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THEME  : la décontamination des végétaux par l'eau de javel

 

Pages d’archives connexes

Les végétaux (généralités)

 

La décontamination des végétaux (généralités)

 

L'eau

 

Les normes de contact alimentaire

 

 

 Principales références accessibles via PEARLTREES.

 

ARCHIVES CHRONOLOGIQUES

 

Gilles Tixier lundi 16 octobre 2000 22:07

En restauration, la concentration préconisée est de 0,5/1000 d'une eau de javel à 12° Chlorés, soit une concentration de 0,02 g de Chlore libre /litre.


 

pierre-marie.coutand lundi 26 novembre 2001 21:17

L'utilisation de la Javel est préconisée pour la décontamination des légumes terreux. Nous nous heurtons sur le terrain à des gens qui utilisent plus facilement du vinaigre.
J'ai plusieurs question par rapport à cela :
            - Dans quelles conditions (dosage, temps de contact, aliments, ... utiliser la Javel à 2,6% ou 9,6% de chlore actif
            - La Javel à 12° est-elle aussi efficace que la Javel à 2,6% ou 9,6% de chlore actif
            - La décontamination par la Javel peut-elle être remplacée par un produit tout aussi efficace pour les légumes terreux
            - Le vinaigre a t-il une action au-delà de la désinsectisation

 

Christophe LENTILLON mardi 27 novembre 2001 08:31

Je suis pro-Javel (notre société en vend 7 000 tonnes par an). Ce produit reste le meilleur biocide (rapport qualité / prix).
Il répond à toutes les normes En et AFNOR de désinfection. Je joins à cette réponse le tableau de dilution préconisé pour la désinfection de contact.
Pour la désinfection des légumes le dosage préconisé dans la littérature est le suivant : 50 mL d'eau de Javel 2,6% de chlore actif dans 45 litres d'eau avec un temps de contact de 5 minutes.
J'attire votre attention sur le fait qu'on ne désinfecte bien qu'une surface propre. je vous conseille donc de procéder une décontamination (nettoyage) préalable des légumes avant de les désinfecter.
La javel 3,6% de chlore actif (concentration trouvée avant le 01 06 2001) était l'ancienne solution mère pour les solutions de désinfection. Mais elle est rarement utilisée pure sauf dans le cas où une activité sporicide est recherchée.

ATTENTION l'eau de Javel 9,6% de chlore actif ne s'utilise pas directement en désinfection. Il faut la diluer ( elle devient bcp plus stable) en une solution à 2,6% de chlore actif (solution de base pour réaliser des solutions bactéricides)

Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire

 

Philippe Sommer mardi 27 novembre 2001 09:13

Etant un professionnel de l'eau de Javel, et pour compléter un débat d'il y a quelques temps, avez vous des références précises sur les phénomènes de production de composés chlorés lors de traitement d'un produit alimentaire avec un produit à base de Javel.

 

mardi 27 novembre 2001 10:05

Le document attaché transmis par Christophe LENTILLON n'a pas été pris en compte par le serveur en raison de la sécurité informatique.

Vous pouvez cependant le récupérer dans l'espace fichiers de la liste à l'adresse suivante :
http://groups.yahoo.com/group/hygiene/files/TABJAVEL.doc

 

buisson pascal mardi 27 novembre 2001 10:46

Merci de me communiquer l'adresse de votre entreprise, nous vendons 100 tonnes de javel/an

Christophe LENTILLON mardi 27 novembre 2001 10:51

A l'attention de monsieur PASCAL BUISSON mais aussi de toutes les personnes ayant besoin de renseignements sur l'eau de javel :

Voici l'adresse de notre société :
PIERI CHIMIE
RUE MARC SEGUIN
ZI LA MOTTE SUD
26 800 PORTES LES VALENCE

04 75 57 04 03 TEL
04 75 57 24 82 FAX

 

david bleuze mardi 27 novembre 2001 22:01

je vous propose de lire la très instructive note ED 5007 de l'inrs :
http://www.inrs.fr/INRS-PUB/inrs01.nsf/IntranetObject-accesParReference/ED+5007/$File/ed5007.pdf

 

 

xbettan samedi 15 décembre 2001 20:34

Suite à une demande par fax, j'ai obtenu par courrier de

La Chambre Syndicale Nationale de l'Eau de Javel
125, Bd Malesherbes
 75017 Paris
Tel: 01 40 54 79 98
Fax: 01 42 67 93 16

le tableau des dilutions recommandées pour la désinfection en restauration collective avec la nouvelle concentration d'Eau de Javel à  2,5% chlore actif.
Pour la désinfection des végétaux, il est recommandé d'utiliser 30ml d'Eau de Javel à 2,5% chlore actif (c'est à dire Eau de Javel prête à l'emploi) pour  50l d'eau (temps de contact 5mn).

 

Thiault Jean-Francis vendredi 22 mars 2002 14:32

Dans notre guide de bonnes pratiques sur les végétaux crus prêts à l'emploi, il est noté pour le bain de désinfection une dose de chlore à 120 ppm maximum mais l'opération doit être suivie d'un rinçage à l'eau potable.
La possibilité est faite d'apporter de l'eau de javel à condition de respecter un petit calcul...
(voir p 43 du GBPH) le temps de contact moyen est de deux (2) minutes avec un rinçage obligatoire avec une eau suffisament renouvellée;..

 

news.soulier vendredi 23 janvier 2004 13:17

Je suis à la recherche de la législation concernant la concentration d'eau de Javel dans la désinfection des légumes frais, pouvez vous m'indiquer un site où je pourrais trouver ces renseignements ou à défaut le dosage préconisé avec l'eau de Javel 2,6% car dans les archives il y a deux valeurs contradictoires.

 

Emmanuelle GIRARD vendredi 23 janvier 2004 13:59

Vous trouverez cette information auprès de la chambre syndicale nationale de l'eau de javel à Neuilly su seine
tel : 01.47.47.89.13
Il recommande 30ml d'eau de javel à 2,6% de chlore actif pour 50L d'eau pour un trempage de 15 minutes.

 

frederic pedeboscq vendredi 23 janvier 2004 15:33

Le guide des bonnes pratiques hygièniques "fruits et légumes frais non transformés" édité par le CTIFL, INTERFEL et les éditions des Journaux Officiels (01 40 58 79 79),  préconise :" 5 gouttes d'eau de javel à 12° chlorométrique / litre d'eau, soit envitron 25 ml / 100 l (= 10 ppm de chlore actif), pour une bain n'excédant pas 20 minutes, suivi d'un rinçage et d'un égouttage. Veillez à renouvelet les bains régulièrement, l'eau de javel perdant de son efficacité en présence de matière organique, ...."

 

Nicolas CHIARELLI vendredi 23 janvier 2004 19:02

Il me semble que le seul dosage de chlore actif "OFFICIEL'' dans de l'eau destinée à la décontamination des végétaux crus se trouve dans le GBPH des végétaux crus prêts à l'emploi.
Ce dernier parle d'un dosage de chlore actif  compris entre 80 et 120 ppm (je ne l'ai pas sous les yeux donc à vérifier concernant le dosage cible)
avec un temps de contact inférieur à 5 minutes alors que le dosage proposé par la chambre syndicale correspond (30 ml à 2.6% de chlore actif) à peine à 15,6 ppm....

Concernant maintenant le mode de calcul avec une pastille : Imaginons des pastilles de 3,2 g qui libère 44.4 % de chlore actif. 1 pastille de 3.2 g correspond donc à 1,4208 g de chlore actif. Dans un bac de 50 L une pastille
libérerait donc l'équivalent de 1.408*1000/50 soit 28.16 ppm (mg / L)... En mettant 4 pastilles on atteindrait alors 112,64 ppm. ATTENTION ce calcul est effectué en connaissant le poids de la pastille et son pourcentage de libération en chlore actif qui peuvent varier.

 

Zimmermann Julien dimanche 25 janvier 2004 18:34

Voici l'étude n° 410-182 du Lamy Dehove
De plus je vous conseil de laver les légumes à l'eau potable avant toute désinfection afin d'éliminer les souillures principales (et de réduire d'une puissance le nombre de micro-organismes présents sur le végétal) qui
inhibent l'action de l'hypochlorite L'action  de l'hypochlorite à 120 mg/L permet de réduire de 2 puissances le nombre de micro-organismes présents sur le végétal.
Le rinçage à l'eau claire du végétal est certes obligatoire mais n'est pas réalisé dans la plupart des industries (car le sous produit de l'hypochlorite se fixe irrémédiablement sur la cellulose et les proteines).

 

Hugues de Rocquigny lundi 26 janvier 2004 09:56

L'eau de javel semble être la solution pour la désinfection des produits frais et pourtant je ne vois sur aucun étal de fruits ou légumes et autres viandes:
                        " Produits frais javellisés"

l'étiquetage des traitements de produits agroalimentaires devraient être obligatoire pour tous laissant le libre choix au consommateur.

Par exemple les épices sont dits maintenant thermisés, terme anodin qui veut dire en clair "élévation à 200°C de température"; que reste t il des arômes? Les livres de recettes précise" placer les épices en fin de cuisson pour qu'il dévoilent à faible température tous leurs arômes"

Depuis plus de trente ans, le traitement des épices était l'ionisation et notamment par source électrique: traitement rapide, sans élévation de température et donnant toute satisfaction même aux spécialistes de la bonne cuisine. Il fut abandonné car depuis 2002, la mention de "ce traitement spécifique" est devenu  obligatoire sur l'étiquette de tous produits même ceux utilisant les épices comme seuls ingrédients.

Je suis personnellement pour cette transparence: tout se dit, s'explique et s'étiquette car le consommateur aime choisir.
Y a t-il des membres, proches des législateurs ou des donneurs d'ordre, qui pourraient expliquer de tels écarts dans le "traitement " de la simple information.
Merci

 

Aurélie DAVID mercredi 4 février 2004 14:19

J'ai une question subsidiaire : que pensez-vous de l'intérêt de laver des fruits à l'eau chlorée sachant qu'ils subissent   un pelage par la suite ?
En vous remerciant par avance de vos remarques et expériences

 

Gilles TIXIER ­ Amplitude mercredi 4 février 2004 22:52

Je ne pense pas qu¹un fruit (comme  une salade) soit dangereux  à la consommation tel quel, m^me pas lavé (à moins d¹être sous d¹autre climat, avec des risques d¹amibe,de  virus de l¹hépatite ou autre). Ces aliments ne
peuvent pas être source de prolifération des bactéries présentes, avec fabrication de toxine, pour certaines.

La désinfection est justifiée si le légume ou le fruit entre dans la composition de plats plus complexes et qu¹il risque d¹apporter des germes bien contents de rencontrer enfin un substrat favorable. Ce sera le cas de
salades composées ou de pâtisseries avec crème.
Ou bien pour éviter une contamination croisée avec d¹autres aliments vulnérables (viande), en zone propre.

 

Georges Op de Beeck jeudi 5 février 2004 15:52

Gilles TIXIER ­ Amplitude wrote :
" Je ne pense pas qu¹un fruit (comme  une salade) soit dangereux  à la consommation tel quel, m^me pas lavé (à moins d¹être sous d¹autre climat, avec des risques d¹amibe,de  virus de l¹hépatite ou autre). Ces aliments ne
peuvent pas être source de prolifération des bactéries présentes ..."

Je ne suis pas réellement d'accord avec cette approche, j'en veux pour preuve les intoxications alimentaires à salmonelles qui ont touché aux Etats Unis des centaines de personnes ayant consommé du jus d'orange frais il y a deux ans.

Le nettoyage des fruits s'impose de toute façon pour en éliminer les pesticides et engrais chimiques, ainsi que les pulvérisations de lisiers couramment réalisées par les producteurs.

L'épluchage ne change rien puisqu''il est réalisé avec des mains qui viennent forcément au contact de la peau du fruit et en contaminent donc la chair.

 

frederic pedeboscq vendredi 6 février 2004 08:51

Nous lavions nos légumes avec de l'eau chlorée il y a encore 2 ans. J'ai décidé de stopper cette chloration suite à divers articles de presse faisant échos de l'apparition de conposé cancérigène dans les eaux de lavage de légumes chlorées. BIen sûr, une vérification microbiologique du produit fini a été mise en place pour s'assurer que cette action ne faisait pas apparaître un nouveau risque.
Aucun analyse effectuée depuis ce moment là n'a été positive (les légumes sont d'ailleurs de bien mauvais vecteurs de contamination bactérienne dangereuse pour l'homme).

 

Gilles TIXIER ­ Amplitude vendredi 6 février 2004 14:25

Je précise mes propos :
Quand il s¹agit de préparer une salade verte simple ou une salade de tomate simple,
je ne vois pas l¹intérêt (en Europe, mais peut-être pas chez vous) de désinfecter ces légumes, au delà du simple lavage pour éliminer les produits pulvérisés.
Après simple lavage, ils ne portent pas en eux-mêmes suffisamment de bactéries pathogènes et de toxines susceptibles de provoquer une intoxication.

Quant au lavage, d¹accord pour éliminer les produits pulvérisés mais malheureusement je crois que des traitements ³systémiques² sont apportés via les racines et donc avec des résidus directement dans  le fruit
ou légume?.

Pour le cas que vous citez, des jus d¹orange, les oranges sont la matière première d¹un produit élaboré ; le jus d¹orange n¹est pas une orange épluchée et mangée à la main.
Le lavage avec désinfection s¹impose et peut permettre de réduire les effets d¹une éventuelle perte de maîtrise du froid de cours de processus ou de traitement thermique.
C¹est du même niveau par exemple, qu¹une salade verte qui servirait de support à une macédoine ; là, la désinfection est justifiée.

Par ailleurs, dans des structures, le responsable trouve plus simple dans l¹application, de définir un seul et même traitement (avec désinfection), quelque soit la destination du légume. Mais là, c¹est du règlement
intérieur, en plus de l¹hygiène.

 

Julien Zimmermann vendredi 6 février 2004 20:08

Pourquoi « désinfecter » (réduire le nombre de micro-organismes) sur les fruits et légumes ?
 

Les fruits et légumes possèdent une flore microbienne importante car ils sont en contact (lors du développement du végétal ou lors de sa récolte) avec des produits terreux ou des excréments d'animaux.

Ainsi des végétaux non « désinfectés » par de l'eau chlorée peuvent présenter de nombreux coliformes et Listeria (qui je le rappel est un germe de l'environnement).

 

Par conséquent l'apport de ces germes via des végétaux dans un produit fini (sandwichs, .) peut entraîner des intoxications et des intoxinations alimentaires.

C'est pour cela que l'on désinfecte les fruits et légumes en particulier dans les industries fabriquant des produits de la 4ème gamme (salade préparée, carotte râpée,.). Recommandations établies par  les BPF des produits de la 4ème gamme.

Même « Bonduelle Frais » désinfecte ses légumes (par un autre désinfectant que l'eau chlorée).

 

De plus certaines collectivités et cantines désinfectent leurs végétaux avant toutes distributions ou transformations. Ce qui me parait une bonne chose.

 

En ce qui concerne les risques toxicologiques de l'eau chlorée, ils sont pratiquement nuls vu la quantité de chlore que l'on peut ingérer en buvant de l'eau du robinet.

 

La désinfection des végétaux est une opportunité technologique qui permet d'améliorer la qualité hygiénique des végétaux crus et des produits à base de végétaux.

Il est donc inutile de s'offusquer de ces pratiques courantes.

 

O. Cerf vendredi 6 février 2004 22:52

Vous trouverez des renseignements sur la flore des salades dans la
référence suivante :
GRAS, M.-H., DRUET-MICHAUD, C., & CERF, O. (1994). La flore bactérienne
des feuilles de salade. Sciences des aliments, 14, 173-188.
La présence de Listeria monocytogenes est rare.
Le lavage industriel des salades, qui ne dure que quelques secondes, enlève la flore de la même façon, que l'eau soit pure ou chlorée. Alors à quoi sert-il de chlorer l'eau pour la fabrication des salades de 5ème gamme ? Cela serait inutile si on utilisait de l'eau courante. Mais on économise l'eau, et des salades passent dans un bac de lavage où le renouvellement de l'eau est lent. Celle-ci a donc tendance à se charger en bactéries. Le chlore évite que la charge microbienne devienne trop grande.

 

Zimmermann Julien samedi 7 février 2004 00:00

 

1)      Vous indiquez que la présence de Listeria monocytogenes est rare sur les feuilles de salade. Je n'ai pas parlé de Listeria monocytogenes mais du genre Listeria.

Les données parues au BEH n°45/1996 indiquent 5% des végétaux sont contaminés par le genre Listeria.

Si le Guide de bonnes pratiques hygiéniques des végétaux crus prêts à l'emploi (et non pas de la 5ème gamme comme vous l'indiquez) conseil la recherche régulière de Listeria ce n'est pas pour rien.



2)      Vous indiquez que « Le lavage industriel des salades ne dure que quelques secondes », c'est faux : le lavage des salades s'effectue en 3 étapes :

-         lavage par de l'eau potable : éliminant les produits terreux,

-         la désinfection par de l'eau chlorée à une dose maximale de 120 mg/L, éliminant de nombreux microorganismes (étude  410-320 Auxiliaires technologiques des produits de la 4ème gamme du Lamy Dehove),

-         un rinçage et un égouttage.

La désinfection peut durer jusqu'à 10 min permettant de réduire de 2 puissances la flore totale.

Le simple lavage ne permet de diminuer la flore totale que d'une puissance.

De plus le bain d'eau chlorée est renouvelé en permanence afin d'assurer son efficacité.

L'utilisation de l'eau chlorée est conseillée dans ces mêmes B.P.F.

frederic pedeboscq lundi 9 février 2004 08:25

A savoir messieurs :
 
au moins une usine française de 4ième gamme de marque très connue n'utilise que de l'eau potable dans son process de lavage et de rinçage de salades. elle communique d'ailleurs beaucoup là dessus en proposant des visites pour tous.

Aurélie DAVID lundi 9 février 2004 12:05

 

L'utilisation de javel semble très controversée. Merci néanmoins de vos réponses toujours intéressantes pour se forger sa propre opinion. je précise cependant à monsieur Op de Beeck que nos fruits sont pelés mécaniquement avec arrosage des fraises de pelage à l'eau clair, rinçage régulier des peleuses et nettoyage et désinfection quotidiens.
De plus, les fruits (pommes) sont calibrés pour nous être livrés, ce qui se fait dans des bassins d'eau renouvelée. (et cueillis à la main.
Que pensez-vous alors d'un traitement chloré en entrée fabrication : 1- pour des produits finis pasteurisés  ?    2- pour des produits finis crus ?

 

Loïc MEUNIER lundi 9 février 2004 12:37

Pour mémoire, l'usage d'auxiliaire techno biocide est soumis à des autorisations d'emploi, doses et autorisations d'application, qu'il s'agit de défendre auprès de la Dgccrf.

 

hentz.eric  mercredi 9 juin 2004 22:23
 

Je doute de l'exactitude du dosage préconisé dans l'instruction concernant la décontamination des fruits et légumes notre manuel HACCP bien que validé par le service vétérinaire dont nous dépendons.
    - 40 ml pour 50 litres d'eau froide pendant 20 minutes. -
Existe t-il une grille de référence ou dois-je valider par un autocontrôle notre propre dosage ?

 

Laurent Krysiak vendredi 11 juin 2004 09:12

vous trouverez des préconisations dans le GBPH "végétaux crus", qui recommande un dose maxi de 120 mg/l de chlore actif dans le bain de lavage, sous réserve d'un rinçage efficace à l'eau claire.

 

 

 

scalime fabienne mercredi 11 août 2004 14:12

marcsimo1 <marc.Simon1@laposte.net> wrote:
Bonjour,

Travaillant dans l industrie des legumes, nous utilisons pour l instant de l eau chloree a 120ppm comme moyen de lavage desinfection des legumes (2 bains). Je me pose plusieurs questions sur ce sujet.

Tout d abord, cette methode n empeche pas toujours d avoir des problemes bacterio sur des produits crus.

De plus, le chlore est un produit irritant difficile a utiliser en conciliant la bonne desinfection des produits et des conditions correctes de travail dans les locaux.

Pour finir, on m a parle d un reglement europeen qui interdirait l utilisation du chlore comme agent de desinfection des legumes a partir de 2006.

Mes questions sont : existe t il un moyen d optimiser cette desinfection? Par une association de plusieurs bains diferents (ex : acide citrique - chlore)? Existe t il des alternatives credibles a l eau chloree dans la desifection des legumes? Quelqu un connait il le texte europeen que j ai evoque?

 

Réponse :

dans le cadre de mes travaux de recherche sur les methode alternative du chlore, je suis tombée sur un site www.catallix.com
il s'agit d'une entreprise lyonnaise qui utilise le systeme lactoperoxydase pour la désinfection des aliments et notament des légumes. ce site présente de nombreux resultats ainsi que l'explication de la technique utilisée
pour le texte de loi de 2006, il semble en effet qu'une harmonisation européenne conduise à l'interdiction du chlore
le texte est : réglement européen 2032/2003

 

O. Cerf mercredi 11 août 2004 15:23

Quel rapport y a-t-il entre le Réglement 2032/2003 "concernant la mise sur le marché des produits biocides" et l'utilisation du chlore pour la préparation de denrées alimentaires ?

 

scalime fabienne lundi 16 août 2004 10:02

Pour les produit en contact avec les aliments (cf TP 20 du réglement 2032/2003), le chlore n'est pas listé comme une substance existante notifiée et faisant partie du programme d'examen (pas listé comme un produit autorisé dans l'annexe 2)

 


qualitestagiaire Mon, 02 Jan 2006 18:48:03 -0000

Toujours en ce qui concerne la décontamination de la salade je me demande comment faire pour s'assurer que le contrôle du taux de chlore dans les bacs de décontamination et bien fait régulièrement par les opérateurs concernés. est ce qu'il existe un outil électronique de mesure ou une autre méthode rapide (dans le genre du papier PH)qui faciliterai se contrôle.

j'ai une 2éme question :

Comment connaître la quantité de salade a mettre dans une quantité donné d'eau afin que la décontamination soit efficace et la durée pendant la quelle on peut garder cette eau (j'espère que vous allez me comprendre!!).

 

Daniel LE STER Tue, 3 Jan 2006 14:56:38 +0100

Ci-dessous en résumé des éléments de réponse à vos trois questions

1-comment faire pour s'assurer que le contrôle du taux de chlore dans les bacs de décontamination et bien fait régulièrement par les opérateurs concernés.

Cela relève des modalité de contrôle de ce que vous avez probablement défini comme un CCP, et qui est spécifique à votre site

2-est ce qu'il existe un outil électronique de mesure ou une autre méthode rapide (dans le genre du papier PH)qui faciliterai se contrôle.

Il existe des kits de mesure colorimétrique ( merck et d'autres sans) ainsi que des sondes de mesure en continu.

3-Comment connaître la quantité de salade a mettre dans une quantité donné d'eau afin que la décontamination soit efficace et la durée pendant la quelle on peut garder cette eau

le dosage du chlore n'est pas aisé car il se neutralise au fur et à mesure de son action avec la matière organique, donc plus vous avez une eau chargée, plus la dose nécessaire est importante ou (et) l'efficacité dans le temps limitée. Vous pouvez vous référer au GBPH végétaux crus prêts à l'emploi ( 41,42)


 

cateldid lundi 9 janvier 2006 17:56

Bonjour. Ma question touche la sécurité alimentaire : en effet, professionnel traitant des fruits secs en coques, nous sommes parfois amenés, comme cela est fait en légumes 4ème gamme, à utiliser de la
javel diluée afin de désinfecter nos produits dans un tunnel cylindrique à vis sans fin. Afin de quantifier l'impact d'un éventuel problème de surdosage, j'ai volontairement plongé des produits pendant
quelques minutes dans de la javel très peu diluée avant de les rincer correctement à l'eau claire.
Après analyses des composés de dégradation (organo-halogénés volatils) sur les produits totalement séchés, il s'avère que le fruit, une fois décortiqué, contient 3940 µg/kg de chloroforme et 55 µg/kg de
dichlorométhane.
Sachant qu'il n'existe aucune limite maximale de résidus pour le chloroforme en tant que substance pharmacologique vétérinaire, et que le taux maximum de chloroforme est fixés à 30 µg/ L pour les eaux de
consommation humaine, j'aurai donc aimé avoir un avis éclairé sur les résultats obtenus, qui me paraissent importants. Merci d'avance de votre aide.

 

Ivan Suys Tue, 10 Jan 2006 08:49:42 +0100

Ceci confirme une fois encore que l'utilisation de chlore pour désinfecter les produits de 4ème gamme n'est qu'un pis aller, vu la quantité élevée de matière organique présente.

cateldid Tue, 10 Jan 2006 13:33:40 -0000

Pensant que ces résidus sont naturellement absents des produits, nous n'avons pas fait de test sur témoins. Néanmoins, je peux transférer dès la fin de semaine un échantillon à mon labo prestataire pour une
recherche.
Je crains fortement que nous n'obtenions rien. Je pense qu'il ne peut s'agir des résidus de pesticides, de plus le chloroforme n'est pas noté dans les résidus de pesticides au niveau réglementation.

Par ailleurs, savez-vous si un taux de 3940 µg/kg de chloroforme et 55 µg/kg de dichlorométhane peuvent s'avérer dangereux pour l'organisme humain, en consommation régulière ou non...?

 

Ivan Suys Tue, 10 Jan 2006 14:59:01 +0100

Le chloroforme fait partie des trihalométhanes que l'on retrouve classiquement dans l'eau du robinet (chlorée) et pour lesquels il existe une limite de 100 µg/l (Directive 98/83/CE relative à la qualité des eaux
destinées à la consommation humaine).
Cela n'a rien d'étonnant d"en retrouver dans vos essais. Ne pensez pas à des pesticides, cela n'a rien à voir.
La meilleure question qu'il faut se poser : "est-il autorisé de traiter des denrées alimentaires avec du chlore ?"
La réponse n'est pas claire actuellement.
Dans tous les cas, il faut prévoir une étape de rinçage efficace pour éliminer les restes de chlore et de composés organochlorés qui vont inévitablement se former.

cateldid Tue, 10 Jan 2006 15:38:10 -0000

Merci de votre réponse.

Le problème demeure néanmoins, car sur nos produits en coques, le chlore parvient à pénétrer à l'intérieur de la coque (notament sur des produits pouvant avoir une coque cassée ou disjointe), mais
parvient très difficilement à en sortir, malgré un rinçage qui peut être long et méticuleux...

Au niveau de l'utilisation de produits chlorés (celle-ci n'étant pas du tout systématique), ceux-ci présentent pour nos produits l'avantage d'éclaircir la coque, améliorant ainsi leur aspect extérieur.
Parmis les alternatives à l'eau de javel (par exemple le système enzymatique Catallix, ou d'autres produits), savez-vous si certains possède ces même propriété de décoloration ?
Merci de vos réponses...

 

Pascal Cahen Tue, 10 Jan 2006 23:35:00 +0100

- le chloroforme ne possède pas de LMR vétérinaire car il ne possède pas d'autorisation de mise sur le marché (même pour les animaux il existe des anesthésiques plus pratiques et sûrs)
- votre expérience ne reproduit probablement pas les conditions d'un surdosage, à moins que vous n'estimiez possible l'utilisation de javel telle que dans votre expérience (le cylindre de nettoyage ne contiendrait presque que de la Javel ?). Je crains que vos résultats ne soient surévalués

- les DJA, dose journalière admissible pour une substance chimique, sont calculée à partir de la dose sans effet sur 100 % de l'échantillon, et en affectant un coefficient de sécurité (10, 100, 1000 ou autres) variable selon le type de toxicité et l'effet cumulatif ou non de la molécule et de ses métabolites. A partir de la DJA sont calculées des teneurs maximales dans les aliment en tenant compte de leur consommation quotidienne moyenne.
Si la teneur maximale dans l'eau est de 30 microg/L (donc /Kg), on peut penser qu'une teneur plus élevée dans des fruits en coque est tolérable, leur consommation quotidienne moyenne étant plus faible. Je ne me risquerai pas à une estimation précise. Une règle de trois à partir de la consommation quotidienne moyenne des fruits en coque est une approche simpliste mais qui fournirait une première estimation de la teneur acceptable, à confirmer plus scientifiquement. Le recours à un toxicologue est préférable.

 

Ivan Suys Wed, 11 Jan 2006 08:36:39 +0100

Il me semble vain d'essayer dans ce contexte de faire de la toxicologie basée sur quelques ppb de chloroforme que l'on a retrouvés suite à vos essais.
Il faut bien comprendre que le chloroforme (et le dichlorométhane) qui ont été mis en évidence (probablement par GLC avec détection ECD) dans ces essais ne sont qu'une partie des molécules formées par réaction du chlore avec les matières organiques présentes. C'est tout le problème du chlore : un oxydant puissant qui détruit efficacement les microorganismes, mais qui entre en réaction avec toutes les molécules organiques selon des processus souvent complexes (voyez par exemple la chimie des produits de réaction du chlore en piscine : monochloramines, dichloramines, trichloramine, chloroforme, et bien d'autres encore...).
Quand je lis l'usage qui est ici envisagé (sur des coques éventuellement fendues), je suis plus convaincu que jamais qu'il faut abandonner cette idée de traitement à l'eau de Javel. Je ne pense d'ailleurs pas que cet emploi soit autorisé, d'autant que vous reconnaissez qu'un rinçage efficace est impossible.
Je ne puis malheureusement pas donner de conseil pour l'utilisation de produits alternatifs.
Je me demande toutefois s'il ne faut pas s'en tenir à ce que la nature propose, c'est-à-dire des coques sans ajout d'aucun produit !


scalime fabienne Wed, 11 Jan 2006 14:04:29 +0100 (CET)

avez-vous testé le système enzymatique Catallix?
et comment avez-vous eu connaissance de ce procédé?
J'ai en effet effectué ma thèse sur les alternatives au chlore et j'ai eu l'opportunité de rencontrer les personnes travaillant sur ce procédé qui a l'avantage de de ne pas être dangereux pour lepersonnel et qui présente (du moins sur les salades de 4ème gamme)des résultats similaires à ceux obtenus avec une désinfection au chlore

 

D. CATEL Thu, 12 Jan 2006 12:16:21 -0000

Bonjour et merci pour l'ensemble de vos remarques :

A Yvan Suys :
Il semblerait en effet préférable, et nous en sommes conscients, de trouver une alternative aux produits chlorés du fait de la génération de tant de composés secondaires indésirables.
Quant à laisser faire la nature, c'est ce que nous faisons dans la plupart des cas, car des fruits en coques ramassés, lavés à l'eau claire et séchés rapidement présentent très peu de résidus microbiens, et ne présentent pas non plus de défauts de couleur de coques. Néanmoins, lorsqu'un lot est acheté et que le fruit à l'intérieur est tout à fait correct et que sa coque prend une teinte grisâtre (qui n'est pas de la terre, et dont la nature et l'origine sont encore peu connus actuellement)qui ne peut être ôtée à l'eau claire, vous comprendrez aisément que pour l'acheteur lambda, cette couleur constitue un frein à l'achat énorme.

Nous nous trouvons donc devant l'obligation de les traiter d'une manière ou d'une autre... Reste à trouver une alternative satisfaisante.

A Pascal Cahen :
Il est clair que l'expérience que j'ai réalisée ne peut que reproduire une situation accidentelle de problème d'alimentation en eau ou de déréglement de la pompe d'alimentation de javel.
Néanmoins, au vue du fonctionnement de la machine, on peut penser que ce phénomène pourrait ce produire de manière très ponctuelle et localisée en un point précis de notre tunnel, où le mélange eau+javel n'est pas bien réalisé.
D'un point de vue cumulatif au niveau consommation du produit, il semble en effet qu'il y ait peu de risques d'avoir une quantité suffisante de chloroforme pour avoir des consèquence même à long terme : il faudrait en effet avoir un problème technique qui soit plus que ponctuel et une consommation quotidienne importante.

La fiche toxico de l'INRS donne en substance "chez la souris, la dose cancèrigène (hépatique) efficace minimum de trichlorométhane est de 60 mg/kg/j pendant 100 semaines" : s'il s'agit de 60 mg par Kg de nourriture contaminé (et non 60 mg par kg de souris?), on a 15 fois la dose retrouvée sur mon échantillon, soit une consommation jouralière de 15 kg de fruits sec par jour pendant 100 semaines, soit une totalité de 10,5 tonnes, soit par exemple 400 gr pour jour pendant toute une vie... Si une telle conclusion peut être envisageable, le problème ne se pose quasiment pas. Toujours est-il, que sur votre conseil, je vais essayé de m'adresser à un forum de toxico pour confirmer cette extrapolation. A moins que quelq'un puisse me répondre ici.

A Fabienne Scalime :
A propos du Catallix, j'ai eu l'info par un vendeur de javel ou la chambre syndicale de la javel (eu n'sais plus), de plus dans un récent numéro de Process, un article est consacré aux alternatives aux traitement à la javel qui cite ce procédé.
J'ai joint la société TMI qui a mis ce procédé au point - le resp. commercial m'a dit que son système était applicable à nos produits au niveau débactérisation, mais que malheureusement il n'y avait pas d'influence sur la couleur de coques. Je vais essayé de plus fouiller cette piste.
A ce propos dans le cadre de votre thèse, connaissez vous des procédés qui permette de décolorer et débactériser (hormis également le peroxyde d'hydrogène qui me paraît également peut adapté à notre activité du fait de sa toxicité apparente...)?

Merci de vos commentaires et réponses.
Bien cordialement.


Martin CAMUS Fri, 13 Jan 2006 08:46:47 -0000

"s'il s'agit de 60 mg par Kg de nourriture contaminé (et non 60 mg par kg de souris?)"

Méfiez-vous, les doses limites sont souvent données en mg/kg de souris, justement. En tout cas, c'est ce qui est fait pour la dose létale à 50% (DL 50).

 

bernard_borde Lundi 19. Février 2007  9:22


--- Delphine wojerz a écrit :


> Nous avons une petite structure (20ène m2) de vente directe au consommateur difficile à définir : entre autre, préparation de barquette de légumes prêt à cuir (ex : soupe, pot au feu…).
>
> Sur place, les légumes sont lavés, épluchés, découpés, mis en barquette et étiquetés.
>
> Je me suis munis du GBPH « végétaux crus prêts à l’emploi »,
> mais je m’interroge sur le positionnement de la décontamination au cours du proces : après découpe.
>
> Je l’aurai placé après le lavage pour éviter que les légumes prennent le goût du chlore. Peut être est-ce parce que le guide est rédigé pour des usine importante type découpe de salade, où la solution de chlore est automatisée?
>
> Pourriez-vous me dire ce que vous en pensez car jeune embauchée, je n’ai aucune expérience de ce secteur.
>

Bjr
je confirme que l'étape de désinfection doit êtresuivie d'un rinçage à l'eau potable dans le cadre d'utilisation dechlore afin de réduire la teneur en organochlorés



Christine Leclercq Mardi 18. Décembre 2007 17:57

Nous recevons des fruits surgelés qui ont subi un traitement assainissant par lavage avec une solution chlorée. Je souhaite faire une analyse de chlorures afin de savoir si la teneur résiduelle est trop importante.

Pourriez vous m'indiquer :

- quel texte stipule la teneur en chlore ou chlorures résiduels à ne pas dépasser sur des fruits à consommer

- quel type d'analyse permet de doser des résidus d'un lavage avec de l'eau de Javel (chore, chlorure ?)

Merci à tous pour vos réponses



François Boussaroque Mercredi 19. Décembre 2007 10:34

Texte en question : arrêté 2006-1264 du 16 octobre 2006 :

http://www.legifrance.gouv.fr/imagesJOE/2006/1202/joe_20061202_0279_0008.pdf

Se reporter à la page 17/42. L’utilisation de l’eau de javel a été admise pour la désinfection des légumes seulement.



magali peixoto Vendredi 21. Décembre 2007 19:06

voici mon avis sur le sujet car j'ai été confrontée au même problème.

La chloration des fruits même si elle est pratiquée ne me semble pas réellement autorisée. Selon mes informations la chloration n'est autorisée que pour les salades 4ème gamme.

Dans tous les cas, la chloration doit être suivi d'un rinçage efficace la javel ne doit donc être présente qu'à l'état de trace.(comme le cite les laboratoires d'analyses, je ne sais pas à quelle teneur cela correspond).

Pour le type d'analyse à réaliser, je vous préconise de vours rapprocher d'un chimiste d'un labo extérieur (comme eurofins ou silliker par ex).



Hubert BAZIN Vendredi 21. Décembre 2007 19:50

en tout cas la présence de chlore à l'état de traces peut difficilement ne pas être tolérée. En effet

1) l'utilisation d'eau potable est recommandé dans l'industrie agro alimentaire

2) l'utilisation d'hypochlorite est autorisée dans la production et la distribution d'eau potable

3) donc ...

"à l'état de traces " = en très petite concentration. Si un analyte est détectable, mais en quantité inférieure à la limite de quantification, et si celle-ci est petite, alors on dira "traces".

Si la limite de quantification est, pour une raison ou pour une autre, élevée (effet de matrice important par exemple), alors on indiquera "inf. à x", x étant la limite de quantification.

les méthodes pour doser les chlorures ? le nitrate d'argent, par exemple, qui salit si bien blouses et paillasses, que tous les lycéens scientifiques ont pratiqué (méthode de Mohr

http://www.discip.ac-caen.fr/phch/lycee/terminale/SPC_dosage_chlorures/SPC_dosage_chlorures.htm

ou

http://www.protec-traitement.com/Methodes%20d'analyse/Dosage%20des%20chlorures.htm )

mais il y a aussi Charpentier

http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9thode_de_Charpentier_-_Volhard

http://www.webbioch.net/modules/mydownloads/cache/files/chlorures.pdf

et même des travaux assez anciens

http://www.lelait-journal.org/articles/lait/pdf/1950/291/lait_30_1950_291-292_4.pdf

pour titrer spécifiquement le chlore :

http://physique.scola.ac-paris.fr/res/lyc/Term/Javel.doc



jnjoffin Samedi 22. Décembre 2007 7:31

Je ne vois pas l'intérêt de doser les chlorures... pour détecter les hypochlorites.

Le sel de cuisine est constitué notamment de chlorure...

D'autre part, la présence de quantité très faibles d'hypochlorite n'a guère d'importance tant que le consommateur ne peut pas la détecter.

Sinon, comme dit par Hubert Bazin, il faudra déchlorer l'eau potable !



Rémi Michalowski Vendredi 21. Décembre 2007 19:59

merci de regarder la règlementation UE sur les biocides - Réglement CE no 2032/2003 amendé par Réglement 1849/2006.

Hypochlorite de sodium (et même calcium) n'est pas PT 20, donc pas à utiliser pour la désinfection des denrées alimentaires, pour l'UE

Cordialement,

Dipl. Ing. Rémi Michalowski



Gilles TIXIER Mercredi 26. Décembre 2007 11:12

J¹ai dû louper de épisodes !

J¹en était resté à l¹Arrêté du 8 /9/1999

(NOR : ECOC9900090) : http://www.admi.net/jo/19991127/ECOC9900090A.html

où l¹on trouve que la Javel et les ³pastilles² contiennent des composants appartenant à la liste positive :

³Deuxième groupe : Constituants du type « désinfectants » ou «conservateurs »

3. Hypochlorites alcalins.

4. Acides chlorocyanuriques et leurs sels de sodium.²

La désinfection des surfaces pouvant être en contact avec les aliments, est-elle à dissocier de la désinfection des aliments ?

Si ces produits chlorés ne sont pas autorisés pour la désinfection des denrées alimentaires, il faut reconsidérer la pratique courante de la désinfection des légumes bruts en restauration collective avec de la javel à la concentration aux alentours de 1/1000.

Merci pour vos lumières de cette fin 2007.



piemathieu Mercredi 26. Décembre 2007 11:20

d'après ce que m'a dit un consultant, le rôle de dèsinfection du chlore vis à vis des légumes n'est pas pris dans la directive biocides.

celui-ci est considéré comme un auxiliare technologique donc sera pris en compte dnas une future réglementation européeenne.

Désolé de ne pas avoir plus de références, je en suis pas un spécialiste de la réglementation.



darje35 Mercredi 26. Décembre 2007 13:41

Petite contribution, sur le lamy on peut lire ceci :

L'utilisation de l'eau de Javel a été admise pour la désinfection des légumes sous réserve que :

- la quantité d'hypochlorite de sodium employée ne dépasse pas 120 mg/l ;

- la durée de séjour dans l'eau ne dépasse pas une vingtaine de minutes ;

- l'opération de désinfection soit précédée d'un lavage et suivie d'un rinçage à l'eau potable (voir no 540) et d'un égouttage ; le traitement ne nuit pas aux qualités organoleptiques des produits, notamment en leur conférant une saveur suspecte.

La mise en œuvre de cette pratique de désinfection peut être effectuée dans le secteur de la production ou de la restauration (BID 1994, no 6, p. 7, no 94-210).



Rémi Michalowski Jeudi 27. Décembre 2007 22:17

En tous cas, la loi UE est telle quelle... de même que la position de la Commission au Codex, ce qui a mené à la mise en place d'un groupe de travail pour des lignes ditrectrices pour son usage en alimentaire.

Je connais la réglementation française, ainsi que la tolérance des AC françaises, de même que les rapports de l'AFSSA et de l'EFSA, mais le fait est que les hypochlorites ne sont pas TP 20. Encore un petit embroglio UE vs. Pays.

De toute façon, la Commission est assez ennuyée et garde un profil bas sur ce sujet (d'où une certaine tolérance). Cependant, sachez que, sur le papier, c'est pas autorisé et certains pays ne l'acceptent pas (Allemagne, si j'ai bonne mémoire).

Quant à votre consultant, suis désolé mais la réglementation existe et il y a une liste de biocides avec les usages reconnues (TP ou type de produit). TP 20 couvre l'utilisation considérée (d'où les NCs rapportés lors des inspections en pays tiers par la FVO).



piemathieu Vendredi 28. Décembre 2007 14:03

je me suis renseigné un peu plus sur le sujet en interne(direction qualité). je fais partie d'un des trois groupes leader en europe de la IVeme gamme.

ces derniers me disent qu'ils se sont renseignés auprès de l'UE pour l'usage du chlore sur la dèsinfection et que les instances européennes nous auraient affirmés que nous n'avons pas de problèmes à l'utiliser. les preuves je ne les ai pas personnellement...

Au sujet de l'allemagne, nous vendons actuellement la-bas de nombreux produits dèsinfectés avec du chlore.



Rémi Michalowski Vendredi 28. Décembre 2007 18:09

Bon sang, il est temps aue SANCO se prononce clairement la-dessus !!!! Ou alors, celà concernerait-il uniquement les produits d'origine animale ?

Toujours est-il que lors des ateliers formation en ASEAN (dont j'ai fait partie en tant que formateur à Jakarta, session produits de la pêche), on a clairement informé les participants que ce n'est pas toléré par UE (en utilisant comme base la directive biocides et les règlements d'application).

Peut-être y a-t-il stand-by du fait du Codex ?? un problème lors de l'enregistrement? (cas du péroxyde d'hydrogène, inscrit par les néerlandais TP 20, accepté, avant que SANCO ne crie au scandale, puis laissé tel quel dans les textes)

Si un listier a un texte clair (hors les rapports évaluation AFSSA et EFSA), merci d'avance.

PS: d'un point de vue sanitaire et économique, il serait utopique de priver les industriels de l'usage du chlore pour désinfecter les matières premières... de même que le risque est faible, si l'usage suit les conseils d'utilisation, tout du moins dans les pays en développement, du fait de PRP un peu "borderline".

Pour être clair, l'usage en PT 4 ou désinfection des surfaces en IAA et PT 5 ou désinfection de l'eau est OK (voir les réglements).



solenefrancois Jeudi 24. Avril 2008 11:24

Je suis responsable qualité dans une PME de transformation de légumes, et l'un de nos clients nous demande une validation scientifique pour l'efficacité de la débactérisation de nos produits.

Nous ajoutons de l'eau de javel dans les bains d'eau glacée, pour atteindre la cible de 80ppm chlore libre dans l'eau (conformément au GBPH). Nous controlons ce taux de chlore tres régulierement, puisque son évolution est très rapide.

Entre 50 et 80ppm : Taux OK.

Entre 30 et 50 ppm : Sous dosage. Vidange des bains avant nouveau remplissage.

< 30ppm : non conformité. Une procédure interne prévoit ce cas.

Savez vous ou je pourrais me procurer des résultats de tests ou d'études qui ont été réalisés sur ce sujet. Notre client souhaiterais savoir pourquoi la limite de non conformité a été fixée à 30ppm, et pas à 35 ou 40.

Merci pour votre aide.

Solene



Philippe GUERINEAU Jeudi 24. Avril 2008 15:41

LES VOICI

http://www.eaudejavel.fr/pdf/PRO_restauration.pdf

http://www.eaudejavel.fr/pages/actualites/actualites.asp

http://www.eaudejavel.fr/pages/faq/faq.asp

Sur ce lien dans la FAQ vous trouverez la préconisation avancée par le syndicat de l'eau de javel : pour les profesionnel utiliser 80ppm



jnjoffin Mardi 1. Juillet 2008 7:32

Amplitude a écrit :

> Bonjour,

>

> Je ne retrouve pas les discussions qui avaient porté sur l¹expression des

> concentration de javel.

> S¹agit-il de 80 ppm de chlore actif .. ou de javel à 2,6% de chlore ?

>

Vous pourrez retrouver les différents pb posés par l'eau de javel en téléchargeant un document sur techmicrobio.net (menu sécurité, article Javel).

Le problème des unités est complexe pour l'eau de Javel : l'unité officielle est la masse de dichlore produite par une masse donnée de solution, exprimée en % (% de chlore actif ou ca), soit par exemple 2,6 g de dichlore produit par 100 g de solution. La seule unité réellement chimique serait le nombre de moles de dichlore par Litre ou kg de solution... mais les anglosaxons sont passés par là !

1 ppm correspond à 1 mg/kg soit 0,001 g par kg, soit 0,0001 g pour 100 g donc 0,0001 % ca

80 ppm à 80 mg/kg donc à 0,0001*80=0,008%

sauf erreur de calcul ! (et en considérant des solutions diluées d'eau de Javel de masse volumique 1 kg/L).

À cette concentration, la solution est considérée comme bactéricide (sauf pour les spores), ce qui convient aux végétaux pour tuer les bacilles gram - éventuels... Mais un spécialiste du domaine pourra sûrement apporter des précisions utiles.



Pauline BRIANCEAU Lundi 30. Juin 2008 13:22

Dans le Guide des BPH végétaux crus prêts à l’emploi, il est indiqué que la désinfection par chloration des végétaux doit être fait à la dose maximale de 120 mg/l. Lors d’une visite, un client m’a parlé de la modification de cette dose maximale à 100mg/l.

Je n’ai pas retrouvé de trace de cette modification dans les archives ni au cours de mes différentes recherches.

Quelqu’un connaît-il le texte indiquant cette modification ?__,

Merci d’avance pour votre aide, qui m’est très précieuse à chaque fois ! (Je débute dans le métier et il m’est parfois difficile de savoir où chercher…)



piemathieu Lundi 30. Juin 2008 16:56

Bonjour ci-joint la copie d'un avis du CSHP. On y parle d'une dose de 80 ppm

Avis du 9 septembre 1997 du conseil supérieur d'hygiène publique de France (section de l'alimentation et de la nutrition) relatif à l'étude sur la formation des composés organochlorés lors de la désinfection des salades de quatrième gamme

NOR : MESP9730712V

(Texte non paru au Journal officiel)

Lors de la séance du 9 septembre 1997, la section alimentation et nutrition du conseil supérieur d'hygiène publique de France a examiné le dossier suivant :

Étude sur la formation des composés organochlorés lors de la désinfection des salades de quatrième gamme.

Elle a émis l'avis suivant :

« Avis favorable au traitement par chloration des salades de 4e gamme aux conditions suivantes :

- concentration en chlore libre du bain de chloration : 80 ppm au maximum (ce qui sera un progrès par rapport à la dose actuelle qui est de 120) ;

- mise en oeuvre d'un rinçage en usine aussi efficace que possible ;



solenefrancois Mardi 9. Septembre 2008 10:06

Je voudrais savoir si il existe des références réglementaires autorisant ou interdisant la double chloration pour la débactérisation des légumes. En effet, nous envisageons de les débactériser une premiere fois avant la coupe, et une seconde fois apres la coupe par trempage en bain chloré a 80 ppm.

Dans le guide des bonnes pratiques des végétaux crus prets à l'emploi, il n'est rien spécifié a ce sujet. En absence "d'interdiction", est-ce autorisé?

Pour finir, pouvez vous m'indiquer la meilleure facon de débactériser des fruits sensibles tels que la fraise?

Merci pour vos conseils.



Thierry Flourat Mardi 9. Septembre 2008 17:21

En l'absence "d'interdiction", est-ce autorisé ?

On peut répondre oui, mais je pense que le meilleur angle pour envisager le désinfection est celui de l'obligation de résultat, ici microbiologique, toxicologique, organoleptique et nutritionnel .

Vous serez certainement amenée à adapter suivant la matière première travaillée et la coupe du produit fini (cf. le GBPH que vous citez).

Aussi, plutôt que de doubler la chloration pour pourriez achever la désinfection des végétaux à l'acide acétique (vinaigre qui à l'avantage d'être aussi un additif).

Pour les fraises : après lavage, le vinaigre aussi : 0,5 l/10 l d'eau, temps de contact 5 minutes. Contrôlez et ajustez suivant le résultat obtenu.



erick.mifresdon Mardi 9. Septembre 2008 21:38

Pour partager une expérience...

Pour completer votre réponse je pense que l'obligation concernant les valeurs nutritionelles ne devrait pas polluer le débat en matière de décontamination... Les allégations éventuelles sont a vérifier au final si affichées bien entendu.

Les différentes campagne que nous avons menées a ce sujet ont globalement montré que la décontamination est significative dans le cas de contamination de faible à moyenne ( moins de 100 000 fmat/g) mais que dans le cas de fortes contaminations initiales nous obtenons un résultat aléatoire ( car les doses réponses systématiquement efficaces sont telles que les caracteristiques organoleptiques - aspect-couleur-texture - se trouvent dégradées.

D'autant plus que les végétaux sont "coupés" et que la diffusion de la solution décontaminante est plus profonde.

Les phases de lavage prélable a la décontamination semblent donner de meilleurs résultats au final.

Donc pas d'bligation/interdiction mais effectivement une obligation de résultat

Bonne continuation



Thierry Flourat Mercredi 10. Septembre 2008 7:19

Merci pour votre partage d'expérience et d'avis convergents sauf pour ce qui concerne l'aspect nutritionnel.

Les exigences implicites de qualité de l'aliment sont avant tout nutritionnelles (c'est l'objet de l'alimentation) et sécuritaires.

Préserver autant que faire se peut la qualité nutritionnelle -en limitant, par exemple, les pertes vitaminiques par solubilisation ou oxydation lors du nettoyage et de la décontamination des végétaux- est un objectif à atteindre dans le cadre des bonnes pratiques de fabrication et d'hygiène.

Il serait ainsi regrettable de consommer un aliment dépourvu de son intérêt nutritionnel par suite d'un traitement assainissant efficace mais nutritionnellement néfaste, voire "polluant" !

La démarche de revendication d'une valeur nutritionnelle par allégation est bien distincte même si les bonnes pratiques contribuent à la servir.



frédérick Simon Mercredi 10. Septembre 2008 19:57

Et vous avez finalement raison car je ne restait que sur l'aspect de l'assainissement bactériologique





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