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LIENS FONDAMENTAUX
Les liens fondamentaux concernant Listeria sont accessibles via
PEARLTREES.
ARCHIVES CHRONOLOGIQUES
ARCHIVES 1999-2006 A PARTIR DE 2007 (voir ci-dessous)
Philippe GUERINEAU Vendredi 12. Janvier
2007 13:08
J'intègre prochainement une
industrie laitière qui fabrique des fromages de chèvre
au lait cru. Je me pose déjà certaines questions
(n'étant pas spécialiste dans ce domaine).
Quelles
sont les mesures de maîtrises concernant le danger Listéria
mono dans une fabrication au lait cru ?
Quel est risque en terme
HACCP (gravité X probabilité X détectabilité).
La
listéria n'est elle pas inhibée dans un fromage affiné
?
Merci pour vos lumières
Le plan de maîtrise sanitaire de la fabrication de fromage
au lait cru ne comporte pas de véritable CCP. Donc, sauf pour
les fromages très acides, ou pour les fromage de très
longue garde, il faut redouter Listeria monocytogenes, Escherichia
coli (dont certains peuvent être producteurs de shiga-toxines)
et Staphylococcus aureus. Comme recommandé par un autre
participant de la liste :
- sélection des producteurs avec
surveillance périodique de ces trois espèces
bactériennes (par exemple une analyse au moins par quinzaine).
En cas de non conformité, retrait de la collecte jusqu'au
retour à la normale à au moins deux reprises
successives. En cas de Lm positif, vérifier qu'aucune vache
n'est excrétrice (mammite listérienne) et élimination
de l'animal incriminé. Les producteurs doivent veiller à
la qualité de l'ensilage (élimination des zones
d'ensilage d'aspect anormal).
- hygiène de la fabrication ;
s'il s'agit de fromage à croûte lavée, il ne doit
pas y avoir de transfert de contamination d'un fromage à
l'autre au cours du frottage.
- il faut éviter
l'accumulation d'eau sur les sols (pour les raisons indiquées
par le colistier), ce qui implique d'éviter les pédiluves
(ceci est un sujet de controverse récurrent sur la liste
Hygiène) ! Le plan de circulation du personnel et le sas pour
le changement de tenue devraient donc être tout
particulièrement soignés.
- si du bois est utilisé,
une grande attention doit être apportée à son
entretien. P.ex. préférer le lavage à grande eau
ou au lactosérum et le brossage, sans détergent, et
pour certaines fabrications le séchage au soleil. En cas de
contamination par Lm, remplacer.
- dans certains types de
fromages, le temps de latence de Lm peut être allongé,
de façon aléatoire. Une fois la latence achevée,
la croissance se déroule sans inhibition.
Les syndicats et
instituts techniques auxquels votre entreprise est rattachée
sont au courant de tout cela.
On 2/2/07, Thierry Martin wrote:
>
> La Listéria,
bien connue, affectionne particulièrement la zone autour
>
du 0°C pour se multiplier. Une température de -5°C ne
saurait en aucun cas
> ralentir suffisamment sa
multiplication.
>
Listeria monocytogenes se développe encore à des températures légèrement inférieures à zéro degré, c'est vrai. Encore faut-il que l'eau ne soit pas prise en glace. En outre la vitesse de croissance est d'autant plus faible que la température est basse. Il n'y a pas de commune mesure entre la vitesse de croissance à 0 et à 37°C ! C'est pourquoi le respect de la chaîne du froid est si important.
Affirmer que des microorganismes (bactéries ou champignons)
puissent se multiplier sous 0°C, donc dans la glace, mériterait
tout de même des références sérieuses :
les réactions biochimiques utilisent en général
l'eau liquide.
Pour /Listeria monocytogenes/, les seules données
que j'ai pu lire était une croissance possible entre 1 et
45°C. Testées dans différents produits
alimentaires, voici les durées de génération en
heures :
produit 4°C 8°C 13°C 21°C
35°C
Lait_entier 33,3 13,1 5,82 1,86 0,69
Lait_écrémé
34,5 12,5 6,03 1,92 0,69
Lait_chocolaté 33,5 10,6 5,16 1,72
0,68
Crème_à_fouetter 36,3 11,9 5,56 1,80 0,68
On
remarquera qu'à 4°C, la durée d'une génération
est de 34 heures environ soit 0,70 multiplications par jour !
Mais
il faudrait un stockage long (ou à une mauvaise température)
pour que la multiplication soit suffisante pour devenir dangereuse.
Cette situation n'est pas impossible bien sûr : au bout de 15
jours, une Listeria aura donné 1500 descendants (avec les
données précédentes et à 4°C). Reste
à connaître la dose infectante en fonction des
individus, mais là les données manquent.
Encore une fois, nous sommes en présence de milieux
complexes. L'eau pure gèle effectivement à 0°C.
Qu'en est-il de l'eau dite "salée" (appelation
impropre)? Je vous rappelle que l'eau de mer gèle à
-2°C... On voit donc des bactéries continuer à se
multiplier dans l'eau des aliments sous le 0°C.
En ce qui
concerne la deuxième partie de votre message, le fait de
considérer le vitesse de multiplication seule est insuffisant.
Car le risque provient aussi de la population initiale. Un produit de
qualité microbio médiocre deviendra dangereux beaucoup
plus dangereux qu'un autre de qualité élevée, à
température de conservation identique.
bonjour
"Affirmer que des microorganismes (bactéries
ou champignons) puissent se multiplier sous 0°C, donc dans la
glace, mériterait tout de même des références
sérieuses : les réactions biochimiques utilisent en
général l'eau liquide."
Une référence
au hasard : un avis de l'AFSSA "sur la révision de l'avis
2000-SA-0094 sur la classification des aliments au regard du risque
représenté par Listeria monocytogenes et les protocoles
de tests de croissance"
http://www.afssa.fr/ftp/afssa/29302-29303.pdf
on
y lit, au bas de la page 3 :
"L. monocytogenes est cependant
un cas particulier, puisque cette espèce bactérienne
peut se développer dans une gamme de températures
remarquablement large, avec une température minimale négative
d'environ –3°C, une température optimale de 37°C,
et une température maximale de 45°C [ref :Augustin et
Carlier (2000). Int. J. Food Microbiol, 56(1):15-16]"
Est-ce
une référence suffisemment sérieuse ? [Bertrand
: c'est un homonyme ?)
Ces micro-organismes arrivent à
fabriquer des substances antigel, qui leur permet d'avoir de l'eau
liquide sous 0°C. On rencontre aussi des poissons qui vivent
plusieurs mois dans des lacs gelés, en léthargie mais
toujours vivants.
De plus, la viande n'est-elle pas réputée
geler à -1,4°C ? (j'ai lu ça dans un cours de
Véto...)
"En fait, je me demande, dans le cadre d'une étude
HACCP, qu'elle le risque pathogène sur un produit à
-5°C du type viande hachée de boeuf qui ne semble pas
"vecteur" de listériose...alors que la
règlementation impose -18°C "dans les meilleurs
délais" pour sa surgélation/congélation,
soit, si le produit sort des surgélateurs à - 10°C
et atteint les -18°C en 24, 48 ou 72H ( voir plus ), qu'elle est
le danger pour le consomateur ???"
Il semblerait donc,
que d'un point de vu du danger microbiologique, un produit atteignant
une température de -5°C à cœur ne présente
plus de danger pour le consommateur ( bien sûr, il était
considéré comme sain avant ) si l'on se réfère
au pathogène le plus à même de se développer
au froid, Listeria monocytogenes ( -3°C ).
Il n'y a pas de problème tant que le produit reste en dessous de 0°C. Il peut exister des points sensibles avant le refroidissement (contamination par des bactéries pathogènes) ou a près la remise en température (croissance Sdes bactéries pathogènes).
Réponses à deux questions :
1/ Cette
référence [Augustin et Carlier (2000). Int. J. Food
Microbiol, 56(1):15-16] est-elle sérieuse ?
Oui, très
sérieuse ! Pour info, Pour info, ces personnes sont
enseignants-chercheurs à l'Ecole vétérinaire
d'Alfort.
2/ Dose infectante
La notion de dose
infectante est souvent mal comprise. De fait, on admet aujourd'hui
que la dose minimale infectante est 1 bactérie (une cellule
bactérienne suffit à provoquer l'infection). Toutefois,
la probabilité de l'infection par une cellule bactérienne
diffère d'une espèce bactérienne à une
autre.
Lorsque la quantité de cellules bactériennes
ingérées (la dose) augmente, la probabilité
d'infection augmente. Ceci est représenté sur la
"courbe dose-réponse". Une courbe dose-réponse
a été publiée dès 2001 pour Listeria
monocytogenes, à la suite d'une consultation FAO-OMS. Elle est
disponible sur le site du JEMRA
:
http://www.who.int/foodsafety/publications/micro/en/mra5_part2.pdf
La
probabilité qu'une cellule de Lm provoque une listériose
invasive grave est, selon ce rapport (résultant d'un consensus
international), comprise entre 10 puissance -12 (population sensible,
probabilité de un sur mille milliards) et - 14 (population
générale, probabilité de un sur cent mille
milliards). Cette probabilité est très faible par
rapport à celles d'autres espèces bactériennes.
Je remercie les colistiers qui ont bien voulu apporter les
précisions utiles sur la multiplication microbienne au froid,
multiplication qui est tout de même extrêmement lente si
l'on considère la température constante du
moins...
Pour la dos infectante, elle est bien sûr forcément
supérieure ou égale à 1. Mais elle dépend
d'un nombre considérable de facteurs :
* de l'hôte
(état général, état immunitaire,
sensibilités particulières,...)
* de la souche (état
physiologique, capacités particulières comme la
résistance plus ou moins grande aux traitements appliqués,
aux acides gastriques, facteurs de pathogénicité,...)
*
de l'aliment (nature, traitements subis..., flore associée...)
Il
est donc très difficile de connaître réellement
la dose infectieuse. Les modèles développés dans
la référence donnée sont sûrement
intéressants mais vont mériter une étude
approfondie pour en tirer l'essentiel...
je reviens avec mon histoire d'acceptabilité pour les
dangers microbio (desole): que de pretendre que mon produit n'heberge
pas 1 cellule de salmonelle dans une tonne de pdt je peux le
demontrer par les calculs de VP ou les efficacités
sterilisatrices.
Que de pretendre que si les bacillus cereus sont
toxinogenes : je peux l'argumenter (milieu hyperglucidique donc
absence de toxinogenese emetisante et diahrretique)
Que de
demontrer que mon produit ne renferme pas une cellule de bacillus
cereus pour 1 tonne de prdt : je ne peux pas le demontrer (d'ailleurs
des analyses prouvent leur presence dans 100 g de pdt)
Alors quel
impact sur la securite du consommateur: je pense que bcp de denrées
renferment des bacillus cereus et que tres peu de labo les
recherchent.
Concernant la thermoresistance des spores qui est
diminuée en milieu acide et admise comme nulle à pH
inferieur à 4 a ete signalée dans des livres de
microbio (Bourgeois ; Prescott...) puis je ainsi pretendre que les
caracteristiques des spores de bacillus cereus pour le calcul des VP
correspond aux caracteristiques des cellules vegetatives (D 100°C
: 30 min pour la spore sachant qu'à des pH< 4
thermoresistance des spore nulle donc D 100 : 1 min correspondant à
la cellule vegetative cf le site de la FDA)
jnjoffin Samedi 12. Janvier 2008 7:30
qualiseb Vendredi 27. Février 2009 21:56
--- Dans hygiene@yahoogroupes.fr, "Albert Amgar" <asept@...> a écrit :
>
> Bonjour,
>
> Les bons résultats c'est quand on trouve car que dire de résultats
dit négatifs ou absence de germe revivifiable : c'est conforme là
mais peut-être pas ailleurs et en tout cas pas partout. Je suis donc
assez d'accord avec votre première partie.
> En revanche pour de nombreux industriels, le germe-test ou le germe
indicateur est le plus souvent Listeria spp. Et je peux vous dire
qu'une absence de Listeria spp. sur les surfaces en contact avec le
produit signifie très probablement pas de Listeria spp. dans le
produit. Quant à ne pas trouver de Listeria spp. dans l'environnement
ou sur les surfaces non en contact avec le produit, comme le disait
un célèbre microbiologiste américain, c'est possible mais c'est rare.
> Cordialement
> Albert AMGAR
Bonsoir,
N'existe t'il pas une source "fécale" de contamination à Listéria, notamment au travers d'une mauvaise maîtrise de l'ensilage ?
Cordialement
Laurent
jnjoffin Samedi 28. Février 2009 9:30
Listeria est un genre "ubiquitaire" que l'on trouve partout dans la nature.
L'article du Bulletin épidémiologique hebdomadaire montre la fréquence non seulement de Listeria, mais de L. monocytogenes dans des aliments normaux !
Extrait d'un BEH :
1° partie : résultats de la surveillance de la contamination par Listeria monocytogenes des aliments distribués (1993-1994)
Les données rassemblées ci-dessous sont issues d'un article de Olivier PIERRE et Pierre VEIT (DGCCRF) paru au BEH n°45/1996 du 5 novembre 1995.
Bilan des contaminations en tout ou rien
Dans 910 prélèvements sur 8343 (10,3 %) sont trouvés au moins 1 Listeria monocytogenes dans 25 g.
Par catégorie :
* produits carnés 16 %
* produits de la mer 11 %
* produits végétaux 5 %
* produits laitiers 5 %
* pâtisseries 4 %
Dans chaque catégorie les variations sont importantes :
* pour les produits carnés
o les charcuteries crues hachées : 45 %
o les viandes hachées crues : 36 %
* pour les produits laitiers et plus particulièrement les fromages
* les fromages à pâte molle (croûte lavée ou fleurie) : 10,5 %
* autres fromages : 1 à 4 %
Les fromages au lait cru (toutes catégories confondues) sont plus souvent contaminés que les fromages à lait pasteurisé. (9 % contre 5 %)
* les produits végétaux sont très peu contaminés. Les salades en sachet sont à 0 % mais les surgelés et les pousses de soja sont à 12 et 9 %.
* les produits de la mer sont peu contaminés à l'exception des saurisseries fumées à 16 %. (saurissage ou saurage : Faire sécher à la fumée (une substance alimentaire), pour conserver après avoir soumis à l'action de la saumure. (Le Robert))
* les produits déconditionnés sont plus contaminés et la vente à la coupe favorise la contamination.
Bilan des contaminations avec numération
La numération des Listeria présentes est importante dans la mesure où le niveau de dangerosité du produit dépend du niveau de contamination. En effet au dessous de 100 Listeria monocytogenes par gramme, on considère, pour les types d'aliments évoqués ci-dessus, qu'il n'y a pas de danger pour le consommateur.
Or 88 % des produits contaminés contiennent dans cette étude moins de 100 Listeria monocytogenes par gramme. C'est en particulier le cas des produits carnés souvent très peu contaminés.
On pourra en déduire combien l'interprétation d'un résultat positif sera délicate et cela explique aussi la nécessité de la numération prévue dans les critères de sécurité du paquet hygiène pour certains types de produits.
Si l'on ajoute que toutes les L. monocytogenes ne sont pas pathogènes, cela ajoutera à la confusion générale une complexité supplémentaire !
Or les conséquences économiques de la découverte de la bactérie dans un lot sont très importantes pour le producteur... parfois catastrophiques !
Quant à l'origine fécale possible, elle est probablement réelle puisque la bactérie peut se multiplier dans l'intestin mais est rarement évoquée.
Mais une contamination fécale signe de toutes façons un risque Salmonella beaucoup plus fréquent que le risque Listeria.
O. Cerf Samedi 28. Février 2009 22:56
L'article que vous citez a quinze ans d'âge : la situation s'est énormément évolué de puis, dans le bon sens. Malheureusement, je n'ai pas les chiffres exacts.
jnjoffin Dimanche 1. Mars 2009 8:15
L'article cité est effectivement ancien mais je ne vois pas pourquoi la situation aurait beaucoup évolué car éradiquer une bactérie provenant de l'environnement est quasi impossible, d'autant qu'il s'agit d'un bacille particulièrement résistant.
Il n'empêche qu'une étude plus récente serait la bienvenue pour une évaluation plus sérieuse du danger Listeria monocytogenes.
Peut être un colistier a une référence ?
Merci d'avance,
Albert AMGAR Dimanche 1. Mars 2009 11:06
Je vous invite à lire les présentations faites lors de la 5e conférence Internationale ASEPT de mars 2004 où vous trouverez largement de quoi satisfaire votre curiosité (http://www.asept.fr/pages/dossiers/listeria/confE9rence-internationale-asept.ph). J'ai cependant un petit faible pour le remarquable exposé de Bruce Tompkin, Impacts d'une contamination de l'environnement d'un atelier par Listeria spp. dans le produit fini.
Etienne Pierron Lundi 2. Mars 2009 11:19
Quelques commentaires sur les taux de contamination publiés par le BEH en 1995 et cités par Monsieur Joffin:
- ces données sont très anciennes (15 ans) , elles sont donc obsolètes à mon avis
- elles ont été obtenues au stade de la distribution à une époque où le rayon coupe avait encore une place importante par rapport au rayon libre service, ce qui est beaucoup moins vrai aujourd'hui.
- ces données ont le défaut de cumuler les contaminations résiduelles des produits livrés à la grande distribution et les sur-contaminations réalisées au rayon coupe sans pouvoir discriminer sur la part respective des unes ou des autres
Nous avons heureusement en 2008 et en France, au niveau de la production industrielle, des taux de contamination résiduels en listeria mono beaucoup plus faible que ceux de 1993 (je parle des produits carnés, les spécialistes des autres filières ont peut être un avis différent)
Des données beaucoup plus récentes ont été publiées par l'EFSA le 20 janvier 2009 (The Community Summary Report on Trends and Sources of Zoonoses and Zoonotic agents in the European Union in 2007)
Ces données montrent un taux de contamination de 2,2% sur les produits carnés de porc RTE en europe avec une grande disparité entre les pays de l'UE. En comparaison le taux est de 18,3% pour les poissons RTE avec de grandes disparités intracommunautaires également et de 2,1% sur les fruits et légumes RTE.
Les données spécifiquement françaises sur les produit carnés RTE dont je dispose sont à des niveaux considérablement plus bas.
Cela ne veut pas dire pour autant que le combat contre Listeria mono est gagné. Toutefois, des progrès considérables ont été accomplis par la filière viande sur ce sujet depuis 1993. Il serait injuste de ne pas le prendre en compte et de rester focalisé sur des données anciennes qui stigmatisent les produits carnés comme les derniers de la classe.
Il reste encore une marge de progrès pour la filière viande mais elle sera forcément plus coûteuse que celle déjà réalisée car on peut dire que le niveau atteint en France en 2009 est déjà très bon.
Comme le souligne Monsieur Joffin la découverte de Listeria mono dans un lot de produits finis est toujours une catastrophe et a souvent des conséquences économiques désastreuses c'est pourquoi les industriels continuent d'être mobilisé sur le sujet et bien au-delà de son importance sanitaire réelle difficile à estimer finement.
Vous aurez bien bien compris que l'intention de Monsieur Joffin n'était pas de montrer que les produits français était fortement contaminés mais plutôt de relativiser l'importance sanitaire de cette contamination résiduelle et surtout la difficulté de son interprétation.
jnjoffin Lundi 2. Mars 2009 15:44
Un grand merci à M. Eugène Pierron d'apporter des informations actualisées (et plus rassurantes) sur le problème des Listeria.
C'est le grand intérêt de la liste de pouvoir ainsi trouver des informations très difficiles à découvrir autrement, et ceci grâce à la compétence et au travail des colistiers. Et tant pis si l'on se trouve ainsi pris en erreur ou en contradiction puisque l'on aura fait avancer sa connaissance et celle des autres.
Guillaume Vanhove Lundi 2. Mars 2009 16:08
Je me permets de vous proposer un complément d'information au sujet des L.monocytogenes, non plus via l'étude des taux de contamination, mais via l'étude des taux d'incidence de la listériose, ce qui est moins rassurant cette fois. Ci-dessous, deux articles qui vont dans le même sens:
DENNY J and MCLAUCHLIN J (Jan-Feb 2008) Human Listeria monocytogenes infections in Europe - An opportunity for improved European surveillance, Eurosurveillance, 13(1-3).
http://www.eurosurveillance.org/images/dynamic/EE/V13N13/art8082.pdf
GOULET V, LECLERCQ A, VAILLANT V et al. (22/072008) Recrudescence récente des cas de listérioses en France, Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire, n°30-31.
http://www.invs.sante.fr/BEh/2008/30_31/beh_30_31_2008.pdf
Ces deux articles font mention d'une augmentation de l'incidence des listérioses, en France, mais également au niveau européen, qui touche l'ensemble des couches de la population. Des hypothèses sont proposées pour expliquer cette constatation, mais aucune réponse définitive n'est apportée.
roctongwenael Mardi 8. Septembre 2009 15:42
Je suis responsable qualité dans une petite entreprise de découpe de viande et de charcuterie.
Nous avons retrouvez sur des produits finis (salades) et jambons cuits des listeria monocytogenes. Nous avons mis en place un certains nombres d'actions correctives (nettoyage approfondi, sépration produits cuits et bruts..) si vous avez été confronté à ce problème merci de me contacter.....
Albert Amgar Mardi 8. Septembre 2009 16:11
Vous trouverez un bon rapport réalisé sur le cas d'une usine de charcuteries et de produits traiteurs qui a connu une flambée de listériose au Canada en 2008. C'est le cas désormais célèbre de Maple Leaf. Vous trouverez sur mon blog comment accéder à ce rapport et une série d'articles sur le sujet sur le lien, http://amgar.blog.processalimentaire.com/?p=357
En attendant, je vous invite à méditer sur cette phrase de Bruce Tompkin extraite de ce rapport, « Ironiquement, Listeria monocytogenes est parfois décrite comme une bactérie présente dans les établissements propres, car certains croient que des mesures d’hygiène excessives détruisent les inhibiteurs naturels de la bactérie. Cette croyance, dont la véracité n’a toutefois jamais pu être démontrée, contribue à l’adoption de procédures de maîtrise inefficaces vis-à-vis de Listeria ».
Pascal Rudeaux Mardi 8. Septembre 2009 16:44
j'ai eu l'oportunité de résoudre le probleme listeria dans deux usines process.
Il n'y a pas de solution magique. chaque usine a sa propre réalité.
vous allez devoir engager un combat sur tous les terrains:
structure usine
Dessin des lignes
matieres premieres
process
bonnes pratiques
capacitation
hygiene
nettoyage
maintenance
et j'en passe.......
Comme pour une guerre, pour la gagner il faut connaitre bien l'ennemi, le terrain sur lequel se déroulent les combats, et attaquer sur tous les terrains a la fois.
Souvent la seule personne compétente est le capitaine "qualité" et malheureusement le général d'armée et ses commandants ne le sont pas "directeur d'usine et différents responsables" ou sont fatalistes ( du genre: plus on nettoie plus on va leur laisser l'espace libre pour se développer, tous le monde en a on ne peut s'en débarrasser)
Vous comprendrez aisément que dans ces conditions, vous ne gagnerez pas la guerre (par faute de moyens ou autres) et au mieux gagnerez des combats.
Bonne chance
j.morand Vendredi 27. Novembre 2009 11:27
Technicien Qualité, dans une entreprise agroalimentaire, je
suis actuellement confronté à un soucis de
contamination par Listeria
monocitogenes.
Après
nettoyage de nos convoyeurs par passage alcalin et acide, nos
analyses montrent que le biofilm est toujours présent.
Certains
d'entre vous ont ils déja rencontré ce soucis, et
comment l'avez vous traité? par des renforcement des plans de
nettoyage, ou
plus radicalement, par un désossage complet
de la ligne?
Dernier point, nous rencontrons actuellement un
phénomène de périodicité d'apparition de
la Listeria, aux périodes
d'automne, certains d'entres vous
ont ils une explication?
Albert Amgar Vendredi 27. Novembre 2009 13:29
Ce problème est assez courant.
Il faut bien démonter
ce qui est démontable dans votre tapis de convoyage.
Vérifier l'état de vos bandes. Utiliser une brosse à
main
pour bien nettoyer votre convoyeur.
La séquence
de nettoyage et de désinfection me parait correcte
mais attention à la méthode de nettoyage et la
génération d'aérosols qui
peuvent venir
recontaminer après nettoyage, voir le dessin paru dans un
article, De la conception hygiénique des équipements
ouverts, 1/2,
http://amgar.blog.processalimentaire.com/?p=2929
Vérifier aussi que votre tapis de convoyage ne soit pas
situé au dessus d'un siphon de sol ou d'un collecteur
d'eaux usées
Cela étant dit si au bout de 3
nettoyage conformes vous avez toujours des résultats
positifs en Listeria, votre équipement ou des parties
de
votre équipement sont à changer !
J'ai eu un cas où
un tapis de convoyage avait été transféré
d'une usine à autre, malheureusement le cadeau était
contaminé par Listeria.
Pour l'automne, il n'y a hélas
pas que Listeria ; cela étant comme Listeria est une
bactérie de l'environnement ce la signifie que
votre
environnement de fabrication n'est pas bien maîtrisé
ou que votre zoning n'est pas strict...
Olivier RONDOUIN Samedi 28. Novembre 2009 14:05
Ne connaissant pas avec précision votre activité, le
côté saisonnier de la contamination peut être lié
au fait que la contamination initiale provient de vos matières
premières.
Listeria étant un germe de
l’environnement, si des animaux sont souillés par la
présence de boues (en raison de la météo
automnale), les matières qui en sont issues risquent elles
aussi d’être contaminées.
Pour ce qui est
de vos convoyeurs, il faudrait évaluer leur conception
hygiénique (géométrie – état de
surface – corps creux…). Je vous conseille
de
démonter les équipements suspects et de rechercher la
source de contamination. Par exemple dernièrement, j’ai
retrouvé des Listeria
monocytogenes dans un roulement d’un
tapis d’un convoyeur qui était la source de la
contamination de toute la ligne !
Il faudrait également
évaluer l’efficacité du programme de nettoyage et
de désinfection :
- l’efficacité de
l’action mécanique (brossage par exemple),
- le
choix des produits de nettoyage et de désinfection mais aussi
leur application,
- les risques de contamination croisée
(liés aux techniques de nettoyage chronologie des opérations
– etc.),
…
N’hésitez pas à
me contacter directement, cordialement,
Olivier RONDOUIN
j.morand Lundi 30. Novembre 2009 11:28
Tout d'abord merci pour vos indications.
Concernant le
démontage de la ligne, c'est ce que nous avions prévu
melie6547 jueves, 28 de enero de 2010 8:20
Je suis responsable qualité dans une entreprise qui commercialise des produits à base de viande. La DLC de nos produits est à 40 jours.
Je n'arrive pas à déterminer la fréquence d'analyse pour le critère Listeria pour des produits cuits plus de 8h et qui seront réchauffés avant consommation.
Est-ce que quelqu'un pourrait m'éclairer svp???
Pascal Rudeaux Jeudi 28. Janvier 2010 17:45
Le juste nécessaire dirai-je.
Ou bien plus, selon les risques associés au process et matière première.
Ou suffisamment pour contrôler ce risque par les actions correctives que vous mettrez en place et suivrez dans le temps.
Maintenant si vous ne faites que commercialiser, aucun plan ne vous assurera l’absence, la présence si.
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