ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
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Nettoyage à la vapeur et grâce à la température de l'eau |
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Dominique Carton lundi 7 février 2000 15:16
Bonjour à tous, Que pensez-vous , à long terme, d'un Nettoyage et d'une Désinfection thermique en remplacement définitif d'un N&D chimique ? Voilà ce qui est proposé à certaines petites structures alimentaires avec un appareil haute pression délivrant une T° de 110 °C voir 130 °C Existe-t-il des études comparatives (efficacité thermique et chimique, encore faut-il savoir évaluer l'efficacité du N&D). Quels seraient les risques à long terme (sur les biofilms, thermorésistances, ...) Peut-on se passer de produits N&D chimiques ?? Bien à vous Dominique Carton HYGINOV
Franck DEMEZIERES demezieres@compuserve.com lundi 7 février 2000 15:45
Texte du message écrit par INTERNET:hygiene@club.voila.fr >Que pensez-vous , à long terme, d'un Nettoyage et d'une Désinfection thermique en remplacement définitif d'un N&D chimique ? Voilà ce qui est proposé à certaines petites structures alimentaires avec un appareil haute pression délivrant une T° de 110 °C voir 130 °C Existe-t-il des études comparatives (efficacité thermique et chimique, encore faut-il savoir évaluer l'efficacité du N&D). Quels seraient les risques à long terme (sur les biofilms, thermorésistances, ...) Peut-on se passer de produits N&D chimiques ?? Bien à vous
O. Cerf cerf-carpentier@libertysurf.fr mardi 8 février 2000 12:40
Deux éléments de réponse : 1/ dès que l'eau ou la vapeur est émise dans l'atmosphère, sa température tombe à 100°C. Dès que la vapeur atteint une surface de température inférieure à 100°C, elle se condense et refroidit. De même l'eau chaude refroidit dès qu'elle atteint une surface dont la température est inférieure à la sienne. Donc l'effet thermique sur les micro-organismes des surfaces est modéré, d'autant plus faible que la température de l'atelier est basse. 2/ l'emploi d'agents chimiques pour nettoyer et désinfecter vise aussi à enlever la souillure non microbienne, c'est-à-dire les matières organiques et inorganiques (notamment le tartre) provenant des produits traités et de l'eau de rinçage. L'eau ni la vapeur ne peuvent remplir complètement cette fonction. O. Cerf Ecole vétérinaire d'Alfort Alfort Veterinary School
peborde@aol.com peborde@aol.com lundi 23 octobre 2000 15:02
Je recherche des informations
concernant le nettoyage des cuisines par la vapeur (domaines
d'application, efficacité désinfectante, matériels
disponibles sur le marché)
Comment cette technique
peut-elle s'intégrer dans un plan de nettoyage chimique ?
Si
certains sont déjà utilisateurs, merçi de me
communiquer les résultats obtenus et les limites
d'utilisation.
Cordialement
Jean pascal
PEBORDE
Consultant hygiène et sécurité
alimentaires
jean-michel.paratte@wanadoo.fr jean-michel.paratte@wanadoo.fr mercredi 25 octobre 2000 21:26
Depuis quelque temps, je me pose
les mêmes questions, efficacité et avantage.
J'ai eu
l'occasion d'essayer une machine (POLTI pour ne pas la nommer) de
référence MONDIAL VAP 3000D, je n'ai pas été
convaincu de l'efficacité du nettoyage, mais pour la
désinfection les tests que nous avons fait après
(bactériologiques et ATP métrie) ont tous été
négatifs.
J'ai sous les yeux un rapport fait par l'Institut
de Recherche Microbiologique nous indiquant que ce nettoyeur vapeur
permet de détruire la quasi totalité des
microorganismes et répond au critère de qualité
de la norme AFNOR NFT 72-281.
Mais a quoi correspond cette norme ?
Est elle suffisante ? Les professionnels vont sûrement nous
répondre.
Je peux faire passer ce document par e mail à
qui le désir.
A bientôt
JM Paratte
O. Cerf cerf@vet-alfort.fr mardi 24 octobre 2000 15:23
Dès que la vapeur sort du
tuyau, sa pression égale la pression atmosphérique, et
sa température est 100°C. Dès qu'elle entre en
contact avec une surface dont la température est inférieure
à 100°C, elle se condense. Le condensat, c'est à
dire l'eau, s'équilibre en quelques secondes avec la
température de la surface. Par exemple dans un atelier à
10°C, l'équilibre se fera à quelques degrés
au-dessus de 10°C. Pour que la température s'élève
davantage, il faudra projeter de la vapeur "un certain
temps".
Atteindra-t-on - en un temps raisonnable - une température
susceptible d'inactiver des bactéries ? A vous de vérifier.
Mais j'en doute très fort, ayant il y a longtemps (car ce
procédé revient régulièrement sur le
devant de la scène) essayé moi-même, sans aucun
succès. Pour vos essais, vous pouvez placer un capteur de
température dans le jet, puis en contact avec la surface à
nettoyer.
A quoi peut donc servir la vapeur ? A la même
chose qu'un jet d'eau à vitesse élevée (un effet
mécanique, mais moindre car son énergie cinétique
est inférieure).
En résumé : un jet de vapeur
peut servir au nettoyage mais pas à la désinfection.
O.
Cerf
ahennebo mardi 31 octobre 2000 17:51
Existe-t-il des recommandations
particulières en ce qui concerne la température de
l'eau utilisée pour le nettoyage d'une unité de
production agro-alimentaire? Des études sur le couple
température/pression de l'eau ont-elles déjà
été
réalisées?
A.
HENNEBO
Responsable qualité
Jean CABY
info@cefaq.fr mardi 31 octobre 2000 17:58
Il suffit de se référer au contenu de la fiche technique du produit si elle est bien faite.
Albert Amgar mardi 31 octobre 2000 18:18
Parmi les pistes à
explorer, je vous suggère de lire l'article intitulé
"Efficacité du nettoyage sur l'enlèvement des
biofilms" où il est question de nettoyage et de pression.
Ce document sur trouve dans le compte-renu de la matinée
Biofilms organisée le 12 octobre 1999.
Les thèmes de
cette matinée étaient les suivants :
- Étude
de l'activité des antiseptiques et désinfectants sur
les biofilms : quelles méthodes de laboratoire ?
-
Illustration des limites des pratiques industrielles du nettoyage et
de la désinfection : application aux biofilms, par Fabrice
BOURION
Approche concrète du problème des biofilms
dans le plan de nettoyage et de désinfection : exemple en
saurisserie, par Marielle GAY
- À propos de données
bibliographiques récentes : 1. Efficacité du nettoyage
sur l'enlèvement des biofilms. 2. Activité des produits
à base d'acide peracétique sur les bactéries
sporulées, par Albert AMGAR
jy.roux mardi 31 octobre 2000 18:44
D'expérience, le nettoyage
doit être réalisé à environ 60 °.
Au-delà le nettoyage n'est pas plus efficace.
Réglage
par mitigeur recommandé.
Le couple température /
pression n'est pas le plus important. Les pressions qui sont portées
à notre connaissance sont celles à
l'intérieur
du corps de pompe.
La pression utile à la sortie de la
lance varie en fonction de la distance du point d'impact.
Lors
de l'usage de l'eau il vaut mieux étudier la forme de la buse
et le débit de la pompe, par exemple : jet plat et fort débit
lors de lavage important.
Le type de salissures, la
configuration de vos locaux, l'environnement lors de
l'opération de nettoyage, la production d'eau chaude
disponible...sont des variables à prendre en compte pour
choisir la température, le débit, la
pression
Généralement l'eau sous haute pression
ne contient pas de produit.
L'application de produit ayant lieu
par application à basse pression ou via un canon à
mousse ou autre applicateur.
Isabelle DESHURAUD jeudi 2 novembre 2000 12:34
Je vous retransmet un info donné
par le technicien responsable du nettoyage de la plate-forme d'essais
à AGROTEC : il y a une température à ne pas
dépasser qui serait de l'ordre de 45°c. Au delà de
cette température, le nettoyage n'est pas efficace car il se
créé un biofilm autour des bactéries qui les
protége de toute actions physiques.
A
bientôt,
Isabelle DESHURAUD
Chargée de
mission
AGROTEC
O. Cerf jeudi 2 novembre 2000 14:15
A l'attention de Isabelle
DESHURAUD
Sincères compliments pour la discussion très
utile sur l'HACCP et la certification.
En revanche,
permettez-moi de commenter l'avis que vous transmettez sur la
création d'un biofilm autour des bactéries quand on
nettoie au dessus de 45°C.
Un biofilm est une "communauté
microbienne adhérant à une surface et fréquemment
incluse dans une couche muqueuse".
Les bactéries des
biofilms ont une physiologie différente de celle des bactéries
qui n'adhèrent pas à une surface. En particulier elles
sont plus résistantes aux traitement létaux, tels que
le chauffage ou la désinfection.
La formation des biofilms
n'est pas liée à l'action de nettoyer. Du moment que
des bactéries rencontrent une surface, que celle-ci est humide
et qu'il y a des nutriments - c'est-à-dire n'importe quelle
surface dans un atelier des industries alimentaires, dans une
conduite d'eau, sur une coque de navire, sur vos dents, etc. - il y a
adhésion et formation de biofilm. Et ensuite, c'est vrai, le
film est impossible à décrocher complétement, et
les bactéries qu'il contient sont très résistantes
à la chaleur et aux désinfectants.
C'est pourquoi
les opérations de nettoyages et de désinfection n'ont
pas pour résultat ni d'éliminer complètement ni
d'inactiver la totalité des bactéries présentes.
Il en reste toujours (même si les techniques microbiologiques
de dénombrement de la flore microbienne des surfaces en
donnent l'impression, mais c'est là un autre sujet !).
O.
Cerf
Ecole vétérinaire d'Alfort
Patrick BéAUR jeudi 2 novembre 2000 18:48
Désolé, mais que faites vous des produits de nettoyage qui sont utilisables en machine, c'est à dire à des températures de l'ordre de 85 °c environ...
Gilles Tixier jeudi 2 novembre 2000 23:09
Le terme de biofilm est en effet
inapproprié, mais il est vrai qu'au delà de 60°C
environ, on coagule les protéines, ce qui a comme effet de
réduire l'effet du nettoyage et peut-être de la
désinfection.
C'est pourquoi les machines à laver la
vaisselle, domestiques ou de restaurant, lavent vers 50°C (et
sûrement pas à 85°C) .
Par contre c'est le
rinçage qui se passe à 90°C (aussi pour faciliter
le séchage au sortir du tunnel).
Gilles Tixier mardi 14 novembre 2000 09:12
Suite aux échanges ayant
concerné le procédé vapeur pour nettoyer et
désinfecter, j'ai été contacté par Pascal
QUEYREL de chez POLTI, qui m'a informé d'une étude
réalisée pour leur compte par l'Institut de recherche
micobiologique de Paris.
Je me fais l'intermédiaire de
Pascal QUEYREL, non abonné aux forums, pour faire savoir que
le fichier :
" Etude de l'activité
désinfectante d'un appareil délivrant de la vapeur
sous pression sur diverses souches de microorganismes,
selon
la méthodologie de la norme AFNOR NFT 72-281 " est
disponible, en s'adressant à lui :
Pascal QUEYREL
<Pascal.Queyrel@servitech.fr>
TEL
: 06 80 74 99 24
ou : 04 78 66 47 00
Patrick BéAUR lundi 20 novembre 2000 13:20
Précision concernant les
températures de nettoyage en machine.
la plupart
fonctionne à des température de 65 °c à 70
°c.
Des sondes embarquées m'ont permis de le vérifier
sur des machines qui ne possédaient pas de thermomètres
et dans "mon lave vaisselle domestique".
Le séchage
atteignant les 85 - 90°c quand cela marche bien.
la
réponse est un peu décalée dans le temps mais
c'était le temps de faire les essais.
Albert Amgar lundi 20 novembre 2000 15:07
Je vous signale que le projet de
norme suivant est en discussion :
Hygiène
alimentaire. Lavage industriel de vaisselle par les lave-vaisselle )
multi réservoir unique. Exigences relatives à
l'hygiène. Essai.
jeudi 25 octobre 2001 20:57
ARS
USDA 25-10 Using Hot Water as a Solvent for Checking Food
Safety
http://www.ars.usda.gov/is/pr/2001/011025.htm
Franck DEMEZIERES Mardi 12. Avril 2011 15:30
Comme toujours dans de tels cas de figure, des discussions entre des pro, des anti-vapeur...
Et bien évidemment la réponse ne peut être ni blanche ni noire.
Comme on le retrouve dans les mails, la technologie est ancienne (comme souvent en hygiène agro, les innovations sont peu fréquentes) et des essais ont été réalisés par certains co-listiers dans les années 98...avec peu de
succès. Si c'était le paradis, si l'approche économique était au rdV si l'impact environnemental pouvait compenser l'économique... il y a longtemps que tout le monde ne nettoierai plus à grande eau.
Cette méthode est utilisées chez nous (en industrie principalement) depuis plus de 10 ans.
Nous venons de refaire très sérieusement une campagne de mesures dans un secteur agro-alimentaire pour (re)valider les résultats bactério, la faisabilité en lieu et place d'une méthode humide classique... En 10ans , le DD est passé par là...
Sans rentrer dans les détails du travail interne que nous avons menés en toute objectivité, voici quelques principes à retenir :
la méthode de nettoyage peut fonctionner mais il faut passer beaucoup plus de temps et les résultats microbiologiques sont moins bons (30 à 40% de baisse sur la conformité globale des résultats) qu'avec de la chimie standard (à moins de diminuer encore les cadences de travail, de se rapprocher de la surface et donc de favoriser,comme signalé, le couple Tps/T°)
L'économie en eau est palpable... et le surcoût en temps humain aussi.
Le jour où le prix de l'eau deviendra tel qu'il vaudra mieux rémunérer des heures de travail, la méthode sera alors plus intéressante
Le "décapage" est bien supérieur à la méthode classique, en particulier
quand on peut difficilement accéder au matériel ou que celui-ci ne
permet qu'un nettoyage manuel ou à sec
C'est donc un outil de niche complémentaire à la méthode humide et/ou de remise en état.
A votre disposition pour en rediscuter si vous le souhaiter.
Franck DEMEZIERES
Pierre Falgayrac Mardi 12. Avril 2011 16:01
Vous écrivez à propos de la vapeur sèche: "C'est donc un outil de niche complémentaire à la méthode humide et/ou de remise en état."
Je suis totalement d'accord avec vous et c'est grosso modo les propos que je tiens lors de mes formations.
Cordialement
Pierre Falgayrac
Pascal Rudeaux Mercredi 13. Avril 2011 0:15
Une des utilisations intéressante est la sanitisation de bandes transporteuses par vapeur sèche (en continue) en production.
Je ne parle pas du coût du petit jouet.
Et n’en n’ai jamais vu en place.(seulement en essais)
O. Cerf Mercredi 13. Avril 2011 10:08
"Sanitisation" : qu'est-ce ?
Constant Depièreux Mercredi 13. Avril 2011 10:13
Un mot cher à Jacques Toubon
Pascal Rudeaux Mercredi 13. Avril 2011 14:19
Désinfection de surfaces vivantes (exemple peau)
Sanitisation de surfaces inertes (exemple table, sol)
KALINOWSKI Eric Mercredi 13. Avril 2011 17:06
Pour info :
Antiseptie = Opération permettant de tuer ou d'inactiver les agents infectieux présents à la surface des tissus VIVANTS.
Voir aussi : http://www.ressources-qhse.org/index.php?title=Antiseptie
O. Cerf Mercredi 13. Avril 2011 17:15
Selon l'usage hexagonal, on réalise la désinfection des tissus vivants avec des antiseptiques, et celle ses surfaces inertes avec des désinfectants.
Le mot "sanitization", jusqu'ici, est utilisé quasi exclusivement aux États-Unis, où il est synonyme de désinfection.
Je vois parfois le mot "sanitation". Il figure dans le Codex en anglais, et est traduit par "assainissement" dans la version française. Ce mot y désigne l'ensemble suivant : le nettoyage, la désinfection si elle est nécessaire, la lutte contre les animaux nuisibles, et la gestion des déchets. Est-ce vraiment tout cela que les utilisateurs de "sanitation" ont en tête ? Ce mot n'est-il pas utilisé le plus souvent avec le sens que vous attribuez à "sanitization".
En résumé, ces mots enrichissent-ils notre langue (en décrivant des concepts nouveaux pour lesquels il n'y a pas de mots français pré-existants), ou la rendent-ils plus confuse ?
Pascal Rudeaux Mercredi 13. Avril 2011 20:34
Utilisé aussi en Amerique du Sud.
Il faut que je rentre en France
Merci pour cette correction.
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