ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
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Michel Salvadori jeudi 11 octobre 2001 17:54
Nous nous intéressons actuellement à la maturation de la
viande de boeuf en restauration collective.
A cette fin je souhaiterais savoir s'il y-a une durée de
consigne réglementaire à l'abattoir des cartiers de viande de
boeuf avant leur livraison aux ateliers de découpe ?
Loïc Meunier Thursday, October 11, 2001 6:10
PM
Michel salvadori devrait s'intéresser au client de Magali (fournisseur
de viande) , il devrait lui fournir une viande bien maturée...
Michel Salvadori vendredi 12 octobre 2001 12:01
Cette réflexion est intéressante et appelle une nouvelle interrogation de ma part, il y-a-t-il maturation de la viande lorsque celle-ci est sous vide ? Ou la maturation ne peut-elle se faire qu'avant et après la mise sous vide ?
l'HACCP moins compliqué! VETHYQUA vendredi 12 octobre 2001 12:07
Je crois savoir que la maturation se poursuit sous-vide.
Mais j'aimerais en avoir l'explication par un homme du
métier qui pourrait nous réexpliquer ce qu'est la maturation
des viandes.
map.mart vendredi 12 octobre 2001 10:03
Il est peut-être dangereux de confondre de la nourriture
pour bidasses qui ont un âge et une résistance à l'infection
très différents d'une population d'enfants de l'école primaire
ou maternelle.
Que l'armée fasse des économies (pour réparer son porte-avion?)
soit, mais le simple fait d'assister à un repas d'école
maternelle nous convainc que réaliser une économie sur la
sécurité de ces enfants est tout à fait hors de propos.
sterna vendredi 12 octobre 2001 18:53
La maturation de la viande, d'après mes souvenirs de
biochimie de ma chère ENSBANA consiste en une dégradation des
liaisons entre les myofibrilles constituant le muscle. Cette
dégradation est enzymatique et il ne me semble pas qu'elle soit
dépendante de la présence d'oxygène.
Néanmoins, comme la plupart des réactions enzymatiques,
celle - ci est caractérisée par une courbe sigmoide donc avec
un équilibre.
Les facteurs qui influent sur la réaction sont : le pH (lui
même lié à la maturation post mortem), la température
Donc emballer une viande tout de suite après abattage n'empêcherait
pas totalement sa maturation. Par contre comme l'emballage sous
vide est effectué après quelques jours de maturation (cela
dépend des viandes) et qu'elle a normalement atteint son
équilibre, il ne devrait pas y avoir de maturation
supplémentaire ultérieure à l'emballage.
Par contre, il peut y avoir des dégradations
microbiologiques par des germes anaérobies.
Merci à spécialistes des abattoirs et autres filières de
nous éclairer un peu plus, SVP.
IO lundi 15 octobre 2001 09:34
D'après ce que j'en sais la maturation de la viande est
un phénomène enzymatique anaérobie.
Par conséquent j'imagine que la mise sous vide ne modifie
beaucoup ce phénomène.
Par contre la température est un facteur crucial dans la
vitesse de maturation.
Schématiquement : Suite à la mort de l'animal, la
circulation sanguine s'arrête : les muscles ne sont plus
approvisionnés en glucose et oxygène.
Les cellules musculaires utilisent alors d'autres sources d'énergie et notamment le glycogène qui est dégradé de façon anaérobie, ce qui entraîne la libération de précurseurs d'arômes et d'acide lactique. Il s'ensuit une augmentation de la flaveur et une chute du pH. La chute de pH entraîne à son tour toute une série de réactions biochimiques, parmi lesquelles des modifications protéiques à l'origine de l'attendrissage de la viande.
Alain GONTHIER lundi 15 octobre 2001 12:13
La maturation est une des 3 étapes permettant la
transformation du muscle
en viande
Chronologiquement, on distingue
L'état pantelant
La rigidité cadavérique ou
rigor mortis
La maturation
Lors de la mise à mort de l'animal,il y a relargage de Ca2+
au sein du cytoplasme de la cellule musculaire. Le calcium permet
l'hydrolyse de l'ATP qui entraîne des contractions musculaires
visibles sur la carcasse pendant 3 à 18 heures. Dans un premier
temps, l'ATP est régénéré par différentes réactions
biochimiques et permet le relachement des liaisons
actine-myosine. Puis, la concentration en ATP devient trop
faible (<1µmol/g). Il y a alors liaison irreversible de la l'actine
et de la myosine. C'est la rigidité cadavérique qui s'installe
entre la 7ème et la 24ème heure toujours dans le même ordre:
muscle masticateurs, m. de l'encolure puis du tronc et enfin des
membres.
Puis va s'installer la phase de maturation à proprement
parlée qui va durer de 1 à 3 semaines à +4°C, d'autant
plus longue que l'animal est agé.
La maturation correspond à une phase de dégradation
enzymatique quasi aseptique. Elle fait intervenir essentiellement
des enzymes endogènes en particulier les cathepsines et va
permettre le developpement du goût et de la tendreté de la
viande. On constate une protéolyse des complexes actine-myosine.
Elle est par contre très peu marquée pour le collagène. On
constate aussi un catabolisme des acides nucléiques qui aboutit
à la libération de molécules responsables du goût et des
odeurs de la viande.
Pour moi, cette phase est primordiale pour la qualité de la
viande mais elle necessite du temps et donc coûte de l'argent.
Les professionnels préfèrent les animaux jeunes car la
maturation est plus courte. Le consommateur moyen est lui aussi
satisfait car la viande est tendre et n'a pas beaucoup de goût.
Avec une vache de réforme, il faut attendre plus de
temps pour obtenir la même tendreté mais avec un goût
beaucoup plus marqué.
De plus on peut avoir du gras intramusculaire qui va donner toute l'onctuosité à la viande en fondant à la cuisson. (Ce gras intramusculaire n'est pas présent chez les jeunes). Or lors de la dernière crise du boeuf, on avait vraiment l'impression que le terme vache de réforme était un terme péjoratif, un type de production tout juste bon à faire de la farce pour ravioli et empoisonner nos enfants avec du prion.
ANONYME lundi 15 octobre 2001 21:18
Pour reformuler la question : le phénomène de maturation persiste-t-il pour les viandes mises sous vide (en général trop précocement) et normalement conservées entre 0° et +3° ?
l'HACCP moins compliqué! VETHYQUA mardi 16 octobre 2001 09:45
Que qqu'un m'arrêt si je dis des bêtises...
Je crois que...
La mise sous vide provoque un développement important de la
flore lactique qui elle-même induit une acidification qui
participerait (la je mets un conditionnel de béotien) à la
stabilisation microbiologique des produits (en plus de l'anaérobie
plus ou moins forte (selon bonne ou mauvaise pratiques pro de
mise sous vide).
Si je me rappelle bien de mes cours de biochimie, l'acidité
doit influer sur l'activité des enzymes et donc si je reprends
le rappel de M.GONTHIER devrait modifier la maturation...
Des plus calés que moi devrait compléter cette réponse.
l'HACCP moins compliqué! VETHYQUA mardi 16 octobre 2001 10:04
Les questions d'ANONYME sur la maturation sous-vide m'amène
à poser aborder des questions qui me travaillent depuis
longtemps: Interprétation des analyses microbio des produits
sous-vide.
1ere question:
Souvent, lorsque qu'un produit a été conservé ss-vide, les
analyses microbio font ressortir une flore mésophile Télevée (plusieurs
millions).
J'interprète cela comme un "artéfact" d'analyse, la
flore comptée correspondant (selon une info que je ne situe plus)
à la flore lactique qui s'est fortement développée ss-vide et
provoque l'odeur aigrelette à l'ouverture des sachets (qu'on me
corrige si c'est pas ça).
D'ailleurs, souvent, nous faisons dénombrer en même tps par le
labo la flore lactique, et (quand ils n'oublient pas de le faire...)
les chiffres correspondent généralement.
QQu'un peut-il déjà confirmer ce point?
2° question:
En supposant que la théorie précédente soit correcte, comment
se fait-il qu'il n'y ait pas de systématique dans ces résultats?
En particulier, et ce pour le même produit (pas le même lot
évidement), la flore lactique est parfois "absente"
même après plusieurs jours de conservation ss-vide. Il est vrai
que c'est pour des produits de charcuterie cuite type Jambon de
Paris cuit ss vide, mais "des coups" la flore est
élevée, "des coups" elle est faible?????
Dans d'autres cas on a une flore lactique élevée et pas de
méso??
Si l'explication ne tient pas seulement à la variabilité de l'échantillonnage
pour analyse de produits solides, je suis curieux de le savoir.
Merci aux experts de nous éclairer.
Meilleures salutations
Michel Salvadori mardi 16 octobre 2001 15:01
Les pages web suivantes me semblent intéressante et
indique que la maturation se poursuivrait sous vide. Mais
toujours pas de certitude.
http://www.boucherie-france.org/technique/maturation.html
http://cazeau.multimania.com/memviande_index.htm
stéphane Rouzier mardi 16 octobre 2001 18:25
On peut ajouter que le développement de la flore lactique
peut induire un gonflement de l'emballage lorsque le produit est
sous atmosphère modifié ou sous vide.
D'autre part, les opérations de découpe mécanisées (avec
les phénomènes de biofilm sur les lames) semblent être un
facteur plus que déterminant dans la contamination du produit.
En tout état de cause, on peut dire que lorsque un professionnel
rencontre ce genre de problème, c'est qu'il ne maîtrise
absolument pas le process de fabrication de celui-ci (ici la
variabilité des caractéristiques organo-leptiques en est l'indicateur).
espinosa mercredi 17 octobre 2001 06:09
Pour apporter notre maigre contribution au débat:
Nous avons été confrontés dans le passé au même type de
problème lors de l'analyse de pièces de viande sous vide
réfrigérées.
Malgré des conditions d'hygiène d'abattage, de découpe, de
prélèvement d'échantillon, considérées comme optimales (opérations
réalisées dans le cadre d'un protocole très strict et
particulièrement suivi) l'analyse de divers échantillons a
révélé dans certains cas une flore mésophile très élevée (les
A.S.R., coliformes et salmonelles s'avérant par ailleurs
excellents).
Mais ces résultats nous ont semblé d'autant plus bizarres
que:
- sur un même échantillon analysé dans les mêmes
conditions par le même laboratoire la flore mésophile pouvait
varier considérablement (facteur 15),
- l'analyse d'échantillons à T40 révélait parfois une
flore mésophile 5 fois supérieure à celle réalisée à T60
- afin de valider ces résultats étonnants, nous avons
confié un second lot d'échantillons à un autre laboratoire.
Les mêmes anomalies ont pu être observées..?
Nous (ni d'ailleurs les laboratoires concernés)n'avons
toujours pas à ce jour d'explication rationnelle à ce
phénomène.
l'HACCP moins compliqué! VETHYQUA mercredi 17 octobre 2001 09:31
De : "stéphane Rouzier" <stephane.rouzier@wanadoo.fr>
Objet : Re: [hygiene] Sous vide et "flore totale"
> On peut ajouter que le développement de la flore
lactique peut induire un gonflement de l'emballage lorsque le
produit est sous atmosphère modifié ou sous vide.
>
> D'autre part, les opérations de découpe mécanisées (avec
les phénomènes de biofilm sur les lames) semblent être un
facteur plus que déterminant dans la contamination du produit.
En tout état de cause, on peut dire que lorsque un professionnel
rencontre ce genre de problème, c'est qu'il ne maîtrise
absolument pas le process de fabrication de celui-ci (ici la
variabilité des caractéristiques organo-leptiques en est l'indicateur).
Je ne comprends pas votre réponse.
C'est la première fois que j'entends dire que la flore
lactique serait un indicateur d'hygiène (en l'espèce de non-hygiène).
Les résultats cités par moi portent sur des produits de
Charcuterie.
Commentaires d'autres personnes qualifiés SVP.
Question:
AVEZ VOUS RECHERCHE LA FLORE LACTIQUE?
stéphane Rouzier mercredi 17 octobre 2001 18:14
Je n'ai pas dit que la flore lactique était un indicateur
d'hygiène.
Néanmoins, dans des process industriels avec des fréquences
de lavages insuffisantes, les opérations de découpe sur des
produits de charcuterie avec une aw importante crée un biofilm
qui se développe au fur et à mesure des découpes. Et le
biofilm, à son tour, contamine les découpes futures provoquant
des caractéristiques organo-leptiques indésirables (gonflement
de l'emballage,...) et donc la perte du produit (et du
bénéfice financier).
Alain GONTHIER jeudi 18 octobre 2001 16:29
Sans avoir de preuve bibliographique ou de résultats d'études à vous transmettre, il me semble que les enzymes participant à la maturation sont des protéases acides dont l'action ne pourrait être que favoriser par la mise sous vide et l'acidification qui en résulte. D'autre part, l'activité de ces enzymes n'est pas influencée par la présence ou l'absence d'oxygène. J'en deduirait donc que la maturation se poursuit à la suite de la mise sous vide.
espinosa vendredi 19 octobre 2001 00:17
En tant que professionnels du secteur viande, nous pouvons
confirmer que la maturation de la viande se poursuit sous-vide.
Un exemple concret: nous importons régulièrement de
Nouvelle Zélande des découpes de viande bovine congelées
qualifiées de "aged" (process souvent appliqué aux
découpes nobles).
Ces découpes sont conservées quinze jours sous froid
positif après leur mise sous-vide pour permettre leur maturation
avant congélation.
Alain GONTHIER jeudi 25 octobre 2001 17:47
Je suis surpris qu'il n'y ai pas eu de réponse au mail
décrivant les problèmes de reproductibilité d'analyse sur le
jambon sous-vide.
(Malheureusement, j'ai mis ce message à la poubelle et
essaye de répondre de mémoire)
Je confirme que lors de la mise sous-vide, on observe un
développement très important de lactobacilles, germes aéro-anaérobies
qui peuvent donc être dénombrés avec la FAMT (flore aérobie
mésophile totale).
Pour le jambon cuit, il me semblait que les barèmes de
cuisson correspondant à une VP 50 à 70 environ permettaient une
destruction quasi-totale des formes végétatives des bactéries.
Qu'en est-il
exactement? Avez-vous des résultats d'analyse sur les
jambons avant et après découpe?
Myriam BENISSAD jeudi 26 septembre 2002 11:02
J'ai le même problème avec la
viande à tartare que me livre mon fournisseur de boeuf.
En contrôle fournisseur de la fabrication/consommation, la flore
totale est très élevée ce qui déclenche une non conformité
par le laboratoire. J'ai contacté l'industriel qui me répond qu'il
existe une tolérance car c'est de la viande sous vide, dans ce
cas ne pas tenir compte des micro organismes 30°C.
Certes, mais au moment de la fabrication / consommation de cette
viande les résultats s'en ressentent de façon identique : il y
a non conformité.
J'aimerai savoir si je peux, dans ma synthèse des analyses, tenir compte qu'il s'agisse de tartare issu de viande sous vide et dans ce cas supprimer le critère " flore à 30°C " ?
jppieroni jeudi 26 septembre 2002 12:18
Je pense qu'il est important de
toujours raisonner en terme de risque pour le consommateur.
Si ces résultats sont retrouvés au stade de la consommation ou
de la vente directe, la non conformité a de fortes chances d'être
sanctionnée par l'administration.
Si cette non conformité est décelée sur une matière première
et que la technologie du produit permet d'assainir le produit
final (avec une cuisson par exemple), le risque pour le
consommateur est faible; donc le cas sera défendable sans trop
de soucis (si soucis il y a). Ceci implique d'intégrer dans l'étude
des risques le fait que la matière première peu ne pas
correspondre aux critères réglementaires. L'étape cuisson sera
un CCP essentiel...
Pour le tartare, à moins de trouver des ingrédients
désinfectants, la non conformité va se retrouver forcément au
stade de la consommation, d'où danger (administratif et
sanitaire).
bertrand carlier jeudi 26 septembre 2002 11:27
l'erreur provient , peut être, du
fait que la qualité marchande que l'ensemble des acteurs a
souhaité simple ne permet plus de répondre aux exigences
normales des consommateurs et des gestionnaires de risques.
Prenons un exemple décalé, un animal de
telle race est un produit marchand certes, mais pour le futur
utilisateur, cette description est insuffisante. La bonne
protection est par exemple de demander que sur le contrat de
vente soit porté le terme animal de race reproducteur , ce qui n'a
pas les mêmes conséquences que si les termes empoyés sont
animal de race pour un usage animal de compagnie ( ceci en
choque d'ailleurs plus d'un ) ..
Dans le cas de la viande, il me semble
que les critères d'examen devraient être fonction de l'usage de
l'acheteur :
-exemple utilisation crue, steack tartare ou
carpachio ou bien plat à cuisson longue, comme une sauce.
Ces problématiques sont étudiées et
trouvent des solutions lors de contrats entre professionnels,
mais la où cela coince , c'est pour la vente aux consommateurs,
mais je veux bien lire.
Il me semble qu'il serait plus pertinent pour
tous de pouvoir disposer d'un vocabulaire plus ample, mais plus
reflet des limites techniques.
Myriam BENISSAD jeudi 26 septembre 2002 11:29
-----Message d'origine-----
De: jppieroni@codim2.fr [SMTP:jppieroni@codim2.fr]
Date: jeudi 26 septembre 2002 11:18
À: hygiene@yahoogroupes.fr
Objet: RE: [hygiene] flore à 30°C et viande de boucherie sous
vide
Bonjour,
Je pense qu'il est important de toujours raisonner en terme de
risque pour le consommateur.
C'est bien ce que j'ai dit à mon fournisseur, c'est à dire de se préoccuper du devenir de son produit mais..............silence radio !
jppieroni jeudi 26 septembre 2002 12:42
Ce qui prouve la nécessité de formaliser par écrit des cahiers des charges précis avec ses fournisseurs et ses clients...
Myriam BENISSAD jeudi 26 septembre 2002 11:48
Le cahier des charges est en place
L'industriel remplit les conditions de son activité (abattage,
découpe, conditionnement, ...)
Mais pas à celle du restaurateur
louleb@aol.com <louleb@aol.com> jeudi 26 septembre 2002 21:40
Et si vous achetiez de la viande de boeuf (tranche, tranche
grasse) et que vous investissiez dans un broyeur réfrigéré, et
de plus ayez un cuisinier formé pour cette tâche?
Vous pourriez organiser une fabrication (en respectant là un
diagramme de fabrication) de tartares de qualité.
Myriam BENISSAD vendredi 27 septembre 2002 09:54
Je ne suis pas certaine que ce soit une préparation à risque
du fait de la flore mésophile aérobie
En effet, dans cas, pourquoi des salades ont des critères de 1million
voire 10millions de ces mêmes germes ? Les salades aussi se
consomment froides
sans cuisson ultérieure !
Le tartare représente un risque
Si la viande a une non conformité initiale
Si elle est préparée à l'avance
Si elle est mal manipulée
....
je pense que nous prenons les mesures nécessaires (non
exhaustives) contrôle des marchandises à l'arrivée (T°, DLC...+
analyse en contrôle fournisseur très régulièrement)
nous disposons d'un hachoir réfrigéré, le tartare est fait à
la demande par du personnel qui est toujours en préparation
froide (manipulation de la viande avec des pinces...)
je trouve que cela serait dommage de supprimer ce produit qui est
fort apprécié
bertrand carlier vendredi 27 septembre 2002 10:57
A la première question, la réponse est "simple",
voir le document C..N.
A. Cette instance en définissant la qualité comme une
construction sociale a permis de relancer un débat qui devenait
outre trés technique, trés discriminant. La démarche HACCP, vu
par les grands groupes, pour des grands volumes, conduit à la
mise en place de stratégies et de méthodes inapplicabes pour
les petits. La position du C.N.A permet au contraire le maintien
de la diversité des modes de production, cependant elle demande
une représentation, donc une formalisation du mode de
fonctionnement des structures. Il est vrai aussi que ce qui
importe, c'est d'abord à l'arrivée la conformité du produit
aux termes de la transaction.
La vraie tracabilité, c'est à dire la "
totale " représente un coût que peu peuvent imaginer, je
recherche d'ailleurs des liens qui en donne une représentation
économique. Mais il pourrait au minimum exister une autre
tracabilité, celle des actes ou contrats. La tracabilité
ou formalisation des actes et contrats donc aussi des cahiers des
charges me semble être un des moyens de formaliser la qualité,
en tant que construction sociale.
Cette tracabilité semble simple mais demande une
évolution culturelle. Dans le domaine animal, qui est celui qui
me préoccupe le plus, j'ai proposé
une définition permettant, à mon sens d'avancer, mais je
souhaite vos avis.
Les concepts de race animale ou végétale sont des constructions
sociales, qui permettent de constituer des lignées animales ou
végétales non fixes, ni pures qui véhiculent une génétique
et une culture.
Il me semble que ce que le consommateur est en train
d'imposer et ceci à trés juste titre, c'est d'avoir accés aux
textes régissant cette construction sociale ( qualité).
En d'autres termes, si l'acte d'acheter est
considéré comme un contrat, il est en droit de connaître l'ensemble
des contrats régissant celui qu'il signe lorsqu'il achète.
Ceci semble en fait , pour moi, la base. Il est vrai
que par derrière , il peut et doit être organisé diffrentes
tracabilités qui ont, elles, pour but de valider la véracité
des engagements souscrits par les uns et les autres, plus ou
moins consciemment d'ailleurs.
Les canadiens semblent eux l'avoir trés bien
compris . Pour réaliser cela un des outils fût un
dictionnaire. Il est amusant de constater que l'opérateur
qui a et réalise ce dictionnaire me semble une entreprise
européenne: Hachette.
Myriam BENISSAD vendredi 27 septembre 2002 12:10
Je suis confrontée à un dilemme pour quelques produits qui
ressortent "acceptable " lors d'analyse
En général à cause de flore mésophile aérobie
Ce sont des burgers ou des salades au stade " produit fini
"
Donc j'ai fait faire un contrôle fournisseur sur tous les
produits entrant dans la composition mais sous le critère "
salade " ou " burger "
Dans cas effectivement, les M.P. sont très riches dans ces types
de germe ce qui peut expliquer un tel niveau dans mon produit
fini
Comme mes M.P. n'ont pas les mêmes critères de recherches (pas
comptabilisation en flore aérobie mésophile ou alors le
critère est très élevé) il s'avère que je serai toujours
" dans le rouge "
Comment puis je interpréter mes analyses de produits finis ?
Avez vous des idées ?
bertrand carlier vendredi 27 septembre 2002 13:04
vous avez écrit :
>qui ressortent " acceptable " lors d'analyse
la question devient : pouvez vous nous
formaliser la chaine d'actions:
cette formalisation permettrait, notamment,
de savoir si le résultat des analyses vous est connu avant la
mise à disposition du produit .
En d'autres termes , avez vous des données
objectives sur le respect de la qualité marchande avant l'acte
de vente ?
Myriam BENISSAD vendredi 27 septembre 2002 13:21
Je parle en flore aérobie mésophile :
La 4ème gamme en contrôle fournisseur est à 16millions ufc/g (or
l'analyse réglementaire de la 4ème gamme ne recherche que
salmonelles, staph et e.coli)
Le bacon est à 3millions/g (en contrôle fournisseur on ne
recherche pas la FAR)
Le fromage à 1.5millions/g
Avec ça au moment des livraisons (l'industriel est OK puisqu'il
respecte ses propres critères) comment au final puis je obtenir
un burger qui ne tolère que 300.000ufc/g ?
Jean-Yves François dimanche 24 novembre 2002 19:54
Je suis confronté au problème suivant :
Soit des viandes "PAT" réceptionnées sous-vide (tous
les contrôles à la réception sont OK y compris les
dénombrements de flore totale et de
Pseudomonas spp).
Soit un tranchage réalisé dans des conditions d'hygiène très
correcte et emballage sous atmosphère modifiée.
Après un ou deux jours de conservation, les viandes deviennent
grises, vertes et le contrôle microbio est catastrophique !
Ce problème
n'apparaît pas si les viandes sont remises sous vide ?
Quel pourrait être l'explication scientifique a un tel
phénomène ?
H.P. lundi 25 novembre 2002 00:13
La réponse semble contenue dans la question :
Revoir - les conditions "très correctes"
du tranchage ;
- les modalités de l'apport en "atmosphère modifiée"
:
[nature ( = CO2 ?), et salubrité de cet apport] ;
- les conditions de conservation (0°<T°<+3° ?).
Quels sont par ailleurs les pathogènes observés ?
Jean-Yves François lundi 25 novembre 2002 10:26
Le lundi, 25 nov 2002, à 00:13 Europe/Brussels, H.P. a écrit
:
> La réponse semble contenue dans la question :
j'en suis moins sûr
>
> Revoir - les conditions "très
correctes" du tranchage ;
RAS, tout est impeccable
>
>
- les modalités de l'apport en "atmosphère modifiée"
:
>
[nature ( = CO2 ?)
30-35% CO2 et 50-55% O2
> , et salubrité de cet apport] ;
RAS
>
>
- les conditions de conservation (0°<T°<+3° ?).
0-4°C
>
> Quels sont par ailleurs les pathogènes observés ?
Pas de pathogènes particuliers, simplement un vieillissement
"accéléré"
(flore totale, Pseudomonas)
Mon interrogation porte plus sur l'influence de la succession des
méthodes de conservation que sur les conditions d'hygiène lors
du
tranchage. En résumé, dans des conditions d'hygiène
identiques :
PAT frais -> Tranchage -> sous vide ou sous atmo -> OK
PAT sous-vide -> Tranchage -> sous-vide -> OK
PAT sous-vide -> Tranchage -> sous-atmo -> Pas OK
Paul Becquart lundi 25 novembre 2002 14:19
l'ADRIANOR fais des travaux sur la dégradation
organoleptique et le ranciement. Ils ont peut-être une réponse.
CEci dit je vais peut-être dire une connerie mais je ne crois
pas qu'une atmosphère modifiée soit garante d'une hygiène
microbienne surtout concerant les anaérobies, les virus, les
spores et les kystes. Des commentaires dans la salle ?
DANIEL Nathalie mercredi 27 novembre 2002 08:59
La 'durée de vie résiduelle'
des viandes sous-vide est d'autant plus courte que la durée de
stockage sous-vide a été longue ...
La couleur de la viande mise sous-vide est, notamment plus
instable, le pigment s'oxyde plus rapidement.
Conernant l'évolution microbiologique je pense que cela est
pareil.
L'institut de l'élevage (service viande à villers boacage) a
beaucoup travaillé sur ce thème
Et puis la dlc du produit tranché et reconditionné, doit bien
entendue être inférieure à la DLC de départ du produit sous-vide
...
Peut-être un élément de réponse
PAT frais -> Tranchage -> sous vide ou sous atmo -> OK (normal
!)
PAT sous-vide -> Tranchage -> sous-vide -> OK : le
pigment (myoglobine) ne
peut pas s'oxyder quand on le remet sous vide !!
PAT sous-vide -> Tranchage -> sous-atmo -> Pas OK :
oxydation possible
d'autant plus que le 1er sous-vide a été long ....
ahmed kechad mardi 17 juin 2003 11:58
Quelqu'un peut il me renseigner sur l'importance d'une anlyse de
laboratoire sur les bactéries lactiques (viande sous vide), est
ce que le résultat de cette anlyse peut donner des informations
sur la qualité du sous vide?
DANIEL Nathalie mercredi 18 juin 2003 08:35
cela permet je crois de relativiser l'information flore
totale :
le développement de la flore lactique est normal sous-vide et
contribue même, par abaissement de PH à la stabilité du
produit. Par contre, ces germes se retrouvent dans l'analyse de
la flore totale. Donc de réaliser le dénombrement de la flore
lactique permet de relativiser la donnée 'nombre germes/flore
totale'.
Ex : +++FT et --- FL : problème. Par contre +++ Ft et +++ Fl c'est
OK
qalig mardi 16 septembre 2003 14:31
Je souhaiterais avoir des informations sur la maturation de la
viande bovine :
son évolution dans le temps ; la durée de la maturation de la
viande sur os et après conditionnment (selon le
type de conditionnement, notamment sous vide).
DANIEL Nathalie mardi 16 septembre 2003 14:51
L'institut de l'élevage, service viande à villers bocage a
beaucoup travaillé sur cette problématique, ainsi que l'ADIV à
clermont ferrand.
Sinon, de mémoire , l'évolution de la maturation n'est pas
liée au type de conditionnement (la maturation n'étant pas un
phénomène relié à l'oxygène ni à l'air).
En général la maturation est de 8 jours mais peut aller encore
plus loin : 15 jours (j'ai vu trois semaines, maturation en
carcasse) MAIS il faudra y associer des bonnes pratiques afin d'éviter
tout phénomène de poissage ou d'altération.
La maturation ne "vaut" que pour certaines parties (arrière).
Patrick RIETMEYER mardi 16 septembre 2003 15:24
Un avenant au cahier des charges VBF, permettant de communiquer sur la maturation conformément au règlement CE 1760/2000, fixe une maturation de 10 jours minimum pour le PAD sous vide (pièces prêtes à découper)
En ce qui concerne les référentiels de certification de
conformité de produit, la maturation est plus souvent fixée à
12 jours pour ces mêmes produits.
La maturation ne vaut effectivement pas pour certaines pièces,
naturellement tendres. La formalisation des communicantes sur la
maturation est généralement faite de la sorte : "Maturation
de xx jours minimum, sauf
hampe, filet et onglet" xx étant précisé dans le cas des
carcasses et dans celui du sous-vide.
H.P. mardi 16 septembre 2003 21:28
From: "DANIEL Nathalie"
Sent: Tuesday, September 16, 2003 2:51 PM
Subject: RE: [hygiene] maturation viande bovine
Sinon, de mémoire , l'évolution de la maturation n'est pas
liée au type de
conditionnement (la maturation n'étant pas un phénomène relié
à l'oxygène ni
à l'air).
Pourrait-on avoir confirmation
(avec sources bibliographiques) ?
DANIEL Nathalie mercredi 17 septembre 2003 06:58
VOus pouvez essayer de contacter l'institut de l'élevage à
villers bocage : 02.31.77.12.79., Serice Viande.
Je n'ai plus avec moi de références biblio.
Olivier Boutou mardi 4 novembre
2003 17:18
Quelle est la signification précise de la présence de flore
lactique (> 130 000) dans une analyse microbiologique d'une
pièce de veau ? Cette flore rentre dans la flore aérobie
mésophile (de mémoire) mais que peut-on en déduire ?
Philippe Sommer mardi 4
novembre 2003 17:47
En général, une flore lactique élevée est le signe d'une conservation de la viande sous atmosphère modifiée (sous vide ou gaz spécial). C'est généralement un signe de bonne conservation (acidification légère du produit, qui empêche le reste de la flore de se développer).
KECHAD Ahmed mercredi 5
novembre 2003 08:33
J'ai le même avis que celui de Mr Philippe Sommer:
Le développement de la flore lactique (HOMOFERMENTAIRES)
entraîne une compétition qui limite voir empèche le
développement des bactéries présentes
ACCIDENT: présence de lactobacilles HTEROFERMENTAIRES DLC longue
mais couleur sombre et odeur lactique à l'ouverture (une
ouverture de 30mn avant utilisation doit être observée pour la
réoxygénation de la
myoglobine)
soviba_ak Mon, 04 Apr 2005 14:28:40 -0000
j'aimerais avoir votre avis :
que pensez vous de la viande de boeuf sous vide verte?
Que pensez vous également d'une localisation de la couleur verte
au niveau des zones grasses?
Merci d'avance pour vos réactions.
peaudeau rene Mon, 4 Apr 2005 19:29:06 +0200
Vous trouverez des information sur les archives du forum de Vigie-viande,
à l'adresse suivante http://www.vigie-viande.info/
Audrey MORISETTI Wed, 20 Apr 2005 08:01:09 -0000
j'aimerais avoir votre avis sur le résultat d'analyse suivant (analyse
effectuée sur un morceau de viande sous vide - dessus de palette)
:
colif 44°C : <10/g (critère 300)
staph coag + : <100/g critère 100)
ASR 46°C : <10/g (citère, 10)
Salmo : abs ds 25g (critère abs ds 25g)
Bactéries lactiques 30°C : env 30 000/g (aucun critère)
En fait, je suis surtout intéressée par votre avis sur la flore
lactique.
Merci d'avance pour vos commentaires.
CCIM - Philippe Sommer Wed, 20 Apr 2005 10:10:42 +0200
c'est tout à fait normal pour un produit conserve sous vide
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