ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
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Archives chronologiques cocernant la définition des points critiques dans l'HACCP, et les contraintes de l'application (1998 - 2005) |
Date: Tue, 3 Nov 1998 12:27:46 +0000 From: "gilles"
Ayant eu à travailler haccp avec une société de restauration qui a repris la partie cuisine de l'entreprise (santé) pour laquelle je travaillais, certaines questions que je me pose ne trouvent pas de réponses avec les éléments actuel en ma possession.
La charge de travail déjà importante pour les salariés sur le terrain auxquels on demande une implication lourde et directe sur la mise en &oeliguvre de haccp, ne permets pas dans ce type de société d'appliquer avec efficacité ces nouvelles directives, je ne sais pas comment les choses se passent ailleurs mais la charge des écritures dont nous devions nous occuper pourrait créer un poste de secrétariat à mi temps au sein de cette entreprise.
Les SR qui sont toujours à la pointe des techniques nouvelles ne se sont à mon avis pas posés les bonnes questions à savoir:
qui allait s'occuper de cette mission?
avec quels outils?
puisqu'il faut assumer le même travail à la production formation?
En résumé, une surcharge de travail technique non incluse ni orientée dans un projet de mise en place de démarche qualité, pallier au plus pressé pour être vu
Les salariés font ces travaux souvent au détriment de leur fonction production, et je pense que certaine SR en reviennent déjà surtout lorsque cette démarche est imposée sans critères de construction véritable ni aucune politique salariale mise en place conjointement.
Je pense que de gros effort doivent être fait dans ce sens afin que les salariés se sentent partenaires d'un tel projet et non plus des acteur démunis de références.
Jeannenot gilles
Date: Wed, 4 Nov 1998 18:24:16 +0000 From: PEIFFER Bruno
Je suis en effet d'accord avec le message de Gilles Jeannenot concernant le risque "paperasserie" de l'application de l'HACCP dans les cuisines.
Personne n'a à y gagner dans une telle dérive. Et en effet, ce sont les gens de terrain qui peuvent apporter des éléments d'informations indispensables à une application rationnelle de la nouvelle approche.
Je pense qu'il convient de cibler un minimum de points critiques pour ne pas avoir à confirmer à longueur d'année des dizaines de points qui seront toujours respectés. Par contre, il faut développer le processus de maîtrise des risques et de décisions rectificatives lorsqu'un problème survient. Je n'ai pas encore assez souvent vu appliquer cette dernière démarche dans les dossiers qualités des établissements qui comment à appliquer l'HACCP.
Dans un système trop lourd, le personnel sera démotivé et ne prendra plus la peine de formaliser ses décisions rectificatives. D'ailleurs, on pourrait parier que l'application du système sera elle-même rapidement abandonnée faute de temps et d'intérêt.
Il reste à espérer que les différents kits HACCP qui sont vendus tiennent compte de cet aspect des choses. Je trouve en effet bien difficile de réaliser de tels documents qui peuvent s'appliquer parfaitement à la plupart des établissements. Soit les solutions proposées sont simples, et par conséquent le coût de l'achat du kit est trop important, soit elles sont trop complexes et le kit dormira dans les étagères du gérant pour le prix d'un poste de lavage de mains complémentaire qui serait bien plus utile.
Dans le même ordre d'idée et pour prendre un témoignage positif de l'application de l'HACCP, je vous transmets le message ci-dessous trouvé dans la liste de discussion HYGIENE du Nouveau Mexique.
Date: Tue, 27 Oct 98 13:42:04 CST
From: bwhite@ora.fda.gov
To:
<nmfsn@NMSU.Edu>, <osanchez@cabq.gov>,
<mgardiner%DEN.IB%FDAORASWR@ora.fda.gov> "mgardiner",
<ksego%DEN.IB%FDAORASWR@ora.fda.gov> "ksego"
To those of you who feel burned out on food safety and HACCP because it frequently feels as if we are making no headway. I just wanted to tell you about a recent cruise I took. (No, I can't afford cruises. . . my in-laws invited us.)
I noticed that at meals the seafood, meats and eggs were cooked well-done.
When we toured the galley, I was interested to hear a lady in front of me ask the chef if his kitchen practiced HACCP. He replied that his company required that all galley slaves attend 2 1/2 days of HACCP training which he found extremely valuable. Professional curiosity what it is, I looked at all the refrigerator temperatures and found them to be between 34 and 38 degrees F.
Chlorine sanitizer records were posted near the dish sanitization machine with (realistic looking) entries for every day. I asked the chef if he found the recordkeeping to be a pain. He said that when other crew members help out in the kitchen, they sometimes forget to fill out the records, but his regular kitchen staff was good about the records so that he had enough data to tell him how everything was working. The galley crew rotate in and out, sometimes every week, and at least every 4 weeks so they do have tremendous turnover.
I was very pleased with the condition of the kitchen ( and I peeked into the window into the kitchen at the end of a meal).
HACCP is not dead. We just need to keep plugging away at it.
Barbara White
Date: Mon, 9 Nov 1998 11:18:06 +0000 From: "E. OUDY"
Bonjour à tous et toutes ,
-----Message d'origine-----
De : gilles <jeannenot.gilles
Date : mardi 3 novembre 1998 13:36
Objet : [HYGIENE] Contraintes et haccp
En restauration collective publique (je suis en établissement scolaire), le problème des moyens en personnel est bien sûr le même. Nous avons la chance d'avoir des personnels consciencieux et qui s'impliquent, soit au détriment de la production, soit sur leur temps personnel. Mais tous les établissements ne font pas le même effort.
Je suis également affolée par la paperasse énorme que produit ce genre de démarche (nous n'en sommes qu'au début et commençons déjà à ne plus nous y retrouver dans nos documents, pourtant réalisés par nous-mêmes). Nous commençons à prendre le parti de simplifier un peu les choses.
En fait, ma grosse inquiétude est de concentrer nos efforts sur une démarche (procédure) (l'HACCP) et de finir par perdre de vue l'essentiel : la qualité de la restauration et la sécurité alimentaire.
Quelqu'un aurait-il une expérience de mise en place de la démarche dans une petite structure ? Des simplifications sont-elles possibles ?
E. OUDY
Date: Mon, 9 Nov 1998 17:05:31 +0000 From: "Asept"
E. OUDY wrote:
> La charge de travail déjà importante pour les salariés sur le terrain auxquels on demande une implication lourde et directe sur la mise en oeuvre de haccp, ne permets pas dans ce type de société d'appliquer avec efficacité ces nouvelles directives,
> Quelqu'un aurait-il une expérience de mise en place de la démarche dans une petite structure ? Des simplifications sont-elles possibles ?
Je pense que la reponse participe a ceci. Ce n'est pas Haccp qui est lourd a mettre en oeuvre mais ce sont l'instauration et la mise en pratique des bonnes pratiques qui parfois confinent a l'usine a gaz.Je crois donc que ce qui est difficile a mettre en place, ce sont les BPHF (Bonnes Pratiques Hygiéniques de Fabrication). Pourquoi ? Parce qu'il n'y pas toujours de relation de cause à effet évidente avec les problèmes rencontrés.
1. Mettre les boeufs devant la charrue, c'est du HACCP.
2. Laver un fruit avant de le manger est une bonne pratique.
Cela etant pour les inspecteurs americains HACCP = Have A Cup of Coffe and Pray
Cordialement
Albert AMGAR
http://www.asept.asso.fr
Tel. 02 43 49 22 22 Fax 02 43 53 36 53
Le consommateur a le droit fondamental de disposer de produits alimentaires surs et j'entends faire tout ce qui est possible pour que ceci ne demeure pas qu'une intention", Emma Bonino, Commissaire europien pour la politique des consommateurs.
Date: Tue, 10 Nov 1998 14:29:15 +0000 From: David Cardinal
E. OUDY a écrit:
> Quelqu'un aurait-il une expérience de mise en place de la démarche dans une petite structure ? Des simplifications sont-elles possibles ?
Je ne recopie pas tout votre message.
Effectivement, le problème se pose dans les petites structures. Je crois que les textes sont clairs: il est demandé une démarche de *type* HACCP. La simplification est donc possible. Il y a la règle et l'esprit de la règle.
C'est ce dernier qui est important.
Concernant les petites structures à proprement parler, il est primordial de ne pas mettre en place une démarche de type HACCP en ne s'intéressant qu'à la partie hygiène. Il est nécessaire de modifier l'organisation du travail en prenant comme contrainte HACCP, en plus des contraintes de production qui sont bien souvent à la base de l'organisation de la production dans les petites unités.
A titre d'exemple, un cas que je rencontre souvent lorsque nous en parlons avec des petites structures.
Le nettoyage des locaux se fait par le personnel de production, en fin de journée. En calculant le nombre d'heures hebdo affectées au nettoyage, on s'aperçoit souvent qu'avec une répartition différente (qui sous entend souvent de fonctionner en horaire décalé) il est possible de dégager du temps, qui peut être consacré à la gestion du plan d'hygiène. Il en va de même pour toutes les autres tâches: réorganiser en prenant la contrainte en compte.
A ce titre, il est dommage que la formation "obligatoire" soit une formation aux bonnes pratiques ou à la méthode HACCP. Pour une petite structure, une formation sur l'organisation , la gestion d'un plan d'hygiène serait plus profitable. Souvent les gens savent ce qu'ils devraient faire, mais ne savent pas comment procéder pour initier le système.
----------------------------------------------
Conseiller en formation, formateur en agro-alimentaire
http://www.mutimania.com/dacardi
----------------------------------------------
Date: Fri, 13 Nov 1998 17:55:06 +0000 From: "E. OUDY"
> >Quelqu'un aurait-il une expérience de mise en place de la démarche dans une petite structure ? Des simplifications sont-elles possibles ?
>Effectivement, le problème se pose dans les petites structures. Je crois que les textes sont clairs: il est demandé une démarche de *type* HACCP. La simplification est donc possible. Il y a la règle et l'esprit de la règle.
>C'est ce dernier qui est important.
Merci pour la réponse qui rassure un peu quant à l'application dans les petites unités. Mais les services qui opéreront les contrôles auront-ils le même point de vue : l'avenir le dira
>Concernant les petites structures à proprement parler, il est primordial de ne pas mettre en place une démarche de type HACCP en ne s'intéressant qu'à la partie hygiène. Il est nécessaire de modifier l'organisation du travail en prenant comme contrainte HACCP, en plus des contraintes de production qui sont bien souvent à la base de l'organisation de la production dans les petites unités.
La réorganisation des tâches peut en effet être une piste. Ce dont je parlais, dans l'immédiat, était la réalisation des protocoles, fiches d'autocontrôle, etc... qui demande du temps. Dans de grosses structures, des moyens en personnels (qualifiés ou qui ont au moins le temps de se former) peuvent être dégagés. Ce n'est pas le cas dans nos établissements où, tout d'un coup, le cuisinier, le gestionnaire doivent prendre la casquette de spécialiste HACCP et élaborer leurs procédures, dans le temps imparti.
>A ce titre, il est dommage que la formation "obligatoire" soit une formation aux bonnes pratiques ou à la méthode HACCP. Pour une petite structure, une formation sur l'organisation , la gestion d'un plan d'hygiène serait plus profitable.
La formation, sa nature, son contenu, est quand même décidé par l'établissement. Ce peut donc être la formation aux bonnes pratiques, mais cela peut aussi dériver vers les TIAC, vers la technique d'utilisation du lave-vaisselle, ou autre.
E. OUDY
Date: Sun, 15 Nov 1998 19:30:46 +0000 From: PEIFFER Bruno
E. OUDY wrote:
> > >Quelqu'un aurait-il une expérience de mise en place de la démarche dans une petite structure ? Des simplifications sont-elles possibles ?
> >Effectivement, le problème se pose dans les petites structures. Je crois que les textes sont clairs: il est demandé une démarche de *type* HACCP. La simplification est donc possible. Il y a la règle et l'esprit de la règle. C'est ce dernier qui est important.
> Merci pour la réponse qui rassure un peu quant à l'application dans les petites unités. Mais les services qui opèreront les contrôles auront-ils le même point de vue : l'avenir le dira
En tant que personnel de contrôle, je suis également en faveur de la plus grande simplification possible pour réaliser les objectifs de maîtrise des risques. Le contraire tendrait de toute manière à réduire l'espérance de concrétisation de cette maîtrise. Le travail consiste donc à cibler précisément le ou les points critiques essentiels de l'établissement et à formaliser les procédures à ce niveau. Il faut également faire en sorte que ces procédures soient d'une efficacité réelle pour l'établissement et non pas une somme de documents destinée à contenter les services officiels. Si cet objectif n'est pas atteint, il vaut mieux réfléchir à une meilleure organisation de l'HACCP plutôt que de faire appliquer des formalisations inutiles qui de plus auront un effet de démotivation du personnel.
J'ai visité la semaine dernière un établissement qui appliquait effectivement convenablement l'HACCP en mettant en oeuvre toutes les procédures que l'on peut attendre d'un établissement de collectivité (contrôle des livraisons, contrôle des températures des installations frigorifiques, planning de nettoyage, contrôle des températures des préparations, procédures de marche en avant dans le temps, procédures de suivi de la maintenance des équipements et des locaux ainsi que des moyens). Cet établissement était conseillé par une société-conseil que je ne connaissais pas. L'établissement disposait également de moyens déjà assez importants au départ, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Concernant les sociétés conseils, la mise en place effective de l'HACCP auprès de leur clientèle sera une méthode intéressante de l'évaluation de leur efficacité. Les services officiels pourront par conséquent rapidement se rendre compte de cette efficacité grâce aux recoupements d'expériences qu'ils pourront effectuer sur le terrain. De cette manière, je pense qu'il sera également utile d'orienter qualitativement le gérant d'un restaurant par rapport aux prestations qui lui seront offertes par les auditeurs. Cette délicate mission est d'autant plus importante qu'il n'existe apparemment pas de système permettant un recensement de ces organismes, et encore moins de certification qualité. S'il en existe, vous pourrez svp nous les communiquer.
Mais pour que cette évaluation puisse se faire en toute objectivité, il faudra être sûr que tous les fonctionnaires soient bien formés à la nouvelle approche. De plus, une unité de jugement doit être sans cesse optimisée de manière à ce que l'on ne dise pas une chose et son contraire en fonction des départements.
Je vois là une mission intéressante de la nouvelle agence de sécurité sanitaire des aliments, car il faut à la fois réunir dans ce débat les fonctionnaires de l'Agriculture, ceux de la Répression des Fraudes et ceux de la Santé. De plus, il serait intéressant de généraliser l'échange d'idées avec les autres pays. Sans oublier bien sûr tous les acteurs de l'agro-alimentaire, ce qui a déjà été fait au moment de la rédaction des derniers arrêtés.
En attendant, je vous propose de continuer à débattre dans ce forum pour faire avancer les choses à notre échelle.
vinent millet vendredi 18 février 2000 20:10
venant de m'abonner, je tenais à me présenter brièvement.
Actuellement en licence à l'IUP halio industrie et procédés alimentaires, je suis heureux de faire parti de ce forum qui m'apportera pour mes fonctions à venir, je l'espère, des renseignements précieux.D'ailleurs à ce propos, je suis actuellement en stage dans une entreprise de salaisons et de fumaisons où je mets en place la traçabilité et l'H.A.C.C.P., et je voudrais savoir si la mise en place de trop de contrôles de points critiques n'est
pas une mauvaise chose ou au contraire?
je pense que oui mais je ne voudrais pas submerger les ouvriers de cette entreprise car avec la traçabilité ils ont déjà des difficultés.
VETHYQUA.jphc dimanche 20 février 2000 18:49
Non, il ne faut pas multiplier les CCP inutilement.
C'est l'erreur que j'ai faite (je ne crois pas être le seul) en démarrant des démarches HACCP en 1992.
Et j'ai enfin trouvé un moyen d'expliquer pourquoi (cf. article en fichier joint)
Pour résumer:
Une fabrication de produit est un chemin des matières premières au produit fini.
L'HACCP sert dans la phase "HA" à identifier sur ce "chemin" des croisements porteurs de dangers.
A chaque croisement "dangereux" on définit une mesure préventive.
Puis, on identifie des "CCP", c'est à dire des croisements dont la garantie de passage sain et sauf garantit l'arrivée du produit à bon port. Au niveau de ces croisements, on met un "STOP".
Au STOP, on marque systématiquement l'arrêt (et en Usine on fait un contrôle suivi d'un enregistrement).
Entre deux STOP, il ne faut surtout pas oublier de respecter le "Code de la route" (= les "règles de base de l'hygiène": se laver les mains à bon escient, limiter la durée d'étapes hors du froid pour les denrées sensibles...).
En présentant les choses comme cela, il me semble qu'on évite de faire passer en CCP le lavage de mains, et donc d'alourdir la quantité d'enregistrements nécessaires... même sur des opérations sensibles.
Pour information, nous avons appliqué cette approche avec l'AFSSA Lerpac sur un site hospitalier.
Au final, il ne reste que 4 "vrais" CCP (ce sera prochainement publié par qui de droit).
(Ce qui ne nous a pas empêché de mettre quelques contrôles supplémentaires sur quelques autres points déterminants,comme par exemple la réception des matières premières...)
Pour plus de subtilité cf. article.
Des commentaires et enrichissement de la comparaison m'intéresse au plus haut point.
Désolé d'avoir été un peu long.
Albert Amgar lundi 21 février 2000 08:44
Effectivement, et pour reprendre votre terminologie, trop de CCP
tue HACCP.
La confusion qui a souvent lieu est de confondre les
Bonnes Pratiques Hygiéniques de Fabrication BPHF) et HACCP.
HACCP est un outil dual, d'une l'approche analyse puis vient ensuite
la partie maîtrise. Les BPHF sont un préalable à
la mise en place de HACCP. L'approche "code de la route",
que vous souhaitez utiliser, est à rapprocher du principe de
la "marche en avant (one way), sans croisements, qui est un
principe bien connu d'organisation des entreprises. cela permet entre
autres de limiter la contamination croisée.
HOPE XAVIER lundi 21 février 2000 08:55
en ce qui concerne un éventuel excès de points critiques, il convient de revenir à l'objectif : la sécurité sanitaire. Attention à ne pas l'oublier !!!
en réalité, plus qu'un ecès de CCP, c'est d'un excès de documents qu'il faut se défier. Vous devrez donc, à mon sens, réfléchir sérieusement aux documents d'enregistrements afin de grouper leurs fonctions et donc multiplier leur efficacité sans surcharger aveuglément les opérateurs
margency dimanche 30 septembre 2001 18:50
Consommateur interesse par l'HACCP j'ai lu qu'un CCP pouvait
être entre autre une personne; j'aimerai avoir des exemples
concrets et savoir comment le surveiller et quelles limites critiques
lui attribuer? merci
VETHYQUA dimanche 30 septembre 2001 20:49
Cela vient probablement de l'usage débridé
fait du terme "haccp" et de ses utilisations... même
les brosses de nettoyage sont estampillées "haccp".
Il
est impossible qu'un humain soit un CCP, un CCP devant être par
définition "mesurable" et "contrôlable"...
toute est dit!
dimanche 30 septembre
2001 20:47
Voici la définition du CCP :
CCP / point
critique pour la maîtrise : Étape à laquelle une
mesure de contrôle peut être prise (et est essentielle)
pour prévenir ou éliminer des dangers pour la salubrité
des aliments ou les réduire à un niveau
acceptable.
Explications des CCP dans le site de
l'ASEPT
http://www.asept.fr/hacmem3.htm
Dans
le projet de guide de bonnes pratiques en restauration collective,
cinq points critiques pour la maîtrise ont été
identifiés
http://www.j2f-site.com/documents/GBPH%20cuisine.pdf
à savoir :
page 107 : Prolifération
microbienne due à une température de stockage trop
élevée des matières premières au froid
négatif.
page 108 : Prolifération
microbienne due à une température de stockage trop
élevée des matières premières au froid
positif.
page 119 : Barême de refroidissement
non adapté (refroidissement rapide)
page 125 :
Mauvaise pratique de congélation, et plus exactement
conservation des produits surgelés à une température
trop élevée
page 130 : Entreposage des
produits fabriqués à une température non
adaptée
A partir de la page 143 le guide
propose les TABLEAUX MODELES DE MAITRISE ce des 5 points
critiques
Il serait intéressant de
recueillir des exemples d'autres points critiques identifiés
par les participants de cette liste travaillant dans la restauration,
afin d'en évaluer notamment leur nombre et leur importance
selon les types d'établissements.
P.BEAUR lundi 1 octobre 2001 08:45
Un manque de rigueur amène sur ce domaine de grandes
confusions.
Oui un humain ou une étape
réalisée par un humain peut être un point
critique pour la maîtrise (Désolé M.
Jean-Philippe CLAUDE...)
Je donne un exemple :
Etape
: Tranchage d'un produit 5eme Gamme.
Danger :
Contamination par les mains du personnel
Mesure
préventive : Lavage des mains... Changement des gants toutes
les 1/2 heure...
Point Critique : OUI
Système
de surveillance (synthétique) : Le responsable de production
contrôle (documenté par écrit) que les gants sont
bien changés. Même certains vont jusqu'à vérifier
le présence des papiers essuie-tout dans la poubelle du
lave-mains.
Il existe aussi certains établissements
ou chaque personne qui se lave les mains s'enregistre sur un tableau
effaçable à coté du lavabo.
Limites
critiques définies : Le nombre de changement de gants défini
dans la consigne est une limite critique.
Le nombre de
lavage des mains...
Cela même pourrait être
le nombre de papier essuie tout en fin de journée. (une
estimation suffit, il ne faut pas pousser tout de même)
Action
corrective :
Blocage du lot si nécessaire
Sensibilisation
du personnel (en général c'est une grosse
colère...)
Formation du personnel....
Le
personnel ne sera pas estampillé HACCP mais cette opération
sera considérée comme un point critique (ou point à
surveiller- il y a encore des bagarre de traduction).
C'est
super que les consommateurs s'intéressent à l'HACCP.
Soyons le plus clair possible pour ne pas entretenir de confusion et
démystifier ce qui est simple.
L'HACCP n'est
pas compliquée. Un CCP est tout simplement une opération
pour laquelle un contrôle sera mis en place pour s'assurer de
sa bonne réalisation. Avant la nouvelle approche, on plaçait
les controles par habitude, comme chez le concurrent ou comme le véto
nous l'avait demandé.
Maintenant après quelques étapes de réflexion
on doit les placer de façon plus efficace.
Bonne
semaine à tous.
P. BéAUR
Consultant,
Formateur, Auditeur
CefaQ Alimentaire
www.cefaq.fr
VETHYQUA mardi 2 octobre 2001 19:33
> Un manque de rigueur amène sur ce domaine de
grandes confusions.
>
> Oui un humain
ou une étape réalisée par un humain peut être
un point
> critique pour la maîtrise (Désolé
M. Jean-Philippe CLAUDE...)
Pour alimenter le
débat... votre point de vue se tient, cependant...
Je
(JPh CLAUDE) maintiens ma position initiale, certe un peu dogmatique:
"un CCP ne peut être qu'une donnée mesurable...
avec des systèmes suffisamment fiables pour GARANTIR (au sens
se porter garant) de la maîtrise des dangers au point d'étape
concerné".
Ce débat souligen qu'il
manque en effet un "niveau" correspondant au cas que vous
décrivez (ou bine aux opérations de nettoyage et
désinfection) entre bonnes pratiques d'hygiène et
CCP
Les membres d'une commission de travail du CPRC
(je crois) avaient judicieusement "inventé" ce
niveau intermédiaire et l'ont appelé: Point
Déterminant. Un PD (désolé) est un Point
Critique non mesurable.
Je reconnais ne pratiquement
jamais utiliser cette notion en formation en Restauration Collective
(y fait-on de l'HACCP pur et dur?!) et m'en tenir aux notions de BPH
et de CCP... et bien entendu d'identifier qques Points Det comme des
CCP... pédagogie oblige. C'est déjà difficile de
faire comprendre 2 niveaux, alors en ajouter un troisième pour
respecter "le dogme"...
Cependant sur les
proces agro alimentaires, sur chaîne de fabrication spécialisée
à qques produits, la notion des trois niveaux est
intéressante. ENTRE AUTRE, parce qu'elle permet de limiter le
nombre de CCP, c'est à dire les endroits où l'on doit
mettre des contrôles et des enregistrements et donc gérer
des "pertes" de temps et de l'archivage.
A
ce jour, mon point de vue est que de noter le nombre de paires de
gants utilisées chaque jour pour du tranchage n'apporte pas
une GARANTIE de même nature que celle attendue pour un CCP
"vrai" comme par exemple des couples temps
température.
Cela dit pour alimenter le débat
et sans prétendre détenir LA vérité...
d'ailleurs il y a certainement d'autres points de vue sur ce
forum.
Meilleures salutations
Amplitude mardi 2 octobre 2001 21:43
Un point critique est spécifique d'une activité,
d'une situation, Ö et la mesure préventive qui en découle
n'est pas du registre des mesure générales d'Hygiène.
Pour moi, comme l'Hygiène du Personnel n'est pas la
réponse à un point critique. Se laver les mains est une
pratique commune à toutes les professions de la Restauration
et de l'IAA.
Dans l'orthodoxie de l'HACCP, si point
critique il y a, il faut mettre en oeuvre un enregistrement, une
surveillance particulière, des enregistrements, des actions
correctives (produit et process) en cas de
défaillance,
etc. etc. ;
d'où l'importance de
ne pas multiplier les points critiques (c'est un sujet qui
avait été abordé dans ce forum).
Le
projet de GPB de la restauration collective ne détermine
d'ailleurs que 5 ou 6 points critiques.
eoudy mercredi 3 octobre 2001 07:00
Concernant la restauration collective, notamment dans des
petites structures, ne pourrait-on arrêter d'employer ce jargon
et batailler sur des notions ?
Le plus important n'est-il
pas de savoir que, dans sa structure, l'hygiène du personnel
est un réel souci car les agents ne sont pas habitués à
se laver souvent les mains, par exemple. Dans ce cas, point critique
ou bonne pratique d'hygiène ou point déterminant... peu
importe le terme :
l'important est de savoir que c'est
là-dessus que doivent porter les efforts.
Ce qui
ne sera peut-être pas le cas dans la structure d'à-côté
où les agents sont très soucieux de leur comportement,
mais où les locaux ne sont pas très pratiques...
etc
Dans les collèges et lycées (puisque
c'est ce que je connais le mieux), nous n'avons pas de responsable
qualité, de scientifique ... et comme le dit si justement J Ph
Claude, nous ne faisons pas de l'HACCP pur et dur. Faisons les choses
simplement et gardons les pieds sur terre.
Eliane
Oudy
gestionnaire de collège
Olivier Boutou mercredi 3 octobre 2001 07:24
Je lis avec intérêt votre débat sur le CCP
humain et je suis à peu près d'accord avec tout le
monde.
Mon avis est plus un avis de responsable qualité
qui marie (ou confronte) haccp et ISO 9001 au quotidien. Je pense
qu'un moyen humain peut être considéré comme un
CCP
EX : poste nécessitant une personne
compétente, sur la base du savoir, du savoir-faire ou du
savoir-être. Je définie les compétences
nécessaires de la personne pour occuper ce poste sur une
matrice de polycompétence par exemple.
Tous les
matins je regarde si "présence ou absence" de
personne compétente. Si je le considère comme un CCP,
je peux le mesurer, je n'ai pas de tolérance et je peux mettre
en oeuvre une actions corrective sur le "process" :
formation d'une personne, embauche, tutorat...
Pour moi,
si CCP humain il y a, il est dans ce cas.
Olivier
P.BEAUR mercredi 3 octobre 2001 07:41
Le propos et l'exemple que j'ai développé n'a
pas pour but de mettre en place dans toute cuisine collective un tel
système. Rappelons que chaque étude HACCP est à
adapter aux locaux, matériels, méthodes, matières...
et personnels.
Il a pour but de répondre à
la première question qui était : "un point
critique ou point de surveillance ou point de contrôle (appelez
le comme vous le voulez) pouvez s'appliquer à une opération
réalisée par l'homme".
D'autres
exemples de "d'une opération humaine prise comme un pont
critique" peuvent être pris dans d'autres IAA.
Et
bien sur dans les différentes structures (de 50 à 13
000 couverts) l'HACCP sera plus ou moins pur et dur. Cela ne change
pas la réponse à la première question.
Ceci
dit on peut changer de débat : "comment adapter la
méthode HACCP aux différentes structures" Et vous
signalez bien justement les GBPH (validés) qui sont largement
suffisants pour la plupart des structures.
Albert Amgar mercredi 3 octobre 2001 09:44
Selon le Codex Alimentarius (Appendice au CAC/RCP 1-1969, Rév.
3 (1997), voici la définition d'un point critique pour la
maîtrise (CCP) : Stade auquel une surveillance peut être
exercée et est essentielle pour prévenir ou éliminer
un danger menaçant la salubrité de l'aliment ou le
ramener à un niveau acceptable.
Les bonnes
pratiques d'hygiène, dont l'hygiène du personnel, sont
un préalable à la mise en place de la méthode
HACCP.
L'hygiène du personnel peut être
surveillée avec des indicateurs ou des tableaux de bord
Hygiène.
VETHYQUA mercredi 3
octobre 2001 11:39
Tous les "débatteurs" sont je suppose
d'accord pour vous rejoindre sur la simplification lors de la mise en
pratique sur les sites de Restau Coll, gros ou petit
d'ailleurs.
MAIS ne nous privez pas du plaisir du
débat sur ce sujet... il nous, pardon, ME permet de chaque
jour mieux découvrir cette méthode "complexe, mais
complète" et qui est si riche de leçons!
ENTRE
AUTRE: "Identifier, analyser, hiérarchie des dangers
AVANT de prendre des décisions sur des investissements en
temps et/ou en argent (c'est pareil)".
Si on
pouvait appliquer plus souvent... on éviterait bien des
situations "critiques" et à la gestion coûteuse.
Je
ne parle PAS de la vache folle, dont le rapport conséquences
économiques de la crise / risque REEL pour des humains ne
justifie pas tout ce gaspillage (seul point positif : un peu plus de
transparence et de respect du consommateur dans une filière
qui en avait bien besoin, point de vue perso) .
Je
suis OK pour admettre que certains on du avoir la même attitude
au démarrage du SIDA (minimiser le risque) , cependant, IL
N'EXISTE PAS de certitude sur l'importance (en nombre) d'humains
contaminés pour les prions.
On laisse plus de
20.000 personnes mourir des conséquences du tabagisme tous les
ans sans en faire autant.
N'oublions pas que ce sont des
familles d'ouvriers d'abattoir et de la suite de la chaîne qui
payent la note dans leur quotidien (chômage technique...)
.
C'est pas une position politique, mais une tentative de
ramener les choses à du quotidien.
Euh, je
crois que j'ai un peu débordé. Désolé.
Ca
vaut bien les discutions sur le Boucher du coin d'la rue... ;=)
Christian Felter mercredi 3 octobre 2001 12:20
Vous avez entièrement raison et retour sur la
"certification HACCP"
Comment peut-on certifier
en gardant son sérieux un comportement d'hygiène
corporelle minimale soit au moins une douche professionnelle par jour
et un lavage fréquent des mains sinon par modification du
niveau de conscience.
Il faudrait pouvoir expertiser ce
niveau de conscience. C'est sans doute possible dans des ateliers
conséquents, (et notamment en restauration collective),
dans le cadre d'une approche certainement pas normative mais
éducative et spécifique à
l'établisssement.
Comment faire par contre quand
les conventions collectives ne sont pas appliquées,
(contingent d'heures supplémentaires largement et
régulièrement dépassé, manque chronique
de personnel lié à l'absentéisme, un seul jour
de repos, etc ...), comme c'est encore très souvent le cas
dans l'artisanat et la restauration commerciale.
Une
personne en moins dans une petite structure et c'est l'hygiène
qui en pâtit.
N'y a t il pas une communication sur les conditions de travail
qui doit précéder tout discours sur l'Hygiène?
En
ce sens il serait utile que certaines dispositions de l'arrêté
de 1995 rejoignent rapidement le Code du Travail. J'ai toujours
considéré comme exemplaire l'arrêté de
1967 relatif aux conditions de travail minimales dans les
Boulangeries.
Cet arrêté est beaucoup plus
précis que l'arrêté de 1995.
Inquiétant
non?
ANONYME mercredi 3 octobre 2001 20:08
Je suis parfaitement d'accord avec ce point de vue. On peut certes disserter longuement sur le HACCP. En pratique, il faut faire simple.
Les personnels de cuisine, s'ils sont quand même
beaucoup mieux sensibilisés à l'hygiène depuis
une dizaine d'années, ne sont pas des doctorants en
biochimie, bactériologie et problématique du risque.
Le
danger de la nouvelle approche, c'est la confusion des genres, et de
parfois négliger l'essentiel pour privilégier
l'accessoire. L'hygiène élémentaire, en
particulier dans le cas de la restauration collective, ne doit
pas être oubliée et le lavage correct et régulier
des mains fait partie de ces impératifs de base (trop simples
?), qui tendent à être noyés dans les méandres
des procédures. N'oublions pas également les
charlottes, si universellement répandues mais si mal
portées...
VETHYQUA jeudi 4 octobre 2001 09:56
ANONYME a écrit:
> ...On peut certes
disserter longuement sur le HACCP. En pratique, il faut faire
simple....
Eliane Oudy a écrit:
>
... Concernant la restauration collective, notamment dans
des
petitesstructures, ne pourrait-on arrêter
d'employer ce jargon et batailler
surdesnotions ?...
Je
réponds: D'ACCORD.
Cependant j'ajoute que la
liste "hygiène" devrait absolument permettre et
favoriser ce type de débat de spécialiste ou de
praticiens de la démarche HACCP.
Ne confondons
pas pratique de terrain et débat sur une norme complexe et
complète que ces échanges nous permettent
d'approfondir. Il y a trop de charlatans de l'HACCP (cela dit, ils
font ce qu'ils veulent) pour se priver de REFLECHIR.
ADAPTER
la méthode HACCP quand on la met en pratique est acceptable
car JE SUIS D'ACCORD SUR LES BUTS A ATTEINDRE: une meilleure hygiène
personnelle, des BPH, des points de contrôles essentiels, des
enregistrements et des mesures correctives... mais pour adapter sans
trop trahir il faut
COMPRENDRE.
Pour ma
part, je travaille sur l'HACCP depuis 10 ans et je continue d'en
découvrir les subtilités chaque année (je
devance la critique: "OK, j'ai un cerveau lent").
Alors,
autorisons-nous quelques débats de fond sur une méthode
qui est devenue centrale et incontournable quant on parle de garantie
de Sécurité Alimentaire !
Sur la liste,
nous ne sommes pas en train de faire de la formation mais sur une
liste d'échange de points de vue... Il ne devrait pas s'agir
QUE de s'échanger de bonnes adresses de fournisseurs ou
d'échanger des CV
TAREK KAOUACHE vendredi 5 octobre 2001 12:53
"Les bonnes pratiques d'hygiène, dont l'hygiène
du personnel, sont un préalable à la mise en place
de
la méthode HACCP." C'est en effet sur ce
point que devrait être portée toute l'attention avant
le
démarrage de toute action de mise en place du
système HACCP. Ce dernier n'est en aucun un outil pour
l'amélioration des conditions d'hygiène mais juste un
moyen pour s'assurer de leur bonne application particulièrement
aux point critiques de maîtrise.
samedi 6 octobre 2001 19:09
Il est en effet important de démystifier l'HACCP, de
manière à faire évoluer l'ensemble des
acteurs.
Différents groupes d'acteurs
composent le domaine de la veille sanitaire. Celà va du
scientifique qui connaît par coeur un risque très ciblé
(ex. spécialistes du développement des Listéria),
jusqu'au généraliste qui a une approche globale, en
passant par le technicien et le responsable d'établissement
qui font appliquer les consignes, sans oublier le personnel de
cuisine et les consommateurs...
Toutes ces personnes
doivent communiquer ensemble pour permettre une réelle avancée
compte tenu de l'expérience de chacun. Par ses avis, le
Conseil National de l'Alimentation a su mettre cette idée en
application.
C'est également tout l'esprit de
notre liste. Si certaines interventions peuvent apparaître
nébuleuses pour les non-techniques, c'est justement
l'interactivité de la liste qui permettra cette
démystification.
Les tableaux de gestion des
points critiques et les définitions de l'HACCP ne sont pas si
évidents à comprendre. Cette technique de formalisation
de la gestion des risques n'a pas été adoptée
pour favoriser un élitisme mais pour permettre un langage
commun de manière à pérenniser le système
en facilitant les évaluations et les comparaisons entre
différents établissements. C'est un peu le problème
de la programmation informatique qui peut être très
compliquée pour réaliser les logiciels les plus simples
à utiliser.
Tout ceci fait partie
du débat de la gestion de l'information qui est aujourd'hui
abondante et que chacun doit sélectionner selon ses besoins.
Mais il faut reconnaitre qu'entre une explication basique sur l'HACCP
accessible en dehors de l'Internet et la littérature
scientifique il pourrait y avoir d'avantage de ressources disponibles
pour ceux qui sont sur le terrain.
En tout état
de cause nous sommes tous d'accord sur le fait que l'HACCP n'évoluera
que si les gens sont convaincus de son utilité grâce à
un programme de formation clair et adapté à leur
réalité quotidienne. La partie n'est pas encore gagnée
car l'avantage d'une réglementation relativement libre sur les
moyens offre également une large gamme d'interprétation
qu'il convient d'harmoniser.
sdurrieux mardi 22 octobre 2002 08:49
Bonjour,
Je me présente, Stéphanie
Durrieux, assistante qualité chez Ducros (poivres, herbes,
épices).
Les opérateurs en production ont été
formé aux Bonnes Pratiques de Fabrication ainsi qu'aux Points
Critiques de leurs lignes de production respectives. Mais la plupart
d'entre eux confondent encore les BPF et les CCP.
Avez-vous une
manière simple et claire d'expliquer la relation entre les BPF
et les CCP ?
Merci.
Amplitude <> jeudi 24 octobre 2002 15:50
Si l¹on considère trois niveaux dans les règles
d¹hygiène, classés des règles les plus
générales au plus spécifiques.
1. Les
règles d¹Hygiène de base qui sont communes à
toutes les activités alimentaires ou médicales, quand
il y a un risque biologique. Dans les secteurs de l¹alimentaire,
ces mesures d¹hygiène sont rappelées dans les
textes réglementaires.
2. Les mesures d¹hygiène
propres à chaque métier de l¹alimentation, qui
sont préconisées par la Profession et qui sont déduites
de l¹identification des PC communs aux opérations de
cette profession. Ces mesures sont répertoriées dans
les guide de bonnes pratiques d¹hygiène de chaque métier.
Ce doit être ce que vous appelez les BPF.
À
l¹occasion, ce Guide de bonnes pratiques des fabricants
d¹épices, ou son équivalent, est-il public ou
propre à votre établissement ?
3. Et s¹il
est nécessaire d¹aller plus à fond dans votre
système d¹hygiène, on peut mener une analyse HACCP
des risques résiduels, spécifiques à votre
établissement et à ses opérations propres et qui
ne seraient pas abordés par le GBPH des ³épiciers²,
pour identifier les points critiques complémentaires et donc
des mesures préventives complémentaires.
Je vous
envoie par courrier séparé un support pédagogique
qui développe ces trois niveaux
jppieroni jeudi 22 mai 2003 12:21
Je me rend compte que certaines personnes veulent mettre le "logo"
CCP sur le M de main d'oeuvre.
D'après ce que l'on m'a
dit jusqu'à maintenant sur l'HACCP, lorsqu'on "débusque"
un CCP, il faut le surveiller.
On doit donc mettre en place un
système de surveillance avec des valeurs cible, des limites
critiques, des actions correctives... Il faut donc des paramètres
quantifiables: une température, une valeur de pH ou
d'hygrométrie, etc... Un CCP doit être
"surveillable".
Si on dit que le personnel est un
CCP, là je ne vois plus la surveillance....
Sensibiliser,
former, remplacer la manipulation par un automate, tout ceci est
envisageable. Mais dans la mesure où les agissements des
individus ne sont pas quantifiables et où les mesures
correctives sont difficiles à trouver, le personnel peut il
être raisonnablement considéré comme un
CCP?
S'il est possible de définir le personnel comme
CCP (après utilisation d'un arbre de décision),
quelqu'un pourrait il me donner des exemples de surveillance?
C'est
sur que si on a des TIACs tous les jours dans un restaurant
d'entreprise au top et qu'on se rend compte que le chef est un "gros
dégueulasse", le CCP est identifié et l'action
corrective coule de source...
Mais c'est un cas extrème...
DANIEL Nathalie jeudi 22 mai 2003 12:26
D'un côté pratique, la surveillance cela pourrait
être par exemple :
- des boites petri sur main, tenue,
lave-bottes pour surveiller si les mesures sont efficaces (et par
pour 'surveiller' tel ou tel individu.... (même si ...))
-
le suivi effectif des plans de formation et la mesure de leur
efficacité et pertinence
- le suivi des instructions
d'hygiène (comprises, expliquées, disponibles, .....,
appliquées ...)
- ...
Si de façon théorique,
le M de main d'oeuvre n'est pas CCP (cela serait plutôt
la tenue sale, le mauvais lavage des mains, une formation inadaptée,
....), en pratique le raccourci de me choque pas.
Emmanuel Gougeon jeudi 22 mai 2003 13:47
Est-il vraiment nécessaire de mettre à toutes
les sauces, l'identification des CCP?
Lorsque vous décidez
de mettre en place la démarche HACCP dans un établissement,
il est important de débuter avec un audit.
Cet audit vous
permet de connaître le fonctionnement (et les
dysfonctionnements) de la structure, le comportement du personnel,
les techniques utilisées et l'environnement.
A l'issu
de cet audit, un bilan doit être réalisé et une
première réflexion doit être menée.
En
d'autres termes, l'audit a dégagé un certain nombre de
"non-conformités" :
- d'ordre comportemental (aspect humain)
- d'ordre structurel (les locaux, le matériel...)
- liées au "process" (les techniques, les méthodes
de fabrication)
Les non-conformités comportementales
seront "réglées" (si cela est possible!!!)
par une formation, une information ou (dans le pire des cas) par un
règlement intérieur.
Les non-conformités
structurelles seront réglées grâce à des
investissements à court, moyen ou long termes.
Les
non-conformités liées aux "process" quant à
elles, feront l'objet d'une étude plus poussée visant à
identifier les "Points critiques" maîtrisables et
quantifiables.
En conclusion, il est primordial de maîtriser
une technique de refroidissement, de cuisson, ou de stérilisation
mais il est illusoire de maîtriser et de contrôler
l'hygiène des mains.
boutou olivier, olb vendredi 23 mai 2003 09:28
Selon le fascicule de documentation AFNOR FD V 01-006 (mai 2003)
sur le système HACCP, les étapes retenues comme CCP
doivent répondre aux exigences suivantes :
- Des
mesures de maîtrise essentielles pour assurer la sécurité
sanitaire des aliments sont mises en oeuvre ;
- Des actions de
surveillance sont exercées pour s'assurer en permanence de la
mise en oeuvre effective de ces mesures de maîtrise au moyen de
critères mesurables ;
- Des actions correctives
permettant d'éviter la mise sur le marché de tout
produit pouvant être dangereux (telles qu'un traitement
approprié ou la destruction du lot d'aliment concerné)
sont mises en oeuvre si les actions de surveillance montrent une
défaillance des mesures de maîtrise ;
- En outre
l'efficacité des mesures de maîtrise appliquées
aux CCP doit être validée, c'est-à-dire que l'on
doit avoir la preuve qu'elles maîtrisent le(s) danger(s)
considéré(s) en le(s) ramenant au(x) niveau(x)
spécifié(s).
Daniel
samedi 24 mai 2003 10:30
On peut aussi s'appuyer sur le manuel de formation (230 pages) de la FAO disponible gratuitement en francais en pdf sur leur site qui explicite bien l'interprétation de l'arbre et de la méthode.
http://www.fao.org/ag/agn/food/quality_haccp_fr.stm
O. Cerf samedi 24 mai 2003 14:01
Par rapport à l'édition de 1997 des principes de
l'HACCP, les choses évoluent au Codex alimentarius. Un projet
de Code de bonnes pratiques d'hygiène pour le lait et les
produits laitiers a été accepté "à
l'étape 5". En jargon Codex, cela signifie que -
sauf pour des détails - son contenu n'évoluera plus
beaucoup d'ici son adoption définitive). Ce projet explique
que la maîtrise de l'hygiène peut être obtenue par
des mesures de maîtrises uniques (un danger, un CCP), ou par
une combinaison de mesures de maîtrises (un danger, plusieurs
mesures). A quoi cela fait-il référence ? Nombreux sont
ceux qui connaissent et utilisent la "technologie des barrières"
(hurdle technology) : ils savent que si l'on oppose à des
micro-organismes plusieurs obstacles (ou barrières) qui
seraient insuffisants s'ils étaient pris individuellement, on
obtient cependant la maîtrise de l'hygiène. Introduire
cela dans un texte du Codex résulte de plusieurs années
d'explications, afin de faire admettre au Codex cette notion encore
inconnue de certains hygiénistes des aliments.
Or le
futur Code d'hygiène pour les produits laitiers s'applique aux
produits fabriqués avec du lait cru. Et la sécurité
de ces produits est obtenue par une combinaison de mesures de
maîtrise (santé du cheptel, hygiène de la traite,
sélection des producteurs de lait, maîtrise de
l'acidification du caillé, salage, température de
conservation, limitation de la date limite, etc.).
Le nouveau
fascicule de l'AFNOR introduit cette notion de combinaison de mesures
de maîtrises. De ce fait, il élargit les possibilité
d'emploi de l'approche HACCP.
Puisque qu'A. Amgar a lu le
fascicule AFNOR, je suis sûr que cette nouveauté ne lui
a pas échappé !
B Massée mardi 4 mai 2004 08:44
Les 5 M sont une méthode de recherche des sources de
contaminations et correspondent à:
Milieu, Méthode,
Matière, Matériel, Manipulateur.
C'est pratique pour
être sur de couvrir tous les domaines possibles et de plus (à
mon avis) très pédagogique en formation.
armail mardi 4 mai 2004 12:52
Manipulateur ou aussi main d'oeuvre.
Effectivement c'est un bon
outil pédagogique. mais lorsqu'on demande aux "formés"
de classer les risques de contamination en fonction des 5 M, il y a
parfois bien des confusions. Alors bien sûr, on peut recentrer
la question sur cause première et causes secondaires.
J'expose
le principe des 5 M et j'y ajoute un 6ième M : maintenance. En
effet, en groupe de travail les gens de la production n'y pense
pas
forcément lorsqu'on leur expose les 5 M et/ou (m'ont
ils parfois dit : n'osent pas en parler).
Amélie HITZ mardi 4 mai 2004 16:45
Cette méthode est utilisée en effet pour rechercher les sources de contamination , mais également toutes les sources de non-conformité sur le produit possibles.
Lise Melius mardi 4 mai 2004 17:11
.... et pour la recherche de l'amélioration continue, la mise en place d'un système de qualité.
kalazac35 Mercredi 2, Juin 2004 16:32
Je suis animateur d'un projet HACCP et je suis confronté à
un certain nombre de questions de la part de mon équipe.
J'apporte du mieux que je peux des réponses, mais elles ne
sont pas toujours acquises ou acceptées (ayant peu
d'expérience dans ce domaine). Cela cause
quelques petits
conflits au sein de l'équipe et par conséquent je viens
vers vous afin d'avoir des explications plus percutantes et
résoudre
ces petits conflits.
Le contexte : Nous fabriquons des
pâtisseries feuilletées prêt à garnir (ex :
Bouchées, Roulés, tartes;.).
1er problème
: Détermination d'un CCP Cuisson.
En ce qui concerne le
danger « Microbiologique », toute l'équipe est
d'accord que la cuisson est un CCP (par évidence). En
revanche, en
utilisant l'arbre de décision, à la
question : ;Cette étape est-elle spécifiquement conçue
pour éliminer le danger ou en réduire
l'occurrence à
un niveau acceptable ?', la majorité dit Non', donc ce n'est
pas un CCP. Pour eux le four n'a pas été conçu
pour él=
iminer le danger microbiologique.
J'ai tenté
l'explication suivante : En se référant à la
définition littéraire de la cuisson, à savoir
Rendre un produit consommable ;
la réponse à cette
question devient Oui'. Plus précisément, pour moi
rendre un produit consommable c'est aussi bien micro
biologiquement
qu'organoleptiquement ou autre, donc oui le four
est conçu pour éliminer le danger, donc c'est un
CCP.
2ème problème : Détermination d'un
CCP stockage des produits finis Toujours au niveau microbiologique,
nous avons identifié un danger
(développement
microbiologique dû au stockage). Certains pensent que c'est un
CCP et d'autres non. Le point du conflit est à la
question
: La contamination peut-elle intervenir ou augmenter jusqu'à
un niveau inacceptable ?'. Certains disent oui et dR=
17;autres
non (Sachant que l'humidité maxi de nos produits et de 10% et
nos conditions de stockage sont normales : T° ambiante et au
sec). qu'en pensez-vous ?
3ème problème :
Détermination d'un CCP stockage farine Nous recevons toutes
les semaines des livraisons de farine (35 tonnes
environs).
Stocker dans deux silos (bien entretenus), certains considèrent
qu'une contamination biologique peut intervenir ou
augmenter
jusqu'à un niveau inacceptable (et aucune étape
ultérieure ne peut éliminer le danger ou en réduire
l'occurrence à un niveau
acceptable). Ne connaissant pas
les capacités de développement des insectes, rongeurs
et autres dans la farine (stockage max 1 semaine),
je n'ai su
renseigner ou convaincre les réfractaires, ni contredire les
convaincus.
4ème problème : Détermination
d'un CCP au contrôle PH/T°
Nous avons une étape
contrôle PH/T°. A cette étape nous utilisons un
ph-mètre avec une sonde en verre. En suivant les questions de
l'arbre=
de décision, de la même manière
certains pensent que c'est un CCP et pour d'autres ce n'est pas le
cas. La divergence est due à la
question : ‘Une
étape ultérieure peut-elle éliminer le danger ou
en réduire l'occurrence à un niveau acceptable ?'. Nous
avons une =
étape « Tri » au conditionnement et
pour toutes les autres matières (papier, plastique, cheveux)
nous avons décidé que le Tri est
l'étape
ultérieure pour éliminer le danger ou en réduire
l'occurrence. Cependant, pour le verre, certain disent oui
et
d'autres non.
Il est vrai que si on avait des ph-mètre
avec une sonde en plastique ca arrangerait tout le monde. Existe t-il
des ph-mètres avec des
sondes en plastique ? Est-ce
efficace ? Ou puis-je me renseigner ?
Je ne sais pas si
je suis clair dans mes explications, mais j'essayerai de vous
expliquer au mieux si vous avez des questions
supplémentaires.
Moi, ce que je veux savoir exactement c'est que vous en pensez.
Avez-vous des explications claires afin de convaincre
toute
l'équipe dans le même sens ? Je souhaite recevoir un
maximum d'informations et de commentaires qui me permettront
d'avancer =
la démarche. Avez-vous connu des situations
similaires ? Comment y avez-vous fait face dans ces cas-là ?
Faut-il se cantonner à l'arbre pour =
déterminer
les CCP ou y a-t-il une autre méthode ?
Jean Denis TOTTI mercredi 2 juin 2004 16:49
1- la cuisson n'assainira pas un produit dans lequel des staphylocoques auront produit une toxine, par exemple. Donc ce n'est pas une panacée en cas de mauvaise maîtrise antérieure. Détaillez l'avancée de la recette plus finement et tenez compte des produits mis en &oeliguvre.
Eric KALINOWSKI mercredi 2 juin 2004 17:52
Il s'agit bien de "pâtisseries feuilletées prêtes à garnir" ... donc non garnies d'ingrédients très périssables? L'analyse de type HACCP est à moduler (et à modérer) ... avant de se lancer dans une usine à gaz mais le forum de M. Peiffer vous expliquera davantage ainsi que le GBPH "Pâtisserie".
Gilles TIXIER jeudi 3 juin 2004 09:04
Je pense que dans un premier temps vous pourriez faire plus simple
:
- Étape par étape, où sont les dangers ?
pas seulement microbiologiques, mais chimiques et physiques
-
Quels sont les dangers à prendre en compte, compte tenu de la
gravité de leurs conséquences possibles et de leur
possibilité de se concrétiser ?
- Pour chaque étape
jugée sensible et chaque danger sélectionné,
quelles sont les mesures de maîtrise utiles et faisables, (que
l¹on peut exercer à cette étape ou à une
autre) ?
- Est-il nécessaire de surveiller l¹application
de certaines de ces mesures (enjeu important, risque de défaillance
de la prévention, exigence externe, S) ? selon quelles
modalités (quels critères, qui, comment,enregistrement
nécessaires ? S) ?
Ce travail a dû déjà
être en partie fait dans le Guide de Bonnes Pratiques
Hygiéniques de la Pâtisserie, sous forme de
préconisation de mesures de maîtrise, comme Eric
KALINOWSKI vous l¹a suggéré.
Et surtout, en
préalable, vérifiez que les règles de base de
l¹hygiène, communes à tous les métiers de
l¹alimentaire (hygiène des locaux, des
équipements,
du Personnel, sa formation, potabilité de l¹eau,
nettoyage et désinfection, etc. S) sont bien
"institutionnalisées" au sein de
l'établissement,
comprises et respectées.
La détermination des
CCP pourra venir dans un second temps S à moins que votre
Acheteur exige une étude sur papier avec CCP imposés
(et s'intéresse peu de savoir si les gens se lavent ou non les
mains) !
et dans ce cas ?
aziz El Yamlahi jeudi 3 juin 2004 11:09
Je suis fort intéressé pour l'étude HACCP sur
la fabrication des patisseries feuilletées prêtes à
garnir.
Il m'est très difficile de statuer sur les CCP
qui ont été discutés. Ce que je propose de
mettre à la disposition des participants à ce forum le
schéma d'élaboration de ce produit ainsi que les
conditions de stockage, d'utilisation et les paramètres
physico-chimiques du produit fini (Aw, %sel, %sucre,...). Par la
suite nous pourrions discuter.
emilie raguin vendredi 4 juin 2004 10:58
Pour le problème 1 : Tout dépend à quelle
température vous faite cuire vos pâtes feuilletées
mais la cuisson est un moyen d'assainissement du produit. Les
bactéries sont éliminées à
une
température supérieure à 63°C. La
pasteurisation est un bon moyen de tuer les microorganisme (barême
de cuisson de l'ordre de 20 à 30 min à 65°C
environ).
Maintenant il faut se référer au
GBPH
Pour les autres questions : pas de réponses.
kalazac35 vendredi 4 juin 2004 16:43
Tout d'abord je vous remercie d'avoir pris le temps de lire ma
requête et d'y répondre. Il est vrai que je n'ai pas été
très explicite dans ma requête. En fait, nous avons en
effet appliqué la méthode à la lettre. Nous
avons élaboré le champs d'application, identifié
les dangers (microbio, physique, chimique et biologique).
Pour
chaque danger, et à partir du diagramme de fab. qui a été
conçu et vérifié sur le terrain, nous avons
analysé l'ensemble des risques
possibles. Nous avons évalué
ces risques et élaboré des mesures préventives.
Les règles de bonnes pratique de fabrication sont fixées.....
etc. Nous en sommes à la détermination des CCP. Pour
cette phase j'utilise l'arbre de décision. Mon gros souci
c'est la divergence des opinions quant aux réponses à
donner au sein de mon équipe (Equipe tenace, qui en effet joue
sur la subtilité des mots).
Donc pour revenir à
ma requête précédente, nous avons identifié,
pour le danger micro biologique, un de survie de la flore bactérienne
du à un temps et une température de cuisson
insuffisants (Pour info : Nos temps de cuisson sont autour de 30 min,
à des températures avoisinant les 160/200°). Moi ce
que je recherche c'est l'explication que vous autres vous donner pour
démontrer que cette cuisson est un CCP¨(dans
les cas où
cela en est, comme dans le nôtre), en utilisant l'arbre de
décision. Car, comme je le précisais auparavant, quand
on arrive à la question (Question 2 de l'arbre de
décision):
« Cette étape est-elle
spécifiquement conçue pour éliminer le danger ou
en réduire l'occurrence à un niveau acceptable ? »
Moi
je leur dis que Oui, donc on arrive au point CCP. Oui, parce que je
considère que la cuisson est là pour éliminer la
flore micro biologique (ou tout au moins en réduire
l'occurrence). Et c'est là que j'ai le sourire de ceux de la
fabrication, et qui me répondent tous en cœur, Non,
la cuisson n'a pas été spécifiquement conçue
pour éliminer les bactéries, mais pour cuire le produit
(Et à partir de
là, on arrive au point, STOP, ce
n'est pas un CCP, car après nous n'avons aucune étape
pour éliminer la flore bactérienne). J'ai tenté
mes explications et je n'y suis pas arrivé à les
convaincre (même si au fond d'eux même ils savent que
c'est un CCP).
Donc précise à nouveau que je
souhaiterais connaître les explications que vous donnez les uns
les autres dans ce cas-là (car cela crée des conflits
et on reste bloqué à la phase de détermination
des CCP).
J'espère que je suis plus clair, ce coup-ci,
et j'attends patiemment vos remarques. Je suis aussi disponible pour
vous éclairer d'avantage s'il le faut;.
TR6 - Nicolas CHIARELLI vendredi 4 juin 2004 17:27
Il faut a mon avis prendre un tout petit peu de recul sur l'arbre
de décision. C'est une aide à la décision et non
une science exacte.
Dans votre cas il me semble clairement que
votre étape de cuisson constitue bien un CCP. Il s'agit bien
d'une étape qui peut et doit être maitrisée.
Pourquoi
? Simplement parceque si vous perdez la maitrise de cette étape
et des paramètres de cuisson, vous perdez la maitrise complète
de l'ensemble des qualités de votre produit. Ca me semble une
raison suffisante pour mettre en place des mesures de maitrise et de
contrôle spécifiques à cette étape et donc
de considérer l'étape comme un CCP.
Maintenant
si vous voulez "prouver" çà grâce à
votre arbre de décision, vous pourrez argumenter que l'étape
de cuisson a bien AUSSI pour but de réduire l'Aw de votre
produit et donc d'assurer sa stabilité à température
ambiante.
L'étape "cuisson" est bien AUSSI conçue
pour maitriser le risque "altération du produit".
martin_100779 samedi 5 juin 2004 08:53
Moi-même jeune responsable qualité, je n'ai que ma
faible expérience pour vous répondre, mais j'ai
l'impression qu'il s'agit plus d'un
problème humain que
technique: l'arbre de décision n'est qu'un outil, loin de
remplacer le bon sens.
La mauvaise volonté est
l'obstacle le plus important que j'aie à affronter dans mon
travail, et la participation de la direction à
l'équipe
HACCP n'est pas inutile pour résoudre ce genre de
problèmes.
Pour moi, la cuisson est évidemment
un ccp dans la plupart des cas.
Le mieux serait de faire des
analyses microbio, qui parleront en votre faveur.
Ibrahim OUABBI samedi 5 juin 2004 22:46
Il faut d'abord décrire votre produit en détaille et
identifeir les différents intrant. puis drésser un
diagramme de fabrication très détaillé dans
lequelle vous faite à paritre les intrants.
à ce
moment mà vous passez à votre analyse des risques selon
le HACCP..
K J dimanche 6 juin 2004 09:48
Ah ces traditionnelles "batailles" entre les services
prod et qualité !!!
Je suis d'accord avec Martin_100779. A
vous lire, il s'agit sans conteste d un problème humain et je
dirais même d'un rapport de force. Cela dit, je comprends car
chacun défend son "bifteck". Mais en l'occurence,
c'est vous qui menez la barque de l'étude HACCP et le plus dur
est pour vous de faire comprendre à votre équipe HACCP
que le but de tout cela est tout de meme la sécurité du
consommateur (je suppose). Donc dans cette optique, l'étape
cuisson constitue bien un CCP puisqu'aucune étape ultérieure
ne permet de réduire le danger à un niveau
inaccceptable. Même si votre produit ne présente pas un
risque considérable. Recentrez vous donc sur les objectifs de
votre étude ce qui vous permettra de dédramatiser la
situation. Je pense que vos collègues réagissent ainsi
par peur d'avoir trop de contraintes dans
leur travail suite à
cette étude HACCP (boulot en plus, paperasse à
remplir.
..). Le plus dur est d'arriver à travailler
ensemble et non l'un contre l autre.
J'ai vécu la meme
situation et c'est un combat permanent et difficile, d autant
plus s'il faut prendre en compte les susceptibilités de
chacun.
JD TOTTI lundi 7 juin 2004 09:44
Moi j'appelle ça un bizutage :))
Passez en
force ou faites appel au juge de paix : une analyse contradictoire du
produit avant et après cuisson.
Céline GLEIZE lundi 7
juin 2004 09:35
Amener votre équipe à
réaliser que l'homme cuit ses aliments depuis la préhistoire
pour les STABILISER et les garder plus LONGTEMPS : donc la cuisson a
un rôle évident dans la conservation et la densité
microbiologique
....
"cuire" n'est pas une fin en
soi. le but est de "stabiliser".
Puisqu'ils jouent sur
les mots, ils risquent d'apprécier cette définition!!!
doos26 Tue, 12 Apr 2005 07:51:03 -0000
j'aimerais
soulever un problème qui me taroude depuis quelque jours
concernant une etude HACCP.
Mon problème majeur est que je
n'arrive pas à trouver un moyen efficace pour faire la
distinction entre un ccp et une BPF ou BPA, je m'explique en effet si
je me référe à un exemple d'étude
réalisée par la FAO pour illustrer l'HACCP: une usine
produisant des champignons en boites, un danger non traité
identifié dans cette étude est la présence de
pesticides et de métaux lourds dans les champignons crus, ce
danger n'est pas considéré comme un point critique
car
l'explication donnée est que la maîtrise
incombe au producteur de champignons et non à
l'industriel.
Pour moi il me semble que si l'industriel exige un
certificat de conformité par rapport à la législation
française concernant les pesticides et les métaux
lourds, alors il ya maitrise du danger et ce dernier peut donc etre
considéré comme un CCP.
A partir de quand parle t-on
réellement de maîtrise car si je prends en compte la
définition de la FAO "Prendre toutes les mesures
nécessaires pour garantir et maintenir la conformité
avec les critères définis dans le plan HACCP" je
ne suis pas bien plus éclairé.
Ce problème
peut se poser pour toutes les usines de transformation de matière
première , à qui incombe la responsabilité et
par la même le danger à la reception de ces matières
premières? un certificat de conformité est-il en soi
une méthode de maîtrise?
Ma deuxième
question concerne tjrs cette étude où la présence
de corps étrangers métalliques au remplissage n'est pas
considéré comme un ccp car les BPF doivent permettre
d'éliminer ce danger.
est-ce donc la même chose pour
moi qui travaille dans une société d'embouteillage, la
présence de corps étrangers dans mes bouteilles n'est
plus un ccp car si je suis mes BPF les mireurs sont censés
éliminé ce danger???
J'avoue être un peu perdu
entre ces différentes notions
Merci de me faire
partager vos expériences et vos connaissances
Christina Tue, 12 Apr 2005 08:53:49 -0000
Il existe
un arbre de décision pour définir les CCP (fait par le
Codex Alimentarius si ma mémoire est bonne).
Vous le
trouverez sur le site de la FAO (voir liens
ci-dessous)
http://www.fao.org/docrep/w6419f/w6419f04.htm
http://www.fao.org/docrep/w6419f/w6419f01.gif
Christina Tue, 12 Apr 2005 10:24:21 -0000
Voici un
autre lien qui donne une définition des
ccp
http://lioneldelattre.chez.tiscali.fr/p2.htm
mais comme pour beaucoup de choses en sécurité alimentaire, ne vous attardez pas sur les mots, mettez en avant votre bon sens. Le système à mettre en place doit être logique et efficace.
Deutscherverei Tue, 12 Apr 2005 07:19:16 EDT
cela m'étonnerais que vous ne soyez pas juridiquement
responsable vis à vis du consommateur qui n'est pas un cobaye
professionnel
si la responsabilité du producteur peut etre
engagée la votre également
la meilleure preuve est
que vous posez la question sur le forum
donc c 'est que vous avez
à vous poser la question
et vous réussissez à
les vendre vos champignons?
juridiquement cela ne me parais pas la
même chose que le bris de verre
ne serait ce qu'au niveau de
la couverture d'une éventuelle assurance
Ismail SAADI Tue, 12 Apr 2005 16:34:58 +0200
quand
on revient à la définition d'un CCP: un point ou étape
du processus ou le danger peut être éliminé ou
réduit à un niveau acceptable.
deux conditions
doivent être remplies pour qu'une étape puisse être
considérée comme un CCP:
controlling: le point doit
permettre la maîtrise du danger
monitoring: le paramètre doit faire l'objet d'un
enregistrement en continu et on line.
Pour le cas des
champignons, si les champignons proviennent d'un élevage
contrôlé, et pour le danger résidus de pesticide,
le CCP est alors la production et non pas la réception, le
contrôle se fait sur les bonnes pratiques agricoles et le
monitoring se fait sur le journal des traitements..
La
vérification se fait alors par inspection et analyses
chimiques des produits.
Le CCP ne peut pas être à la
réception car le monitoring doit se faire en amont dans ce
cas.
Gilles TIXIER Tue, 12 Apr 2005 19:03:17 +0200
Pouvez-vous
me donner la source de cet exemple d'étude réalisée
par la FAO pour illustrer l'HACCP (champignons en boites) car je vais
intervenir au cours d¹une formation organisée par la
Commission internationale des industries agricoles et alimentaires
www.ciia-c.com/, les 30 et 31
mai et je pourrais utiliser cet exemple pour présenter les
apports pédagogiques du GRADA
Aziz El Yamlahi Tue, 12 Apr 2005 19:30:40 +0200
(CEST)
Pour cette question de maîtrise des
dangers potentiels à la réception.. c'est le cas en
général de dépassement des LMR des pesticides et
de métaux lourds, il y a 2 différentes approches, et à
mon sens les 2 sont correctes du moment que le résultat final
est la maîtrise de ce danger.
- Première approche :
Dans certains modèles génériques tels que
ceux établis par l'ACIA, on demande à ce que
l'industriel fournisse les preuves pour maîtriser le danger
mais il n'est pas identifié comme CCP par ce que les mesures
de maîtrise préventives ne peuvent être appliquées
dans l'usine ou à la réception. l'industriel n' a
recours qu'au mesures correctives telles que la vérification
si le fournisseur de matière première figure sur la
liste des agréés.
- Deuxième approche
La réception des produits
traités par les résidus de pesticides est identifiée
comme CCP pour maîtriser de dépassement des LMR. Dans
cette approche, on préconise que les mesures de maîtrise
préventives (ou mesures de surveillance) sont les suivantes:
-
Respect des bonnes pratiques agricoles par les fournisseurs des
matières premières (homologation, rémanence,
registres des trts phytosanitaires..);
- Agréage des
fournisseurs avec établissement d'une liste positive de
fournisseurs avec établissement des cahiers de charge;
-
Audit des fournisseurs;
- Prélèvement sporadique
(programme, plan parcellaire, produit, fréquence,...) pour
analyse des résidus des pesticides;
Quant au mesures
correctives, il peuvent être:
- Refoulement de tout lot de
matière première provenant d'un fournisseur non agréé
-
prise des mesures contre les fournisseurs ne respectant pas les
termes de cahier de charges: refoulement de la matière
première, radiation de la liste de agréés
-
autres
j'espère que j'ai pu enrichir le débat
sur cette question.
Aziz El Yamlahi Tue, 12 Apr
2005 19:37:06 +0200 (CEST)
Je vous recommande de
visiter le site de l'agence canadienne d'inspection des aliments. il
est très riche.
.
Bertrand CARLIER Tue, 12 Apr 2005 11:42:56 -0000
vous
avez été voir le dossier champignon au niveau des
archives de la liste. Je pense aussi au dossier CNA, en panne depuis
plus d'un an. envoyez moi un message en direct et je vous
transmettrai quelques pièces...
Bertrand CARLIER Tue, 12 Apr 2005 18:36:10 +0200
avant
de répondre sur le point précis champignon ( en attente
voir archive), je souhaiterai une précision: une production
hors norme est-elle travaillable et donc ensuite commercialisable ?
si non:
- 1) en fonction de quels textes ?
- 2) quelle
doit être la destination d'une production alimentaire hors
norme ( exemple lait; produit viande , mais surtout produits
végétaux) ?
amicalement
bertrand CARLIER
nb: dans le dossier métaux lourds il me semble intéressant d'examiner:
suite du message à l'adresse suivante
http://fr.groups.yahoo.com/group/hygiene/message/23525
normalis Mon, 18 Apr 2005 18:02:31 +0200
De
la part de zuleykha9
J'aimerai avoir davantage de précision
sur la surveillance des points critiques, notamment sur les
différences qui existent entre les surveillances continue et
discontinue.J'aimerai si possible avoir des exemples concrets de ces
2 types de surveillance afin de mieux visualiser les
différences.
Merci à tous pour vos futures
réponses.
Il existe 2 types de procédures de contrôles :
1er
: Le système de surveillance en ligne où les facteurs
critiques sont contrôlés et mesurés pendant le
procédé de fabrication, vous avez alors le choix entre
la mise en place d'un système continu ou discontinu
Système
continu : Les données critiques sont contrôlées
et enregistrées enpermanence au cours du procédé
de fabrication.
Système discontinu : Les données
critiques sont contrôlées et enregistrées au
cours du procédé de fabrication à des
intervalles de temps précis.
2ème : Vous pouvez
opter aussi pour des systèmes de surveillance hors ligne, ce
système se traduit généralement par une prise
d'échantillon afin de mesurer les facteurs critiques, ce type
de surveillance est différé est en général
discontinue.
Si vous optez pour un système discontinu
il faudra accorder une très grande importance à la
fréquence de surveillance.
Florence Rigé Mon, 18 Apr 2005 20:01:38
+0200
Exemple : Surveillance la température de
vos frigos.
Système continu : enregistrement des
températures en continu au moyen d'un système
automatisé avec alarme en cas de remontée en
température.
Système discontinu : lecture et
enregistrement plusieurs fois par jour de la température des
frigos par le personnel.
Z. NOURI Tue, 19 Apr 2005 13:22:05 -0000
Les
bonnes pratiques d'hygiène prennent en compte tout le
nettoyage, que ce soit le matériel de fabrication ou les
locaux ou le reste.
C'est en se posant 4 questions que vous pourrez déterminer
si une étape constitue un CCP.
Je vous envoie ces 4
questions en espérant que ça répondra à
votre question.
saighimohammed Thu, 21 Apr 2005 13:35:29 -0000
je
suis en stage dans une entreprise d'ovoproduits et mon sujet de stage
est la mise en place d'une démarche HACCP sur les risques
chimiques. Ayant trouvé un nombre élevé de CCP
je me demandé si pour un danger donné (par ex restes de
produits de nettoyage sur le materiel de production)qu'on peux
retrouvé à différentes étapes de la
fabrication, es ce que chaque étapes doit étre
considéré comme un CCP (vu que le dangers ne peut etre
éliminé dans une étapes précédente)
ou du moment que la mesure préventive est la meme pour toutes
les étapes on peut considéré que c'est un seul
CCP?
Gilles TIXIER Thu, 21 Apr 2005 17:57:14 +0200
Toutes
les mesures de maîtrise d¹un dangers, qu¹elles soient
préventives, en cours de production ou que ce soient des
contrôles a posteriori, même si
elles sont très
importantes, ne sont pas des CCP.
L¹importance du danger et
donc de la mesure qui permet de le prévenir ou de le réduire
n¹est pas le seul critère qui fait un CCP
Plusieurs
fois ce type de question a été abordé ces
derniers temps, des réponses dans ce sens ont été
apportées.
Voir aussi dans les archives.
Julie Lenoir Thu, 16 Jun 2005 08:43:36 +0200
(CEST)
Mettant à jour le système HACCP,
je me pose la question suivante: si une opération du process
possède plusieurs dangers, et qu'elle a été
déterminée comme un CCP, est-ce qu'il faut différencier
les CCP suivant les dangers (c'est à dire danger chimique: CCP
n°1, danger physique: CCP n°2) ou on considère que
l'opération est un CCP et ensuite suivant les dangers on
détermine différentes actions correctives?
Christina Thu, 16 Jun 2005 07:19:23 -0000
J'aurais
tendance à dire : tout dépend de la façon dont
vous présentez votre plan de contrôle : par type de
risque (physique, chimique,biologique...) ou par étape du
process ?
Dans tous les cas, l'essentiel est que vous définissiez
les contrôles et les actions correctives nécessaires à
la maîtrise du process et surtout de les faire appliquer...
m_dremiere Thu, 16 Jun 2005 09:13:05 -0000
Un
CCP est 1 étape de fabrication donc il ne peut y avoir
plusieurs CCP à 1 étape du process. Il faut donc
choisir la deuxième solution : "on considère que
l'opération est un CCP et ensuite suivant les dangers on
détermine différentes actions correctives" tout en
mettant en évidence le danger qui qui fait de l'étape
un CCP
saighi mohammed-Ali Thu, 16 Jun 2005 14:37:10 +0200
(CEST)
en ce qui me concerne un CCP n'est pas
forcement une etape de fabrication. ça peut etre également
une procédure, une formulation, une composition... donc il
peut y'avoir plusieurs CCP pour une seul étape, si c'est une
étapes qui permet de surveiller et de maîtriser
différents dangers.
m_dremiere Thu, 16 Jun 2005 13:22:41 -0000
Une
procédure est une manière spécifiée
d'effectuer une activité.
C'est donc l'étape de fabrication où il y a cette
activité qui est un CCP et non pas la procédure en elle
même.
D'autre part je ne vois pas comment la formulation ou
la composition d'un produits peut faire l'objet d'un CCP.
Je
persiste et signe : pour moi un CCP est une étape de
fabrication.
Peut-être que les co-listers peuvent nous
donner leur avis.
laure_pequignot Thu, 16 Jun 2005 13:33:39 -0000
En
stage de fin d'études (je vous le précise car j'ai donc
assez peu d'expérience derrière moi !), je travaille
moi aussi sur l'HACCP.
D'après tous les intervenants que
j'aie pu entendre, les CCP sont effectivement représentés
par une étape de fabrication.
Cependant, sur le terrain
maintenant, je me pose la question. Par exemple, si au niveau d'une
étape de réception MP on a deux dangers distincts comme
danger chimique pour les pesticides et métaux lourds et danger
physique pour les corps étrangers, cela voudrait donc dire que
je ne compte qu'un CCP. Or, les dangers étant différents,
ce ne sont pas du tout les mêmes limites critiques, ni les
me^mees mesures de prévention ou de surveillance, etc
Alors
comment faire ds ce cas ?
saighi mohammed-Ali Thu, 16 Jun 2005 16:17:32 +0200
(CEST)
dans ce cas moi je dirai qu'il y a 2 ccp,
enfin ça m'a lère logique mais peut etre que d'autres
colisitiers avec une plus grande expérience pourrai confirmer
le contraire
Alexandre Franco Thu, 16 Jun 2005 11:02:37 -0300 (ART)
Je
dirais que la phrase correcte pourrait-être la suivante:
Les
CCP sont effectivement représentés dans les processus,
dans les étapes de fabrication.
sandrine leon Thu, 16 Jun 2005 19:28:17 +0200 (CEST)
Pour
moi, l'analyse des riques doit identifier les CCP, la procedure
permettre leur surveillance, et l'action corrective leur maitrise.
Rien n'empeche une procedure de comprendre la surveillance de
plusieurs CCP a la fois. Tout ceci n'est qu'un faux probleme, lie a
notre tendance naturelle a confondre identification des CCPs et
moyens de surveillane/maitrise.
Sur ce bon debat !
Panechou Patricia Fri, 17 Jun 2005 06:35:09 +0200
(CEST)
Un CCP est une opération du process,
mais peut être aussi une matière première (ou
ingrédient). Les questions qu'on doit se poser pour savoir si
une MP est un CCP:
- peut-elle être vecteur du danger
considéré à un niveau acceptable?
--> NON
: ce n'est pas un CCP
--> OUI:
- une opération
ultérieure de traitement de celle-ci peut-elle garantir
l'élimination du danger ou en réduire l'occurence à
un niveau acceptable?
--> NON : c'est un CCP
-> OUI:
Passe à la MP suivante.
Et de même un produit
intermédiaire ou fini peut être un CCP. Question à
se poser:
les formulations, compositions, structures,
caractéristiques du produit fini ou intermédiare
sont-elles essentielles pour empêcher le danger d'atteindre un
niveau inacceptable?
--> NON : passe au produit suivant
-->
OUI : c'est un CCP
Vivien BOUTHIER Fri, 17 Jun 2005 05:51:35 -0000
je
suis plutôt d'avis avec Magali sur ce sujet. pour moi un CCP
est bien une étape de la fabrication, mais ça peut être
également une matière première ou un produit
intermédiare.
maintenant si une même étape
comporte plusieurs dangers de natures différentes qui mènent
à considérer cette étape comme un CCP, alors
l'étape est un CCP et il faudra, dans la procédure de
gestion de ce CCP, considérer les différents dangers à
maîtriser de façon indépendantes. donc chacun
avec ses limites critiques, sa mesure préventive, son système
de surveilllance et son système d'enregistrement. bref, un CCP
qui comporte plusieurs dangers à maîtriser.
Voila
pour mon avis
H.P. Fri, 17 Jun 2005 08:35:59 +0200
On
peut prédire sans trop se tromper que l'assurance qualité
est en train de passer peu à peu du domaine des hygiénistes
à celui des grammairiens.
Qu'en pensent les microbes ?
k.j Lundi 20, Juin 2005 14:34
ceci n'est pas
faux...
Christina: Fri, 17 Jun 2005 07:14:55 -0000
Je
suis tout à fait d'accord avec Hugues.
Un peur de
pragmatisme s'il vous plaît...
Ce qui compte est de
maîtriser le process. La façon de présenter les
CCP est secondaire.
Stéphanie Fri, 17 Jun 2005 10:18:32 +0200
Pour
ma part, en reprenant les bases, je pense que l'on peut avoir
plusieurs CCP par étape de fabrication. Je m'explique : dans
la démarche, à partir du diagramme de fabrication, nous
allons lister tous les dangers potentiels pouvant survenir à
chaque étape ; c'est à partir de ces dangers que nous
utiliserons l'arbre de détermination CCP. De fait, nous
pourrons nous retrouver avec plusieurs CCP pour une même étape
de fabrication.
Ce raisonnement répond il à vos interrogations ?
Matthieu Vanuxeem Fri, 17 Jun 2005 08:29:04 -0000
Pour
répondre à votre question, je vous invite à
relire l'appendice au CAC/RCP 1-1969, du Codex Alimentairus, relative
à l'HACCP qui précise:
-"CCP: stade auquel une
surveillance peut être exercée et est essentielle pour
prévenir ou éliminer un danger menaçant la
salubrité de l'aliment ou le ramener à un niveau
acceptable"donc un CCP est une étape, un stade du
process.
-étape 8, prinipe 3: "Fixer des seuils
critiques pour chaque CCP
- il convient de fixer et valider des seuils correspondants à
chacun des points critiques pour la maîtrise des dangers (CCP).
Dans certains cas, plusieurs seuils critiques sont fixés pour
une étape donnée." donc un CCP peut s'intéresser
à plusieurs seuils, donc à plusieurs dangers!
Par
ailleurs, je profite de ce message pour informer celles et ceux qui
sont à la recherche d'informations sur la future norme ISO
22000, de la récente publication d'un site d'informations
générales dédié à cette norme:
http://www.norme-iso22000.info
Cordialement,
Matthieu Vanuxeem http://www.quapa.com
k.j Vendredi 17, Juin 2005 12:49
quand
j'étais en formation, on m'a appris que 1 CCP = 1 étape
(une
étape est un CCP quand aucune étape ultérieure
ne peut éliminer le danger considéré ou le
réduire à un niveau acceptable)
Bête et
méchante, j'ai donc appliqué ce principe aux démarches
HACCP que j'ai pu mettre en place et je n'ai rencontré aucun
problème pratique.
Maintenant, il existe peut être
d'autres méthodes...
martin_100779 Sat, 18 Jun 2005 04:40:54 -0000
Je ne
vois qu'un problème de forme dans cette question. Pour ma
part, je fais des analyses de dangers séparées pour les
dangers physique, chimique et microbiologique, ce qui fait qu'une
étape de fabrication ne peut être qu'un seul CCP.
Gilles TIXIER Sun, 19 Jun 2005 09:10:38 +0200
J¹abonde
en ce sens et aux réponses de plusieurs co-listiers qui ont
rappelé qu¹un CCP est une étape et qu¹elle
doit être associée à une surveillance (pendant
l¹étape) devant conduire à une réaction de
manière à remettre le procédé dans ses
rails le plus rapidement possible.
Dans l¹exemple
initialement présenté :
³ si au niveau d'une
étape de réception MP on a deux dangers distincts comme
danger chimique pour les pesticides et métaux lourds et danger
physique pour les corps étrangers, cela voudrait donc dire que
je ne compte qu'un CCP. Or, les dangers étant différents,
ce ne sont pas du tout les mêmes limites critiques, ni les
mêmes mesures de prévention ou de surveillance, etc
³
Si le dangers est physique, et qu'un contrôle à
100% des matières premières (avant départ en
production) est possible par détecteurs de métaux, par
rayons X, ou par tri visuel (?) avec élimination des corps
étrangers ou refus du lot reçu, là vous avez au
moins un CCP
Si le dangers potentiel est dans la présence
de produits toxiques dans les matières premières, la
meilleure mesure préventive réside dans la confiance
que vous pouvez avoir dans vos fournisseurs et dans leur capacité
à garantir l¹absence de ces dangers (cahier des charges,
audits , registres de culture, contrôle libératoire ? et
autres garanties a priori).
À l¹étape de
réception dans votre établissement, si vous avez le
moyen de juger en temps utile de l¹innocuité des matières
premières, d¹attendre le résultats des analyses de
plomb et de pesticides (lesquels ?) et de ne libérer le lot
pour l¹envoyer en production, que si tous les contrôles
sont satisfaisant, là vous pouvez considérer qu¹il
y a des CCP (un par danger recherché).
Mais sinon, à
part un contrôle de l¹état des sacs, de leur
étiquetage, de la température du camion, de la tenue du
chauffeur, etc., et autres critères inefficaces au regard du
danger chimique, je ne vois pas où seraient les CCP.
Cette
priorité de la prévention au niveau du processus
(Avant) sur la surveillance en cours d¹opération - avec
les CCP (Pendant) et sur le contrôle du produit final (Après),
m¹avait conduit à dire qu¹on pouvait se passer des
CCP. Le raccourci était maladroit, mais je persiste sur le
fond.
Oui, mais voilà, il y a des auditeurs qui
considèrent que hors des CCP point de salut ! Alors, à
ceux-là, qu¹allez vous leur mettre sous la dent ?
je
n¹ai pas de réponse.
Cordialement
--
Gilles
TIXIER Amplitude - Consultant Qualité & Hygiène
3,
rue J. Giono - 13790 Chateauneuf le Rouge
Tél. : 04 42 58
64 92 -
Membre du réseau CASE :
www.reseau-case.com/gti/amplitude
Partenaire de HACCP Groupe : www.haccp.fr
Bertrand CARLIER Mon, 31 Oct 2005 10:00:25 +0100
"Un
CCP peu fréquent et facilement détectable, par exemple,
est-il vraiment un CCP ?"
pourriez vous donner un exemple
concret ?
Valérie Mon, 31 Oct 2005 09:14:13 -0000
Cela
n'est pas facile de donner un exemple, car je ne suis pas confronter
moi-même à l'évaluation des dangers ! par contre
c'est mon rôle que d'évaluer les études HACCp en
tant
qu'auditeur !!!
POur essayer tout de même de
vous répondre : si l'on prend le risque de contaminaton
chimique par des résidus de produits de nettoyage
désinfection
--> on peut le considérer comme peu
fréquent du fait des messres préventives telles que
plan de nettoyage dessinfection et personnel formé,
-->la
détectabilité n'est pas toujours évidente mais
parfois possible
--> quant à la gravité ???
Si
l'on applique l'arbre de décision à ce danger, va-t-on
jusqu'au CCP ?
La question est aussi : dans un diagramme de fab,
on n'indique pas l'étape Nettoyage/désinfection à
proprement parlé. Fait-elle partie intégrante de chaque
étape?
Vivien BOUTHIER Mon, 31 Oct 2005 09:17:34
-0000
l'évaluation de la criticité
et l'utilisation de l'arbre de décision sont pour moi deux
méthodes distinctes pour déterminer si une étape
est un CCP ou non. je ne pense pas qu'il soit nécessaire
d'utiliser les deux étapes pour la détermination des
CCP. pour ma part, je préfère l'utilisation de l'arbre
de décision qui permet une approche plus souple. l'évaluation
de la criticité par un système de notation me paraît
moins concrète du fait de la difficulté à noter
les différents critères (occurence gravité et
détection). de plus l'évaluation de ces critères
se fait naturellement en répondant aux différentes
questions de l'arbre.
disons pour résumer qu'il y a
deux écoles, il faut choisir la méthode avec laquelle
on se sent le mieux
voilà, le débat est ouvert
!!
Vivien BOUTHIER Mon, 31 Oct 2005 09:23:27
-0000
le programme de nettoyage n'est il pas
considéré comme un pré-requis aux plans HACCP?
il ne ferait donc pas partie de ce plan, mais plutôt du plan de
nettoyage qui comprend les planning, méthodes, contrôles,
responsabilités...
je suis dans ce cas là
justement et je pense que je vais sortir le nettoyage de mon plan
HACCP (considéré comme un CCP) pour l'alléger et
le rentrer dans le plan de nettoyage.
karim
mezhoud Mon, 31 Oct 2005 10:26:34 +0100 (CET)
C'est
vrai si le produit est contaminé par les produits de
nettoyage, il n'y a plus de solution pour rendre le produit salubre à
la consommation. donc du coût c'est trés important de ce
méfier de ça.
La solution c'est de bien
maîtriser l'opération de rinçage après
nettoyage et désinfection. cette dernière ne fait pas
partie de la chaine de production mais elle est présente
partout à chaque étape et elle est toujours importante.
Je pourrais dire alors que l'étape de nettoayge et
désinfection est un CCP dans votre cas parce que le produit
est devenu impropre à la consommation.
Olivier CERF Mon, 31 Oct 2005 10:31:39 +0100
N'y
aurait-il pas une confusion entre :
- les dangers qui surviennent
aux points sensibles, dangers qu'il faut évaluer par exemple
en étudiant leur fréquence, leur gravité et leur
détectabilité,
- les points où la maîtrise
de ces dangers est critique (les CCP, points critiques pour la
maîtrise) ?
Bon courage pour l'HACCP ! Une bonne lecture :
Hygiène des aliments - Système HACCP : principes,
notions de base et commentaires. Fascicule de documentation AFNOR FD
V 01-006 (mai 2003). Saint-Denis La Plaine (France)
Giles TIXIER Mon, 31 Oct 2005 10:37:16
+0100
Bonjour,
Vous semblez confondre :
-
importance de la menace du danger dans un contexte précis (le
risque) évaluable par la notion de criticité issue de
l¹AMDEC, d¹où l¹on en choisit de prendre ou non
en compte ce danger dans le contexte présent
- avec CCP qui
est une étape où (entre autre) on s¹assure en
permanence que le dangers est maîtrisé grâce au
bon fonctionnement d'une mesure de maîtrise,
tout en
gardant en tête que bien des dispositions relevant des bonnes
pratique d¹Hygiène et des mesures préventives
(avant l¹opération en question) permettent de réduire
l¹expression du danger.
Ce thème a déjà
été abordé
:
http://www.liste-hygiene.org/archaccppoints.htm
En commençant par la
fin
http://www.liste-hygiene.org/arcetiquet.htm
Mon intervention du 20 May 2005 13:38
Valérie Mon, 31 Oct 2005 09:44:14 -0000
Le
risque "Contamination chimique ou microbio" lié à
un mauvais nettoyage/désinfection est réelle dans un
process de fabrication.
Le plan de nettoyage n'est que la
mesure préventive de ce danger !
Et donc logiquement si ce
plan est mal appliqué, le danger peut apparaitre d'ou
l'importance d'une surveillance et actions correctives à
introduire dans l'étude HACCP !
Pourquoi alors l'enlever de
votre plan HACCP?
Peut-être vaut-il mieux globaliser ce
danger et CCP en une seule "ligne" dans votre plan HACCP ce
qui pourra alors l'alléger, ce qui apparemment est votre
souhait !
Mais ma question était surtout "peut-on
vraiment éliminer un danger parce qu'il est peu fréquent,
peu grave et facilement détectable"
autre expl :
fabrication de fromages au lait cru à pate molle
présence
de paille ds le lait ou
présence de corps étrangers
du aux stores plastiques au moment du
démoulage/affinage
fréquence
: rare
détectable : oui
gravité : moyenne
CCP
: mesures préventives:oui, étape élimine : non,
danger peut-il augmenter à un niveau inacceptable : oui
(non?), étape ultérieure élimine : non -->
CCP
Le problème se pose notamment dans un process où
il n'existe pas vraiment d'étape qui élimine les
dangers (ici c'est le cas) et lorsqu'il s'agit de savoir si le danger
peut arriver à un niveau inacceptable (pas toujours facile à
déterminer, hors bien sur les risques pathogènes...).
Dans
ces cas là on peut se retrouver avec bcp de CCP...
Olivier CERF Mon, 31 Oct 2005 11:01:26 +0100
Parmi
les mesures de maîtrise de l'hygiène mises en &oeliguvre
en tout état de cause dans le contexte des BPH, peu peuvent
prétendre au statut de point critique pour la maîtrise
(CCP). En effet, pour être des CCP, des mesures de maîtrise
ou des combinaisons de mesures de maîtrise doivent posséder
quatre attributs, puisqu'elles sont des étapes où :
(fascicule de documentation AFNOR FD V01-006, 2003) :
1) «
des mesures de maîtrise essentielles pour assurer la sécurité
sanitaire des aliments sont mises en &oeliguvre ;
2) des
actions de surveillance sont exercées pour s'assurer en
permanence de la mise en &oeliguvre effective de ces mesures de
maîtrise au moyen de critères mesurables ;
NOTE
"mesurable" n'implique pas forcément l'existence
d'une limite numérique (comparaison par rapport à une
échelle photographique par exemple)
3) des actions
correctives permettant d'éviter la mise sur le marché
de tout produit pouvant être dangereux (telles qu'un traitement
approprié ou la destruction du lot d'aliment concerné)
sont mises en &oeliguvre si les actions de surveillance montrent
une défaillance des mesures de maîtrise ;
4) en outre
l'efficacité des mesures de maîtrise appliquées
aux CCP doit être validée, c'est-à-dire que l'on
doit apporter la preuve qu'elles maîtrisent le(s) danger(s)
considéré(s) en le(s) ramenant au(x) niveau(x)
spécifié(s). »
Valérie Mon, 31 Oct 2005 10:05:55 -0000
Dans
mon cadre, je suis prestataire pour une organisation afin d'évaluer
sur le terrain la maîtrise des processus an entreprise
agro-alimentaire afin d'apporter un diagnostic permetttant à
cette entreprise d'obtenir un label commerciale.
Bien-sur
aprés avoir visité plusieurs entreprises, je me suis
rendue compte qua la qualité des plans est trés
diverses selon l'intérêt que l'entreprise y a apporter
!
Mais cela me permet aussi de me poser qq questions sur
l'application réelle d'une méthode comme l'HACCP et
motamment l'identification des dangers, leur analyse et la
détermination des CCP!
Fazi .A RQ Mon, 31 Oct 2005 10:51:49 -0000
1-
L'arbre de décision ne sert qu'un moyen pour vous aider à
déterminer les CCP mais finalement c'est votre équipe
HACCP qui va juger par le bon sens et l'expérience d'ailleurs
aucun texte ne dis que vous devriez obligatoirement passer par
l'arbre de décision.
2- Le classement de la criticité
( fréquence x gravité x détectabilité )
va vous donnez un schéma synthétique de votre analyse
de danger pour pouvoir renforcer vos BPH à telle ou telle
étape et pour tel ou tel risque et ceci pour chaque ligne de
production.
Bossert Muriel Mon, 31 Oct 2005 11:43:24 +0100 (CET)
Pour
ma part, je nai pas pris en compte le risque chimique du nettoyage
désinfection en tant que CCP.
L'analyse HACCP est là
pour déterminer les points critiques qui doivent être
surveillés à une fréquence importante et
appropriée. Il s'agit d'un CCP correspondant à une
étape de fabrication.
Le nettoyage et la désinfection
concernent la globalité des étapes d'un diagramme (ou
une grande partie).
Pour cela la mise en place d'un Plan d'Hygiène
adapté et son suivi (analyses microbio, analyses
physico-chimiques, analyses de surface) sont indispensables et la
validation de chaque procédure de ce plan doit être
définit et surveillée.
Si le risque chimique lié
à l'Hygiène est un CCP, la surveillance devrait prouver
qu'à chaque moment les résultats sont impeccables, et
il est difficile dans une entreprise de faire des vérifications
trés régulières et sur tous les matériels,
de l'Hygiène.
Bertrand CARLIER Mon, 31 Oct 2005 11:33:18 +0100
il
existe un moyen trés simple de connaître la valeur des
plans haccp d'une branche. Je suis trés surpris que l'on n'en
parle bien trop peu en France, mais je veut bien lire, c'est la
mutualisation des data pour produire des indicateurs de branche.
un
exemple trés concret: datacollection métaux lourds et
abats dont foie
vous devriez nous exposer ce que "le
label commercial " demande, propose ou fait, à ce niveau
là .
amicalement
bertrand CARLIER
dit
autrement, la mise en place de plans HACCP me semble devoir être
considéré comme une activité de production de
data. C'est cette activité de production qui permettra outre
de justifier son coût, de permettre d'engager des démarches
d'avancée continue.
un exemple éclairant sur les
data permettant de servire d'indicateur
Indicateurs du
développement durable
http://www.are.admin.ch/are/fr/nachhaltig/indikatoren/
"Les systèmes d'indicateurs ont pour objet de
a..
lancer une discussion entre les acteurs sociaux concernant les
objectifs et l'orientation d'un développement durable,
b..
mesurer le niveau de durabilité et l'évolution dans le
temps et de mettre en évidence les actions nécessaires,
c.. informer la population et les décideurs politiques de
l'avancement du développement durable et de rendre possible le
dépistage précoce de problèmes potentiels,
d..
permettre des comparaisons (benchmarking) et motiver, par l'émulation
qui en résulte, à prendre des mesures supplémentaires
pour atteindre les objectifs."
Christian Felter Mon, 31 Oct 2005 15:06:27 +0200
ce
qu'il y a de sur c'est que lorsqu'un contaminant fait l'objet d'une
LMR, sa détection sous la LMR devient un CCP à mettre
sous contrôle puisqu'au delà le produit ne peut plus
être mis en circulation.
Ainsi il appartient aux
exploitants de vérifier que dans les échanges qu'ils
contrôlent les LMR sont bien respectées : par exemple
pesticides, mycotoxines, dioxines, métaux lours et autres
contaminants divers et variés. Sans parler de fréquence,
on n'en est pas là...
Mais ne pas le faire c'est avouer ne pas savoir qu'il faut le faire.
Et comme le normal est le majoritaire, et vérification
faite auprès de ses concurents, personne ne s'inquiète
vraiment de l'absence d'auto contrôles.
Quelle
importance, car pour l'instant les associations de consommateurs s'en
moquent un peu, à mon avis car il n'y a pas bcp de cas avérés
comme c'est le cas pour l'amiante par exemple.
Bertrand CARLIER Mon, 31 Oct 2005 15:26:00 +0100
"Quelle
importance, car pour l'instant les associations de consommateurs s'en
moquent un peu, à mon avis car il n'y a pas bcp de cas avérés
comme c'est le cas pour l'amiante par exemple."
il me
semble que dans vos propos vous oubliez un point très
important:
la France est un gros fournisseur de produits agricoles
et ou transformés pour les 24 autres partenaires. Il me semble
donc que vous devriez tenir compte non pas que de l'attitude des
associations de consommateurs françaises ( qui pourrait
évoluer surtout s'ils veulent avoir des membres), mais aussi
:
- des associations de consommateurs des autres pays
européens*
- des administrations de contrôles des
24 autres pays qui sont en droit d'examiner ce qu'ils veulent.
-
des lobby des autres pays producteurs
en tout cas vos propos
ne me semblent être la meilleure manière d'accompagner
les producteurs pour leur permettre en cas d'événement
négatif de prouver à leur clients et ou aux
consommateurs de leur volonté de respecter leurs
engagements.
amicalement
bertrand
* vous devriez
aller visiter ce type de
liens:
http://www.eucoherence.org/renderer.do/menuId/244273/returnPage/227327/
ou
http://www.eucoherence.org/renderer.do/clearState/true/menuId/227304/returnPage/244273/
Lamia MEITE Mon, 31 Oct 2005 13:41:56 +0100
Dans
le même sens l'opération de
dératisation/désinsectisation est-il un CCP?
N'ai-t-il
pas suffisant de valider la méthode, d'utiliser des produits
homologués ?
Pierre Falgayrac Mon, 31 Oct 2005 15:25:39 +0100
Sur
le papier, peut-être.
Dans la pratique: NON!
Au risque de
me répéter, je suis estomaqué de constater les
non sens imposés par certains auditeurs ou RQ en matière
de lutte anti parasitaire en milieu agro alimentaire.
Tout est
fait comme si les insectes et rongeurs obéissaient à
une logique humaine, alors que ce n'est évidemment pas le cas,
et qu'il convient que ce soit l'homme qui comprenne comment
"fonctionnent" (à défaut de "raisonnent")
les animaux nuisibles, pour pouvoir concevoir une stratégie de
lutte efficace.
Et chaque cas est particulier...
Hélène CALLEWAERT mercredi 2 novembre 2005
12:05
Nous avons revu notre étude HACCP, et
avons défini les CCP. Ensuite pour chaque CCP, nous avons
défini la limite critique, le système de surveillance
et d'enregistrement et les actions correctives
Par contre, je me posais la question pour les points autres
que les CCP, quels éléments indiquer?
Je vous en
remercie d'avance
Guillaume Bonfils Wed, 2 Nov 2005 19:07:11 +0100
Tout
dépend de l'importance des dangers. Si un danger est démontré
importantvil est géré par des mesures de maîtrise
sous la forme de PRPo et donc ensuite des exigences de surveillance,
corrections et actions correctives.
Si le danger n'est pas
démontré comme important il est géré par
des mesures de maîtrise sous la forme de PRP (cf Codex
Alimentarius).
Cette méthodologie est tirée de l'ISO
22000 et applicable par toute entreprise souhaitant développer
son système HACCP.
JPh CLAUDE Wed, 2 Nov
2005 18:38:02 +0100
Au niveau des étapes qui
ne sont pas des CCP vous avez du identifier des couples
"dangers-moyens de maîtrise préventive" et
donc définir les procédures correspondantes.
Certaines
de ces procédures peuvent comporter des contrôles,
enregistrements..., et mesures correctives, même s'il ne s'agit
pas de CCP.
Serge CHEMINADE Wed, 2 Nov 2005 20:38:04 +0100
Les
associations de consommateurs ne sont que les représentants
des consommateurs. Or nous sommes tous des consommateurs.
Les
associations de consommateurs ne sont pas présentes partout
car peu de consommateurs se mobilisent mais elles sont présentent
dans de nombreuses communes et parfois dans plusieurs quartiers d'une
même commune.
Il n'appartient pas aux associations de
consommateurs de faire respecter les lois dans les entreprises. La
loi ne leur permet pas. Ce n'est pas leur rôle. Cependant par
leurs réseaux elles peuvent apporter des informations à
des administrations et cela peut déboucher sur des contrôles
et des sanctions.
Vous noterez au passage que des
entrepreneurs reprochent aux administrations leurs contrôles
tatillons mais que lorsque celles-ci ne passent pas dans des
entreprises ces dernières ont tendance à oublier les
lois.
Le non respect des lois, surtout lorsqu'elles ont été
mises en places pour protéger le consommateur sont graves et
suicidaires. En cas de problème l'image de marque de telles
entreprises risque en prendre un coup et les ventes s'effondraient.
Si la responsabilité civile peut être recherchée
(dédommagement des victimes) des poursuites pénales
peuvent être également faites (peines de prison). Si un
entrepreneur commercialise un produit sans s'inquiéter des
poissons qu'il peut contenir c'est un assassin en puissance. C'est un
criminel qui doit être poursuivi en tant que tel. En France,
peu importe le nombre de personnes empoisonnées. Dès
qu'une personne est empoisonnée des poursuites peuvent être
engagées.
J'ai été pendant plusieurs
années un membre actif d'une association de consommateurs et
je peux vous affirmer que cela fait longtemps que les associations de
consommateurs s'inquiètent des maladies d'origine
alimentaires. Et ce n'est pas parce qu'on en parle plus qu'il y en a
plus qu'avant.
HERVEGAS Wed, 7 Dec 2005 17:44:56
+0100
est-il opportun de considérer le
système de tracabilité comme un ccp et de l'inclure
dans le plan haccp ou doit -il faire l'objet d'un manuel à
part?Merci
michel_barif Thu, 08 Dec 2005 05:44:25 -0000
nous
avons inclus la traçabilité dans le plan haccp.
l'absence ou la non efficacité du système traçabilité
implique un risque pour le consommateur et une non conformité
réglementaire.
Le système traçabilité
a été traduit en instruction et les documents
permettant son enregistrement ont été également
inclus dans le système documentaire haccp.
Je donne ici
notre cas personnel , mais je pense que faire l'objet d'un manuel à
part est également valable, si on en fait référence
dans le plan haccp et du moment que le système soit maîtrisé
et efficace.
euqilegnal Thu, 8 Dec 2005 08:03:07 +0100
Un
CCP se définit comme étant une ETAPE du diagramme de
fabrication permettant de maîtriser la salubrité du
produit (voir les nombreuses archives de la listes sur la définition
des CCP).
La traçabilité n'étant pas une
étape de la fabrication, je ne pense pas qu'elle puisse être
répertorié comme un CCP.
Mais ce n'est que mon
humble avis !
julien_lecocq Thu, 08 Dec 2005 10:07:54 -0000
La
traçabilité n'est pas un CCP en soi, au même
titre qu'une contanimation bactérienne, mais, à mon
sens, la "perte de la traçabilité" est un
DANGER qui, si le risque est avéré, pourrait mettre en
évidence un CCP dans le process, avec les mesures de maitrise
qui s'imposent pour eviter la perte de cette traçabilité.
Du moins, c'est de cette façon que j'ai intégré
la traçabilté dans les systèmes HACCP que j'ai
construit.
euqilegnal Thu, 8 Dec 2005 13:40:53 +0100
une
contamination bactérienne n'est pas non plus un CCP puisque ce
n'est pas une ETAPE de la fabrication.
attention à ne pas
confondre CCP et danger
Laurent KRYSIAK Thu, 8 Dec 2005 14:03:14 +0100
le
CCP n'est pas seulement réduit à l'expression d'une
étape; il peut aussi être un point ou une procédure
à maîtriser, inclus dans une étape (ex :
détection des métaux)
julien_lecocq Thu, 08 Dec 2005 13:15:06 -0000
C'est
justement ce que je vous signalais
Gilles TIXIER Thu, 08 Dec 2005 15:57:15
+0100
Laurent,
Les termes de votre message
semblent faire référence à une ancienne
définition d¹un CCP :
« Tout point, lieu,
personnel, opération ou protocole pour lequel la perte de la
maîtrise peut entraîner un risque inacceptable pour la
qualité du produit »
Alors que les définitions
actuelles définissent le CCP comme une étape ou un
stade.
C'est probablement cette ancienne définition qui
conduit trop souvent à qualifier de CCP tout ce qui est jugé
important dans la démarche de recherche des situations
dangereuses et des moyens de les maîtriser.
Et si au
départ on avait pu parler de plan de maîtrise des
dangers et non de plan HACCP, on aurait gagné en clarté.
Ceci étant je suis d'accord avec les messages précédents,
la traçabilité (qui n'est pas un CCP) est à
faire figurer en bonne place dans le manuel de management de la
sécurité sanitaire des aliments.
Au fait,où
la norme ISO 22000 la place-t-elle ?
En tout cas pas dans le plan
HACCP, réservé à la gestion des CCP.
Laurent KRYSIAK Thu, 8 Dec 2005 17:49:19 +0100
la
"définition" du CCP que j'ai évoquée
dans mon précédent message, ne fait absolument pas
référence à la votre (que je n'ai pour ma part
jamais lue !)
Merci de ne pas déformer mes propos
Je
suis par contre d'accord sur le fait que trop souvent il y a
confusion entre CCP et moyens de maîtrise; c'est bien pourquoi
plusieurs référentiels (dont l'IFS) demandent à
ce que l'analyse HACCP parvienne à définir un nombre
limité de CCP
Olivier CERF Thu, 8 Dec 2005
22:07:14 +0100
Comme dit dans d'autres réponses,
la traçabilité n'est pas une étape d'un procédé,
et ne peut donc être un CCP. En revanche l'enregistrement des
paramètres des mesures de maîtrise des dangers, qu'elles
soient des CCP ou non, participe à la traçabilité,
me semble-t-il ?
Voici ce que dit notamment l'IDO 22000:
7.9
Système de traçabilité
L'organisme doit
établir et appliquer un système de traçabilité
qui permet d'identifier les lots de produits et leur relation avec
les lots de matières premières ainsi que les
enregistrements relatifs à la transformation et à la
livraison.
Le système de traçabilité doit
permettre d'identifier les fournisseurs directs des intrants et les
clients directs des produits finis.
Les enregistrements relatifs à
la traçabilité doivent être conservés
pendant une durée définie pour l'évaluation du
système pour permettre le traitement des produits
potentiellement dangereux et dans l'éventualité d'un
retrait.
Les enregistrements doivent être conformes aux exigences
légales et réglementaires ainsi qu'aux exigences des
clients et peuvent être fondés, par exemple, sur
l'identification du lot du produit fini.
7.10.1
Corrections
.....
Toutes les corrections doivent être
approuvées par la ou les personnes responsables, et elles
doivent être enregistrées de même que les
informations relatives à la nature de la non-conformité,
à sa ou ses causes et conséquences, notamment les
informations nécessaires pour les besoins de la traçabilité
concernant les lots non conformes.
JPh CLAUDE, Wed, 21 Dec 2005 08:27:43 +0100
----- Original Message -----
From: Linda PAINEAU
To:
hygiene@yahoogroupes.fr
Sent: Tuesday, December 20, 2005 5:42
PM
Subject: [hygiene] CCP - ACHAT
bonjour,
une
collègue m'a demandé un conseil au niveau de l'haccp et
notamment des
achats de matières premières (ce que
vous constaterez plus bas). En effet,
peut-on considérer
les achats comme un CCP. Je pense que oui car cette phase
qui peut
être contrôlée par différents moyens permet
d'éliminer un danger.
Moyens : demande d'analyse au
fournisseur. De plus, et ce n'est que mon avis
si vraiment le
produit est soumis à ce risque, une analyse est obligatoire
de
la part du fournisseur, je m'égare ?
PS / le danger
est dans ce cas la contamination microbiologique.
Message
initial envoyé
Je suis à fond dans l'HACCP,
j'essais de débrousailler le truc avant qu'on
s'y mette
avec la future équipe, histoire d'avoir pu penser à
toutes les
éventualités, les questions et les points
obscurs... Sauf que j'ai du mal à
déterminer qui est
un CCP et qui ne l'est pas. Peut-être avez-vous eu
l'occasion
de vous poser la question : est-ce que, selon vous, l'étape
d'achat
est un point critique pour un danger tel que la
contamination
microbiologique du produit ? parce qu'évidemment
le danger n'intervient pas
à proprement parler au moment de
l'achat, mais c'est bien à ce moment là
qu'on risque
de se procurer une matière première contaminée...
Merci d'avance pour votre aide.
J'attends vos précieux
conseils
merci
linda
Oui vous vous
égarez... mais je vais vous ramener dans le bon chemin (Veille
de Noël oblige je me sens l'âme d'un berger).
1.
Les CCP ne sont pas faits pour maîtriser les dangers.
Ce
sont les mesures préventives qui ont cette fonction.
Les
CCP sont des étapes, dont par exemple l'étape de
sélection des fournisseurs, au niveau desquelles, l'apport de
la preuve de bonne réalisation des mesures préventives
est INDISPENSABLE pour GARANTIR la santé du
consommateur.
GARANTIR la sécurité n'est pas
APPORTER la sécurité.
Ainsi lorsque vous identifiez
qu'une étape de stockage est un CPP, c'est le fait de
respecter la température cible et la durée de
conservation (qui relèvent des mesures de maîtrise) qui
apportent la sécurité alimentaire et NON le fait de les
enregistrer (ce qui relève du CCP).
2. L'étape
de sélection des fournisseurs est une étape T
IMPORTANTE et souvent non prise en compte par les démarches
HACCP.
On ne fait pas d'une étape un CCP parce qu'elle
est importante, car cette approche met dans l'ombre les BPH et
mesures préventives à tous les autres niveaux de votre
"process".
En demandant l'analyse microbiologique
des produits, "(vous vous) égarez" et serez
"baladés" par vos fournisseurs.
Vous croyez vraiment qu'ils vont analyser tous les lots? Si vous
l'exigez vous aurez un surcoût de 20 à 50 EUR par
produits, (analyse + gestion de la paperasserie + valeur du produit
échantillonné).
Croyez-vous également
qu'ils vont vous présenter les bulletins NON conformes??
NON, l'approche HACCP est mise en place pour pallier les
carences de l'analyse bactério de fin de chaîne de
production.
Parmi les mesures préventives efficaces de
cette étape, la plus importante est donc d'exiger la
communication du référentiel HACCP (prochainement PMS,
Plan de Maîtrise Sanitaire, selon les nouveaux Règlements
CE et textes complémentaires français) de votre
fournisseurs et d'en vérifier la pertinence.
Le PMS doit comprendre: les Bonnes Pratiques d'Hygiène, le
plan HACCP (dont gestion des non conformité TTI) ainsi que le
système de traçabilité et de Gestion des crises
sanitaires (Source : DGAL 7 novembre 2005).
Il faudrait plus
détailler mais les échanges mail qui doivent être
courts n'y suffiraient pas.
Vous souhaitant de très
bonnes fêtes de fins d'année.
Meilleures
salutations.
JPh CLAUDE
Directeur
VETHYQUA Sécurité
Alimentaire
34 rue Camille Pelletan 92300 LEVALLOIS
T: 01
47 39 07 07
Fx: 01 47 37 48 62
Pascale.HERROU Wed, 21 Dec 2005 09:19:30 +0100
Je
ne trouve pas la source de vos propos sur le site de la DGAL :
pourriez-vous en dire plus ?
JPh CLAUDE, Wed, 21
Dec 2005 12:32:13 +0100
Désolé, pas de
texte de la DGAL du 7 novembre, mais un colloque sur le Paquet
Hygiène auquel j'ai eu l'honneur de participer en qualité
d'éminent membre du Comité Permanent de la Restauration
Collective (CPRC).
Les places étaient effectivement
comptées vu l'importance du sujet et de nombreuses personnes
intéressées n'ont pu y participer car les listes
étaient pleines...
Mais bien sûr la salle était
à moitié vide...
Que ceux qui n'ont pu y aller
pense à les remercier s'ils en connaissent.
La DGAL a
mis une bonne partie des PwP sur le site du Ministère
http://www.agriculture.gouv.fr/spip/actualites.paquethygiene_a5116.html
Nous développons actuellement un site complémentaire www.PaquetHygiene.com en ligne à compter du 1° janvier 2006.
JPh CLAUDE Wed, 21 Dec 2005 12:34:36 +0100
From: Pascale.HERROU
To: hygiene@yahoogroupes.fr
Sent:
Wednesday, December 21, 2005 8:50 AM
Subject: Réf. : Re:
[hygiene] CCP - ACHAT
Que sont les non-conformités TTI
?
"les non conformités TTI" n'existent pas, il fallait comprendre qu'il est Très Très Important de regarder également le traitement des NC qui sont souvent négligées dans les TPE.
Eric KALINOWSKI Wed, 21 Dec 2005 10:48:16 +0100
Eternel
débat (quoi que ...) entre le PRP (Programe Pré-requis),
PRP Opérationnel et les CCP déjà signalés
sur ce Forum sur les archives HACCP (surtout depuis 2005 voir
http://www.liste-hygiene.org/archaccp.html).
L'exemple
canadien de la Pizza et l'HACCP est
démonstratif:
http://www.inspection.gc.ca/francais/fssa/polstrat/haccp/pizza/pizza9f.shtml
http://www.inspection.gc.ca/francais/fssa/polstrat/haccp/pizza/pizza8f.shtml
Aziz El Yamlahi Wed, 21 Dec 2005 16:46:16 +0100
(CET)
Mais vous n'avez pas précisé de
quelle matière première s'agit-il? ni de quel
traitement elle subira au sein de votre unité? quand on parle
d'un CCP donné, il faut bien mentionner s'il s'agit pour la
maîtrise d'un danger biologique, chimique ou physique.
Revenons à votre ''CCP d'achat'' tout d'abord, je préfère
le terme réception au lieu d'achat. On en a déjà
parlé de ce cas précis sur ce forum, il vaut mieux voir
l'historique. Pour rappel, quand il s'agit de la maîtrise d'un
danger à la réception, il y 2 philosophies: la première
stipule qu'il s'agit d'un CCP et les messures de maîtrise à
appliquer concernent, entre autres, l'agréage de fournisseurs
et l'établissement des cahiers de charge. D'autres disent
qu'il ne s'agit pas de CCP, du fait que les mesures de maîtrise
à appliquer se trouvent à l'extérieur de l'usine
mais proposent les mêmes mesures de maîtrise telles que
le respect des bonnes pratiques agricoles, ....
Précisez
nous votre produit et on vous aidera à décortiquer le
problème.
Olivier CERF Wed, 21 Dec 2005
17:25:35 +0100
JPh CLAUDE a-t-il bien écrit
"Les CCP ne sont pas faits pour maîtriser les dangers"
?
Pourtant l'AFNOR NF V01 002 écrit que : "Un
point critique pour la maîtrise (CCP) est une étape
(point, procédure, opération ou stade) à
laquelle une mesure de maîtrise peut être exercée
et est essentielle pour prévenir ou éliminer un danger
menaçant la sécurité des aliments ou le ramener
à un niveau acceptable".
Mes yeux ont dû me
tromper !
Ceci dit, l'étape "achat" n'est pas
une mesure de maîtrise. Mais un cahier des charges est une
mesure de maîtrise. Si elle est essentielle, si le respect des
dites charges est surveillé, s'il existe une limite critique
dont l'efficacité est validée et si des actions
correctives sont prévues à l'avance, c'est un CCP
(AFNOR FD V01-006).
Albert AMGAR Wed, 21 Dec 2005 18:08:17 +0100
Le
Codex Alimentarius définit un point critique pour la maîtrise
comme un ³stade auquel une surveillance peut être exercée
et est essentielle pour prévenir ou éliminer un danger
menaçant la salubrité de l'aliment ou le ramener à
un niveau acceptable.²
Cela étant, je suis d¹accord
avec ce que dit O. Cerf mais la version du Codex est internationale
et gratuite et elle appuie sur l¹aspect de la surveillance
souvent mal prise en compte.
JPh CLAUDE Wed, 21 Dec 2005 20:44:17 +0100
"JPh
CLAUDE a-t-il bien écrit "Les CCP ne sont pas faits pour
maîtriser les dangers" ?"
Je maintiens que les
CCP sont faits pour apporter des preuves de maîtrise mais pas
pour apporter la maîtrise en elle-même.
C'est
d'ailleurs ce que dit la définition AFNOR que vous
rapportez.
Le CCP est une étape. La "maîtrise"
découle de la mesure de maîtrise.
Exemple : Le
stockage est une étape.
Cette étape peut être
dans certains cas un CCP.
Mais c'est le "stockage réfrigéré"
qui est la mesure préventive et apporte la sécurité.
bouazzaoui youssef Wed, 21 Dec 2005 22:31:22 +0100
(CET)
je rejoins l'avis de JPh CLAUDE. Effectivement
la raison de'être d'un CCP est la mise en place d'une procédure
de surveillance pour vérifier l'état de maîtrise
des dangers. Ce sont les mesures préventives
de maîtrise
qui jouent le rôle de "maîtrise" des
dangers.
Par ailleurs, la confusion que fait certaines
personnes est due au fait que les mesures de maîtrises sont
appliquées dans les étapes condidérées
comme CCP.
Albert AMGAR Thu, 22 Dec 2005 08:51:38 +0100
Le
Codex Alimentarius (Appendice au CAC/RCP 1-1969, Rév. 3 1997)
dit que "Le système HACCP a pour but d'exercer des
contrôles au niveau des CCP. Il faudrait envisager une nouvelle
conception de l'opération, si l'on constate qu'un danger doit
être maîtrisé, sans qu'aucun CCP n'y corresponde.²
Maintenant le débat peut continuer ... mais le CCP doit maîtriser le ou les dangers identifiés, c¹est-à-dire qu¹il exercice une action de maîtrise (dans le sens prévention, réduction voire élimination).
Linda PAINEAU Thu, 22 Dec 2005 17:08:29 +0100
je
reviens vers vous après lecture de tous vos conseils.
Pour
répondre à monsieur aziz El Yamlahi, les produits sont
des produits et sous-produit céréaliers de type
remoulage de blé, farine de maïs, amidon de maïs.
Parmi tous vos conseils, je pense que l'étape Achat
(ou réception) peut devenir un CCP si il n'y aucune autre
étape dans le schéma de fabrication qui puisse
prévenir, réduire ou éliminer le ou les dangers.
Si je regarde l'arbre de décision pour l'identification des
CCP Q5 -l'étape suivante peut elle éliminer le ou les
dangers identifiés ou réduire leur réalisation à
un niveau acceptable ?
OUI, ce n'est pas un ccp
NON, c'est un
ccp
Définition du codex alimentarius soulignée
par monsieur AMGAR . Quant à demander une analyse pour chaque
lot, je pense et par bon sens, qu 'il vaut mieux analyser les risques
d'apparition du danger dans la matière première.
Il
faut penser à tous les acteurs de la filière et avoir
une démarche logique et en phase avec le système. De
toute façon, il y a risque d'échec.
Comme vous l'avez souligné monsieur claude (VETHYQUA),
c'est du temps et de l'argent.
Maitrise du point critique :
-
cahier des charges (analyse annuelle ou par lot suivant le
risque-évaluation)
- comme vous l'avez souligné
monsieur claude, le plan de maîtrise sanitaire.
Je suis
peut être encore loin de la vérité mais je lis
avec beaucoup d'intérêts vos remarques
merci
JOYEUX
NOEL
linda-diététicienne
Aziz El Yamlahi Fri, 23 Dec 2005 10:11:28 +0100
(CET)
Vous n'avez pas toujours précisé
le type de traitement de stabilisation que subiront ces matières
premières. Y a t-il une cuisson ou pas?
Ces produits
sont cracatérisés par leur faible activité d'eau
(généralement comprise entre 0,70 et 0,75). Par
conséquent les chances de développement des
microorganismes sont très faibles. par contre si les
conditions de stockage ne sont maîtrisées, il y un
risque de réhumidification ce qui permettra aux mo et
particulièrement, les moisissures de se développer.
A
mon avis, les dangers pour lesquels, il faut prêter bcp
d'attention et instaurer des mesures de maîtrise en
conséquence, (soit dans le cadre d'un CCP ou non) sont:
-
la présence de fragments d'insecets et de poils de rats (filth
test), (chercher les valeurs dans la réglémentation),
- Dangers chimiques liés au dépassement des LMR des
pesticides, contamination par les huiles de librification au niveau
des unités de première transformation,
- Dangers
physiques liés à la présence des corps
étrangers.
Et très récemment la
problématique des OGM puisque vous travaillez avec des dérivés
du Maïs. Il faut se renseigner auprès de votre
fournisseur.
Gilles TIXIER Fri, 23 Dec 2005
10:47:13 +0100
Même si l¹utilisation de
l¹arbre de décision vous conduit à considérer
l¹étape de réception comme un CCP, il faut aussi
considérer d¹autres critères. Je reprends pour
cela une réponse d¹Olivier CERF :
³Parmi les
mesures de maîtrise de l'hygiène mises en ¦uvre
en tout état de cause dans le contexte des BPH, peu peuvent
prétendre au statut de point critique pour la maîtrise
(CCP). En effet, pour être des CCP, des mesures de maîtrise
ou des combinaisons de mesures de maîtrise doivent posséder
quatre attributs, puisqu¹elles sont des étapes où
: (fascicule de documentation AFNOR FD V01-006, 2003) :
1) «
des mesures de maîtrise essentielles pour assurer la sécurité
sanitaire des aliments sont mises en ¦uvre ;
2) des actions
de surveillance sont exercées pour s¹assurer en
permanence de la mise en ¦uvre effective de ces mesures de
maîtrise au moyen de critères mesurables ;
NOTE
"mesurable" n'implique pas forcément l'existence
d'une limite numérique (comparaison par rapport à une
échelle photographique par exemple)
3) des actions correctives permettant d¹éviter la mise
sur le marché de tout produit pouvant être dangereux
(telles qu¹un traitement approprié ou la destruction du
lot d¹aliment concerné) sont mises en ¦uvre si les
actions de surveillance montrent une défaillance des mesures
de maîtrise ;
4) en outre l¹efficacité des
mesures de maîtrise appliquées aux CCP doit être
validée, c¹est-à-dire que l¹on doit apporter
la preuve qu¹elles maîtrisent le(s) danger(s) considéré(s)
en le(s) ramenant au(x) niveau(x) spécifié(s).
»
L¹étape "réception"
sera un CCP si vous êtes capable d¹analyser chaque lot
réceptionné pour confirmer qu¹il ne présente
pas de danger (mais de quel ordre, pesticide, microbiologique, corps
étrangers ?) - Point 2 cité ci-dessus - et d¹écarter
ce lot avant qu¹il ne parte en production Point 3 -
Vous
dites que ce n¹est techniquement pas possible d¹analyser
chaque lot ; d¹accord, donc l¹étape de réception
ne peut pas prétendre au statut de CCP.
Les mesures
plus réalisables (voire plus efficaces) du type cahier des
charges, contrôle de certains lots pour confirmer a posteriori
le respect le respect des accords, audits chez le fournisseur, etc.,
concernent l¹acte d¹ACHAT (avec sélection et
validation des fournisseurs, un des chapitres de l¹ISO 9001).
Elles sont à classer dans les mesures préventives très
EN AMONT, mais pas dans les mesures répondant aux critères
2 & 3 qui participent à la sécurité EN COURS
de PROCESSSUS.
Aziz El Yamlahi Fri, 23 Dec 2005 11:15:06 +0100
(CET)
Même si l'étape de réception
n'est pas considérée comme un CCP, ce la ne désengage
en rien la responsabilité de l'entreprise en matière de
sécurité et de salubrité de ses produits.
L'étape de réception ne peut être
considérée, pour certains, comme un CCp par ce que les
mesures de maîtrise sont appliquées en amont l'unité
(bonnes pratiques d'hygiène et de fabrication, HACCP chef le
fournisseur). Pour certains pays tels que le Canada, l'autorité
de contrôle exige des industriels le développement
mesures des dangers non maîtrisés au niveau de l'unité.
D'autres stipulent qu'il s'agit d'un CCP et la mesure de maîtrise
à appliquer c'est l'établissement des cahiers de charge
avec homologation de fournisseurs. la limite critique dans ce cas
serait présence ou non sur la liste des
fournisseurs
homologués et Qt à la mesure corrective
c'est le refoulement tout lot non provenant pas d'un fournisseur
homologué. la vérification, d'est l(audit périodique
des fournisseurs et l'écartement de tout fournisseur
défaillant, l'analyse sporadique des échantillons,...
Dr FLINOIS Fri, 23 Dec 2005 10:19:39 EST
un
de mes professeurs avait pour coutume de dire qu'à chaque fois
que l'on doit fournir des preuves et qu'il y a du papier à
faire alors il y a un CCP.
Ce brave homme s'appelle L JOUVE.
Albert AMGAR Fri, 23 Dec 2005 17:04:53 +0100
Des
preuves sont sans doute nécessaires mais hélas ce n'est
pas suffisant, surtout s'il y a un écart (voir plus) entre le
papier (autocontrôle) et le terrain.
Voir en ce sens la roue
de Deming : prévoir, faire, vérifier et ... réagir
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