ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
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Gilles TIXIER Wed, 15 Mar 2006 08:55:12 +0100
Le
8/03/06 7:51, « euqilegnal» a écrit :
>
Suite à :
> Avis du 2 janvier 2006 relatif aux risques,
pour le consommateur, liés aux
> conséquences de
l'amélioration des conditions d'hygiène le long de la
chaîne
> alimentaire
>
http://www.afssa.fr/object.asp?idobj=18364&pge=0&cch=041021091904:26:4&cwsid=0
>
5a81aa730344b449fe3d1bc06c79394&aid=0
>
> j'aimerai
avoir l'avis des colisistiers sur l'éventuelle fragilisation
de la
> population résultant d'un cadre de vie "trop
propre".
>
> en effet, j'entend souvent dans mon
entourage professionnel des phrases du
> genre : avant, on ne
prenait pas toutes ses précautions et les gens étaient
>
moins malades que maintenant, plus résistants. il ya avait
moins
> d'allergie,..........................
>
>
Qu'en pensez vous ? si il ya une part de vérité,
pourquoi continue-t-on à
> aller toujours plus loin dans
la chasses aux microbes ?
>
> Merci pour vos avis sur le
sujet !
>
Pas de réponse encore à cette bonne question
!
En effet, tous formateur en hygiène entend ces
réflexions. Les arguments convaincants manquent.
et il y va
de la crédibilité de la promotion de l¹hygiène
face à des gens convaincus que :
³ avant, on ne
prenait pas toutes ses précautions et les gens étaient
moins malades que maintenant, plus résistants²
On
peut s¹appuyer sur le fait qu¹une flore intestinale
³normale² est une barrière partielle - à
des bactéries pathogènes par ailleurs, une cause
avancée à l¹accroissement des allergies et
la
régression des petites maladies infectieuses, et pour
schématiser, le système immunitaire ³s¹ennuierait
et ferait de l¹excès de zèle²
Mais à
part ça, a-t-on des arguments pour attester qu¹ingérer
des denrées contaminées renforce les défenses
immunitaires ?
(On avait évoqué sur cette liste la
notion d¹auto-vaccin, mais sans aller plus à
fond)
A-t-on des arguments pour dire le contraire, que ça
fragilise les personnes?
Bertrand CARLIER Wed, 15 Mar 2006 09:13:01 +0100
la
réponse me semble être dans la définition du mot
hygiène
il semble que le mot hygiène a plusieurs définitions
mais sur cette liste, il serait, à mon sens, souhaitable de
les lister. Il y a bien ceci:
HYGIENE : Ensemble des
dispositions prises pour assurer la propreté de l'ensemble des
éléments en contact direct ou indirect avec les
produits en cours de fabrication. S'applique au matériel, aux
locaux, à l'environnement, aux personnes, aux matières,
aux méthodes de
travail.
http://www.agrojob.com/definition-HYGIENE/definition-2322.aspx
avec
http://www.agrojob.com/definition-GUIDES-DE-BONNES-PRATIQUES-D%E2%80%99HYGIENE/definition-2319.aspx
GUIDES DE BONNES PRATIQUES D'HYGIENE : Recueil des textes réglementaires s'appliquant à la fabrication d'une catégories de produits, édité par le Journal Officiel.
Hubert BAZIN Wed, 15 Mar 2006 09:58:53 +0100
Oui,
tous les fromateurs et tous les consultants entendent cela. Voici
comment j'argumente :
Une partie de la réponse se
trouve (malheureusement) dans les pays en voie de développement.
Si les précautions hygiénistes contribuaient à
la fragilisation de la population, alors c'est dans les pays en voie
de développement que les populations seraient les plus
résistantes ? Or il est clair que les populations n'ayant pas
accès à l'eau potable sont les plus exposées à
la maladie, et c'est chez elles que l'espérance de vie est la
plus brève sur la planète. Allez voir les statistiques
sur le site de l'OMS... au hasard : la page sur le choléra :
http://www.who.int/csr/don/archive/disease/cholera/en/:
Ouganda, Mali, Tchad,
Soudan, Liberia, Congo, Mozambique, ... : le
choléra semble absent de l'Union Européenne. Vibrio
cholerae refuserait-il de nous visiter, ou bien sommes-nous en mesure
de l'empécher de sévir ?
Autre élément
: une salmonellose est mortelle dans 2 à 3% des cas - ce qui
est peu. Le problème vient de ce que les salmonelloses sont
nombreuses (14% des 250 000 TIAC annuelles en France, mais 68% des
décès. Or, on ne s'immunise pas contre Salmonella. Donc
: plus on est exposé, plus on risque d'en mourir. C'est aussi
simple que ça. L'hygiène ne va pas fragiliser la
population, elle va la
protéger, il n'y a aucun doute là
dessus.
Dans les PVD on ne voit personne manger de la viande crue
ou peu cuite, et la mayonnaise n'y est pas, me semble-t-il, une
manière classique de consommer les oeufs. Partout, on essaye
donc de maîtriser le risque, avec ou sans réglementation,
avec ou sans réfrigérateurs !
Enfin, si
l'hygiène nous fragilisait tant que cela, l'espérance
de vie dans nos pays industrialisés serait-elle en constante
progression ?
Antoine Stevens Wed, 15 Mar 2006 14:32:10 -0300
S'il
on ne s'imunise pas contre la salmonelle, comment expliquez vous
qu'il existe un vaccin contre salmonella typhi?
A mon avis,
etre au contact permanent de bactéries stimule le système
immunitaire. Mais autant eviter d'etre au contact de bactéries
tres pathogènes.
Une même bactérie
produira des effets plus ou moins important en fonction des
personnes, de leur état physiologique et mental. De même
pour les virus et parasites.
Olivier CERF Wed, 15 Mar 2006 18:39:38 +0100
Le
chiffre de 250 000 est celui des cas de maladies infectieuses
d’origine alimentaire. Il inclut les cas liés à
des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) et les cas
sporadiques. Ces derniers sont les plus nombreux.
Hubert BAZIN Wed, 15 Mar 2006 18:50:52 +0100
Question
pertinente...
Je ne suis pas médecin, donc je ne saurais pas vous
répondre précisément. C'est pour moi une
"donnée", que je traîne depuis longtemps, sans
pouvoir en retrouver l'origine. On sait que lorsqu'on a eu la
rougeole, on ne l'aura plus, mais on ne dit jamais "tu as eu une
salmonellose, c'est une bonne chose de faite, tu ne l'attraperas plus
jamais". Mais ce n'est pas une preuve, et peut-être
suis-je ici en train de colporter une rumeur infondée ?
J'espère qu'un co-listier pourra nous éclairer.
Ce
qui est certain, c'est que les vaccins sont quasiment inexistants.
Dans une page du site internet de l'agence de santé publique
du canada, on peut lire "salmonella cholerasuis (qui est une
autre appellation de S. enteridis...) immunisation : aucune" :
http://www.phac-aspc.gc.ca/msds-ftss/msds132f.html.
Ce même site donne "immunisation : aucune" pour
Yersinia enterocolitica, pour E. coli entéro-hémorragique,
pour Shigella... Mais on parle ici de vaccins, pas d'immunisation
spontanée après maladie. (En revanche, on sait qu'il
existe un vaccin (moyennement efficace) contre S. typhi : nous avons
été vaccinés et re-vaccinés contre la
fièvre typhoïde, grâce au TAB ...)
Une
explication tiendrait peut-être au fait que le système
immunitaire, pour être mobilisé, doit être en
contact avec l'antigène (la bactérie). Or, dans bien
des cas, la bactérie reste dans le tube digestif, c'est à
dire à l'extérieur de l'organisme (Claude Bernard
aurait (peut-être) dit : à l'extérieur du milieu
intérieur) , et ce ne sont "que" les toxines qui
nous rendent malades ?
J'espère qu'un co-listier pourra
nous éclairer (bis repetita)
Pascal Cahen Wed, 15 Mar 2006 21:48:23 +0100
Une
précision sur l(immunité vis à vis de
Salmonella:
- il existe une reconnaissance immunologique de
Salmonella
- au niveau du tube digestif, les défenses
immunologiques repose beaucoup sur les immunoglobines A, qui ne sont
pas celles dont la durée de vie est la plus longues, en
l'absence de nouvelle simulation, l'immunité disparaît
-
il existe plusieurs dizaines de sérotypes (ou serovars) de
Salmonella,
- Salmonella Enteritidis et S. Typhimurium (les
serovars le plus fréquent dans les salmonelloses alimentaire
en France) ont une virulence élevée.
Enfin, la
présence de Salmonella dans les aliments en Europe occidentale
est devenue suffisamment rare pour que la population soit considéré
comme "naive" vis à vis de ce germe.
À
quoi sert l'hygiène ?:
"En France, le nombre
d'infections à salmonelles a diminué de près de
30% depuis 1997. Cette tendance est également observée
dans d'autres pays européens. La décroissance de
l'incidence coïncide avec la mise en place de mesures de
contrôle dans les élevages de volailles en France et
dans la Communauté Européenne." communiqué
INVS 29 mai
2002
http://www.invs.sante.fr/recherche/index2.asp?txtQuery=salmonella
Et
http://www.invs.sante.fr/publications/2005/snmi/pdf/salmonelloses.pdf
DHPES Sante Wed, 15 Mar 2006 20:06:10 +0100 (CET)
Je
voudrais tout simplement apporter une petite contribution à
cette réflexion.
Pour ma part, il convient de noter que
dans le temps la population humaine était moins importante et
donc la densité par mettre carré moindre. De ce fait
les rejets de germes étaient moindre que maintenant. En plus
depuis la découverte des antibiotiques, plusieurs phénomènes
se passent comprenant la mutation des germes, les résistances,
etc.
Antoine Stevens Wed, 15 Mar 2006 18:55:22 -0300
Que
voila un vaste thème!
Sur la question de l'hygiène,
il me semble qu'il y a une question de degrés.
- Pas ou peu
d'hygiène, comme dans les PVD, les gens sont au contact
quasi-permanent de pathogènes, des épidémies
sont frequentes, mortalité et morbidité sont
importantes, et l'esperance de vie faible. La mortalité
infantile est élevée, mais les enfants qui atteignent
l'age de 7 ans environ font ensuite des adultes robustes! Jusqu'a ce
qu'ils soient emportés par une accumulation : entérobactéries
plus malnutrition plus parasites plus paludisme etc.
- l'hygiène
européenne : nous tolérons des flores totales parfois
élevée, nous apprécions les produits fermentés,
les fromages au lait cru etc. Les pathogènes sont traqués
mais arrivent parfois à passer. L'incidence des pathologie
alimentaire reste globalement faible. Et la mortalité encore
plus.
- l'hygiène américaine : tout aliment doit
etre stérile. Désinfection de masse. et incidemment,
production de souches hautement virulentes et/ou antibiorésistantes
(E. coli O157:H7 est une production américaine...). En
paralléle, grand développement des allergies
alimentaires. Ce rapprochement était abusif, mais dans la
communauté scientifique il semble de plus en plus probable
qu'il y ai un lien, mais en dehors d'études épidemiologique,
il est difficile d'experimenter (!) et donc de prouver quoi que ce
soit.
De manière imagée, voyez le système
immunitaire comme une armée qui défend le corps (le
territoire)
Si l'armée est en guerre permanente, les pertes
finissent par etre importante, les ressources du territoire
s'épuisent, et un ultime assaillant fini par en arriver à
bout.
Si l'armée est impliquée de temps en temps
dans des petites guerres, elle garde un entrainement mais n'épuise
pas le territoire.
Si l'armée ne combat jamais, elle n'a
plus d'entrainement (la première attaque sera mal gérée),
les soldats s'ennuient, tournent en rond et finissent par faire
regner la terreur dans la ville de garnison.
Je dirais donc
qu'il y a un optimum d'hygiène. En deça de cet optimum,
les conséquences sont lourdes et immédiates. Au dela
(trop d'hygiène), les conséquences sont plus
pernicieuse et il y a probablement fragilisation de la population.
A
propos de la vaccination, l'immunisation, et l'immunologie.
Premier
point, la durée de l'immunisation:
Le système
immunitaire garde une mémoire d'une agression par un germe
donné (pour l'immunité spécifique). En fonction
du niveau de réponse du système immunitaire la mémoire
est plus ou moins longue. Ainsi certaines maladies immunisent
définitivement tandis que d'autre nécessitent des
rappels (nouvelle stimulation)
Dans la réponse
immunitaire spécifique (c'est à dire avec
reconnaissance de l'agresseur) intervient le complexe antigène
anticorps. L'agresseur porte des antigènes (sa carte
d'identité), le système immunitaire non spécifique
reconnait un étranger à l'organisme, il le digere,
récupére ses antigènes et produit des anticorps
spécifique à ces antigènes. Les anticorps
produits vont permettre de désigner l'agresseur (comme si on
le peignait en fluo) qui sera reconnu plus rapidement par le système
immunitaire et à chaque fois
qu'il se présentera de
nouveau, il sera immédiatement reconnu et combatu. A condition
que les anticorps soient toujours présent dans
l'organisme...
Les vaccins, d'une manière ou d'une
autre, permettent la production par l'organisme des anticorps
nécessaires à la reconnaissance de la cible.
Alors
pourquoi l'infection par une salmonelle ne protége pas des
autres? Parceque la différenciation des salmonelles (les
sérotypes) se base sur leur combinaison antigénique.
Donc quand vous etes infecté par un sérotype donné,
il est probable que vous etes plus ou moins immunisé contre ce
sérotype (vous avez les antigènes dirigés contre
ses anticorps qui la caractérise) mais pas contre les autres
sérotypes (puisqu'ils ont des formules antigéniques
différentes, ils ne sont pas reconnus par les antigènes
que
vous avez).
Alors pourquoi ne développe t'on pas
un vaccin contre toutes les salmonelles? D'une part il faudrait
trouver une combinaison antigénique commune à toutes
les salmonelles. D'autre part, la mortalité induite par les
salmonelloses dans les pays capable de mettre au point des vaccins
n'est pas assez élevée pour justifier les sommes
faramineuses à engager....Et oui Cependant, j'ai des collégues
microbiologistes des PVD qui travaillent dur pour trouver un vaccin
contre les maladies entériques. Ca va venir.
Pour
terminer ce trop long message, à propos d'immunisation sans
vaccin, je vis depuis longtemps dans des pays à hygiène
faible, et la frequence de mes dysenterie diminue tres fortement. Ce
qui me laisse penser qu'il est bon d'entrainer son système
immunitaire. C'est une experience personnelle, et dans ce domaine,
toute experimentation est inimaginable!
Cordialement
Antoine
Stevens
Bertrand CARLIER Wed, 15 Mar 2006 23:32:28 +0100
si
je partage une partie de vos propos pour ce point:
- l'hygiène
américaine : tout aliment doit etre stérile.
Désinfection de masse. et incidemment, production de souches
hautement virulentes et/ou antibiorésistantes (E. coli O157:H7
est une production américaine...). En paralléle, grand
développement des allergies alimentaires. Ce rapprochement
était abusif, mais dans la communauté scientifique il
semble de plus en plus probable qu'il y ai un lien, mais en dehors
d'études épidemiologique, il est difficile
d'experimenter (!) et donc de prouver quoi que ce soit.
je
pense que vous avez tord: les américains payent les erreurs de
leurs éleveurs.
Dit autrement, dans certains cas il
vaut mieux ne pas salir car le nétoyage ou la désinfection
semble marche mal.
Ces erreurs portent sur le dévellopement
non sécurisés de certaines pratiques alimentaires
animales notamment ensilages et excés de produits en farine (
voir dossier E Coli du CDC) et ils ne veullent pas le reconnaître.
En d'autres termes il y a des pratiques d'intensification sans
maitrise qui génèrent des coûts importants et qui
durent ( voir grippe aviaire) . Sur ce point l'Europe a pu éviter
une bonne partie de ces erreurs, mais ceci ne veut pas dire que l'on
ne tombera pas dedans.
pour le problème
salmonelle, problème rencontré dans deux productions
animales l'aviaire et la porcine, la solution la plus pertinente
semble être de ne pas rencontrer ces pathogènes trop tôt
dans sa vie, d'où la pression mis sur les sélectionneurs
et multiplicateurs.
Il existe aussi une exemple ou l'on
pourrait croire que la solution est la génétique: c'est
le cas d'une chèvre viande la KIKO qui détenue par des
experts disposant de grands effectifs sur des territoires appropriés
a permis la production de reproducteurs mâles aux capacités
importantes et indemnes de beaucoup de pathogènes (notamment
coccidies). Mais dés que ces animaux tombent dans d'autres
mains les avantages acquis ( absence de portage ) disparraissent
souvent. Ceci permet de penser que pour ces grands effectifs les
conditions de détention ( en gros l'hygiène, c'est à
dire, ce qui ensuite fût dénommé la zootechnie )
est la vraie cause des résultats.
http://canada.free.fr/kiko/fr/questcekiko.htm
ANONYME 15 Mar 2006 23:39:32 +0100
Bien
résumé: un "vaste thème!"
Puisqu'on
en est à échanger des perspectives ne pouvant pas être
investiguées de façon satisfaisante du moins, par les
modes d'investigations scientifiques dans l'état actuel de ce
qu'ils sont, je vous livre un paramètre qui vient s'ajouter à
ceux déjà énoncés.
L'environnement
chimique toxique, devrais-je dire la "camisole chimique
environnementale" de notre mode de vie dît civilisé,
notamment par l'action de la plus grande inconnue sanitaire de notre
époque et probablement pour longtemps: la notion de "cocktail
chimique" et l'étendue de ses dégâts, sont à
mon avis responsable d'une grave dégradation de notre
patrimoine immunitaire, surtout dans le long terme.
Il est une
image qui me semble à propos, c'est la suivante: une vague ne
fait pas tomber la falaise, mais 30 à 40 ans de vagues (selon
la falaise concernée et son patrimoine de régénération
et de résistance) font tomber la falaise!
D'autant que
grâce à Greenpeace nous le savons, des produits
hautement toxiques tels que, pour n'en citer que quelques un:
a..
Les muscs artificiels
b.. Les Phtalates
c.. Les alkyl
phénols
d.. Les retardateurs de Flamme Bromes (RFB)
e..
Les organoétains
f.. Les perturbateurs endocriniens
g..
Les formaldéhydes
h.. Le Triclosan
i.. Le bisphénol
A
Se retrouvent dans le placenta, et dans le cordon ombilical
d'une très grande partie des femmes enceinte, pour ne pas dire
son absolue majorité et permettent de s'assurer que notre
patrimoine génétique mute et se voie contrarié à
l'age ou nos défenses ne sont mêmes pas en place....
On
est arrivé à la conclusion que le cancer est génétique,
la belle découverte :-)))))))) Des générations
entiéres sont marquées au plus profond de leur
patrimoine, que peuvent elles transmettre?
Pour les personnes
désireuses de s'informer et de quitter le monde des certitudes
je suggérer le lien
suivant:
http://www.greenpeace.fr/vigitox/
Lisez bien
tout, ne faîtes pas d'économie le site dans son
intégralité est édifiant.
Que les
bactéries ou les virus finissent par prendre le dessus dans
ces conditions d'autodestruction industrialisées et sous
médiatisées, n'est ce peut être qu'une question
de temps?
martin_100779 Thu, 16 Mar 2006 06:37:48 -0000
Si
je peux me permettre une banalité, l'homme va à
l'encontre de la sélection naturelle depuis la maîtrise
du feu et de la pierre
taillée. La question n'est pas de
savoir si c'est un bien ou un mal, mais si cela permet de sauver la
vie au plus grand nombre.
euqilegnal Thu, 16 Mar 2006 07:57:13 +0100
j'ai
passé une semaine de vacance en république dominicaine
il ya moins d'un mois.
Il est vrai que nous ne sommes pas
énormément sortis de l'hotel (on nous l'a déconseillé).
mais le peu que j'ai vu m' a suffit pour imaginer les conditions
d'hygiène déplorables qui y règnent !
en
effet, nous sommes passé en bus dans un quartier "riche"
en boucherie local, moi qui suit RQ dans une boucherie-charcuterie,
j'ai été stupéfaite !
ce sont des petites
cabanes complétement ouvertes sur l'extérieur, la
viande pend en plein soleil ou est posée sur des sortes de
comptoirs en bois ! bien sûr les mouches sont de la partie !
si
quelqu'un est intéréssé, je peux lui transmettre
2 photos trés apétissantes !
notre guide nous a
expliqué que ctte viande pouvait rester là 3 - 4 jours
si elle n'était pas vendue et que les gens l'achetaient quand
même, la mangeait et ne tombaient pas malade (ou pas plus que
nous dans nos pays en tout cas).
Elle nous a également
expliqueé que l'espérance de vie était courte
dans ce pays.
mais cela semble avoir d'autres origines que le
manque d'hygiène alimentaire : les gens travaille beaucoup
(les allocations chomages ou le RMI n'existant pas, il faut
travailler pour survivre) dans des conditions difficiles (champs de
cannes à sucre en plein soleil). ils n'ont pas vraiment accés
à un système de santé car les médicaments
sont hors de prix et bien sur il n'y a pas de sécu !
Autre
point : dans notre hotel, l'hygiène n'était pas
vraiment au rendez vous non plus : vaisselle douteuse, plats de
fromage et charcuterie, saladier de sauces salades restant à
température ambiante pendant des heures (ils devenaient
collant à force), petits oiseaux qui venaient se servir dans
les plats.... et nous ne sommes pas tombés malades !
voilà
en gros !
tout ça m'a fait un peu relativiser ma vision des
choses et c'est pour ça que j'ai posé cette question
sur la fragilisation de la population !
merci en tout cas à
ceux qui m'on répondu !
sandrine leon Thu, 16 Mar 2006 18:02:45 +0100
(CET)
Est-on seulement sur que "avant" on
ne prenait pas de précautions ? Sur les représentations
"anciennes" (photos de boucheries en vitrine, par exemple),
je remarque souvent une extreme proprete et une certaine organisation
des postes de travail.
Je pense que les bonnes pratiques
découlent du bon sens hygiénique de chacun, et que
c'est plutot quelque chose que les professionnels ont perdu, au moins
en partie, sur le chemin de l'industrialisation... Cela, couplé
à la notion d'immunité liée au terroir, me
permet souvent de repondre a ce type de remarques.
Exemple :
est-ce qu'"avant" on etait surpris d'apprendre qu'il ne
faut pas poser des produits directement au sol ?
qualiseb Thu, 16 Mar 2006 17:53:51 -0000
Tout
à fait d'accord, et peut être pas si banal que çà.
On peut aussi dire que non seulement on va contre la selection
naturelle, mais que cela va finir par ce retourner contre nous, en
effet, à aujourd'hui, on affaibli les plus fort pour sauver
les plus faibles.
Des propos certainement durs et peut être déplacés, mais tellement vrais...
bahloul mariem Thu, 16 Mar 2006 19:25:39 +0100 (CET)
j'ai
pas suivi le débat dès le début , vous parliez
de salmonellose? on a une immunité contre la salmonellose ,
c'est vrai que la réponse immunitaire est trés variable
selon les individus c'est vrai aussi que la réaction est
croisée entre les différentes salmonelles voir avec
d'autres coliformes, nous développons deux types d'anticorps:
Anti H : antigène flagellaire et anti O antigène
somatique, et le diagnostic sérologique d'une samonellose
majeur repose sur la séroconversion. et les patients ayant
fait une salmonellose jeunes gardent un titre résiduel
d'anticorps!
quand au vaccin il existe et il sollicite les
anticorps anti O il ne protège pas éternellement on
doit le refaire en cas d'exposition à des facteurs de
risques.
et bien entendu les réactions immunitaires sont
croisées entre les S.mineures et majeures!!!
Christian Felter Thu, 16 Mar 2006 21:31:35 +0100
On
avait évoqué sur cette liste la notion d¹auto-vaccin,
mais sans aller plus à fond
En fait j'avais cité
les kousminiens en précisant que si la pratique existe bel et
bien depuis plusieurs années pour guérir des
septicémies résistantes aux traitements aux
antibiotiques à répétition , (Docteur Luc Moudon
past président Fondation Kousmine), il n'y a rien eu de publié
là dessus à ma connaissance.
Les autovaccins sont
obtenus en quelques jours in vitro par inoculum de sang contaminé
sur une sélection de souches issues d'une banque de souches
bactériennes.
Pour le reste les différentes
interventions sur les pays pauvres illustrent, qu'à
contamination locale constante, il y a accoutumance, par
déshinibition des gènes concernés par les
toxines des pathogènes présents, ou par auto-vaccin car
je ne vois pas d'autre explication.
martin_100779 Fri, 17 Mar 2006 05:40:29 -0000
ce
n'est pas tout à fait mon opinion.
Vous avez l'air de
penser qu'il y a des "forts" et des "faibles",
c'est un point de vue eugéniste.
Les "faibles",
il faut se souvenir que ce sont entre autres les personnes agées
et les enfants en bas âge. Je vous laisse juger.
euqilegnal Fri, 17 Mar 2006 08:22:26 +0100
si
j'en crois ce que j'ai déjà entendu, je ne suis pas
vraiment d'accord avec vous.
mon patron me répète
souvent que dans sa jeunesse (il a seulement 44 ans) , on tuait le
cochon en plein air qu'ensuite on le découpait dans la cave
(qui est loin d'etre une salle blanche!!!) et qu'il restait accroché
là pendant des semaines à température ambiante
(pas de frigo ou de congel à l'époque).
je ne pense pas que l'on puisse parler là de méthode précautionneuse
Bertrand CARLIER Fri, 17 Mar 2006 08:39:32 +0100
il
est parfois difficile de présenter des faits historiques, mais
par exemple les faits législatifs ou administratifs cela
devrait exister, donc :
histoire des critères
microbiologiques ayant existé en France ?
ce serait
interessant d'y associer :
histoire du concept de TIAC et de
son dénombrement ?
qualiseb Fri, 17 Mar 2006 11:54:10 -0000
Tout
ceci n'engage que moi, mais je l'ai précisé, c'est un
principe "dur", on pourrait ajouter à votre liste
les femmes enceintes.
Ne serait-ce pas un bon début de
communication pour faire prendre consciences aux personnes "faibles",
"à risque" ( ou leur parents ) que certains aliments
doivent être évités ( ex : fromage au lait cru
pour les femmes enceintes ) ou utilisé avec précaution
( cuisson complète à coeur du steak haché
).
Permettant ainsi aux personnes "non à risque"
de continuer à ingérer des salmonelles, listeria, E
Coli H7,etc... et ainsi entretenir leur "armée",
plutôt que de tendre vers le tout "asseptisé"
qui tuera peut être encore plus à long terme...
Bertrand CARLIER Fri, 17 Mar 2006 14:36:27 +0100
vu
le fait que votre liste ne cesse de s'augmenter vous pourriez peut
être faire une liste positive:
donc pour vous qui peut
manger ce que denommez viande sans risque ?
Hubert BAZIN Fri, 17 Mar 2006 16:10:22 +0100
Mais
la viande, ils la faisaient soit fermenter avec des bactéries
lactiques (saucisson), soit cuire (voire frire)... Au global, ils
maîtrisaient le risque..
sarsari med Fri, 17 Mar 2006 17:16:43 +0100 (CET)
admiré
par cette discussons intéressante, j'apporte un avis plutôt
économique à la conversation puisque cette "chasse
aux microbes",comme l’a appelé notre ami, et ces
contrôles sévères que subissent les produits
alimentaires ne cessent de coûter chère à
l'industrie agroalimentaire,
cette situation coûte aussi
chère aux pays du sud qui désirent exporter leurs
produits aux pays du nord à cause de la sévérité
des normes appliquées dans ces pays, par exemple les taux
d'histamine tolérés dans le poisson dans la zone euro
est difficile à atteindre par l'industrie de pêche de
certains pays du sud dans beaucoup de cas, alors que des taux
légèrement sup à la normale ne peut faire de mal
à un consommateur européen normal.
sarsari
Martin
CAMUS Sat, 18 Mar 2006 05:29:01 -0000
votre principe
suppose qu'on ferme les yeux sur un certain nombre de malades ou de
morts, parce que comme le souligne M. Carlier, impossible de faire
des catégories fermées de personnes résistantes
à telle ou telle maladie, nous le sommes tous plus ou moins
selon les circonstances. Nous reviendrions alors au modèle
démographique qui oppose une forte mortalité à
une forte natalité.
Il est déjà recommandé
aux femmes enceintes et aux personnes âgées ou malades
d'éviter la consommation de certains aliments, en plus des
mesures d'hygiène qui peuvent être prises par
ailleurs.
qualiseb Fri, 17 Mar 2006 22:36:11
-0000
Viande sans risque, le monde entier peut en
manger, mais l'aliment sans risque, universellement, existe t'il ???
Bertrand CARLIER Sat, 18 Mar 2006 07:44:06
+0100
merci,
l'aliment sans danger n'existe
pas, donc il serait juste que des sites comme le C.I.V. fasse une
présentation honnète des faits acquis d'une part, et
que d'autre part soit expliqué quand et pourquoi des
recommendations sont parfois indiquées sur les emballages ,
exemple concernant les femmes enceintes.
qualiseb
Fri, 17 Mar 2006 22:48:17 -0000
Excusez moi, mais si
vous parlez de saucisson "sec" il me semble que le premier
"inhibiteur", c'est l'abaissement de l'AW.
Hubert BAZIN Sun, 19 Mar 2006 17:37:43 +0100
bien
avant que d'être sec, le saucisson (qui n'est qu'un mélange
de viande et de morceaux plus ou moins gras, le tout haché)
aurait pourri si des lactiques n'avaient pas fermenté, en
anaérobiose. C'est pourquoi on ne peut guère se passer
du boyau pour faire des saucissons. Essayez de laisser, dans votre
cave, un steak haché à sécher. Faites nous un
message dans 10 jours pour nous décrire la situation.
Ou
alors, qu'un spécialiste du saucisson vienne rafraîchir
mes notions de science salaisonnière (ça se dit ?)
JPh CLAUDE Mon, 20 Mar 2006 08:54:17 +0100
Pour
notre part lorsqu'en formation on nous sort ces banalités
"plus l'aliment est sain, plus l'homme est fragile", je
demande à ceux qui ont plus de 35 ans de lever la main... et
leur rappelle qu'au Moyen Age ils seraient déjà en
majorité "6 pieds sous terre".
N'oublions pas
que dans nos pays riches nous en vieillissons "que de 9 mois par
an" (du fait de augmentation la durée de vie moyenne de 3
mois par an).
Bine sûr, les progrès de la
médecine sont aussi venu épauler l'hygiène
alimentaire. Ainsi d'ailleurs que l'augmentation du niveau de vie de
la population... et de l'hygiène générale.
Bien
sûr la fin de vie n'est pas toujours glorieuse, mais moi
j'trouve que les 70-ternaires ils ont sacrément la pèche.
Et y'a pas mal de Papys de 80 et 90 balais auxquels j'aimerais
ressembler dans... 45 ans. Mais c'est certainement parce qu'ils ont
connus des périodes plus difficiles que nous (la guerre, la
privation... et les 30 glorieuses) ce qui les a rendu plus beaucoup
plus forts que nous. CQFD.
qualiseb Mon, 20 Mar 2006 09:14:19 -0000
---
Dans hygiene@yahoogroupes.fr, "HACCP" <HACCP@v...> a
écrit
>
>
Bonjour,
"parce qu'ils
ont connus des périodes plus difficiles que nous (la
guerre,
la
privation... et les 30 glorieuses) ce qui les a rendu plus
beaucoup
plus forts
que nous. CQFD."
L'inverse est il cohérent:
Moins d'hygiène donc
plus fort / plus d'hygiène donc moins fort ???
Gilles TIXIER Tue, 21 Mar 2006 07:59:22 +0100
Vous
comparez deux modes d¹alimentation, européenne et
étasunienne.
Mais en fin de compte, en quoi la flore
commensale du tube digestif est-elle influencée par nos
aliments ?
car cette flore est fondamentalement bien différente
de celle des aliments et spécifique de cet environnement
.
Elle existe même si les aliments sont stériles à
l¹ingestion. N¹est-ce pas ?
Il faudrait poser la
question à Mrs Raibaud et Ducluzeaux de l¹INRA de Jouix,
qui avaient fait de ce thème leur axe de recherche, mais ils
ne doivent plus être en activité !
Bertrand CARLIER Tue, 21 Mar 2006 08:30:41 +0100
Si
l'on part du principe que la flore commensale du tube digestif est
représentatif de l'environnement, il me semble que lorsque
dans un abattoir on trouve certaines Coli, il est urgent d'aller voir
dans la ferme.
Ce n'est peut être pas pour rien que la
phrase de la fourche à la fourchette est martelée
depuis un moment , mais où sont les bases de connaissances
produites par l'INRA sur les patthogènes s'exprimant dans les
élevages français?
http://www.inra.fr/content/view/full/1819091
ou
http://www.inra.fr/content/view/full/1825130
Un code européen de bonnes pratiques pour l'élevage
À
cette occasion, le projet européen Code-EFABAR a été
présenté. Il s'agit d'un code de bonnes pratiques pour
l'élevage qui a pour ambition de devenir l'outil de référence
en Europe pour la définition et la mise en ouvre de bonnes
pratiques dans l'élevage. Il sera adopté par les
éleveurs avec l'objectif d'affirmer leur engagement sur le
respect de normes éthiques rigoureuses. Une documentation sur
le code est disponible en 20
langues.
http://www.code-efabar.org/content/view/13/28/
MARDI 15 JUIN 2010
Voici le(s) dernier(s) post(s)
paru(s) sur le blog d'Albert Amgar,
http://amgar.blog.processalimentaire.com/
-
Comment les bactéries boostent le système immunitaire
?, http://amgar.blog.processalimentaire.com/?p=9476
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