ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
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Pages d’archives connexes Liste des textes réglementaires concernant les signes de qualité et l’agriculture biologique
L’indication géographique protégée
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La notion de produits du terroir |
St-Georges Catherine jeudi 27 mars 2003 21:57
Est-ce qu'il existe une réglementation concernant la
mention valorisante "terroir" ? Est-ce qu'un
producteur peut apposer sur son étiquette produit du terroir?
(sans avoir une AOC par exemple)
Je sais que pour produit
fermier, cette appellation est très réglementée
pour les volailles et les fromages. Alors que pour les
autres produits, il n'y a pas de réglementation particulière.
Y a t-il mention sur de
nombreuses étiquettes?
Pensez-vous qu'il y a usage excessif de ce terme?
Comment la
France contrôle-t-elle l'usage de toutes ces mentions
valorisantes qui ne sont pas sous signes de qualité?
Christian Felter vendredi 28 mars 2003 06:55
Pour l'appellation TERROIR il n'y a que la
contrainte de la provenance et du caractère artisanal de la
production, de mémoire.
Pour les autres mentions et
notamment le label rouge c'est beaucoup plus compliqué et
fruit d'une longue histoire trouble dont un tournant important
a été le rapport Lestoiles en 1994, qui a mis sur la
touche l'approche INAO au bénéfice de l'approche
sous contrôle du bureau des labels au MA.
Je dois dire qu'au
salon de l'agriculture où la Normandie était à
l'honneur cette année j'ai été incapable de
trouver un renseignement sur l'IGP ou AOC Coquilles Saint
Jacques.
Par contre elles ont le label rouge ça c'est
sur.
Pour ceux qui ont suivi le film depuis le début
Monsieur Chatelain l'ancien directeur du bureau des Labels, (en
1986), serait un témoin bien intéressant à
retrouver.
A voir si cette discussion sur la nature et l'utilité
des mulitiples certifications suscite encore quelques réactions
sur cette liste. pas sur.
Nicole Coutrelis samedi 29 mars 2003 18:54
La notion de "terroir" intervient, à
ma connaissance, dans deux contextes distincts :
- en matière
AOC (notamment viticiole), elle fait partie de la définition
même du produit : les caractéristiques du produit
doivent lui être conférées par les particularités
du terroir (+ le savoir faire, etc. Voir chaque décret
d'appellation spécifique)
- hors de cette hypothèse,
la notion de "terroir" ne répond pas à une
définition dans un texte réglementaire, mais elle est
appréciée au regard du droit général de
l'interdiction des tromperies, sachant qu'elle évoque une
production traditionnelle rattachée à un certain lieu.
A signaler que la DGCCRF a publié un avis au BID n° 3 de
1995 (p. 13) aux termes duquel : "les dénominations dans
lesquelles figurent des mots du type "village", "terroir",
"paysan"..., ainsi que les représentations
graphiques suggérant que le produit est fabriqué dans
le respect d'une tradition et à l'ancienne, ne conviennent pas
à des produits élaborés selon des techniques
industrielles et renfermant des additifs"
A signaler aussi un
arrêt de la Cour d'Appel de Toulouse du 1er octobre 1998 (BID
n° 7-8/1999 p. 70) : condamnation d'un chef d'entreprise qui
affichait dans son établissement que des conserves
étaient "du terroir" alors qu'elles provenaient d'un
autre département.
Personnellement, j'ai tendance à
penser que tout cela est assez subjectif car on pourrait trouver des
produits "de terroir" provenant d'un autre département,
si on dit de quel terroir il s'agit. On pourrait aussi imaginer une
fabrication traditionnelle d'un certain "terroir" qui
comporte des additifs.
C'est donc une zone un peu floue difficile
à définir "in abstracto" - contrairement aux
labels et aux indications géographiques, qui font l'objet à
chaque fois de réglementations très précises
sur les conditions de production.
Nicole
Coutrelis
n.coutrelis@coutrelis.com
Avocat à la Cour
55
Avenue Marceau - 75116 PARIS
Tel : 01 53 57 47 95
Fax : 01 53
57 47 97
MOREAU JEAN-PIERREHENRI dimanche 30 mars 2003 21:42
Pour sourire un peu...
Les Coquilles St-Jacques draguées
au large d'Erquy ou en baie de Seine peuvent-t-elles bénéficier
d'un label "terroir" ou seulement "merroir"
?
Je pense que les eaux territoriales sont assimilées aux
terroirs, mais je n'en suis pas sûr...
Quelqu'un peut-il
nous renseigner à ce sujet ?
Pôle Filière Halieutique Lundi 31 mars 2003 14:20
Les coquilles Saint-Jacques des Côtes
d'Armor (en Bretagne) bénéficient
d'une IGP et d'une
CCP.
ET
Les coquilles Saint-Jacques de Normandie bénéficient
d'un Label Rouge.
Christian Felter lundi 31 mars 2003 19:35
CQFD, et tout s'explique, et du moment que
tout ceci a été validé par des OC à la
norme 45011, on peut être tranquille : ce sont bien des
Coquilles Saint Jacques..
Le progrès est net et ces
mentions sont bien valorisantes.
Christian
Felter mardi 3 juin 2003 05:56
j'ai lu avec attention l'article de l'ANIA paru dans le bulletin
d'avril d'AGIA alimentation.
En fait il rejoint l'analyse qu'il
était possible de produire dès la publication du
rapport Lestoiles en 1994 qui visait essentiellement et par
contorsions successives des textes à imposer un parcours "à
la française" pour l'obtention de ces signes et en vidant
de son sens le règlement sur les IGP/AOP;:
rappelons que le
règlement défendu par le bureau des labels était
celui sur les AS, et que le rapport Lestoiles construisait cette OPA
du bureau des labels et de la CC sur celui sur les IGP/AOP.
J'avais
essayé d'alerter le ministre de l'agriculture d'alors sur
suggestion du DDAF 06 via la Député Suzanne
Sauvaiguo, présidente de la commission agricole, mais le
consensus agricolisant et labellisant était tellement fort que
cette ancienne député avait jugé prudent de ne
strictement rien faire et donner raison à son collègue
de ministre.
Le plus simple serait tout de même de
faire témoigner les responsables de cette affaire et je pense
notamment à mademoiselle Foqué, qui a été
embauchée par l'APCA pour expliquer le bien-fondé des
positions du rapport Lestoiles à la France entière,
après avoir été Directrice du Bureau des
Labels.
Elle doit bien avoir gardé les supports de ses
démonstrations, que sais je une revue de presse au moins.
Ce
sont des centaines de milliers d'heures de travail qui ont été
perdues dans cette impasse, et continuent à s'y perdre encore
d'ailleurs.
Bien évidemment qu'il faut décloisonner
le dossier de son attache agricolo/agricole : c'était
l'objet même du règlement.
A ce propos où
en sommes nous de la transposition des articles 14 à 20 du
règlement CE 178/2002 qui institue un raisonnement de la
"fourche à la fourchette" pour tous les exploitants
du secteur de l'alimentaire.
Car il est devenu réglementaire
depuis le 28 février 2002 ce décloisonnement souhaité
par l'ANIA. Où en est t on concrètement?
Monsieur
Lestoiles a t il été consulté au moins? Qui l'a
remplacé sinon?
VENDREDI 11 FEVRIER 2005
Polytech'Lille -
Rapport d'études - Analyse des attentes des consommateurs
vis-à-vis d'un aliment santé modulant l'hypertension
artérielle - Concepts
produits
http://www.univ-lille1.fr/pfeda/iaal/docs/dess2002/ali/ali.htm#2
DIMANCHE 10 JUILLET 2005
EADGENE - Au
sommaire:
An appetite for
life
http://www.eadgene.org/HNB/eadgene/eadgene.nsf/container/1/$file/biosoc_ca050804_en.pdf
(source Bertrand CARLIER)
LUNDI 27 MARS 2006
MINISTERE DE
L'AGRICULTURE - Fiches des débats animés du salon de
l'agriculture.
Au sommaire notamment :
Samedi 4 mars 2006
matin
Quelles stratégies pour les produits de terroir dans
le cadre de la mondialisation
?
http://www.agriculture.gouv.fr/spip/actualites.sia2006_a5765.html
christelle girard-reydet Jeudi, 19. Octobre 2006 15:20
Je suis à la recherche d?une réglementation
concernant l?allégation « faits maison ».
Pourriez-vous m?aider ?
béatrice DUBOIS Jeudi, 19. Octobre 2006 17:30
le
code des usages de la charcuterie écrit:
Mentions 'du
chef " , "maison":
Ces mentions impliquent que le
produit a été fabriqué par le vendeur
fred
b Jeudi, 19. Octobre 2006 18:14
je ne suis pas tout
a fait d'accord, ceci n'est pas aussi simple
le terme
"maison" doit faire reference à un produit vendu en
remise directe par son fabricant ayant un statut d'artisan et
fabriqué de manière non industrielle a partir
d'ingrédients traditionnels (je vous laisse le soin de
rechercher la notion de traditionnelle)
Ce qui nuance le fait
que le produit ne doit pas etre fabriqué par le vendeur mais
doit etre fabriqué sur le site de vente avec néanmoins
une derogation en cas de differents points de vente. dans ce cas là,
pour les artisans gerant differents points de vente la DGCCRF accorde
une derogation dans le cadre de la remise directe au consommateur si
le fabricant ne dispose pas plus de 5 points de ventes.
En
resume pour indique le terme 'maison"
- la fabrication ne
doit pas etre industrielle
- les ingrédients doivent etre
traditionnels
- vous devez avoir un statut d'artisan
- vous
devez vendre ce produit en remise directe avec un maximum de 5 points
de vente vous appartenant.
certes un peu compliqué
mais cela permet de défendre les fabrications artisanales ....
dommage que le consommateur "de base" ne soit pas informé
de toutes ces regles mais il s'agit là d'un autre débat
concernant la complexité de l etiquetage.
par contre
je ne suis pas certain que le terme "maison" soit protégé
pour identifier une entreprise (je veux bien lire): on peut imaginer
"conserves Maison Tartenpion" ???
béatrice
DUBOIS <qualite-P72@cosnelle.fr> a écrit :
le code
des usages de la charcuterie écrit:
Mentions 'du chef
" , "maison":
Ces mentions impliquent que le
produit a été fabriqué par le vendeur
Constant Depièreux Jeudi, 19. Octobre 2006 19:36
Pour information, vu sur :
http://www.inspection.gc.ca/francais/fssa/labeti/guide/ch4f.shtml
"4.6 Fait à la maison
Le terme « fait à
la maison » décrit un aliment qui n'est pas fabriqué
dans un établissement commercial. Un aliment « fait à
la maison » ne requiert aucune autre préparation avant
sa consommation.
L'utilisation du symbole d'une marque de
commerce associée à l'expression « fait à
la maison » est considérée trompeuse si l'aliment
est fabriqué dans un établissement commercial.
L'utilisation de tout autre descripteur sera évaluée
cas par cas.
Les expressions telles que « genre maison
» ou « comme à la maison » ou toute autre
expression synonyme peuvent être utilisées pour décrire
un aliment qui peut contenir, en totalité ou en partie, des
mélanges préparés selon des recettes
commerciales ou privées. Ces expressions peuvent être
trompeuses lorsque, dans une publicité, l'aliment est présenté
dans le contexte d'une maison.
L'énoncé «
goût maison » est laissé au jugement du
consommateur et est, par conséquent, acceptable.
Justification : Le terme « fait à la maison »
laisse entendre que l'aliment est fabriqué à la maison.
Par conséquent, l'utilisation de l'expression « fait à
la maison » pour désigner un aliment préparé
dans un établissement commercial, y compris les petits
établissements de genre artisanal, est considérée
comme trompeuse. Lorsqu'un aliment est préparé d'une
manière qui s'apparente à la fabrication d'un aliment «
fait à la maison », l'expression doit être
caractérisée (p. ex., fèves au lard « fait
à la maison » en comparaison de fèves au lard en
conserve « genre maison »)."
veill_alim Vendredi, 20. Octobre 2006 8:35
Plusieurs
notes de la DGCCRF, ainsi que de la jurisprudence cadrent l'emploi du
terme "maison" :
Les notions d'« artisan »
et de produits « maison » demeurent parfaitement définies
et limitées :
- un produit ne peut être qualifié
d'« artisanal » que s'il est élaboré par un
« artisan » tel que défini par le Registre des
Métiers ;
- un produit ne peut être présenté
sous une forme évoquant une origine « maison » que
s'il est fabriqué sur les lieux de commercialisation, à
partir des ingrédients de base composant traditionnellement sa
recette (BID 1986, no 1).
L'usage du mot « Maître »
est réservé aux artisans dont la qualification répond
aux conditions fixées par le décret no 83-187 du 10
juin 1983 modifié. Les titulaires du titre de « Maître
Artisan » ont le droit d'utiliser la marque distinctive fixée
par l'arrêté du 3 mars 1988 modifié. Ces marques
distinctives de qualification artisanale constituent des marques
collectives dont la propriété exclusive appartient à
l'Etat.
Les Chambres de métiers, leur Assemblée
permanente, les organisations professionnelles représentatives,
ainsi que les fédérations et syndicats qui leur sont
affiliées sont autorisés à utiliser lesdites
marques distinctives pour des actions collectives tendant à la
valorisation et à la protection de la qualification artisanale
(BID 1989, no 9, p. 12-13, no 89-261).
Le terme «
maison » ne peut être appliqué qu'aux produits
issus de recettes traditionnelles fabriqués de façon
non industrielle et vendus directement par le fabricant au
consommateur.
Des biscuits fabriqués en usine à partir
d'ingrédients typiquement industriels tels la lécithine
de soja, l'acide citrique, l'huile de palme et le bicarbonate
d'ammonium qu'une ménagère ne peut même pas
trouver dans le commerce et vendus en grandes surfaces ne peuvent
être qualifiés de « maison » (T. corr.
Paris, 3e ch., 4 déc. 1995).
Le jugement ci-dessus a été
confirmé en appel et la Cour de cassation a validé
l'arrêt des juges d'appel. En utilisant l'appellation «
maison » accompagnée d'un dessin évocateur, le
prévenu a suggéré la qualité des produits
proposés à la vente en rapport avec un savoir-faire
traditionnel acquis dans un contexte familial ou artisanal. Le sens
populaire du mot « maison » découle
directement
de son sens premier : particulièrement réussi, soigné,
car fait à la maison. La mention « biscuit maison »
apposée sur un emballage d'aspect rustique est de nature à
évoquer une fabrication artisanale. La fabrication
industrielle des biscuits est en parfaite contradiction avec les
éléments de la publicité qui est de nature à
induire en erreur (Cass. crim., 17 sept. 1997, BID mars 1998, p. 41)
www.veill-alim.com
Spécialiste en réglementation alimentaire
DIMANCHE 21 OCTOBRE 2007
South African association
for food science & technology
Abstracts: Congress
2005
http://www.saafost.org.za/library/abstracts/abstractscongress2005/
Au
sommaire notamment:
Comparison of Overall Acceptability between
Industrially and Traditionally
MERCREDI 27 AOUT 2008
EUROPE - 2007 - European Research
on Traditional
Foods
ftp://ftp.cordis.europa.eu/pub/fp7/kbbe/docs/traditional-foods.pdf
clairephalipaud Jeudi 2. Juillet 2009 10:11
Pourriez vous m'éclairer au sujet des termes "authentique" et "traditionnel".
Dans quelles mesures on peut les utiliser en ce qui concerne les produits boulangers (brioches), pâtissiers ? Y a t'il des textes réglementaires.
Selon les recommandations de l'ANIA, le terme "authentique" est refusé pour qualifier un produit alimentaire car il n'existe pas de faux produits.
En revanche, ces recommandations précisent que si le produit est fabriqué selon une certaine recette dans un lieu d'origine précis et qui peut être fabriqué partout, le terme "authentique" peut être accepté s'il est toujours fabriqué dans son lieu d'origine.
D'ou mon autre question : qu'en est-il pour un gâteau Breton ; recette spécifique, fabriqué en Bretagne. Peut-il être fabriqué en dehors de la Bretagne
? Peut-il bénéficier de la mention "recette authentique"?
Merci d'avance pour vos réponses
Bertrand CARLIER Jeudi 2. Juillet 2009 15:29
authentique
Authentique, /Et approuvé par plusieurs gens d'authorité,/ Authenticum
http://artflx.uchicago.edu/cgi-bin/dicos/pubdico1look.pl?strippedhw=authentique
c'est vrai que l'ANIA est une autorité qui peut authentifier, mais il y en a bien d'autres ( inao de tous les pays de l'union ? ) , voir dossier féta et pire merguez ( mirqaz).
Maintenant, le mot tradition, a bien des sens, un exemple
"TRADITION. s. f. Action par laquelle on livre une chose à une personne.
/La vente se consomme par la tradition de la chose venduë."
http://artflx.uchicago.edu/cgi-bin/dicos/pubdico1look.pl?strippedhw=tradition
je retiens de ce voyage dans les mots les différences entre:
//-"approuvé par plusieurs gens d'authorité"
et -certifié.
mais vous avez posé la question pour une recette de cuisine,cette acception me semble récente ( au secours bernard)
recette
http://artflx.uchicago.edu/cgi-bin/dicos/pubdico1look.pl?strippedhw=recette
il y avait bien les recettes publiées dans des livres mais maintenant avec internet, on en est où sur ce sujet ?
amicalement
Bertrand
ps: je crois me souvenir que la maison Poillane a une des plus belles bibliothèques sur ce sujet, et en demandant, avec courtoisie, son accès n'est pas totalement interdit...//
Bernard PICHETTO Jeudi 2. Juillet 2009 19:52
Je ne sais pas, Bertrand, si je vais vous être d'un grand secours tant les textes légaux manquent de justesse historique.
Ce débat est d'ailleurs récurrent sur la Liste et nous signale, loin d'un réel désir d'authenticité, le besoin du marketing de s'ancrer dans le passé comme vecteur rassurant et vendeur.
Il suffit de s'amuser (je ne sais pas pour vous, mais je me divertis souvent en lisant les listes d'ingrédients) à comparer les recettes d'origine et celles actualisées des gammes de "produits de terroirs" des GMS, pour se rendre compte qu'il y a loin de la coupe aux lèvres et que le simple couple logistique (transport/stockage) modernise quelque peu la tradition !
Cela ne veut pas dire que ces produits ne sont pas bons, il en est d'excellents ; disons simplement qu'ils sont d'actualité...!
Le problème n'est pas dans le fait que les produits sont authentiques, traditionnels ou à l'ancienne, mais dans la définition précise de ce que recouvrent ces termes et de ce que cela induit, devrait induire plutôt, comme nécessaires dénominateurs communs.
"Un produit dont l'authenticité est attestée", cela est bel et bon, mais par qui ? et depuis combien de temps ?
Si je mets à la carte la recette d'origine du carpaccio, dont on connait pour une fois avec exactitude, l'année, le lieu et le créateur, puis-je la souligner "à l'ancienne", alors qu'elle n'a que cinquante ans ? Par contre là, on doit pouvoir indiquer "authentique"...
Mais si je commercialise le pâté de mon arrière-grand-mère qui, dit-on, assurait le fonds de commerce de son restaurant à la fin du XIXe et dont la recette s'est transmise oralement, comment et à qui vais-je devoir prouver qu'elle est authentique ?
Et donc, si je m'invente une grand-mère et un fabuleux cahier de recettes...
Je sais d'expérience, l'histoire de l'alimentation est un peu mon métier, que l'on peut faire dire ce que l'on veut à une recette ancienne, même si les ingrédients sont indiqués, et donc l'exprimer de dizaines de manières différentes qui seront... authentiques...
Donc, si l'on ne souhaite que se placer sur le terrain historique, il est quasi impossible d'être sûr que le goût reproduit sera celui dont se délectaient nos aïeux et si l'on se place sur le terrain légal, il faut bien s'avouer que le flou confine à la vacuité !!!
Hubert BAZIN Vendredi 3. Juillet 2009 8:01
L'Union européenne a organisé, lentement, le secteur, en particulier au travers des appellations "spécialité traditionnelle garantie" (STG). Pour attester de la "tradition", on ne s'adresse plus au descendant de la grand'mère, mais à un Organisme de Défense et de Gestion (le joli terme que voilà !) qui a l'avantage de représenter "la profession", et donc d'arriver à un consensus.
l'obtention d'une marque STG prend plusieurs années... Mais c'est de cette manière que les Grecs ont réussi à interdire aux éleveurs de brebis du Massif Central de produire leur feta. et c'est ainsi qu'on vend aujourd'hui du Salakis, qui n'est plus de la feta.
sur la page de l'INAO
http://www.inao.gouv.fr/public/home.php?pageFromIndex=textesPages/STG__415.php~mnu=415
vous aurez accès au guide, et pdf
sur celle-là, vous avez un résumé plutôt bien fait des appellations et des labels
http://gqnpc.uniweb.be/signes-officiels-de-qualite/specialite-traditionnelle-garantie/
cordialement
Hubert BAZIN
clairephalipaud Jeudi 2. Juillet 2009 10:48
Pourriez vous m'éclairer au sujet des termes "authentique" et "traditionnel". Dans quelles mesures on peut les utiliser en ce qui concerne les produits boulangers (brioches), pâtissiers ? Y a t'il des textes réglementaires.
Selon les recommandations de l'ANIA, le terme "authentique" est refusé pour qualifier un produit alimentaire car il n'existe pas de faux produits.
En revanche, ces recommandations précisent que si le produit est fabriqué selon une certaine recette dans un lieu d'origine précis et qui peut être fabriqué partout, le terme "authentique" peut être accepté s'il est toujours fabriqué dans son lieu d'origine.
D'ou mon autre question : qu'en est-il pour un gâteau Breton ; recette spécifique, fabriqué en Bretagne. Peut-il être fabriqué en dehors de la Bretagne ? Peut-il bénéficier de la mention "recette authentique"?
Merci d'avance pour vos réponses
Céline RICHONNET Mercredi 8. Juillet 2009 21:07
Concernant le terme "authentique", la position de l'ANIA du 12 octobre 2007 précise également "Dans le cas des produits qui étaient fabriqués selon une certaine recette et dans un lieu d'origine précis et qui peuvent maintenant être fabriqués partout, le terme « authentique » peut être acceptés pour qualifier les produits qui sont toujours fabriqués dans le lieu d'origine (donc pas hors Bretagne pour votre question).
Concernant les produits de pâtisseries et boulangerie, le syndicat Alliance 7 n'a pas de position complémentaire à l'ANIA sur ce terme.
Quant à "gâteau breton", je comprends qu'il ne doit pas nécessairement être produit en Bretagne sauf mention particulière on pack sur le lieu d'origine de la recette. Attention, le répertoire des dénominations & recueil d'usage syndical précise bien les contraintes pour l'appellation "galette bretonne" (biscuit rond, de couleur dorée. Ingrédients : farine, matières sucrantes, beurre (seule MG autorisée et au moins 18 %) et œufs) et «palet breton" (biscuit rond, épais à la texture granuleuse. Ingrédients : farine, beurre (seule MG autorisée), matières sucrantes et œufs.
MERCREDI
13 JANVIER 2010
CORDIS
11/01/10 Les aliments traditionnels en soutien aux
cultures
européennes
http://cordis.europa.eu/fetch?CALLER=FR_NEWS&ACTION=D&SESSION=&RCN=31647
JEUDI
20 MAI 2010
CIRAD
18/05/10 Projet After (Aliments traditionnels africains)
Ce
projet d'’une durée de 4 ans financé par l'Union
Européenne (FP7) a pour ambition d’étudier une
large gamme de produits traditionnels africains et de les développer
localement et sur les marchés européens.
http://www.after-fp7.eu/
DIMANCHE 04 JUILLET 2010
JO SENAT 01/07/10 Au
sommaire:
Question écrite n° 13394 Protection du terme
« méthode ancestrale »
http://www.senat.fr/questions/base/2010/qSEQ100513394.html
SAMEDI 10 JUILLET 2010
Food
Chemistry 03/07/10 Certifying
the feed to guarantee the quality of traditional food: an easy way to
trace plant species in complex mixtures
a Istituto
di Biologia e Biotecnologia Agraria - IBBA, Consiglio Nazionale delle
Ricerche, Via Bassini 15, 20133 Milan, Italy
MERCREDI
25 AOUT 2010
Les
productions de l'élevage méditerranéen : défis
et atouts, 18-20 May
2006, Zaragoza, Sapin.
Les jambons secs comme produits
marqueurs de l'identité méditerranéenne. Une
analyse croisée des conditions de leurs protections
officielles en France et en Espagne
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