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THEME : Les toxi-infections alimentaires collectives en France Les principales informations concernant les TIAC en France sont accessibles via PEARLTREES. |
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Pages d’archives connexes |
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Listeria monocytogenes en France (gestion du risque et TIAC) |
L'évaluation des systèmes de veille sanitaire de l'alimentation (évaluation et gestion du risque) |
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LIENS FONDAMENTAUX
Les principales informations concernant les TIAC en France sont accessibles via PEARLTREES.
ARCHIVES CHRONOLOGIQUES
samedi 8 septembre 2001 22:36
L'actualité de ce jour concerne la
veille sanitaire au sujet de Creutzfeldt-Jakob nouveau variant, étant
donné qu'un nouveau cas a été rendu public en
France, voir INVS 31-08 Nombre de cas de maladie de Creutzfeldt-Jakob
: données du Réseau national de surveillance des
maladies de Creutzfeldt-Jakob et maladies apparentées
http://www.invs.sante.fr/publications/mcj/intro_mcj.html
Cette
actualité m'amène à faire partager quelques
réflexions au sujet de l'épidémiosurveillance.
Le
tableau inclus dans le document de l'INVS indique l'importante
progression des suspicions de maladie de Creutzfeldt-Jakob, toutes
formes confondues, depuis 1992.
Les
résultats obtenus montrent un doublement de cas sporadiques
confirmés, ce qui n'est pas spectaculaire compte tenu du
faible nombre à l'origine et de l'attention portée par
la profession médicale à ce sujet.
En
effet, lorsque l'on fait la comparaison entre les suspicions et les
confirmations de 1992 à 2001, il devrait y avoir
mathématiquement non pas le doublement mais un facteur de 1 à
10 pour les confirmations. Mais heureusement, celà n'a pas été
le cas.
Nous avons la confirmation
que la veille s'est grandement améliorée pour cette
maladie, et ceci semble plutôt rassurant par rapport à
la probabilité concernant le nouveau variant. Je ne suis pas
capable de faire la même démonstration en ce qui
concerne les J'aimerais savoir s'il est possible d'obtenir les
statistiques concernant les suspicions suite à hospitalisation
de cas suspects d'être atteints par les syndrômes dûs
à Campylobacter (Guillain-Barré) ou a priori bien plus
rarement à Escherichia coli (syndrome hémolytique et
urémique).
Concernant les
syndromes hémolytiques et urémiques en France, une
étude intéressante a été faite en 1997
sur une base de plus de 300 cas. Les chiffres intéressants
mais relativement anciens sont :
"Le
taux d'incidence du SHU chez les enfants de moins de 15 ans est
estimé à 1 à 2 pour 100 000 enfants. En
Grande-Bretagne en 1987-88, le taux d'incidence annuel du SHU chez
les enfants de moins de 15 ans était de 0,9 pour 100 000 [10].
En Allemagne en 1987-90, il était de 1 pour 100 000 et aux
Etats-Unis de 1 à 2 selon les Etats [2] [8].
"
http://www.invs.sante.fr/publications/shu/page1.html#jus
En
juin 2000 Eurosurveillance apportait d'autres chiffres issus d'une
étude.
L'étude concluait
par "La part importante des cas importés en France en
1998 souligne la nécessité du renforcement des systèmes
d'alerte nationaux et internationaux pour ces infections." et
indiquait dans la discussion que les tests n'étaient pas
suffisamment fiables, extrait :
"Une
sérologie négative peut s'expliquer par une absence de
réponse immunologique du patient à l'infection par un
E. coli d'un sérogroupe donné, mais aussi par un test
de diagnostic qui ne contient pas le LPS du sérogroupe
responsable de l'infection. Ces hypothèses pourraient être
étayées à condition de disposer plus souvent de
la souche de E coli responsable de la diarrhée prodromique. Il
serait ainsi possible de faire évoluer le test sérologique
en incluant les LPS des sérogroupes les plus fréquemment
identifiés comme étant responsables de SHU typique en
France. Les techniques d'isolement des STEC à partir des
selles des patients doivent être améliorées et
des tests sérologiques permettant d'affirmer l'infection par
un E. coli quel que soit le sérogroupe de la souche
responsable doivent être développés."
Quant à Campylobacter, je n'ai trouvé
aucun chiffre permettant de confirmer ou d'infirmer les évaluations
qui indiquées dans les médias ces dernières
semaines. J'ai pu lire qu'il y a environ 1500 cas en France chaque
année, mais Campylobacter n'est pas exclusivement associé
à ce
syndrôme.
http://www.esculape.com/fmc/guillainbarre.html
Cependant en ayant un tableau comparatif du
même type que celui réalisé sur la maladie de
Creutzfeldt-Jakob, il serait intéressant d'en recueillir
quelques éléments.
Pour
favoriser la veille sanitaire il serait certainement utile d'inclure
les Campylobactérioses et les intoxications à
Escherichia coli dans la liste des maladies à déclaration
obligatoire.
Voici le décret le
plus récent à ce sujet :
Décret
no 99-363 du 6 mai 1999 fixant la liste des maladies faisant l'objet
d'une transmission obligatoire de données individuelles à
l'autorité sanitaire et modifiant le code de la santé
publique (troisième partie :
Décrets)
http://www.legifrance.gouv.fr/citoyen/jorf_nor.ow?numjo=MESP9921293D
Je
rappelle que la déclaration de la maladie de Creutzfeld-Jakob
a été rendu obligatoire suite au décret 96-838
du 19 septembre 1996, et que la listériose l'a été
suite à l'arrêté du 10 avril 1998.
Bien
sûr, les Campylobacter et Escherichia seront pris en compte
dans le cadre d'une déclaration de TIAC, mais cette dernière
nécessite au moins deux cas groupés.
En
conclusion, souhaitons que les progrès réalisés
en matière de veille relative à Creutzfeldt-Jakob
puissent également être rapidement mis à
contribution par rapport aux autres risques qui apparaissent au moins
du même ordre de grandeur selon les faits actuels.
Dans
un second temps il pourrait être salutaire pour la santé
publique et pour une bonne gestion des crises que les médias
puissent apporter au public l'interprétation la plus objective
possible des résultats obtenus et des risques les plus
importants. A défaut l'Internet permettrait aux pouvoirs
publics de rectifier les choses à l'image de ce fait déjà
la Food Standards Agency au Royaume-Uni.
Gilles TIXIER Amplitude mardi 11 mai 2004 08:47
Une question suite à cette annonce de l¹AFSSA
:
³Morbidité et mortalité dues aux maladies
infectieuses d'origine alimentaire en France
Communiqué de
presse : Estimation de l'importance des infections d'origine
alimentaire en
France²
http://www.afssa.fr/ftp/afssa/23930-23931.pdf
Cette
étude annonce entre 200 et 700 morts par an dues à
des intoxications alimentaires.
Le bulletin épidémiologique
annonce moins de dix morts.
Comment s¹explique cette
différence ?
Décés direct
/ conséquences indirectes ?
Cas déclarés
/ cas estimés ?
O. Cerf mardi 11 mai 2004 09:10
Le rapport de l'Institut de veille sanitaire (rédigé
"dans le cadre d'une collaboration avec l'AFSSA") fait une
estimation de l'ensemble des
maladies infectieuses d'origine
alimentaire, d'origine bactérienne, virale et parasitaire. Le
chiffre inférieur à dix auquel vous faites
allusion
est celui des décès provoqués par des
toxi-infections alimentaires collectives (TIAC, c'est-à-dire
cas groupés ou foyers
épidémiques) ayant fait
l'objet d'une déclaration aux autorités sanitaires. Les
décès par TIAC ne représentent qu'une très
faible partie
des cas totaux, qui pour leur très grande
majorité sont des cas sporadiques (non épidémiques)
de toxi-infection alimentaire (TIA, à ne
pas confondre avec
TIAC !)
Loïc MEUNIER mardi 11 mai 2004 11:34
Je rajouterai qu'une étude du CNA (avis n° 42)
sur la pertinence du d'un inventaire des dangers et d'une échelle
objective des risques avait
pointé en son temps (2002) la
difficulté de l'évaluation des conséquences
réelles des TIA et TIAC.
Paul Becquart mardi 11 mai 2004 14:59
Juste un petit commentaire d'ancien virologiste.
Je
rajouterai à cette étude que si nous exceptons les
parasites (taenia et toxoplasma), les virus représentent 50%
des cas de maladies infectieuses d'origine alimentaire (si on ne se
réfère qu'aux seuls norovirus et hepatitis virus A).
Toutes origines confondues les virus représentent 67 % des
infections en général.
Or dans cette étude un
seul virus est prédominant (norovirus : 99,4% des cas
d'origine alimentaire), que dire des virus absents de cette étude
dont le diagnostic est très difficile et la détection
pas au point. Je parle des astrovirus, coronavirus, calicivirus (hors
norovirus) et bien sûr du
rotavirus étrangement
absent de cette étude.
De plus, sachant, d'une part,
que beaucoup de gens ne consultent pas pour un gastro et, d'autre
part, qu'on retrouve le plus souvent dans les selles d'un malade
(origine virale) plusieurs types de virus différents. Ce
chiffre est peut-être beaucoup plus élevé.
Je
pense pour ma part qu'il est urgent de s'attaquer promptement du cas
des virus en agroalimentaire, leur poids économique (coût
médical, baisse de rendement au travail, absentéisme,
consommation d'eau (WC et boisson), surinfection) est considérable
vu le nombre de pathologies (directes ou associées c'est à
dire contamination par contact) estimées chaque hiver et été.
Une étude, courant années 90, montrait une prévalence
de 1,1 cas de gastroentérite par habitant et par an (tous
micro-organismes confondus) en
France....... Je n'ai pas encore
fini d'estimer le coût d'une gastro en fonction du
micro-organisme mais pour les virus (même à quelques
dizaines
d'euros le cas) le total risque d'être intéressant
(au delà du milliard d'euros probablement)
Or selon
l'AFFSA la part alimentaire est quand même de 35%.... Nous
sommes heureusement loin des grandes crises alimentaires, grâce
à la réactivité des entreprsies de
l'agroalimentaire mais le bruit de fond reste important.
bref
il y a du pain sur la planche ... (décontaminée) :-;
jph.moreau Friday, November 11, 2005 8:36 PM
Le "tourisme" me fait penser à la célèbre
"tourista"
Elle peut sévir en dehors et en
dedans de nos frontières... Si elle frappe les esprits après
les tubes digestifs, c'est qu'elle touche les groupes... alors que
les individus isolés n'ont pas besoin de faire la queue aux
lavabos et se remarquent moins;
Sait-on quelle est la proportion
des coliformes, des salmonelles etc... dans ces affections
fréquentes, souvent plus désagréables que
vraiment dangereuses ? Il est vrai que les touristes forment une
population supérieure à la moyenne du point de vue
immunités...
Bertrand CARLIER Sat, 12 Nov 2005 09:06:42
+0100
http://www.chu-rouen.fr/cap/tourista.html
http://www.chu-rouen.fr/cap/touristmap.html
"néanmoins Escherichia coli (entérotoxinogéne
= ETEC) est la bactérie la plus souvent en cause (jusqu'à
60 % des cas)."
http://www.bconcept.net/tourista.html
Le germe le plus souvent rencontré dans 40 % des cas est
Escherichia Coli (colibacille),
sachant que le problème
vient souvent de certaines souches d'E Coli, s'il y a diffusion des
souches hautement pathogènes, cela risque de devenir bien plus
grâve. Mais vu que la carte inclut certaines régions
européennes et françaises, qu'elle est la stratégie
européenne pour aborder cette question, notamment au niveau du
tourisme et du commerce des fruits et légumes frais ?
http://www.chu-rouen.fr/cap/touristmap.html
j'ai des souvenirs épiques concernant la qualité de
l'eau en corse du Sud par exemple:
lors d'une rupture
d'approvisionnement en "eau de la ville" il a été
découvert que c'était le cadavre d'un rongeur qui
obturait le tuyau ... L'eau n'était pas traitée et le
local de captage n'avait plus de porte, ce qui permettait aux animaux
de venir et même de se noyer...
C'était un gite 5
épis, d'où quid de cette qualification ?
http://www.gites-de-france.fr/fr/formules/gite/centre.htm#classement
Bernard PALOMBIER Sun, 20 Nov 2005 09:01:44
+1100
Le 10 nov. 2005 à 19:35, Hubert BAZIN a
écrit :
> Combien d'entre les colistiers ont-ils eu un
enfant atteint d'une
> "gastro" ?
> Parmi
ceux-ci, combien se sont-ils entendu dire par le pédiatre
>
"c'est viral" ? réponse tous
> Combien ont-il
eu à réaliser un prélèvement coproculture
?
> réponse aucun.
>
> On avance à
l'aveugle, les médecins libéraux ne veulent pas faire
de
> paperasses. Pas de paperasses, pas de données, et
pas de données,
> pas de possibilité de
s'améliorer!
> Il y a encore du travail pour avoir une
vision claire des choses.
Pourquoi les
Toxi-Infection-Alimentaires-Collectives (TIAC) vous semblent mal
déclarées ?
Quand le caractère Collectif
n'est pas établi, il n'y a pas matière à
déclaration.
Chez les enfants, les causes suspectées
d'infection du tube digestif sont multiples.
Quand elles ne concernent pas la "collectivité"
(famille, groupe), il y a lieu de penser à une cause d'origine
purement comportementale. La "Sécu" est un organisme
à gestion collective de répartition des charges et
risques... lui appliquer un mode de gestion individuel implique une
majoration des dépenses qu'il faut répercuter sur
chacun de ses bénéficiaires.
La détermination
systématique de l'agent infectieux (gastro, grippe...)
occasionne des charges incompatibles avec les moyens financiers
disponibles, qu'il vaut mieux réserver pour des investigations
concernant des conséquences risquées (séquelle
de varicelle "maladie de Bell" aux symptômes bénins
relativement fugaces)
Le problème de fonds correspond à
la part réservée à "la médecine de
groupe" dont les moyens ne sont pas superposables aux exigences
d'un suivi individuel.
A propos de statistique :
Les cause
de mortalité d'origine infectieuse s'élèvent à
~ 4 % tandis que les causes liées à une empoisonnement
d'origine chimique conséquent de la pollution alimentaire,
cosmétique, pharmaceutique, tabagique, alcoolique, industriel
... représentent l'essentiel de la morbidité et
mortalité.
Le projet de loi "Reach" est une amorce de la prise de conscience des risques réellement encourus par nos populations.
Hubert BAZIN Mon, 21 Nov 2005 11:21:07 +0100
Les
toxi-infections ne "me" semblent pas mal déclarées,
c'est l'InVS qui le dit ! (voir à ce sujet le bulletin MDO de
décembre 2003 : "C'est un fait, les toxi-infections
alimentaires collectives (TIAC) souffrent d'une importante
sous-déclaration, en France comme dans d'autres pays : on
estime que moins d'une TIAC sur 5, voire sur 10, serait effectivement
déclarée.
Sous déclarées ou sous
estimées par les médecins, ces infections sont pourtant
d'une fréquence très élevée et
représenteraient la deuxième cause de morbidité
en Europe, derrière les infections respiratoires".)
Et
dans le dossier "morbidité et mortalité dues aux
maladies infectieuses d'origine alimentaire en France", publié
par l'InVS et l'AFFSA en mai 2004 - dossier qui montrait que le
nombre de cas était de beaucoup supérieur à ceux
effectivement déclarés - on peut lire au chapitre
"principaux résultats de l'étude : (...) La
fréquence des maladies infectieuses d'origine alimentaire
estimée dans notre étude apparait très
inférieure à celle estimée aux États-Unis
(76 millions de cas) et en Grande-Bretagne (2 365 909 cas en 1995
en
Angleterre et au Pays de Galles)" vous pouvez télécharger
ce volumineux dossier à l'adresse
suivante
http://www.afssa.fr/Object.asp?IdObj=25496&Pge=0&CCH=051118211219:26:4&cwSID=577A544D9177477CAB664F5CC9B996FC&AID=0
C'est depuis ce dossier que le Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire ne publie plus les statistiques de TIAC.
Je vais
répondre à vos objections :
1 - <<quand le
caractère collectif n'est pas avéré, il n'y a
pas matière à déclaration>>. Soit. Mais le
fait de ne pas faire de recherches n'est il pas le meilleur moyen de
ne jamais pouvoir confirmer le caractère collectif ? Un peu
facile comme approche, ne trouvez-vous pas ?
2 - <<La
détermination systématique de l'agent infectieux
(gastro, grippe...) occasionne des charges incompatibles avec les
moyens financiers disponibles, (...)>> Peut-être. Mais
chaque fois que l'Assurance Maladie peut trouver un coupable, elle se
retourne vers celui-ci pour lui faire supporter les charges de la
maladie, ou de l'accident. Alors dans un certain nombre de cas, ce
seraient les industriels que l'on "taxerait".
3 -
<<Les cause de mortalité d'origine infectieuse s'élèvent
à ~ 4 % tandis que les causes liées à une
empoisonnement d'origine chimique conséquent de la pollution
alimentaire, cosmétique, pharmaceutique, tabagique,
alcoolique, industriel ... représentent l'essentiel de la
morbidité et mortalité.>> Non seulement j'ai le
sentiment que vous prenez les conséquences des
"empoisonnements" d'une manière très large,
mais encore j'aimerais attirer votre attention sur la situation dans
les pays en voie de développement, très différente
de ce qui se passe "chez nous"
Je vous recommande la
visite du site de l'OMS. On y lit entre autres : "On dénombre
chaque année dans le monde 3 millions de décès
directement liés à la consommation d'eau non potable.
Un chiffre colossal et particulièrement inquiétant à
mettre en parallèle avec les 120 millions de personnes qui,
dans la région Europe de l'OMS, ne disposent pas à ce
jour et en permanence d'une eau microbiologiquement potable"
(extrait de :
http://www.euro.who.int/Housing/Publications/20020502_1?language=French)
ou
bien ceci : "Les maladies infectieuses sont maintenant la
principale cause de mortalité parmi les enfants et les jeunes
adultes. Elles sont à l'origine de plus de 13 millions de
décès chaque année- dont un sur deux dans des
pays en développement. D'ici une heure, 1 500 personnes seront
décédées d'une maladie infectieuse- des enfants
de moins de cinq ans pour plus de la moitié d'entre
elles."
http://www.who.int/infectious-disease-report/idr99-french/pages/textonly.html#ch1
4 - quant au projet "reach", il suffit de savoir que les produits fabriquée à raison de moins de 100 tonnes par an seront traités plus légèrement pour voir que nos politiques n'ont encore une fois pas tout bien compris. Entre deux mille tonnes de résine de PET et 50 grammes de toxine botulique, je n'hésite pas une seconde. La quantité n'a pas grand chose à voir avec ladangerosité.
Hubert BAZIN Fri, 17 Mar 2006 22:52:46 +0100
Hypothèse
toute personnelle : Les données sont soigneusement planquées
dans les tiroirs de l'InVS. La sous-déclaration par les
médecins des TIAC était tellement
importante qu'il
ne sert à rien de continuer à dépenser de
l'énergie pour mettre en forme et diffuser des chiffres
faux...
J'ai remarqué que les Bulletins
Epidémiologiques Hebdomadaires avaient arrêté de
publier les chiffres au moment où est sortie l'étude
InVS/AFSSA. On est passé d'environ 8 500 cas par an (TIAC
déclarées par les médecins) à environ 250
000 cas de TIA (collectives + sporadiques) par an. C'est un sujet
déjà abordé.
Mais, comme Bertrand,
j'aimerais bien avoir des statistiques fiables. Car sans mesure, pas
de progrès possible !
cordialement
Hubert BAZIN
Je recherche des stats parlantes sur les principales épidémies de TIAC qui ont eu lieu en France depuis 10-15 ans. C’est pour inclure dans un livret de sensibilisation à l’hygiène en industrie alimentaire (je ne vous cache pas que mon but est de marquer les esprits).
vous devriez allez voir le site que j'avais indiqué, il
y a un moment (26 septembre
2006),
http://www.gideononline.com/content/outbreaks.htm
Voir le site de l'Invs et les publications dans le
BeH
http://www.invs.sante.fr/surveillance/tiac/publications.htm
le BEH en question nous précise dès le début
la statistique "officielle" (le Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire est la publication du très officiel Institut de
Veille Sanitaire) -
je cite :
"Cet article présente
la synthèse des données relatives aux foyers de
toxi-infections alimentaires collectives (Tiac) déclarés
en France, sur la période 1996 – 2005. Durant cette
période, 5 847 foyers de Tiac ont été déclarés,
provoquant 80 351 malades dont 7 364 (9 %) ont été
hospitalisés. Quarante-cinq décès ont été
rapportés."
80 351 malades en 10 ans, pas un de
plus.
Or ce soir au journal de France 2, on nous a parlé
de l'épidémie de gastro-entérite de cet hiver,
qui a déja fait plus de 500 000 victimes, et dont le pic est
attendu pour la mi-janvier.
80 351 malades en 5 ans, et déjà
500 000 pour cet hiver ?
Dites, c'est quoi au juste une TIAC
et une épidémie ?
L'article cite dans ses
références le rapport "Mortalité et
morbidité dues aux maladies infectieuses d'origine alimentaire
en France.Rapport, 2004.
http://www.invs.sante.fr/publications/2004/inforigine_alimentaire."
Cet excellent ouvrage estimait le nombre de victimes d'infections
alimentaires (pas uniquement collectives,
d'accord, mais une
épidémie peut-elle être qualifée de
collective ?
si oui, pourquoi ne retrouvons nous pas ces
épidémies dans la statistique ?) à près
de 250 000 par an. Je regrette de ne pas avoir pu lire l'analyse que
les experts de l'InVS n'ont pas manqué de faire de cet écart
très important. Car enfin, si on regarde les chiffres, les
TIAC ne représenteraient que 3% du total des infections
alimentaires ? Ca me semble très peu.
En réponse à Hubert BAZIN :
Le BEH parle de
TIAC, en en donnant la définition suivante :
"Un foyer
de Tiac est défini par la survenue d'au moins deux cas
groupés, d'une symptomatologie similaire, en général
digestive, dont on peut rapporter la cause à une même
origine alimentaire. Toute Tiac doit faire l'objet d'une déclaration
à la Direction départementale des affaires sanitaires
et sociales (Ddass) ou à la Direction départementale
des services vétérinaires (DDSV). Cette déclaration
est obligatoire : « …d'une part pour tout docteur en
médecine ou biologiste qui en a constaté l'existence,
d'autre part, pour le principal occupant, chef de famille ou
d'établissement, des locaux où se trouvent les malades…
».
Les chiffres dont la précision suscite votre
ironie correspondent donc aux TIAC qui ont fait l'objet d'une
déclaration à l'administration et - partant - d 'une
investigation. Le nombre réel de TIAC est évidemment
supérieur.
Si l'on définit une épidémie
ainsi :
"apparition d'un nombre plus ou moins élevé
de cas d'une maladie transmissible n'existant pas normalement à
l'état endémique dans une région donnée"
(http://atilf.atilf.fr/),
une
TIAC (que les vétérinaires français dénomment
anadémie) est une épidémie.
A TIAC ou à
anadémie, les québécois préfèrent
"éclosion communautaire", définie ainsi :
"Survenue de nombreux cas d'une maladie transmissible, endémique
ou non, qui sont passés à travers le filet des mesures
routinières de contrôle sanitaire, et qui sont très
localisés dans quelques foyers d'infection initiaux."
(http://www.granddictionnaire.com/btml/).
Cette définition correspond à ce que la littérature
anglo-saxonne appelle "community outbreak".
Le rapport
'Morbidité et mortalité dues aux maladies infectieuses
d'origine alimentaire' comptabilisait tout, sans se préoccuper
de savoir si les maladies correspondaient à des cas
sporadiques ou épidémiques. Il est donc normal que les
chiffres soient différents. Et si les cas épidémiques
(TIAC) ne représentent que quelques pour cents du total
(Probablement plus que 3%), cela est-il si surprenant ? Certes, les
français prennent 1 repas sur 7 (14%) en restauration hors
foyer (
http://www.sante.gouv.fr/htm/actu/nutri2000/nutri033.htm).
Mais la RHF n'est-elle pas plus surveillée que les cuisines
des ménages ?
Comme déjà souligné par
un autre colistier, les gastro-entérites virales saisonnières
ne sont pas nécessairement d'origine alimentaire.
Mon ironie était perceptible ? Quel gros lourdaud je fais
!
Oui, je suis surpris. Pas tant de la précision du
chiffre, que de l'absence de commentaire, ou d'analyse. Ce chiffre me
semble ridiculement faible, mais je peux me tromper. En revanche,
quand on cite une référence, c'est en général
qu'on la reprend à son compte (et dans ce cas, les données
sont identiques ou presque identiques entre les 2 travaux), ou alors
qu'on va la commenter (et alors, les résultats sont
généralement sensiblement différents). Or ici,
rien de tout ça.
Les chiffres qui circulent sont très
variables :
- pour l'épidémie hivernale de gastro de
2005-2006, on a parlé de 2 400 000 victimes,
- les
infections alimentaires groupées et sporadiques sont estimées
à près de 250 000 par an,
- les cas groupés
déclarés s'élèvent à environ 8000
par an
Ces trois visions sont trois éclairages d'une
réalité dont parle cette liste : la sécurité
alimentaire. Mais ces 3 visions sont tellement disproportionnées
que j'ai du mal à en faire une synthèse.
Si
j'osais, je proposerais d'élever le débat :
Nos
autorités ont un devoir de protection de la population, un
devoir d'impulsion de politiques, de choix d'actions à mener,
etc. J'aimerais que des analyses soient faites sur les données,
et pas seulement un travail de statistique descriptive. Je reste sur
ma faim quand je lis "Évolution du nombre de Tiac - Au
total, 5 847 foyers de Tiac, ont été déclarés
pour la période 1996 à 2005. Après une
augmentation du nombre de Tiac déclarées jusqu'en 1998,
on a observé une tendance à la stabilisation (figure
1)."(p 419 du BEH) ou quand je lis "Le nombre médian
de malades par foyer était de quatre [2 ; 300] en milieu
familial et de neuf en restauration collective ou commerciale [2 ;
440]." (p 420). On pourrait avoir jusqu'à 300 malades
pour un seul foyer familial ? et plus de 400 pour un seul foyer en
restauration collective ? Et ç ane suscite pas plus de
commentaires que ça ? Je suis décu ! On en fait quoi,
de ces chiffres ? J'aimerais des analyses, des commentaires, et des
axes d'amélioration, avec plans d'actions, etc. Mais la
dernière partie de l'article du BEH me semble faible. Le
logiciel WinTIAC est probablement un outil excellent, mais bon... La
chose la plus importante me semble être "Il convient
d'améliorer le diagnostic étiologique des Tiac en
encourageant la prescription de coprocultures lors de la survenue de
Tiac et en incluant la recherche de pathogènes non recherchés
en routine comme les Campylobacter, les E. coli enterohémorragiques
(EHEC), les virus entériques, lorsque la clinique oriente vers
ce type d'agent (par exemple, la recherche d'EHEC en présence
de diarrhées sanglantes). " Mais encore une fois , "il
convient" ne me paraît pas de nature à induire une
réponse coordonnée des médecins chargés
de la Déclaration Obligatoire.
Voilà. C'était
long, mais c'est fini. Ou presque :
Lorsqu'on parle de santé
publique en France, il semble que la règle ne soit pas le
partage des chiffres et des analyses. C'est le cas pour les décès
liés aux infections nosocomiales : le chiffre qui circule
partout c'est "4000 décès par an". En 2003,
en 2004, en 2005 : 4000 décès par an. J'ai du mal à
le croire...
Quant au problème des voies de
contamination, je suis d'accord sur le fait que les gastro-entérites
virales n'ont peut-être pas toutes une origine "alimentaire",
mais dans la mesure où la contamination se fait par voie
digestive ... la distinction entre les deux va être délicate
à formaliser ... [je crois savoir en effet qu'il n'y a pas de
contamination pulmonaire pour les gastro-entérites, mais je
veux bien lire]. Quoi qu'il en soit, les "bonnes pratiques
d'hygiène" qui nous occupent tant pourraient être
utiles là aussi - autour des aliments et dans le comportement
hors repas.
_VIRUS_
Du rapport sur les tiac " Morbidité et
mortalité dues aux maladies infectieuses d'origine alimentaire
en France " (INVS -- AFFSA) ", j'avais fait un petit résumé
sur les virus mentionné que voici :
N/orovirus
Les virus trouvés dans les selles des patients diarrhéiques sont nombreux, mais leur rôle pathogène n'est pas toujours établi car la confirmation des infections à Norovirus est rarement réalisée : il s'agit d'infections sans gravité et le diagnostic est réservé à des laboratoires spécialisés. Les données disponibles sont donc réduites.
Aujourd'hui quatre virus sont reconnus comme entéropathogènes :
. Rotavirus.
. Calicivirus humains (famille des Caliciviridae)
avec quatre genres dont :
o Genre Norovirus appelé
précédemment Norwalk Like Virus et correspondant aux
Small Round Structured Virus (RRSSV) de l'ancienne classification.
o
Genre Sapovirus (ex Sapporo like) (figure 6).
. Astrovirus.
.
Adenovirus entériques.
Les infections à
norovirus, spécifiques de l'homme, se manifestent par des
vomissements, de la diarrhée, des nausées et des
crampes abdominales accompagnés de fièvre surtout chez
l'enfant. La guérison est généralement spontanée
en 2 à 3 jours. La transmission peut se faire par voie fécale,
orale (vomissements ou projections par gouttelettes
respiratoires),
par les aliments, en particulier les coquillages contaminés.
Le pic épidémique est hivernal.
Diagnostic possible sur les selles par RT-PCR ou
Immunoenzymologie
/
_STATISTIQUES_
Est-il vraiment
surprenant que les déclarations obligatoires (DO) ne soient
pas effectuées ? L'État français règlemente
à tout va mais est incapable d'imposer réellement ce
qu'il décrète. Ajoutons que la reconnaissance de TIAC,
au niveau familial par ex., n'est pas facile car le médecin
qui va réaliser le diagnostic n'est pas forcément
informé de cette DO et qu'on ne lui donne pas les moyens de le
faire. De plus, il faut qu'il puisse affirmer l'origine alimentaire :
on voit pour les virus combien c'est difficile et le diagnostic
bactériologique est rarement réalisé.
Ayant
un pied dans le laboratoire d'analyses médicales, j'ajoute que
la volonté de faire réaliser des coprocultures pour
chaque suspiction de TIAC (ou de TIA) est une vue de l'esprit :
comment justifier une dépense importante pour un bénéfice
ridicule ? Ou, dit autrement, comment justifier un approfondissement
majeur du déficit de la Sécurité sociale
?
Et cela sans parler des difficultés techniques ou du manque de
fiabilité des techniques ou des laboratoires (rechercher des
/Campylobacter/ avec un rendement de 99 % est optimiste).
(/Pour
les DO, celles concernant des maladies autrement plus gênantes
comme le SIDA ou la tuberculose sont tout aussi
négligées/)
_HYGIÈNE_
Ayant la chance
de visiter à la fois hôpitaux et entreprises
agroalimentaires, je ne suis pas surpris du faible nombre de TIAC et
du taux élevé des infections nosocomiales ! Si l'on
appliquait dans les hôpitaux les procédures de
l'agroalimentaire les infections nosocomiales liées à
l'environnement hospitalier (un certain nombre sont de
l'autoinfection lors de manipulations comme la pose d'une sonde
urinaire) disparaîtraient rapidement ! C'est là où
le risque infectieux est le plus important que les mesures minimales
(lavage des mains,
entretien des locaux, marche en avant"...)
ne sont pas (ou mal) réalisées.
A contrario, les mesures d'hygiène en alimentaire, rendant
pratiquement aseptique (ou aseptisés) les aliments, peuvent
avoir l'effet contraire à l'effet recherché : pour que
les consommateurs deviennent résistants aux maladies
microbiennes, ne faut-il pas qu'ils avalent de nombreux microbes peu
dangereux pour forger leurs défenses ? (pensons par ex. aux
/Listeria monocytogenes /sans effet sur les personnes
immunocompétentes qui vont devenir ainsi résistantes
avant d'être sensibles). Il me semble donc qu'il faudrait
trouver un équilibre entre l'excès d'hygiène et
le laxisme.
jn joffin
Je n'avais pas utilisé le terme de laxisme !
Je
visite moi aussi des structures IAA, hospitalières,
médico-sociales et en effet il y aurait bien des réflexes
à transférer de l'industrie vers le monde de la santé.
D'autres facteurs influent néanmoins sur la fréquence
des IN, en particulier le fait que les voies d'accès au milieu
intérieur sont plus nombreuses (cathéters, voies
centrales, plaies, etc) et que les organismes malades sont plus
fragiles. Mais ma remarque portait sur le caractère
étrangement stable du nombre de décès reconnus
par le Ministère de la Santé.
En revanche je
suis moins convaincu par l'approfondissement "majeur" du
déficit de la sécu que provoquerait une recherche
systématique. Bien entendu, dans un premier temps,
l'acquisition de données coûte de l'argent. Mais sur le
long terme, on devrait toujours en retirer un bénéfice.
Sans mesure, il n'y a pas d'amélioration possible. Je fais
partie (comme d'autres) de ceux qui croient en l'acquisition du
savoir de manière systématique.
Les virus sont
un excellent exemple. Lorsque l'on consulte un pédiatre pour
une diarrhée chez le jeune enfant, il répond souvent
"bof, c'est un virus, il y en a en ce moment - ça va
passer". Le rapport AFSSA -InVS indiquait que seules 25% des
"maladies infectieuses d'origine alimentaire" étaient
d'origine virale. Donc, il ne doit pas être rare qu'un
diagnostic viral soit erroné ?
Les médecins qui
n'ont pas les moyens de faire les DO, j'en ai même vu en
structure hospitalière "il faudrait que l'on fasse les
déclarations des infections noso, mais on n'a pas le temps".
C'est peut être affaire de cohersition (*), mais aus
Il semble bien difficile de fournir des chiffres et je
voudrais juste prendre pour exemple la mortalité liée
aux TIAC :
Selon rapport parlementaire sur le risque
épidémique
(http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-off/i2327-t1.asp)
au sujet des infections et toxi-infections alimentaires collectives
(TIAC) : "la situation actuelle constitue un progrès
majeur par rapport à la situation qui prévalait il y a
une quarantaine d'années, la gravité des TIAC est en
décroissance sensible et nous sommes aujourd'hui très
loin des trois à
quatre mille décès, évoqués
par certains interlocuteurs, il y a une trentaine d'années
(Faute de moyens d'analyse fiable à l'époque les
estimations avancées doivent être manipulées avec
prudence).³ (...)
³L'estimation du nombre annuel total
de décès se situe entre 228 et 691.²
Si on
retient l¹hypothèse haute de 700 décès par
an (hypothèse plausible compte tenu de la sous-déclaration)
et une fois cela rapporté au nombre d¹habitants, nous ne
sommes pas loin ou assez proche des 4000 décès par an
au Etats-Unis, chiffre cité régulièrement par
les CDC (The Centers for Diseases Control).
Maintenant, si l¹on
croit aux politiques (période des voeux, promesses, etc. la
réalité est tout autre. Ainsi selon le Ministre de
l'Agriculture de l'époque, cité en 1997 dans le Rapport
d'information de M. Jean-François Mattei, au nom de la mission
d'information commune sur l'ensemble des problèmes posés
par le développement de l'épidémie
d'encéphalopathie spongiforme bovine (auditions, volume 3),
"en France, nous avons eu 3 morts par intoxication alimentaire
en 1994 et 8 en 1995 ; aux Etats Unis, il y a entre 4.000 et 6.000
morts par intoxication alimentaire chaque
année."(http://www.assemblee-nationale.fr/11/rapports/r3291-023-x.asp)
bonjour et merci pour ce rappel.
Il faut tout de même
insister sur la phrase rassurante : "la situation actuelle
constitue un progrès majeur par rapport à la situation
qui prévalait il y a une quarantaine d'années
(...)"
En effet, on ne meurt plus de botulisme en France
- et c'est une bonne chose - et c'est en partie grâce aux
efforts des colistiers.
Merci Bruno de nous rassembler!
Il est difficile de donner des chiffres de mortalité pour
les TIAC, mais ce problème est général.
Les
causes de mort ne sont pas toujours déterminées,
peuvent être multiples, cachées...
Pensons aux morts
d'accidents de la route :
* combien sont des suicides ?
*
combien sont dus à l'éthanol ?
* combien sont liés
à des drogues illicites ?
* quel est leur nombre exact !
(contrairement au "bon-sens" on définit le nombre de
jours séparant l'accident de la mort pour affecter le mort
concerné aux statistiques routières !)
À
toutes ces questions, on ne peut avoir que des estimations souvent
corrigées par des approches politiques : quand on veut montrer
l'intérêt des radars automatiques on a intérêt
à voir la mortalité diminuer !
Il ne faut donc
pas s'étonner de statistiques bien incertaines pour des TIAC
souvent sans conséquences majeures pour la santé
publique.
C'est surtout grâce aux efforts des industriels.
je sais bien qu'en ce lieu il n'y a que les problèmes
microbiens qui tuent qui intèreressent certains, mais il me
semble que le dossier devrait contenir outre les TIAC , au moins les
"outbreak", ce qui permettrait d'inclure, les irrespects
des normes chimiques:
- quid du respect des normes chimiques
de l'eau en agro-alimentaire ( avec la sous-question quid de la
proportion des captages qui ne sont pas aux normes 2013 ? )
-quid
du taux de TIAC due à l'eau en France, cela va avec la sous
question où sont les data-bases, des lieux recevant du public:
hotels restaurants et gites non raccordés à l'eau de la
ville? Ce serait bien de savoir si ceux qui ne sont pas raccordés
à un système collectif privé et ou public ont
plus d'événement ?
cela va d'ailleurs avec une
question simple: doit-on informer que le captage est non collectif,
je pense en particulier à des gites et ou hotels ? Il doit
bien exister des guides de bonnes pratiques et des systèmes de
qualification, mais où se trouve les faits ?
Bonsoir à tous, Meilleurs voeux, et merci à
Bruno Peiffer pour son indéfectible présence,
Je
souhaitais vous préciser que le rapport sur les zoonoses
publié par l'EFSA en Décembre 2006 fait pour la
première fois le cas des "foodborne outbreaks"
(anadémies ?) issues de quelques états membres qui
veulent bien fournir des données. Cela peut constituer un
complément d'éclairage au débat en cours sur ce
sujet...
A lire : Source : The Community Summary Report on
Trends and Sources of Zoonoses, Zoonotic Agents, Antimicrobial
Resistance and Foodborne Outbreaks in the European Union in 2005, The
EFSA Journal (2006), 94, aux alentours de la page
200.
http://www.efsa.europa.eu/en/science/monitoring_zoonoses/reports/zoonoses_report_2005.html
HACCP NEWS
La lettre d'information sur la sécurité
alimentaire
N°3
janvier/ février 2007
Toxi-infections alimentaires collectives en France entre
1996 et 2005
Le bilan des Toxi-Infections Alimentaires
Collectives (TIAC) survenues en France entre 1996 et 2005 est paru
dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) du 26
décembre 2006.
Suite.
http://www.haccp.fr/article.php?id_article=12
Constant Depièreux Mercredi 15. Avril 2009 7:23
Pour information :
http://www.cps.ca/francais/enonces/ID/InfectionsAlimentaire.pdf
Assistante Qualité Mercredi 15. Avril 2009 8:18
Je rebondis sur le sujet ci-dessous pour poser une question qui me turlupine depuis quelques temps.
En dehors des TIAC, comment les médecins font-ils le diagnostique d'une infection d'origine alimentaire par opposition à une simple gastro entérite.
D'aprés ma propre expérience (2 infections intestinales dpuis le début de l'année dont une qui ma value 4 jours d'hospitalisation), je me demande si on ne dénomine pas un peu facilement (sans chercher plus loin) "Gastro" tout ce qui se traduit par des maux de ventre et/ou vomissement et/ou diarhée.
Un avis sur la question ?
Eric Cardinale Mercredi 15. Avril 2009 9:40
ils ne le font pas à moins d'être avertis de la confirmation de plus de deux malades issus d'un même repas.... ce qui est plus facile à identifier dans le cas de restauration collective (cantines scolaires, restauration d'entreprise....). Ce qui est complètement différent pour les repas familiaux!
Hubert BAZIN Mercredi 15. Avril 2009 10:41
ils font d'autant moins la différence ... qu'il n'y en a pas vraiment !
Les médecins sont supposés déclarer à l'InVS les cas groupés de toxi-infections alimentaires (c'est à dire, à partir de 2 cas. Et pour info, en l'absence du médecin, le chef de famille doit faire la déclaration. Ou le chef d'établissement. Je ne sais plus où c'est écrit, probablement dans le code de la Santé Publique).
Une gastro est une infection, souvent alimentaire (si bactérie ou parasite) et parfois liée à une contamination directe (les épidémies hivernales à norovirus).
Mais un cas non groupé peut fort bien être une infection alimentaire. Et je ne connais as de "simples gastro-entérites".
De toutes façons, les TIAC sont massivment sous-déclarées en France, une excellente étude de l'INVS/AFSSA l'a bien montré. Pour la référence, rechercher dans les archives.
Si j'osais, je dirais volontiers que c'est à cause de la paperasserie que cela entraîne et à cause de la sous-estimation des conséquences, mais comme je crains les réactions, je le le dis pas.
Assistante Qualité Mercredi 15. Avril 2009 11:35
Quand je disais "simple gatro", je faisai référence aux "épidémie hivernale" qui n'ont pas d'origine alimentaire.
Mais voilà ce qui m'inquiète ...
Prenons le cas d'un petit charcutier qui livrerai les supermarchés du coin (rayon à la coupe ou "frais emballé"). Si ce charcutier fabrique 50kg de saucisses sans respecter les règles d'hygiène et que ces 50kg de saucisses se retrouvent contaminé par une bactérie x.
ces 50 kg vont se retrouver dispersés dans une dizaine de supermarchés.
Les consommateurs qui vont donc manger ces malheureuses saucisses seront donc également dispersés dans plusieurs villes et il ya de fortes chances qu'ils n'aient pas le même médecin.
Il y a aura donc peut être des dizaines de cas mais on ne parlera pas de TIAC puisque pour chaque médecin il s'agit d'un cas isolé.
Voilà tout ça pour dire que ce charcutier peut finalement travailler comme bon lui semble puisque quelque soit le nombre d'infection qu'il provoquera, il ne sera jamais mis en cause.
Me trompes-je dans mon raisonnement ?
souhila ama Mercredi 15. Avril 2009 14:05
les investigations sont du ressors de la DASS qui ont compétence pour mener l'enquête malade et de conclure à une TIAC ou une simple gastroentérite.
pour ce qui est des cas isolés , personnellement , je pense que c'est la gravité des symptômes et si oui ou non il y a eu hospitalisation qui permettent de faire un regroupement
( par l'invs).
souhila ama Mercredi 15. Avril 2009 23:06
je voulais juste préciser que pour déterminer si l'épisode de gastroentérite est d'origine alimentaire ou virale , le DDASS méne son enqueté auprés des malade
Dans les investiagations TIAC , LA DDASS et les DSV ont compétances ,
LA DDASS est le premier service informer en général
Bertrand CARLIER Jeudi 16. Avril 2009 6:05
ce qui permet de se faire une juste idée de la façon, dont les médecins abordent cette question est simplement de lire ce qu'il est conseillé de faire .
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gastroent%C3%A9rite
amusant ensuite de lire la page anglaise, on est dans le même monde ?
http://en.wikipedia.org/wiki/Gastroenteritis
amicalement
Bertrand
ps: j'ai pris des liens wiki, il y a quelques temps j'avais cherché les cours de médecine, ce serait bien de lire ce qui est enseigné
Constant Depièreux Jeudi 16. Avril 2009 6:26
Un point de départ :
http://cours-de-medecine.medsante.com/gastro/
Pascal Rudeaux Mercredi 15. Avril 2009 23:27
comme le soulignait Mr Depièreux, ne mélangeons pas TIA et TIAC.
dans le cas d'une TIA, dificile de définir la cause profonde de l'intoxication , dans le cas d'une TIAC par recoupement cela l'est beaucoup moins (Dificile)
Isabelle ZIEGLER Jeudi 16. Avril 2009 13:20
Vous vous trompez à mon avis sur un seul point : cela n'arrivera pas à un « petit » charcutier, qui traite la quasi-totalité de ses clients en direct et qui n'aura pas accès à ce genre de marché, mais à un gros, déjà organisé en production industrielle...
Et d'ailleurs, le supermarché du coin fait ses saucisses lui-même s'il a l'ombre d'un rayon boucherie... Certaines enseignes l'ont superbement compris.
Vous savez, le fameux cycle du développement durable, et du recyclage vertueux des matières :
La viande n'est plus présentable > j'en fait des saucisses (à meilleure marge, d'ailleurs !)> les saucisses ne sont plus présentables > j'en fais un plat cuisiné (à encore meilleure marge !). Vous n'avez jamais fréquenté les cafétérias ou sandwicheries maison obligeamment annexées aux GMS ?
Loin de moi toutefois l'idée que le « petit » ne fera pas de même chez lui : savoir gérer correctement ce cycle fait d'ailleurs partie des bonnes pratiques du métier de boucher traiteur, mais son cercle est tellement plus restreint, donc dans la réalité plus traçable par la force des choses !
J'ai d'ailleurs oublié le stade suivant: le plat cuisiné n'est plus présentable > hachis Parmentier, lasagnes ou farcis du vendredi...ou du lundi? Vertueuse pratique d'économat, et suffrages assurés des consommateurs !
J'ajouterais quand même que les épidémies virales se transmettent aussi par la nourriture et l'eau. La chaîne alimentaire est donc toujours en première ligne quand même, y compris dans les épidémies hivernales, qui correspondent si souvent au grand bazar alimentaire de fin d'année où tant de procédures et de bonnes habitudes sont bizarrement bousculées dans un rush collectif, y compris bien sûr chez les particuliers...
D'autant que le régime des RTT et autres récupérations prive tant de laboratoires et de contrôleurs publiques ou privés de leur efficacité habituelle pendant cette période...
Mais je veux bien lire le contraire ! Surtout que cela me permettrait d'en remontrer à mon médecin et de lui dire qu'il a tout faux quand il m'explique qu'il commettrait une faute professionnelle grave en ne faisant pas d'arrêt de travail pour une « simple gastro » à quelqu'un qui travaille dans l'alimentaire... même s'il ne fera jamais de signalement de TIAC, faute de temps... Faut pas pousser le généraliste libéral dans les orties !
Blagues à part, bonne journée à vous,
Assistante Qualité Jeudi 16. Avril 2009 13:51
Il ya petit et petit !
Ma petite affabulation faisait en fait référence à mon ancien job. Petit charcutier signifiait pour moi entreprise d'environ 20 personnes partageant son activité entre le commerce direct (60% de la production) (boucherie de quartier + marchés) et petites et grandes surfaces du département (40% de la production).
Les supermarchés font peut être des saucisses eux même pour recycler leurs déchets mais cela n'empêche qu'ils achetaient les notres également !
Mon ex patron aimait me répondre, quand je m'inquiétait des conséquences de telles ou telles pratique non hygiénique, que cela faisait 30 ans qu'il travaillait comme ça et que jamais personne n'avait était malade.
Mais finalement il y a peut être eu des dizaines de malades pendant toutes ces années mais ces derniers n'ont jamais du penser que cela pouvait venir de la charcuterie qu'ils avaient consommé puisque leur médecin a du leur dire "oh c'est une "simple" gastro il ya une épidémie en ce moment ".
Du coup le client continue a acheter sa marchandise chez ce boucher qui ne s'embête pas à respecter les BPH puisque de toute façon, il ne risque ni problême avec la justice (puisqu'on ne remontera pas jusqu'à lui) ni perte de client puisque le client ne sait pas qu'il a été malade à cause de lui.
souhila ama Jeudi 16. Avril 2009 14:30
une GMS qui livre a coté , a moins d'avoir une agrément ou une dispense d'agrément??
rqse Jeudi 16. Avril 2009 14:37
je ne comprends pas votre dernière remarque....
jourdan hugues Jeudi 16. Avril 2009 14:52
Afin ça dure un temps parce que si ça commence a tourner à l'épidémie, il y aura bien une enquête et quand on remonte les chaine de distribution c'est assez vite fait.
Cf les cas dramatique sur les steaks hachés il y a quelques temps...
i.ziegler Jeudi 16. Avril 2009 15:38
Effectivement, on entend souvent ce discours, essentiellement chez des «plus très jeunes » qui n'ont pas vraiment intégré la culture hygiène. La seule réponse est « vous n'en savez rien ! », surtout si les résultats microbio sont tangents...
Le pire, c'est l'entreprise qui dit que ses résultats sont « bons », parce qu'ils sont « conformes » ! Arghhhhh ! C'est comme quand ma fille rentre en disant « j'ai eu 10 ou 11/20, c'est pas si mal ». Non, c'est médiocre, et cela augure mal de l'avenir !
Je ne dirai finalement pas que je suis surprise que la DSV locale n'aie jamais rien trouvé à redire... Si elle est en sous-effectif chronique comme la nôtre... En attendant d'être « RGPPisée »...
Gilles TIXIER Mercredi 23. Septembre 2009 14:10
Le 23/09/09 8:00, « Bruno Peiffer » <bruno.peiffer@gmail.com> :
>
> MIDI LIBRE 22/09/09 IntoxicationSodexo : le patron vient s'excuser à l'école
>
Bonjour,
S¹excuser, oui
Dire que tout est mis en ¦uvre pour qu¹il n¹ay ait pas d¹intoxication, oui mais rien sur la cause précise et ³le risque zéro n¹existe pas² n¹est pas une explication permettant un action corrective
La cause est sûrement connue, mais jamais elle n¹apparaît dans la presse.
Où pourrait-on, de manière générale être informé sur les causes des intoxications alimentaires qui apparaissent dans la presse ? autrement que dans des bilans annuels
Comme être informé, ne serait-ce qu¹avec le résultat des analyses des plats témoins, qui sont toujours annoncées, plus plus rien, un scoop en remplace un autre?
Claire POIRIER Mercredi 23. Septembre 2009 15:39
Il se trouve que je suis la maman de 2 enfants scolarisés dans cette école, et qui, parce qu'ils ont mangé au 2ème service, n'ont pas été touchés par cette TIAC à Staphylococcus aureus. Ils ont été cependant été très impressionnés à la vue de 17 de leur petits camarades pris de forts vomissements et de diarrhées dans la cour de l'école, moins d'1 h après le repas à la cantine ; puis, à la vue du départ de leurs "copains" perfusés sur les civières des pompiers : "ils avaient des tuyaux partout..."
Pour en revenir aux questions de Gilles TIXIER, il y a eu ce lundi soir à l'école (donc exactement 1 semaine après la consommation du repas contaminé) une réunion d'information pour les parents avec les "hautes autorités" de Sodexo, de la Mairie, du CHU, de l'inspection académique, de la DSV etc... (d'où l'article dans le Midi-Libre, journal local)
Voilà ce qu'on nous a expliqué :
Le plat incriminé était un maquereau sauce moutarde, conditionné en poches plastique thermoscellées, se conservant à T° ambiante, et qui avait été fabriqué en juin 2009 dans le Finistère. Le nom de la Société productrice ne nous a pas été révélé, mais les responsables de la Sodexo se sont exprimés en disant que nous avions tous dans nos placards des conserves de poisson de cette marque ...
Ce n'est donc pas la Sodexo qui avait fabriqué ce plat, elle l'avait acheté "tout fait".
Le problème a été que plusieurs poches présentaient un défaut de thermoscellage (erreur au niveau de l'usine de fabrication dans le 29) mais ce défaut n'avait pas été repéré par les empoyés de la Sodexo de la plate-forme de Nîmes, d'où la responsabilité qui revient sur la Sodexo.
La Sodexo a précisé qu'ils n'allaient pas augmenter les contrôles, mais mieux vérifier que ceux qui sont prévus sont effectivement réalisés : le directeur de la plate-forme devra lui-même faire un contrôle libératoire (et non pas "libertaire" comme c'est écrit dans l'article !!!) et donc ne libérer les lots qu'après avoir vérifié lui-même que tous les registres de contrôles auront été correctement remplis.
Une petite remarque : d'autres poches mal soudées et non consommées ont donné des résultats d'analyses négatifs pour les S. aureus...
Voilà, j'espère ne pas avoir dit de "bêtises" en tentant de vous retranscrire ces infos.
Cela fait plusieurs années que je lis assiduement les messages sur la liste en tant qu'enseignante en microbiologie et biochimie des aliments, mais c'est la 1ère fois que j'interviens...
Je pourrais apporter, si ça vous intéresse, et si j'en trouve le temps, d'autres infos sur cet "accident sanitaire" (terme employé par la mairie) quand j'aurais sous la mains les notes prises pendant cette réunion d'informations.
Mme Claire POIRIER
professeur de microbiologie et biochimie des aliments
Lycée agricole d'AVIGNON
jourdan hugues Mercredi 23. Septembre 2009 15:59
Et il fait quoi son contrôleur /responsable Qualité....
Quid du controle des matières à réception une des piliers de base de l'HACCP.
Albert Amgar Mercredi 23. Septembre 2009 16:42
Voir cet article, Les excuses, nouveau mode de management de la sécurité des aliments, http://amgar.blog.processalimentaire.com/?p=1991
H.HICHRI Mercredi 23. Septembre 2009 17:13
Les résultats négatifs obtenus dans le cadre des analyses sur les autres poches mal soudées : on a recherché le microbe staphylocoque et/ou sa toxine ?
hblmgfrance Mercredi 23. Septembre 2009 17:17
Une petite remarque : d'autres poches mal soudées et non consommées ont donné des résultats d'analyses négatifs pour les S. aureus...
Oui mais cela ne prouve pas que la toxine était encore présente
Certaines souches de S. aureus sont capables de sécréter une entérotoxine qui, à elle seule, même en absence de corps végétatifs (bactérie vivante), peut provoquer une intoxication alimentaire, car les entérotoxines sont dites thermostables et résistent à de hautes températures de traitement, au-delà de ce que peut supporter la bactérie elle-même, sans être dénaturées.
Bertrand CARLIER Mercredi 23. Septembre 2009 20:02
merci,
vous devriez intervenir bien plus souvent .
"La Sodexo a précisé qu'ils n'allaient pas augmenter les contrôles, mais mieux vérifier que ceux qui sont prévus sont effectivement réalisés "
Dit autrement, c'est beau les procédures, quand, désormais, on sait qu'elles ne sont pas respectées...
De la part d'une entreprise comme celle indiquée, cela fait très peur et me rappelle le cas de cette entreprise japonaise de grande taille, iso quelque chose, qui suite à un audit volontaire externe a du fermer pour mettre de l'ordre...
Il y a des audits externes dans cette entreprise?
Hugues Plaideux Mercredi 23. Septembre 2009 21:29
Bonsoir et merci pour ces intéressantes précisions.
En ce qui concerne ces pochettes thermoscellées, ne s'agit-il pas de conserves, donc stérilisées ?
Cette stérilisation a-t-elle été parfaite ?
A quel moment le staphylo a-t-il contaminé le produit : lors des manipulations préalables à la mise en pochette, par le défaut de thermosoudage, ou lors de la préparation du plat en cuisine ?
Cette préparation a-t-elle eu lieu le jour-même, avec maintien constant au froid ?
Quid de l'incidence sur le développement du staphylo d'un milieu acide (moutarde) versus conservation à température ambiante, en milieu quasi aérobie (défaut de thermosoudage) ?
Quid de l'incidence de ces mêmes conditions
sur la toxine staphylococcique ? Nulle bien sûr.
Voilà un problème intéressant car, finalement, comme l'a fait remarquer notre colistier Gilles Texier, l'important est de pouvoir disposer de tous ces éléments pour établir les responsabilités et agir efficacement au plan préventif.
iufm_charcuterie Mercredi 23. Septembre 2009 22:29
Bizarrement, personne ne se demande pourquoi c'est une société privée qui a en charge la restauration scolaire.
Je suis pourtant certain que dans les raisons qui ont guidé ce choix il y avait la sécurité alimentaire.
Je suis persuadé que SODEXO aura mis en avant ses protocoles HACCP.
Là dessus un peu de diététique à 2 francs et un prix du repas peu élevé et voilà un bon travail des commerciaux.
Et donc, quelqu'un a-t-il songé à remettre en cause le marché ?
Puisqu'ils n'ont peut être pas rempli leurs obligations.
Christian Felter Jeudi 24. Septembre 2009 8:07
"D’où vient le problème ? De notre fournisseur, un grand industriel dont tout le monde ou presque possède des boîtes de conserve chez lui ! "
Ce lot de maquereaux sauce moutarde a donc fait l'objet d'un rappel. Quelqu'un en a t il la référence?
Merci de votre recherche, car si ce n'est pas le cas, ce ne sont plus des excuses ... mais une nouvelle intox.
Albert Amgar Jeudi 24. Septembre 2009 8:20
C'est possible que cela soit ce que vous dites mais alors de l'intox il y en a tous les jours. Ce que j'ai voulu signifier dans cet article c'est que s'excuser est sans doute nécessaire voire symbolique.
Il faut donc demander la transparence et entreprendre une enquête pour avoir accès à la version de l'entreprise, celle des services vétérinaires et enfin celles des consommateurs cad les parents des enfants.
Malheureusement cela ne se fait pas chez nous ... mais qui sait, une idée pour le maire qui " ne passe pas l'éponge "
Christian Felter Jeudi 24. Septembre 2009 8:37
Il serait tout de même préférable de conseiller aux parties concernées de porter plainte en bonne et due forme à la DGCCRF, voir aussi auprès du Procureur.
L'enquête établira la transparence souhaitée.
Claire POIRIER Jeudi 24. Septembre 2009 0:14
Petite réponse rapide au sujet de la remise en question du contrat entre la mairie et la Sodexo suite à cet "accident sanitaire" :
Il se trouve que la restauration scolaire à Nîmes était assurée auparavant par la Société AVENANCE (depuis au moins 7 ans, avant je ne sais pas, mes enfants n'étaient pas encore scolarisés). Cependant, la mairie, et les parents, n'étaient pas satisfaits du service (problèmes de quantité, de variété, de saveurs...). Donc, après appel d'offre, la SODEXO a obtenu le marché de le restauration scolaire sur Nîmes pour 7 ans, sur les critères de qualité suivants (enfin, ceux présentés aux parents) : 1 plat en plus, approvisionnement avec plus de de matières 1ères locales, 30 % de bio, et surtoût plus de goût, et tout ça au même prix.
Cela faisait donc même pas 15 jours qu'on avait ce nouveau prestataire (depuis la rentrée du 3 sept), les enfants étaient satisfaits, alors cette TIAC, pour la SODEXO c'était vraiment pas le bon moment !!
Il y a eu en fin de semaine dernière une conférence de presse (dont je n'ai malheureusement pas de référence à vous donner, peut-être faudrait-ilcontacter le "midi-libre" ?) au cours de laquelle le maire de Nîmes a, semble-t-il, été très véhément contre la Sodexo, en la menaçant de "déchéance" du contrat en cas de nouvelle alerte.
Les parents des enfants qui ont été malades, très en colère (j'aurais peut-être l'occasion de vous réexpliquer comment a été gérée la crise dans un prochain message), s'attendaient aussi à ce qu'on nous annonce, au cours de cette réunion à l'école, que la mairie allait rompre le contrat avec la Sodexo. Mais bien sûr ça n'a pas été le cas. En revanche, il est évident qu'une "épée de Damoclès" est bien placée au dessus de leur tête en cas de nouveau "problème". Mais de toute façon, comment la mairie pourait-elle trouver un nouveau prestataire en quelques jours ?
J'ai retrouvé un lien vers l'article du "Midi-libre" relatant la conférence de presse entre la sodexo et la mairie :
Albert Amgar Jeudi 24. Septembre 2009 8:08
Voici un autre lien du Midi Libre du 22 septembre 2009, Les parents : « Surtout, que cela ne se reproduise pas », http://www.midilibre.com/articles/2009/09/22/NIMES-Les-parents-Surtout-que-cela-ne-se-reproduise-pas-928863.php5
Claire POIRIER Jeudi 24. Septembre 2009 0:14
Je n'ai pas la réponse à la question posée ci-dessous par H. Hichri. Il faudrait que je recontacte le responsable départemental de la DSV du Gard qui était présent lors de la réunion à l'école et qui nous avait fourni cette info (votre fonction et vos titres vous permettraient peut-être d'obtenir plus facilement cette info que moi, auprès du labo départemenal vétérinaire du Gard...)
En revanche j'ai une autre interrogation :
Ce représentant de la DSV nous a dit que les analyses de recherche de toxines étaient encore en cours et qu'on n'aurait le résultat que dans une quinzaine de jours.
J'ai été surprise car il me semblait que la recherche des toxines staphylococciques se faisaient par des méthodes immunoenzymatiques (type kit ELISA) qui donnaient un résultat rapide. Un colistier pourrait-il me corriger si je fais erreur ?
Je suis donc, en fin de réunion, allée lui demander plus de précisions. Il m'a un peu mise sur la voie en m'expliquant qu'en fait les souches de Staphylocoques, prélevées dans les aliments incriminés, avaient été envoyées dans un labo spécialisé où elles sont remises en culture. On attend alors qu'elles fabriquent leur toxine, afin de confirmer que la toxine obtenue est bien identique à celle qui a provoqué les symptômes. Malheureusement, il semble que "in vitro" c'est à dire sur une boîte de Pétri, il arrive assez souvent que la souche ne produise pas la toxine qu'elle avait synthétisée dans l'aliment, et donc qu'on n'arrive pas à mener "l'enquête" jusqu'au bout.
Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris cette explication, et il m'était difficile, dans le contexte de cette réunion, de demander plus de précisions. Un colistier en saurait-il un peu plus sur cette procédure de remise en culture des souches afin de réobtenir des toxines ?
Par avance merci de vos réponses.
Albert Amgar Jeudi 24. Septembre 2009 8:46
Le 24 sept. 09 à 08:38, Christian Felter a écrit :
> Il serait tout de même préférable de conseiller aux parties concernées
> de porter plainte en bonne et due forme à la DGCCRF, voir aussi auprès
> du Procureur.
> L'enquête établira la transparence souhaitée.
>
C'est possible mais souvent le compte-rendu d'une TIAC est fourni par l'INVS qui de temps à autre se plaint de ne pas toujours avoir accès à toutes les informations. Ce bilan intervient un à deux ans après les faits et est parfois publié dans des revues de langue anglaise.
Bertrand CARLIER Jeudi 24. Septembre 2009 9:01
que des excuses soient présentées, cela fait partie de la démarche de courtoisie "normale", mais pourquoi toujours vouloir porter plainte en France?
il me semble que lorsqu'une faute est admise, mais qu'il n'y a pas de sanctions, cela ne peut fonctionner ?
surtout quand la démarche qualité est présente et que l'on a lu les lettres d'engagement des directions. Cela veut dire quoi responsables , alors dans ces documents...
Il me semble que l'un de nos problèmes vient de là l' absence de sanction sans procédure judiciaire, un gros manque dans les contrats ( acte de prénégociation ,signé par tous les parties)
Si cela s'était produit entre deux professionnels IFS5, je crois que le minimum serait 6 mois sans commande. Il existe, de fait, une sanction, possible et sans procédure judiciaire.
Mais, et là, ceci est une question aux membres:
une interdiction d'exercice pendant une période x, exemple 1 an pour le directeur et moins pour ceux de l'entreprise qui sont co-responsables.
Ceci en application des contrats de travail en place, cela ne permettrait pas de faire l'économie d'une procédure judiciaire?
Dit autrement le droit du travail et des contrats, dans le monde de l'agroalimentaire ne pourrait-il évoluer pour faire que l'on puisse enfin un peu avancer.
Il en pense quoi les D.R.H ?
ps :
la durée évoquée d'interdiction de travail devrait faire l'objet d'une négociation et donc être ensuite incluse dans les clauses des contrats de travail.
Ceci peut choquer, mais je me demande si les acteurs ne se porteraient pas bien mieux après.
Bertrand CARLIER Jeudi 24. Septembre 2009 9:56
complément,
pour avoir pris le temps d'écouter des acteurs ayant vécu des TIAC, une période de non travail direct, pendant la procédure judiciaire, me semble nécessaire pour se reconstruire...
Une période de non travail, ne veut pas dire rupture de contrat de travail, ce pourrait aussi être une période de formation et ou de réflexion seul ou accompagné...
Faire que les acteurs retravaillent de suite, sans sanction et avec une phase judiciaire en cours, ne me semble pas, au niveau psychologique, la meilleure des façons de faire.
Des erreurs, il y en a tous les jours de faite, dans des boites de cette taille. Il y a donc un problème de gouvernance, pas gérer de la meilleure manière, à ce stade.
Enfin, cela participe à fabriquer des professionnels du déni, et c'est pour cela que cela doit évoluer...
Le *déni* est la non considération d'une partie de la réalité.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9ni
souhila ama Jeudi 24. Septembre 2009 9:23
je pense que dans le cadre d'une TIAC , on fait appel à des méthodes de recherches référencés ou officiels pour confirmer la présence ou non d'un germe ou de toxines.
souhila ama Jeudi 24. Septembre 2009 9:41
il arrive souvent que ( et ce n'est pas une excuse ) que lorsque un nouvel prestataire arrive dans une cuisine centrale, il y ait un temps d'adaptation ( aux locaux, fonctionnement, mise en place des référentiel bph, personnel ); Cela prend du temps .
souvent lors de mes visites d'inspection , j'ai pu noter des dysfonctionnement pour les nouveaux prestataire.
Pierre.LEGLISE Jeudi 24. Septembre 2009 19:15
Bonjour Simplement pour préciser : la première partie de la recherche de la staphylotoxine est effectivement immunoenzymatique et aboutit à une suspicion de présence.
Dans un deuxième temps, le laboratoire de reference reçoit les souches isolées, et les aliments incriminés et lance une série d'analyses complémentaires plus poussées pour confirmer la présence et le type présent de staphylotoxine, et caractériser les souches isolées, d'où un délai qui peut paraitre important.
Claire Poirier Jeudi 24. Septembre 2009 21:41
Merci pour cette précision.
Une autre question : Existe-t-il un seul laboratoire de référence en France pour la recherche "approfondie" de la toxine staphylococcique ? Est-ce dans les laboratoires de l'AFSSA ?
H.HICHRI Jeudi 24. Septembre 2009 22:19
Le Centre National de Référence des Staphylocoques est aux Hospices civils de Lyon , Hôpital E. Herriot, Bat 10, Place d’Arsonval, 67437 Lyon cedex 03, Tél : 0472110762.
Patrice Arbault Jeudi 24. Septembre 2009 22:24
Vous avez raison, les entérotoxines de staphylocoques sont recherchées dans les aliments par méthode immunologique en utilisant la technique ELISA. La recherche des entérotoxines dans un aliment débute généralement par une préparation d’échantillon permettant d’extraire les toxines dans un tampon, puis cet extrait est ensuite analysé par ELISA, ce qui prend environ 2 à 3 heures de manip au total.
Au niveau des investigations d’un cas de TIAC en France, le laboratoire référent est l’AFSSA-LERQAP situé à Maisons-Alfort, c’est le seul. Ce laboratoire est également le laboratoire communautaire de référence pour les entérotoxines staphylococciques et coordonne à ce titre l’ensemble des laboratoires européens de référence. Dans le cadre des investigations suite à des TIAC, les analyses ne se résument pas à la recherche d’entérotoxines dans quelques échantillons, mais à une véritable enquête sur de nombreux échantillons afin de comprendre les origines de la contamination (à quel niveau dans la chaine de production, distribution, stockage, restauration, consommation), afin de confirmer l’ensemble des résultats. A ce titre, d’autres techniques peuvent être utilisées comme la biologie moléculaire afin de confirmer la présence du gène codant pour l’entérotoxine détectée dans les souches isolées de staphylocoque. La spectrométrie de masse est également utilisée pour confirmer l’entérotoxine détectée par le test ELISA : cette méthode n’est pas utilisée en routine car elle demande des investissements importants et des protocoles particuliers pour leur mise en œuvre sur les entérotoxines, mais l’AFSSA-LERQAP a récemment publié des résultats sur l’application de la spectrométrie de masse pour confirmer la présence d’entérotoxines
http://aem.asm.org/cgi/content/full/75/3/882?view=long
Je précise également que si la souche a été isolée, la production de l’entérotoxine sera certainement vérifiée après culture dans un bouillon (type bouillon cœur cervelle) plutôt que sur une gélose.
En espérant que ces informations viendront compléter cette étude de cas,
Claire Poirier Jeudi 24. Septembre 2009 22:02
Encore une précision au sujet de la TIAC de Nîmes, et allant dans le sens de la remarque du message de Souhila Ama (Cf ci-dessous) :
L'adaptation aux "nouveaux locaux" était en effet particulièrement délicate pour la Sodexo car la cuisine centrale de Nîmes est actuellement en travaux de rénovation, et ce, pour encore environ 6 mois.
Les repas pour les écoles sont donc confectionnés dans la cuisine centrale d'Arles (à environ 30 km de Nîmes) qui tourne donc "à plein régime" puisqu'elle doit aussi assurer l'approvisionnement des écoles d'Arles (mais je ne sais pas si pour Arles c'est aussi la Sodexo).
Les préparations sont ensuites acheminées au marché-gare de Nîmes où elles sont alloties sur une "plate-forme" qui réceptionne aussi les denrées achetées "toutes faites" (comme le fameux "maquereau sauce moutarde").
C'est donc sur cette "plate-forme" qu'il y a eu un manque de vérification des lots, et que la DSV a noté quelques erreurs de procédure, mais pas suffisantes pour entraîner une fermeture.
Claire POIRIER Jeudi 24. Septembre 2009 22:21
Pour répondre au message de Christian Felter (Cf ci-dessous), voici ce qui nous a été indiqué lors de la réunion à l'école :
D'abord, même si le fournisseur semble être une marque connue, il semble que le produit incriminé ne soit pas un produit "grand public" que l'on trouve au "supermarché du coin", mais plutôt un conditionnement destiné à la restauration collective (poche plastique grand format).
Dès le lundi 14 sept, jour de la TIAC, et grâce à la traçabilité, on a su que ce produit avait été fabriqué le 7 juillet dans le Finistère, et livré à Nîmes le 9 sept. Le lot de fabrication était composé de 2560 "poches".
L'alerte a donc été immédiatement transmise, via la DGAL, à la DDSV du 29 qui, de son côté, a mené l'enquête auprès de l'usine concernée. Je crois me souvenir que le représentant de la DSV de Nîmes a effectivement parlé de "rappel de produit", mais peut-être que le grand public n'a pas été informé car ça ne concernait que la restauration collective...
Sinon où peut-on trouver des références pour les rappels produits ?
Christian Felter Vendredi 25. Septembre 2009 13:59
"L'alerte a donc été immédiatement transmise, via la DGAL, à la DDSV du 29 qui, de son côté, a mené l'enquête auprès de l'usine concernée. Je crois me souvenir que le représentant de la DSV de Nîmes a effectivement parlé de "rappel de produit", mais peut-être que le grand public n'a pas été informé car ça ne concernait que la restauration collective..."
Sans doute, si vous êtes la seule à réagir positivement sur la gestion de cette anomalie.
Pour ce qui est de votre question :
il s'agit de la note DGAL DGAL/MUS/N2009-8188
Date: 07 juillet 2009
"En conclusion, la version révisée du guide de gestion des alertes d’origine alimentaire en date du 2 juillet 2009 a été publiée sur le portail du ministère en remplacement de la version datant de 2005 (Rubrique : Accueil> Alimentation > Sécurité sanitaire > Surveillance - Contrôles – Alertes)."
Claire Poirier Jeudi 24. Septembre 2009 22:38
Merci pour ces précisions bien documentées.
Encore une petite question :
Pensez-vous que, dans le cadre de cette enquête, il puisse y avoir une recherche de porteurs sains de S. aureus parmi les manipulateurs du produit, tant dans l'usine bretonne, que sur la plate-forme nîmoise ?
Je pense, en écrivant ça, au fameux arrêté du 31/03/77 qui préconisait la recherche des porteurs sains parmi parmi "tout sujet appelé à la manipulation des DAOA...".
Il me semble avoir lu quelque part que, en pratique, cet arrêté ne pouvait pas être appliqué (il pourrait être assimilé à une "discrimination"), sauf en cas de TIAC avérée. Est-ce vrai ?
Christian Felter Vendredi 25. Septembre 2009 6:31
bertrand a écrit :
"que des excuses soient présentées, cela fait partie de la démarche de courtoisie "normale", mais pourquoi toujours vouloir porter plainte en
France?"
On vous envoie votre gosse à l'hôpital et vous ne portez pas plainte?
Il faut encourager les victimes à porter plainte au contraire.
J'avoue ne pas comprendre vos arguments dans ce cas précis ou la Mairie accepte les excuses de prestataire SODEXO qui met en cause un autre exploitant de l'alimentaire, et il semblerait qu'il n'y ait pas de risque sanitaire sur le lot incriminé???? Très bizarre pour le moins.
C'est parce qu'il y a très peu de plaintes, et un désintérêt des associations de consommateurs sur cette rubrique de l'Hygiène Alimentaire, que l'article 17 du 178/2002 est toujours en l'état:
"Les États membres fixent également les règles relatives aux mesures et sanctions applicables en cas de violation de la législation relative aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux. Les mesures et sanctions prévues doivent être effectives, proportionnées et dissuasives."
Le droit avance par sa pratique.
Bertrand CARLIER Vendredi 25. Septembre 2009 8:08
"On vous envoie votre gosse à l'hôpital et vous ne portez pas plainte?
Il faut encourager les victimes à porter plainte au contraire."
vous voulez du droit, ok
suspension de commercialisation ( retrait ?), ceci me semble une forme de jugement par l'usage du droit sans procédure judiciaire.
Mais alors pourquoi n'y a-t-il pas suspension de fonction de la ou des personnes responsables en attente du jugement ( au minimum pendant l'enquête administrative ).
Alors le mot responsable retrouverait un sens.
une belle phrase de la fiche wiki
"Cet enjeu devient de plus en plus important pour les dirigeants, dans la mesure où il devient difficile, aujourd’hui, de cacher"
issu de responsabilité
http://fr.wikipedia.org/wiki/Responsable
Albert Amgar Vendredi 25. Septembre 2009 10:11
Selon le Midi Libre du 22 septembre, La Ville annonce des contrôles et avertit, http://www.midilibre.com/articles/2009/09/22/NIMES-La-Ville-annonce-des-controles-et-avertit-928876.php5
Alain Gonthier Vendredi 25. Septembre 2009 14:49
Cette enterotoxicose staphylococcique avec des conserves de maquereau à la moutarde me laisse perplexe.
Soit c’est une toxine particulièrement thermorésistante qui n’a pas été dénaturée par le traitement thermique. Pourquoi pas. Et dans ce cas, elle provient soit du poisson, soit de la sauce
Le poisson : la toxinogenèse de Staph ne s’observant qu’à des températures supérieures à 10°C, elle s’accompagne forcément de signes d’altération marqués sur le poisson
La sauce à la moutarde : la moutarde a bien un effet bactériostatique mais peut-être peu marqué étant donné la quantité. La phase aqueuse subit un chauffage plus important étant donné les phénomènes de convection. Il faudrait, de ce fait, une toxine encore plus thermorésistante. Un nouveau variant de toxine en quelque sorte!!!
Soit la contamination a eu lieu après le traitement thermique, liés aux microfuites mentionnées sur le conditionnement. Mais alors, cette contamination est plus importante au moment du refroidissement et concernera à mon avis plus des germes d’environnement qu’un germe résultant d’une manipulation humaine. De plus, ces microfuites auraient dû depuis juin (date de fabrication des conserves) entrainer d’autres signes d’altération comme des gonflements des sacs ou une odeur anormale de la barquette.
Si ces hypothèses sont correctes, la TIAC serait plus liée à un défaut de manipulation après l'ouverture des conditionnements qu'à un défaut de fabrication.
Certes, il est toujours difficile de faire de l’écologie microbienne avec des données parcellaires, mais merci aux microbiologistes alimentaires de me donner leur avis quant à mes hypothèses causant ma perplexité.
Albert Amgar Vendredi 25. Septembre 2009 15:23
Il me semble que la thermorésistance de l'entérotoxine de S. aureus est assez élevée de l'ordre de 120°C. C'est donc très insuffisant lors d'une cuisson ou d'un réchauffement.
Pierre.LEGLISE Vendredi 25. Septembre 2009 15:16
Petite précision : la méthode immunologique est d'abord mis en oeuvre dans certains Laboratoire Départementaux pour aboutir à une suspicion, puis l'Afssa (Laboratoire National de Référence pour staph et entérotoxine) intervient pour confirmer la suspicion et investiguer plus complétement le cas comme vous le décrivez..
Les Hospices civils de Lyon sont Centre National de Référence mais interviennent plus sur les souches humaines.
Alain Gonthier Vendredi 25. Septembre 2009 16:26
Oui mais a priori pas pour une stérilisation, seul traitement thermique permettant une conservation des maquereaux à température ambiante de juin à septembre.
Il me semble avoir noté que c'étaient des conserves en poche plastique. Me suis-je trompé?
Albert Amgar Vendredi 25. Septembre 2009 16:29
en poche plastique fuitée ?
parattejmi Le 2/10/09 17:56,
quelqu'un a t-il des infos sur la TIAC survenu hier à Châteauneuf le Rouge (13) proche de Aix En provence.
Ce matin j'ai entendu l'info sur une radio régionale.
Gilles TIXIER Jeudi 8. Octobre 2009 21:59
J’ai trouvé une référence à l’article du journal “La Provence” relatant cet événement qui s’est déroulé dans mon village :
<http://www.chateauneuflerouge.com/article-15-enfants-malades-pendant-la-cantine--37192411.html>
Je vais essayer de connaître les résultats de l’analyse faite sur les repas.
amasouhila Vendredi 16 Octobre 2009, 16h43
Les tiac sont surtout dues la consommation d'oeufs contaminés , en restauration collective , et d'après mes souvenirs , ils ne représentaient pas la fraction la plus importantes .
Leclercq Marc Lundi 19. Octobre 2009 12:22
il ne faut prendre les TIAC comme échantillon représentatif de la maitrise du risque sanitaire. Les TIAC déclarées sont sous-évaluées car sous déclarées. Le ressensement est donc un leurre. La DSV prends peut-être cette statistique comme étant représentative de sa maitrise sanitaire départementale mais pas moi. Il faut un drame pour que celà change malheureusement. Concernant l'agent causal des TIAC, le débat n'est pas nouveau. Comment expliquer que la France, sur cas confirmés de TIAC à Bacillus ou Campylobacter par exemple, est indemne par rapport à ses voisins proches (PB, Belgique). Parmis les personnes atteintes, une fraction va consulter son médecin puis parmi la fraction consultante, l'analyse de l'agent causal sera demandée dans quelques cas...d'où la perte d'information évidente.
Constant Depièreux Lundi 19. Octobre 2009 14:08
et plus particulièrement le tableau GE2 page 19, je souhaiterais comprendre les raisons d'un "reporting rate" de 5.28 cas par 100000 habitants avec seulement 11 cas vérifiés sur 427 rapportés en Autriche et par exemple un taux de 1.55 en France avec 984 cas rapportés et tous avérés ou encore - pour l'Allemagne 1405 cas dont seulement 62 sont vérifiés.
En l'espèce, il semblerait que la dénomination et les caractéristiques de observation et documentation d'une TIAC sont loin d'être standardisés ou que les différences de performance de la chaine alimentaire soit particulièrement différentes de pays à pays dans un espace supposé régulé par les mêmes directives?
Des avis sur la problématique?
Leclercq Marc Lundi 19. Octobre 2009 14:33
La suspicion de TIAC n'est pas prise en compte dans le tableau GE2 en France et Espagne...Ces données existent-elles pour ces pays ?
Albert Amgar Jeudi 24. Décembre 2009 9:22
Le 23 déc. 09 à 21:39, Bruno Peiffer a écrit :
> FRANCE
> DDSV30 - Liste des documents téléchargeables : Commerces de détail
> http://ddsv30.agriculture.gouv.fr/article.php3?id_article=67&var_recherche=gestes
> MISSA 1 : Présentation et acteurs (format PDF - 43.3 ko)
> MISSA 2 : Références réglementaires (format Word - 64 ko)
> MISSA 3 : Arrete du 9 mai 1995 (format Word - 72.5 ko)
> MISSA4 : Plaquette GalatéePro (format PDF - 1.1 Mo)
> MISSA 5 : Conseils et rappels (format Word - 30 ko)
> MISSA 6 : Plan type d’un restaurant (format Word - 29 ko)
> MISSA 7 : Les gestes à ne pas faire (format Word - 42 ko)
> MISSA 8 : Vente de boissons alcoolisées par les restaurants (format
> PDF - 83.3 ko)
> MISSA 9 : Assainissement (format Word - 22 ko)
> Missa 10 : notice explicative pour les captages privés (format Word
> - 38 ko)
> Déclaration remise directe (format Word - 39.5 ko)
> Formulaire de délaration d’activité en tant que 1er destinataire
> (format Word - 30.5 ko)
> Cahier des charges destiné aux bouchers (format Word - 48.5 ko)
> Formulaire de déclaration pour la congélation (format PDF - 39.1 ko)
> Formulaire déclaration restauration collective Arrêté du 28 juin
> 1994 (format Word - 31.5 ko)
> Déclaration activité entrepôts Arrêté du 03Avril 1996 (format
> OpenOffice - 16.3 ko)
> (source Bernard PICHETTO)
>
Bonjour,
Le travail de la Préfecture du Gard (voir liste ci-dessous) est louable quoi qu'un peu indigeste. Cela étant j'aurais bien aimé être renseigné par cette même Préfecture sur la TIAC survenue dans un restaurant collectif de Nîmes et qui a touché 17 personnes en septembre 2009. Si quelqu'un a des infos ...
Bruno PEIFFER Lundi 28. Décembre 2009 10:27
Je
viens de découvrir la fonctionnalité SIDEWIKI de GOOGLE
qui permet de faire des commentaires publics sur n'importe quelle
page WEB
http://www.google.com/sidewiki/intl/fr/index.html
Cette
fonctionnalité pourrait être utilisée par les
colistiers, notamment pour proposer des résumés, pour
souligner certaines informations, ou pour commenter les articles en
question.
Autres
informations à
ce sujet.
D'autre part, je transfère ci-dessous une
petite analyse des tendances de recherches des internautes depuis 30
jours par rapport aux mots associés à symptômes
et en annulant tout ce qui concerne H1N1 ainsi que les mots clés
suivants :
-angine -gastrite -coqueluche -bronchite -otite
-varicelle -urinaire -thyroide -cruralgie -polyarthrite -hernie
-bipolaire -prostate -avc -cystite -spasmophilie -menopause -enceinte
-depression -H1N1 -grossesse -grippe -scarlatine -sida
(les mots
clés ci-dessus ont été éliminés
pour favoriser d'autres mots clés plus inhabituels)
Je
vous conseille d'ouvrir les différents liens ci-dessous avec
Internet
Explorer.
http://www.google.com/insights/search/?hl=fr#cat=45&q=symptomes%20%20-angine%20-gastrite%20-coqueluche%20-bronchite%20-otite%20-varicelle%20-urinaire%20-thyroide%20-cruralgie%20-polyarthrite%20-hernie%20-bipolaire%20-prostate%20-avc%20-cystite%20-spasmophilie%20-menopause%20-enceinte%20-depression%20-H1N1%20-grossesse%20-grippe%20-scarlatine%20-sida&geo=FR&date=today%201-m%2C1%2F2008%2012m%2C1%2F2007%2012m%2C1%2F2006%2012m%2C1%2F2005%2012m&cmpt=date
Les
résultats de cette analyse indique qu'après élimination
des mots clés ci-desssous, il reste naturellement pour les
recherches en progression :
gastro symptomes +70
%
intoxication alimentaire symptomes +40 %
Si
l'on teste maintenant intoxication alimentaire sur les 5 dernières
années, on constate une relative régularité des
courbes avec un pic vers Noël qui constitue le seul pic régulier
sur les 5 dernières années (attention le lien n'est
exploitable qu'avec Internet Explorer)
:
http://www.google.com/insights/search/#cat=45&q=intoxication%20alimentaire&geo=FR&date=1%2F2009%2012m%2C1%2F2008%2012m%2C1%2F2007%2012m%2C1%2F2006%2012m%2C1%2F2005%2012m&cmpt=date
Lorsqu'on
compare les régions les plus concernées en 2009 et 2008
on constate des différences.
En 2009 :
1.
Île-de-France 100
2. Bretagne
99
3. Nord-Pas-de-Calais 92
4.
Auvergne 89
5. Aquitaine
89
6. Provence-Alpes-Côte d'Azur
87
7. Picardie 85
8.
Pays de la Loire 78
9. Rhône-Alpes
74
En 2008 :
1. Île-de-France
100
2. Rhône-Alpes 95
3.
Provence-Alpes-Côte d'Azur 93
4.
Nord-Pas-de-Calais 82
Cordialement
BP
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