ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
Page mise à jour : 20/02/10 |
|
Page d’accueil de l’archivage thématique avec moteur de recherche |
Accès au formulaire d'inscription à la liste de discussion HYGIENE |
|
|
|
Historique vérifié 20061230 |
THEME |
Pages d’archives connexes Les agréments et dispenses d'agréments
|
|||
Congélation en restauration – autorisation ou non ? |
Pour effectuer une recherche ciblée GOOGLE dans les principaux sites et liens ci-dessous, voici l'adresse du moteur personnalisé au sujet de la congélation. Ce moteur personnalisé permet votre participation, à savoir que vous pouvez y inclure d'autres liens pour effectuer ensuite des recherches en plein texte.
Message :Date: Thu, 02 Apr 1998 01:14:16 +0200 From: PEIFFER Bruno
J'aimerais parler ici de la congélation des denrées alimentaires en restauration concernant les matières premières telles que la viande et les plats cuisinés.
En France, les règles ont été très strictes depuis l'arrêté du 26/06/74, toute congélation étant interdite. L'arrêté du 9/05/95 et celui du 29/09/97 semblent laisser une plus grande marge de manoeuvre, en tout cas pour ce qui concerne les plats cuisinés, puisque la porte est ouverte à toute solution à condition d'apporter la preuve de la maîtrise totale des risques.
Je crois pour ma part qu'il est possible de maîtriser les risques, et que l'on peut même pourquoi pas arriver à assainir encore davantage certains produits grâce à la décontamination parasitaire que créée la congélation.
Par contre le pas n'a pas encore été franchement franchi par les hygiénistes ; le sujet de la congélation reste tabou.
Je crois que si elle devait être franchement autorisée, les guides de bonnes pratiques et les articles sur les bonnes pratiques et sur l'HACCP devraient justement expliquer toutes les conditions nécessaires pour réaliser une congélation saine, en précisant par ailleurs sur quel type de produits c'est possible.
J'ai par ailleurs l'impression que cette méfiance vis à vis de la congélation est une particularité française, car les Etats-Unis et le Canada n'ont apparemment jamais interdit la congélation. Je ne sais par contre rien concernant les autres pays, notamment faisant partie de l'Union Européenne.
Dans
ce débat sur la congélation, il serait notamment
intéressant de réunir nos informations concernant les
risques potentiels d'une mauvaise technique de congélation.
En effet, la pratique de la congélation est devenue très rare en restauration de collectivité.
Elle est "pourchassée" non seulement du fait de la non-conformité réglementaire, mais également du fait qu'elle est bien souvent faite de façon très improvisée, ce qui engendre effectivement des risques qui ne sont pas propres à la pratique même de congélation. Je particulièrement au problème de l'absence de protection des denrées, au fait d'utiliser des équipements de congélation inapropriés, et plus généralement en l'absence de maîtrise d'une congélation saine. Il est regrettable de constater que même dans les écoles hôtelières où les bonnes habitudes devraient être inculquées, on se livre à ces congélations improvisées.
En somme, face à une réglementation qui n'acceptait aucun compromis, une pratique "sauvage" s'était instaurée surtout dans la restauration commerciale, l'administration ne pouvant faire la différence entre une bonne et une mauvaise technique de congélation.
Nous avons actuellement un arrêté du 26/06/74 très strict sur la congélation et de l'autre côté deux nouveaux textes (09/05/95 et 29/09/97) qui n'interdisent plus la congélation. Il me semble d'ailleurs qu'en 1974 nous ne disposions pas d'équipements de refroidissement aussi sophistiqués qu'actuellement ce qui justifiait à l'époque cette réglementation stricte, mais les choses ont changé...
Je pense pour ma part qu'une congélation de fines pièces de viandes ou de poissons cuits à l'aide d'une cellule de refroidissement rapide performante, accompagnée d'une bonne protection du produit dans le conservateur et d'un étiquetage adéquat n'est pas susceptible de causer un danger au consommateur. Pourquoi serait-il plus dangereux de passer de +65°C à -18°C en - de 2 heures qu'à +3°C en - de 2 heures ? Au contraire, le premier refroidissement est bien plus performant, donc plus sûr.
La congélation tend à être utilisée dans le milieu de la restauration de prestige de direction. Mais pour l'instant il ne me semble pas que la légalité de cette pratique soit effective compte-tenu du vide réglementaire que nous connaissons.
En espérant qu'une
circulaire viendra clarifier rapidement tout cela, comme ca a été
le cas pour la circulaire de 1981 pour l'arrêté du
26/09/80.
Message : From: Novorest Date: Thu, 2 Apr 1998 01:05:18 EST
Le débat sur les risques de la congelation en restauration collective est très intéressant et nécessaire dans le cadre de la nouvelle réglementation. Dans les faits, peu de cuisines centrales,à ma connaissance, ont recours à une liaison froide négative systématique.
A cela vraisemblablement plusieurs raisons :
- beaucoup de cuisines centrales, travaillent en relatif flux tendu et produisent la veille pour le lendemain ou l'avant veille pour le lendemain (en secteur scolaire en particulier)
- les surcouts d'investissement pour mettre en place une liaison froide négative sont très importants : cellules, chambre froide de stockage, moyens de transport (camions), équipement des sites desservis...
Pour notre part, nous avons actuellement en chantier une seule cuisine centrale où il y aura un peu de surgélation : en pâtisserie pour la mise en place de fonds de tarte...
Message: Mon, 6 Jul 1998 15:10:28 -0400 Jean Cazals
Suite a des questions sur la congelation, le mois dernier, je vous joins une calculatrice de nom 'Calc_Froid.zip" au format excel 5 qui vous permettra, en faisant varier divers parametres (taille, forme, isolation de l'enceinte, marge de puissance de l'evaporateur par rapport aux simples besoins d'isolation, quantites de denrees a refroidir, temperatures de depart et d'arrivee, temperature exterieure, ...) de visualiser les besoins de puissance respectives en froid
Ce fichier n'est qu'un calcul des besoins theoriques au niveau evaporateur et pas au niveau compresseur, ventilateur ,
Il suppose que le produit soit bien ventile et en sans obstacle a la refrigeration (couches minces) ... Le but est de montrer qu'un simple refrigerateur ou conservateur (malproprement appele 'congelateur') ne sont pas aptes a refroidir ou congeler rapidement
Les risques d'un mauvais refroidissement sont de 2 ordres : sanitaire (refroidissement lent) et technologique (congelation lente)
Cette calculette pourrait servir pour estimer des besoins theoriques dans une demarche HACCP
Conclusion : se donner les moyens de ses objectifs
Fri, 7 Aug 1998 17:21:56 +0000 PEIFFER Bruno
Je vous informe que la calculatrice calcfroi.xls de Jean CAZALS est désormais disponible en fichier compressé sur le lien suivant : Calc_froid.xls
Au nom de tous les membres je le remercie de cette riche contribution. J'ai pu faire fonctionner ce fichier qui me paraît très utile pour contrôler scientifiquement la capacité de refroidissement.
Le fichier faisait 90 ko alors que la liste de discussion ne supporte que des fichiers inférieurs ou égaux à 20 ko. Pour cette raison Jean CAZALS n'a pas pu envoyer le fichier à l'ensemble du groupe.
Bruno PEIFFER mardi 26 octobre 1999 19:48
Le problème de la
congélation n'a a mon avis pas encore été
tranché avec une rigueur scientifique.
Nous nous
trouvons actuellement avec l'arrêté du 26/06/74 sur
lequel on se base pour interdire la congélation dans la
restauration. J'avais entendu parler que cet arrêté
était en instance de révision. En effet, avec les
cellules de refroidissements rapides qui n'existaient pas il y a 25
ans, le risque n'est sans doute plus le même.
Lorsqu'on
lit le projet de guide de bonnes pratiques dans la restauration
collective on s'aperçoit que la congélation y est
acceptée, en voici le détail :
"Les
établissements pratiquant la congélation, et autorisés
à la réaliser, devront disposer d'appareils de descente
en température permettant effectivement une congélation
rapide des produits. Cette aptitude devra être prouvée
par les fiches techniques fournies par le fabricant de l'appareil.
Ces documents devront préciser les quantités de produit
que l'appareil peut
congeler dans des conditions satisfaisantes.
Les matières premières animales ou d'origine animale
doivent être congelées
le plus près possible
de leur jour de production et, en tout état de cause, le jour
de leur réception dans l'établissement. L'établissement
doit être en mesure de prouver cette date par la corrélation
entre les factures ou bons de livraisons et la date de congélation
reportée sur les produits. Les matières premières
animales ou d'origine animale destinées à être
congelées ou à entrer dans la composition d'un produit
congelé sur place doivent provenir directement d'un
établissement agréé C.E.E.
Les produits préparés
sur place ne peuvent être soumis à la congélation
que si l'établissement répond à l'intégralité
des prescriptions s'appliquant aux établissements dont
l'activité va au delà de la remise directe au
consommateur.
Les produits congelés doivent être
convenablement conditionnés. Le conditionnement doit porter
mention de la date de congélation ainsi qu'une date optimale
d'utilisation fixée sous la responsabilité de
l'établissement."
Je rappelle que ce guide n'est
encore qu'à l'état de projet, mais je le cite afin de
démontrer une approche actuelle.
Je remarque que l'on
ne parle pas d'agrément obligatoire pour effectuer cette
congélation. Il est donc logique de penser que si ce guide est
validé et l'arrêté du 26/06/74 réformé,
une congélation pourra être acceptée dans la
restauration dans les conditions strictement édictées.
A
l'heure actuelle j'estime que la congélation n'est pas
réglementairement autorisée. Je trouve également
qu'il est urgent de trancher ce problème de manière à
éviter les interprétations contradictoires qui
tendraient à pénaliser des gens sérieux et à
laisser une brèche de conformité à d'autres qui
le sont bien moins.
"J'aimerai savoir ce qu'il se passe
lorsqu'on cuit un aliment congelé à quelques jours de
son expiration et savoir si ce produit transformé (cuisiné)
peut supporter la congélation à son tour. Laëtitia
Seveno THOTB1"
Ce type de question mérite
également d'être traité en toute objectivité
car le risque n'est pas du tout évident, mais la pratique est
formellement interdite. Par contre le traiteur qui refroidit
artisanalement un plat cuisiné pour le servir en liaison
froide peut être générateur d'un risque réel
qui n'est peut-être pas autant craint.
ChHirson jeudi 11 novembre 1999 20:57
Tout d'abord je tiens à
vous remercier pour vos réponses concernant le lavage des
oeufs et les plats témoins.
J'ai d'autres questions :
-
La congélation est-elle autorisée en crèche
collective (capacité d'accueil :une vingtaine d'enfants) ? Et
si oui, comment doit-elle se dérouler ? Une cellule de
refroidissement rapide est-elle obligatoire ?
- Quelle est la
réglementation applicable dans le cas de centres de loisirs
itinérants, ou de camping (les enfants préparant leurs
repas eux-mêmes) ?
Cordialement
Christelle Hirson
Bruno PEIFFER jeudi 11 novembre 1999 21:33
Pour répondre à Christelle HIRSON, bien qu'une ouverture a été admise concernant la congélation depuis l'évolution des contrôles dans la nouvelle approche, je ne suis pas en l'état de vous dire que la congélation avec un conservateur classique est autorisée notamment dans une petite crèche collective. Autrement dit, il y a encore une sorte de principe de précaution maximal dans ce domaine et jusqu'à un certain point j'aimerais être contredit car dans certains cas cette position me semble un peu trop sévère.
Concernant les centres où les enfants élaborent leurs repas, nous sortons du cadre de la réglementation. Par contre j'ai relu dans la note de service du 10/08/98 que :
"Le ministère de la
jeunesse et des sports va publier au Journal officiel de la
République française d'ici la fin du mois d'août
98 un arrêté fixant la réglementation des camps,
cantonnements et activités organisés par les
associations de scoutisme agréées au plan national. Cet
arrêté propose dans
son annexe II les quelques
dispositions relatives â l'hygiène alimentaire."
Je n'ai pas encore pris connaissance de cet arrêté s'il est effectivement sorti.
Pascal Cahen jeudi 9 mars 2000 17:54
Arrivé depuis peu sur la liste, j'en profite pour me présenter. Pascal Cahen, docteur vétérinaire, troisième cycle en qualité et droit de l'alimentation, rédacteur productions animales et hygiène des aliments à la Semaine vétérinaire (hebdomadaire professionnel). Dans le cadre de l'arrêté du 9/5/1995, cette opération est possible (article 12), à condition que le produit n'a pas déjà été surgelé ou congelé auparavant, et en respectant les règles de décongélation citées. «Une fois décongelé, les aliments doivent être présentés réfrigérés durant une période limitée» ce qui signifie qu'une durée de vie post-décongélation doit être définie, avec apposition de la DLC sur le pré-emballage, s'il s'agit d'un produit préemballé. Pour définir la durée de vie et la DLC, il faut au moins une étude de vieillissement, voire un essai d'ensemencement volontaire, sans oublier bien entendu une étude HACCP sur ce procédé spécifique. Certaines bactéries, comme Listeria monocytogenes, "aiment" ce type de procédé.
Bruno PEIFFER vendredi 10 mars 2000 08:54
Concernant la congélation j'ai lu dans le guide de bonnes pratiques traiteur validé les options suivantes :
"Pour ceux qui ont recours occasionnellement à la congélation de matières premières, il est tolérable d'utiliser une installation disposant d'un compartiment de congélation rapide ou de capacité de froid suffisante (congélateur répondant aux normes 4 étoiles) sous réserve de :
- ne congeler que des petites pièces et des petites quantités (1/4 de la capacité de congélation déclarée par le fabricant de matériel);
- ne congeler que des matières premières destinées à une transformation avec cuisson."
- congeler les volailles dès réception, si possible dans les 48 H après abattage.
- congeler les poissons reçus éviscérés ou en filets en provenance du lieu de débarquement ou de production moins de 24H après le conditionnement.
Le guide dit toutefois qu'il ne faut congeler que des viandes et abats provenant d'abattoirs agréés.
Ne pas congeler :
- des viandes et abats ayant été exposés en vitrine
- des viandes hachées
- de viande en plumes ou en poils
- de poisson reçu non éviscéré
- les coquillages et crustacés crus
Congeler les volailles dès réception, si possible dans les 48 H après abattage.
Les règles d'étiquetage du guide sont les suivantes :
"Etiqueter les matières premières avant la congélation : nature du produit, date de congélation"
"Réduire les durées de conseration des viandes et des poissons gras (pour les viandes préférence dans les 12 mois et pour les poissons dans les 3 mois)".
"Respecter les règles "premier entré, premier sorti".
Concernant la congélation de produits semi-finis et finis on distingue bien les cellules de congélation et les conservateurs qui ne peuvent servir à congeler les denrées. Il est précisé qu'il est possible d'utiliser des installations disposant d'un compartiment de congélation rapide ou de capacité de froid suffisante pour congeler, occasionnellement, de petites quantités.
Autres remarques : "Il existe des cellules mixtes permettant une utilisation en refroidissement rapide et en congélation rapide".
"Préliminaire : tout professionnel qui effectue la congélation doit en faire la déclaration au directeur des services vétérinaires qui lui délivrera un récépissé". A noter que cette dernière remarque est faite dans le chapitre "congélation des produits semi-finis et finis" et pas dans celui concernant les "matières premières".
D'autres précisions sont faites sur les précautions à prendre au niveau de la congélation.
Ce guide a été validé au journal officiel et par conséquent il fait également office de référence réglementaire.
Je pense qu'il est intéressant de discuter sur cette question pour mieux définir les limites de cette acceptation officielle de la congélation au stade de la remise directe au consommateur.
Dans l'exemple donné par Stéphanie LE BOULAIRE certains diront que ce n'est pas acceptable, d'autres diront le contraire au vu du respect des recommandations ci-dessus.
dimanche 30 juillet 2000 13:12
CONGÉLATION DES PRODUITS FRAIS DANS LES RESTAURANTS
http://www.basse-normandie.com/drccrf/26-congelation.pdf
Myriam BENISSAD vendredi 16 février 2001 08:14
Effectivement la mise sous vide et
la congélation sont interdites en restauration commerciale. il
faut un agrément à demander auprès de la DSV, un
matériel performant et également une formation du
personnel. il subsiste encore des fraudes chez certains restaurateurs
peu scrupuleux pour qui finalement, la santé de son client n'a
pas d'importance s'il congèle ou met
sous vide à
tort et à travers.
responsable assurance qualité en
restauration, j'ai été claire dès le départ
avec les équipes : ici on ne congèle pas. nous avons
fait des estimations de durée de vie avec nos produits frais
et même si parfois on jette de la nourriture, nous sommes
clairs vis à vis de notre clientèle mais aussi vis à
vis de la réglementation
cefaq.fr vendredi 16 février 2001 09:23
Dans votre première
question , je pense que vous avez mélangé la réponse
car vous parlez de sousvide et de surgélateur...
Voila
les éléments de réponse que je peux vous
amener.
XXXXX Cas du sous-vide.
Cette pratique est
autorisée dans la restauration commerciale (texte du 09/05/95)
et même inscrite dans le guide de bonnes pratiques Hygiènes
restaurateur (p 141).
8 pages de recommandations suivent.
Une
note de service (n° 8185 du 26 / 11 / 85) précise aussi
cette technique pour les charcutiers détaillants.
Idem
pour la restauration collective ou elle n'est pas mentionnée
comme interdite ou particulièrement réglementée.
Le modèle de déclaration de la cuisine (annexe de
l'arrêté) comporte des cases à renseigner. Dans
les procédés technologiques utilisés il y a une
case SOUS VIDE.
XXXXXX Cas de la congélation.
Soumise
à l'arrêté du 26/06/74 modifié par la
suite.
Si l'établissement de restauration n'est pas équipé,
il n'en a pas l'autorisation... SAUF que les guides de bonnes
pratiques (restaurateur, traiteur) tolèrent de façon
occasionnelle de congeler (sous conditions) les produits sur place
dans des congélateurs (de préférence 4 *).
Si
c'est bien maîtrisé cela ne doit plus être
considéré comme de la congélation
illicite.
Pour la restauration collective
Cela peut être
autorisé si déclaration le stipule et que la cuisine
respecte l'arrêté "congélation" sinon
on en reste à l'interdiction... l'arlésienne (GBPH
restauration sociale) tolèrera peut être les mêmes
pratiques que pour la restauration commerciale ???
Bertrand SIMON vendredi 16 février 2001 21:34
Bon alors c'est qui qui a la bonne
réponse ??
Je ne tiens pas à me faire lyncher au
retour de mes apprentis....
Pour ma part je ne suis pas convaincu
qu'une congelation dasn un congelateur domestique fusse t'il a 4****
soit fiable.. c'est comme les annonces dans les sipermarches qui vous
claironnent que l'on peut congeler les filets de poisson en promo, la
paella ou la pizza... qui sortent des fours !!
(et la laison
froide ? et le refroidissement rapide ?
pitié apportez moi
la reponse incontournable !!
merci a vous !
Bruno PEIFFER vendredi 16 février 2001 22:49
Pour ma part je rejoins
l'interprétation de Patrick Béaur. A partir du moment
où des guides de bonnes pratiques validés au JO
permettent la congélation, on ne peut plus raisonner en terme
d'interdiction totale.
Par contre je suis également
d'accord avec ce que décrit Myriam BENISSAD lorsqu'elle
dénonce les congélations sauvages qui présentent
en réalité la majorité des cas, et
malheureusement encore trop souvent dans l'enseignement culinaire qui
devrait pourtant montrer l'exemple de bonnes pratiques.
La
réglementation va donc dans le bon sens en laissant la porte
ouverte aux bonnes pratiques de congélation, ce qui va dans le
sens d'une évaluation scientifique du risque et non pas dans
le réconfort d'un parapluie réglementaire.
Maintenant
il serait bon de préciser exactement quels moyens sont
suffisants pour être dans les normes. Jusqu'en juin dernier où
j'étais encore sur le terrain, je n'ai pas pu m'en faire une
idée précise et reconnais manquer d'éléments
d'information.
Concernant l'interprétation des
préparations culinaires qui doivent être consommées
le jour de leur première remise en température, la
phrase est parfaitement claire et par conséquent interdit le
service du lendemain. S'il y avait une dérogation possible,
elle serait spécifiée.
cefaq.fr samedi 17 février 2001 08:37
2 façons de voir ces
problèmes :
>>>>>>>>>>>"L'interdiction
ou pas" de telle pratique :
sur ce sujet on s'aperçoit
que les nouveau textes issues de la directive hygiène 93/43
fixent très peu de moyens à mettre en oeuvre. Et en
résumé cela a tendance à s'assouplir ou du moins
de se libéraliser.
>>>>>>>>>>>En
deuxième lieu et il ne faut pas l'oublier : L'obligation de
résultat (issue de cette même directive) et là
c'est à chacun de mettre en oeuvre des moyens adaptés.
Elle
impose d'analyser les risques et de mettre en place des moyens
adaptés.
Alors évidement une bonne
cellule de refroidissement / Surgélation c'est tout de même
plus sécurisant qu'un congélateur 4*.
Apprenons
à raisonner l'hygiène, c'est plus difficile que se
respecter des interdictions (plus ou moins réglementairement
justifiées).
Myriam BENISSAD lundi 19 février 2001 09:38
D'accord
mais je pense qu'il
ne faut pas se retrancher derrière un GBPH pour s'autoriser
des pratiques sur lesquelles aucune analyse des risques n'a été
faite, sinon c'est la dérive.
d'ailleurs quand les
services officiels contrôlent les unités pourquoi
recherchent-elles toujours la "congélation illicite"
au lieu de demander si on a fait une analyse des risques pour la
congélation de certaines denrées ?
Christophe Boulais lundi 19 février 2001 10:54
J'ose espérer que l'établissement et la validation de GBPHs reposent sur des analyses de risques ; auquel cas on peut s'y référer en toute confiance tout en conservant un regard critique quant à l'adaptation et l'application de ces GBPH à son activité et sa structure.
Catherine GAPAILLARD mercredi 25 avril 2001 11:42
Je
souhaiterais savoir si un petit restaurateur commercial a le droit de
congeler du poisson frais afin de le conserver quelques jours avant
de le préparer et de le servir au client.
Faut-il
faire une déclaration aux Services vétérinaires
lorsqu'un restaurateur achète une cellule de réfroidissement
et / ou lorsqu'il fait de la congélation?
existe-t-il
un texte réglementaire concernant ce sujet où dois-je
m'appuyer uniquement sur l'AM du 9 mai 1995 article 10 1er
paragraphe: "les matières premières,... et les
produits finis jusqu'à leur présentation aux
consommateurs doivent être conservés à des
températures limitant leur altération et plus
particulièrement le développement de micro-organismes
pathogènes ou la formation de toxines à des
niveaux...."
ANONYME - mercredi 25 avril 2001 15:27
Bien que
connaissant les réponses, je laisse la parole sur ce point
au(x) représentant(s) de l'Administration présent(s)
sur cette liste. Au-delà de votre problème précis,
n'oubliez pas, d'une façon générale,
d'interroger directement la Direction des Services vétérinaires
du département où se trouve l'établissement pour
répondre aux questions spécialisées. Téléphonez,
et sollicitez une confirmation écrite. Les DSV sont faites
aussi pour cela, dans une optique de conseil plus que de
répression. Ce n'est d'ailleurs pas
à
l'usager de faire l'exégèse et l'adaptation des textes
administratifs et des circulaires lambda, même si l'HACCP
peut sembler ouvrir ce type de perspective. A propos, ne
disposez-vous pas d'un guide de bonnes pratiques envisageant la
quasi-totalité de votre pratique professionnelle
?
cg.moignet
mercredi 25 avril 2001 21:16
Suite à
votre message, il est tout à fait possible de faire de la
congélation dans une restauration. Mais il est obligé
de faire la
déclaration
aux SV.
Donc
, oui, il faut faire une déclaration.
Les
textes de références :
-
Note de service DGAL/SVHA/n°98 du 7/09/98 relative à
l'application de l'arrêté du 9 mai 1995.
-
Arrêté du 26/06/74 relatif à la réglementation
des conditions hygiéniques de congélation, de
conservation et de décongélation des denrées
animales et d'origine animale.(modifié par A. du 7/01/86 et A.
9/05/95)
-
Circulaire du 30/07/75 relative à la déclaration des
établissements de congélation.
-
Circulaire DSV n°170 C du 16/12/75
-
Note de service DGAL/SVHA/n°8006 du 13/01/83 relative à la
congélation illicite de denrées alimentaires.
-
Arrêté du 18/09/92 relatif à l'emploi de
fluides de refroidissement et frigorifiques en contact direct avec
les aliments.
bertrand.drillet mercredi 25 avril 2001 22:54
ANONYME a dit
" A propos, ne disposez-vous pas d'un guide de bonnes pratiques
envisageant la quasi-totalité de votre pratique
professionnelle ?"
Vous
avez raison nous devrions avoir un GBP il se trouve qu'on attend
depuis des années...
Les
responsables semblent temporiser ; y aurait-il des intérêts
ou autres enjeux ???
On
peut le penser quelques 4 années après la parution
officielle du texte...
Bertrand
Drillet
Bruno PEIFFER mercredi 25 avril 2001 22:57
La question
sur l'autorisation ou non de la congélation a été
maintes fois relancée dans cette liste.
Je
viens de composer ci-dessous l'archivage thématique sur ce
sujet :
arccongrest.html
Jusqu'à
ce jour, le document de source officielle qui me paraît le plus
clair en faveur de la congélation en restauration est cette
fiche pratique qui se trouve dans le site de la Direction Régionale
de la Répression des Fraudes de Basse-Normandie :
Je
souligne que ce document dit entre autre :
En
pratique la congélation dans les restaurants peut s'appliquer
aux produits suivants :
-
produits de la pêche en provenance immédiate des criées
ou ateliers de mareyage.
-
plats cuisinés préparés par le restaurateur,
notamment pour pallier au caractère saisonnier de certains
approvisionnements (par exemple produits de la mer, champignons). La
congélation doit intervenir au plus tôt après la
préparation du plat.
"Par
contre ne doivent pas être congelés :
-
les ' restes ' : en aucun cas leur congélation ne peut être
tolérée, que ce soient des restes de préparations
ou de produits frais.
-
les produits préemballés, à conserver à
température positive : la température de stockage
indiquée sur l'emballage ainsi que la date limite de
consommation doivent être impérativement respectées.
les
viandes, charcuteries, produits laitiers, plats préparés,
etc., achetés au détail auprès des fournisseurs
habituels des restaurateurs (grossistes, grandes surfaces
alimentaires, détaillants, etc.)."
Vous
trouverez également dans la page d'archives cité
ci-dessus les conditions prévues dans le guide de bonnes
pratiques traiteur à ce sujet.
La
note de service DGAL/SVHA/n°98 du 7/09/98 relative à
l'application de l'arrêté du 9 mai 1995 souligne
"La déclaration préalable de l'activité de
congélation (intégrée dans la déclaration
citée ci-dessus et dont le modèle est joint en annexe)
et les obligations d'origine des matières premières
prévues par l'arrêté du 26 juin 1974 demeurent
applicables."
En
effet, l'article 6 de l'arrêté du 26 juin 1974 dit "Ne
peuvent être soumis à la congélation que les
viandes, abats et volailles en provenance directe d'abattoirs agréés
à l'exportation d'Etat membres de la C.E.E."
C'est
cet argument qui est employé pour contrer les établissements
qui congèlent dans les règles précisées
par exemple par la notice de la DGCCRF. En effet, leurs produits ne
provennent pas directement mais indirectement d'abattoirs agréés
(du fait des intermédiaires grossistes).
Je
crois finalement que la fiche pratique de la DGCCRF est aujourd'hui
le document le plus explicite qui démontre qu'une congélation
est possible dans la restauration, mais dans la limite de l'origine
du produit.
Pour
répondre à la question précise sur le poisson,
jusqu'à ce jour je n'ai vu aucun document officiel acceptant
la congélation de poisson qui ne provient pas directement de
criées ou d'ateliers de mareyages. Mais si tel est le cas (ce
qui est très possible) la congélation est autorisée
avec l'équipment minimum (une cellule).
marie dupont lundi 28 janvier 2002 08:28
J'ai lu l'arrété du
09 mai 1995 pour les restaurateurs. Je vois que rien ne leur interdit
de congeler de la nourriture et qu'ils peuvent aussi faire du sous
vide,
etc...comment réagissent les DSV quand elles voient
que les restaurateurs congèlent ou sous-vident ? je suppose
qu'il faut avoir utilisé l'haccp avant
d'utiliser une telle
pratique ?
autre question : est-on obligé de se référer
au GBPH ou peut on juste s'en sinspirer pour des éléments
?
BricardI lundi 28 janvier 2002 09:31
Les DSV n'ont pas à
"réagir" puisque la pratique est autorisée.
Bien sûr le professionnel doit mettre en oeuvre de bonnes
pratiques, celles-ci sont
décrites dans le guide de bonnes
pratiques d'hygiène restaurateur (version papier ou cédérom)
et ont été validées par les administrations
centrales.
Le guide est un outil d'usage volontaire qui exonère
de la mise en place en interne de la démarche HACCP.
GBarma lundi 28 janvier 2002 09:56
Les restaurateurs ont bien le
droit de congeler et de faire sous vide.
L'important est qu'ils
maitrisent le process concerné ; sachent ce qu'ils font, le
font dans des bonnes conditions d'hygiène, tracent les
produits et
confirment la maitrise par des analyses
microbiologiques bien ciblées.
Les GBPH sont des bonnes
références mais en aucun cas peut-on ne pas mettre en
place une démarche HACCP par ce que on suit les consignes
suggérées dans
le GBPH.
Je travail de cette facon
avec mes clients restaurateurs
REGINA2B mardi 29 janvier 2002 10:43
Pourquoi dites vous "en aucun
cas peut-on ne pas mettre en place une démarche HACCP parce
que on suit les consignes suggérées dans le GBPH".
Il
me semble que le fameux arrêté dont nous parlons
n'impose pas l'HACCP, il le suggère, ou plutôt il
suggère de se fondre sur les principes de cette
démarche
pour assurer la sécurité alimentaire. De plus il
propose, lorsque ceux-ci sont validés, d'utiliser les GBPH
sachant qu'ils sont élaborés sur la
trame de
l'HACCP et sont sûrement plus accessibles aux chefs
d'entreprises.
Attention je ne prône pas l'utilisation des
GBPH au détriment de l'HACCP, je pense seulement
que quel que soit le nom que l'on donne (HACCP n'étant pas
encore une certification), les deux démarches sont les
mêmes et doivent juste être adaptées à
chaque entreprise.
Frédéric Leinekugel-le-Cocq mardi 9 avril 2002 01:52
Si j'interviens aujourd'hui c'est
pour vous poser une question sur les préparations de poissons
crus : un de nos clients veut proposer des carpaccio à partir
de
filets de poissons frais. En me renseignant, j'ai trouvé
que la congélation constituait une bonne protection contre les
parasites du poissons.
Cependant, les restaurations collectives
peuvent elles réaliser, elles même, cette congélation
préventive, d'un point de vue légal ? Merci de vos
réponses.
Bruno PEIFFER mardi 9 avril 2002 07:35
Comme il n'existe apparemment pas
de réponse officielle à cette question, les archives de
cette liste reflètent les interprétations diverses à
ce
sujet : voir lien suivant :
arccongrest.html
Le
projet de guide de bonnes pratiques en restauration collective,
lorsqu'il sera validé, apportera une réponse (page 56
et 57)
http://www.j2f-site.com/documents/GBPH%20cuisine.pdf
Ce projet indique "Les
établissements pratiquant la congélation, et autorisés
à la réaliser". Il serait peut être opportun
d'y indiquer quelles sont les conditions objectives pour qu'un
établissement de restauration collective ait l'autorisation.
De mon côté cette question est restée floue
jusqu'à ce jour pour ce qui concerne la restauration
collective.
L'interprétation de la réglementation
est plus claire pour les établissements dépendant de
l'arrêté du 09/05/95, grâce au guide de bonnes
pratiques validé, et notamment à une fiche
d'information diffusée par la DDCCRF de Basse Normandie
:
http://www.basse-normandie.com/drccrf/26-congelation.pdf
karim mezhoud kmezhoud@yahoo.fr mardi 9 avril 2002 22:47
Effectivement la congélation
permet de tuer les larves ou les oeufs du parasite mais à
condition que la congélation se fait à -20 °C
pendant une durée difficile à fixer mais elle au
voisinage de deux semaines. Parce que les larves ou oeufs ont parfois
la capacité de résister à la surgélation
en une faire durée.
Concernant la restauration collective,
l'autorisation de préparer des produits congelés se
traduit par un agrément sanitaire délivré par la
DSV . A mon avis, l'agrément pour des prestations congelés
peut être obtenu en justifiant l'avoir un équipement
approprié càd tunelle de surgélation
rapide (-40 °C) et une capacité de stockage assez
suffisante à -20°C.
et bonne appétit pour les
poisson crus.
jerome bruyere Thu, 16 Jun 2005 18:24:47 +0200
Je
cherche des infos sur la possibilité de congeler de la viande
fraîche en restauration (petits restaurants, boucheries...).
A-t-on le droit? Sommes nous obliger de passer en cellule de
surgélation? Quelles sont les mentions a porter sur
l'emballage pour en informer le client? Connaissez vous les
références législatives aux quelles je dois me
reporter?
hustache helena Thu, 16 Jun 2005 21:16:48 +0200
(CEST)
interdit de congeler en
restauration!!!!!!!!!!!!!!!!!!
ou gros probleme avec la
ddsv
Complément de BP:
La fiche
officielle de la DGCCRF suivante précise bien les conditions
acceptées par cette administration dans le cadre de la
congélation en restauration. Elle
indique notamment les
produits qui ne peuvent être
congelés:
http://www.finances.gouv.fr/DGCCRF/04_dossiers/concurrence/fichespro/26congeler.htm
coralierhysa Fri, 17 Jun 2005 09:50:06 -0000
Je
confirme l'interdiction de surgeler des denrées fraiches :
confusion avec la dlc et déveoppement bactérien lors de
la coongélation qui est lente dans un congélateur
normal. Idem pour la décongélation. a moins d'avoir un
surgélateur industriel..
bardonma Fri, 17 Jun 2005 11:01:35 -0000
Je
ne suis pas d'accord,
pour pouvoir congeler ou surgeler il faut en
avoir l'autorisation et en faire la déclaration à la
DSV de son département. d'autre part toutes les DSV ne sont
pas d'accord à ce sujet dons il vaut mieux les appeler pour
savoir à quoi s'en tenir. Biensur la congélation n'est
à envisager que si vous avez une cellule de refroidissement
qui fasse surgélation. Par ailleurs, vous ne pouvez surgeler
qu'une denrée que vous allez transformer derrière et
pas pour la remettre directement à un consommateur. Toute
denrée surgelée doit être identifiée de
son jour de surgélation et déterminer une DLUO.
Je recherche des informations concernant la congélation de
denrées au sein d'une cuisine hospitalière. En effet,
ils réalise actuellement des congélation de matières
premières entamées (morceaux de viande non découpés
entièrement,...). Pour cela, ils ne disposent que d'une
chambre froide négative servant aussi au stockage des matières
premières surgelées.
cela est il acceptable.
Quelles sont les exigeance accompagnat cette pratique? Temps de
conservation maximal des denrées congelées ?
Dans la règlementation européenne cette pratique est
strictement interdite.
La cuisine peut à la rigueur
posséder un agrément de production de plats sous vide
mais pas de surgélation.
Pour faire de la surgélation,
il faut une traçabilité des pièces, une unité
de surgélation soit par du froids mécanique soit du
froids cryogénique et un stockage en CF négative.
Les
faits abordés sont passibles des tribunaux.
LUCAS Guillemette Jeudi 23. Juillet 2009 11:14
Dans mon restaurant, il nous arrive de préparer des spécialités en grande quantité pour des raisons pratiques. Ne voulant pas conserver pendant une semaine ledit plat, nous en congelons une partie pour l'utiliser plus tard.
Pour cela :
- nous utilisons une cellule de refroidissement (en mode congélation),
- nous emballons et étiquetons le produit (nom, date congélation),
- nous conservons le produit à -18°C
- la décongélation se fait ensuite entre 0 et +4°C.
Hier, j'ai eu un contrôle d'une personne affiliée à la DSV, qui m'a affirmé que je devais "faire des analyses pour déterminer la date d'utilisation des produits congelés par [mes] soins".
Cette personne n'est guère avenante, et quand je lui ai demandé "pourquoi?" parce que je ne comprenais pas la logique de cette exigence, elle a répondu "c'est la Loi". Elle a ajouté dans la foulée que le prochain contrôle (le 3ième) serait l'objet d'une "complète", avec amendes à la clef en cas de non conformité.
Je me tourne donc vers les experts que vous êtes en espérant que quelqu'un pourra m'expliquer l'origine et la raison de cette exigence, ainsi que la mise en pratique (test de vieillissement d'un produit surgelé : j'attends 2 ans avant d'avoir les résultats???????)
Merci d'avance pour tous vos conseils et remarques
Gilles TIXIER Jeudi 23. Juillet 2009 15:16
La congélation des aliments relève de Arrêté du 26 juin 1974² réglementant les conditions hygiéniques de congélation, de conservation et de décongélation des denrées animales et d'origine animale² Version consolidée au 16 mai 1995
il est fait mention d¹une obligation de déclaration au préfet (direction des services vétérinaires) (article 2)
Dans ce texte datant d¹avant la nouvelle approche et malgré la modification en 1995
il n¹est pas fait mention de la mise en place d¹un système de maîtrise des risques fondé sur les principes de l¹ H.A.C.C.P. qui exige une surveillance régulière de la conformité des produits par des analyses microbiologiques.
Il est fait mention de la date de congélation à faire figurer sur l¹étiquette du produit mais pas de la DLUO ou DLC et de la manière de la fixer
je n¹ai rien trouvé non plus dans l¹AM du 9 mai 1995 et pourtant, il est judicieux d¹avoir des arguments pour attester que le produit est conforme microbiologiquement à la date limite de consommation, même s¹il est congelé.
On doit pouvoir trouver des éléments de réponse dans l¹annexe II du règlement (CE) 852/2004
Article 4 : Exigences générales et spécifiques d'hygiène
...
3. Les exploitants du secteur alimentaire prennent, le cas échéant, les mesures d'hygiène spécifiques suivantes:
a) respect des critères microbiologiques applicables aux denrées alimentaires;
...
e) prélèvement d'échantillons et analyses.
Je sèche ; d¹autres co-listiers doivent avoir des réponses plus précises
Hugues JOURDAN Jeudi 23. Juillet 2009 18:23
il faut néanmoins avoir des billes.
Il faut avoir une cellule de congélation adaptée et un interet à congeler
Pascal Rudeaux Jeudi 23. Juillet 2009 18:37
Je ne sais pas si il y a une loi associée a cette demande. Un coup de tel a la DSV devrait vous renseigner.
Mais dans tous les cas , évaluez votre besoin de conservation.
Délai 1 mois, 2 mois? et effectuez votre analyse fin de vie a la fin du délai que vous avez définie. (n'attendez pas 2 ans)
Il vous suffit ensuite d'étiqueter vos produits avec date de fabrication et date de limite de consommation interne
Christian Felter Vendredi 24. Juillet 2009 6:46
En l'absence d'abrogation et remplacement de l'arrêté de 1995, il me semble que c'est la doctrine d'application de cet arrêté de 1995 qui peut être opposé à l'autorité.
(DGAL/SDHA/N98-8143 du 7 septembre 1998)
Attention, la note N98-8143 citée ci-dessus a été abrogée par la Note de service DGAL/SDSSA/N2011-8117 du 23/05/2011 Application de l’arrêté du 21 décembre 2009 relatif aux règles sanitaires applicables aux activités de commerce de détail, d’entreposage et de transport de produits d’origine animale et denrées alimentaires en contenant.
C'était le cas en 2004 en tous cas et je ne pense pas que les choses aient changé, elles ont plutôt régressé à mon avis.
Il n'y a pas eu de production de doctrine sur l'annexe II du 852/2004, ou alors cela m'a échappé.
Le document publié précisant les limites des obligations du professionnel est la fiche de bonnes pratiques congélation du GBPH Restauration.
Ce GBPH est en effet validé par l'autorité.
Il n'y est pas fait mention d'une obligation d'analyses microbiologiques.
Ce GBPH est ancien et sa réactualisation tarde pour des raisons qu'il serait utile de connaitre.
(Ne parlons pas de celui de la restauration collective, annoncé en mai 2007 comme imminent pour l'été 2008 et qui parait perdu corps et biens en cet été 2009.)
Quelqu'un sait il quelque chose sur l'actualité de la mise à jour du GBPH restauration commerciale? Y a t il un groupe de travail au moins?
Qui s'en occupe? Qui en fait partie? Côté administrations? Côté professionnels?
Cela devient gênant, trois ans après l'entrée en vigueur du paquet hygiène, de devoir travailler avec des documents de 1998, et de ne rien savoir sur cette question élémentaire : quelles sont les personnes en charge du dossier?
Idem pour le GBPH restauration collective, car le dossier existe depuis 1993 ... , un groupe de travail est toujours concerné, qui le compose précisément ?
Pourquoi un tel embargo depuis des années maintenant sur ces questions simples?
Cabinet HBL MG France Vendredi 24. Juillet 2009 8:29
Nous vivons une époque compliquée
Selon l'administration qui vous contrôle (DSV, services hygiène de certaines villes ou DGCCRF) les critères divergent et les méthodes de contrôles aussi
Quand au rapport que vous recevez les disparités sont importantes (un bon point pour la DGCCRF qui applique les obligations de la réglementation du paquet hygiène relatives aux droits de la personne contrôlée reg 882/2004)
Concernant la congélation on ne peut parler de DLC mais de DLUO celle-ci étant sous la responsabilité du fabricant
Par contre vous devez adopter un système de traçabilité spécifique aux produits que vous avez congelés afin de pouvoir identifier les produits qui le composent
Les dates de préparation, de congélation et le contenu doivent être identifiés.
Dans le cadre de la démarche HACCP il parait normal que vous puissiez produire un document de suivi de votre processus de congélation (T° de départ temps de congélation T° en fin de cycle de congélation)
Sur le plan des analyses la seule que vous pouvez demander est la qualité du produit avant congélation ou après décongélation
Comme dans votre cas on ne peut parler de DLC l'étude de vieillissement ne se justifie pas d'autant que je présume que vos produits ne sont pas stockés sur des délais importants
Sur le type de remarques "c'est la loi" la personne qui vous contrôle doit vous indiquer les textes de références et ceux-ci doivent être notifiés dans le rapport que vous recevez
Je vous rappelle que le règlement 882/2004 vous donne la possibilité de contester un rapport de contrôle
Un terme me surprend dans votre message il s'agite de "AFFILIE A LA DSV" qu'entendez vous par ce terme?
En tout état de cause, en cas de problème majeur, n'hésitez pas à mettre votre dossier dans les mains d'un avocat spécialisé ou de votre conseil si vous en avez un
souhila ama Vendredi 24. Juillet 2009 20:45
les dsv ont normalisé leur rapport d'inspection et des vade-mecum ont été rédiges ou en fin de rédaction afin de normaliser les rapport les rapports d'inspection et qu'il n'y est pas de grande disparité entre les inspecteur .
Vanessa Vaudaux Mardi 1. Décembre 2009 20:50
je suis auditrice pour un laboratoire privé, beaucoup de
clients (restaurant a but commercial) me demandent comment obtenir
l'autorisation pour congeler sur place auprès de la DDSV?
Le
PMS est il obligatoire dans les restaurants à but
commerciaux?
Merci pour vos réponse
Vanessa Vaudaux
PIERRE-THURIN-CONSEIL Mercredi 2. Décembre 2009 5:47
Bonjour Vanessa,
Voici un article de l'hôtellerie qui
pourra vous éclairer.
Cordialement.
Pierre
THURIN
*Comment congeler en restauration*
*Je vais
racheter un restaurant et j'aurais aimé savoir si j'ai le
droit de
congeler des aliments alors que je n'ai pas de cellule de
refroidissement
rapide, mais juste un congélateur tout
simple ? Y a-t-il une réglementation
à respecter ?
Merci de votre réponse. (B. F. par courriel)*
*Sachez
que tout restaurateur qui souhaite congeler lui-même des
produits
frais doit respecter un certain nombre d'obligations.*
Ces règles ont pour
but de garantir la salubrité des
produits congelés. Vous trouverez la marche
à suivre
dans le *Guide de bonnes pratiques hygiéniques
Restaurateur*,
disponible auprès du *Journal officiel*
www.journal-officiel.gouv.fr
Nous vous proposons un résumé
des obligations à respecter pour congeler dans
les règles
de l'art. Mais surtout n'hésitez pas à vous reporter à
ce guide
de bonnes pratiques.
*Conditions à respecter
pour pouvoir congeler :
*• Tout professionnel qui pratique la
congélation doit en faire la
déclaration auprès
du directeur des services vétérinaires dont il
dépend,
qui lui délivrera un récépissé.
•
Vous devez disposer d'un équipement spécifique,
c'est-à-dire d'une cellule
de congélation rapide.
Attention ! Une cellule de refroidissement rapide
n'est pas
suffisante pour congeler. Il vous faut une cellule de congélation
ou
de surgélation rapide, sachant que certains fabricants
proposent des
appareils mixtes qui combinent le refroidissement et
la congélation rapide.
C'est la raison pour laquelle il est
conseillé, avant d'acheter l'appareil,
de s'informer auprès
des services vétérinaires afin de savoir si
votre
équipement permet de bien congeler les produits dans
les règles de l'art.
• Vous devez également
travailler dans les locaux, et utiliser des
équipements
conçus et entretenus conformément aux règles
d'hygiène, afin
d'éviter toute contamination des
produits traités.
• Quels produits peut-on congeler ?
Ne peuvent être congelées que des
denrées de
première fraîcheur et de parfaite qualité. Vous
pouvez congeler
les poissons en provenance immédiatedes
criées ou ateliers de mareyage. Les
viandes doivent
provenir d'abattoirs agréés. Les volailles doivent
être
abattues depuis moins de 48 heures.
• Pour les
plats cuisinés préparés, le restaurateur peut
les congeler, mais
aussitôt après la préparation
du plat.
*La fraîcheur est un facteur essentiel de la bonne
conservation des qualités
d'un produit.* C'est la raison
pour laquelle les opérations de congélation
doivent
toujours être réalisées, selon le cas, au plus
tôt après le
débarquement, l'abattage ou la
fabrication.
Vous devez congeler les produits en respectant le
mode d'emploi de la
cellule de congélation (par rapport au
temps, à la température et au
chargement de votre
appareil).*
Avant de congeler les produits, vous devez les
emballer individuellement,
avec une protection appropriée*
: sachet alimentaire de congélation ou bac
plastique
alimentaire,
à usage unique, et indiquer sur chaque
emballage individuel la nature du
produit ainsi que la date de
congélation. Ces obligations de marquage
permettent au
restaurateur de suivre dans le temps les produits qu'il
détient.
En
outre, le restaurateur doit pouvoir présenter les factures
d'achat
correspondant aux produits congelés qu'il détient
en stock (ou les bons de
livraison pour les achats récents).*
Il
est interdit de congeler les restes* : en aucun cas, leur congélation
ne
peut être tolérée, que ce soient des restes
de préparations ou de produits
frais, de produits
préemballés ou sous vide. Les viandes,
charcuteries,
produits laitiers, plats préparés…
achetés au détail auprès des
fournisseurs
habituels des restaurateurs (grossistes, grandes
surfaces alimentaires,
détaillants).
Monday, January 25, 2010 1:05 PM
est ce que existe une une norme qui interdit l'autocongélation dans le domaine hotellière
dominique voisin Lundi 25. Janvier 2010 22:48
la congélation "artisanale" est autorisée à condition d'utiliser une cellule de congélation et que les produits soient, avant, mis sous vide, ces deux machines doivent être déclarées aux services vétérinaires et cela implique la mise en place de procédures.
Patrick BéAUR Mardi 26. Janvier 2010 8:14
Pour être plus précis…. Monsieur Voisin
Ou trouve –ton l’obligation que le produit soit sous vide avant congélation ?????
A ma connaissance, pas dans la réglementation, pas dans les guides de bonnes pratiques « restaurateurs et autres »
Pour info les GBPH « ancienne version » mais toujours pas remplacés autorisent « pour de petites quantités » sous des conditions de volumes précisé (25% de la charge maximale…) la congélation que vous appelez « artisanale » dans un congélateur « 4* ». Bien loin des performances d’un surgélateur.
Alors on peut inventer de nouvelles règles d’hygiène tous les jours et c’est bien… mais on ne doit pas inventer de contraintes règlementaires.
17 ans après le début de la nouvelle approche… (je rappelle la Directive 93/43) il serait tant que constater que la réglementation ne vous précisera de moins en moins de chose et que c’est votre étude des risques (pour ne pas dire HACCP) qui déterminera les moyens que vous devrez mettre en place.
Je sais que cela gène pas mal de professionnels mais cela responsabilise le producteur.
Qui a dit que la pédagogie était l’art de la répétition ? Je ne suis pas sur que cela soit exact.
Cabinet HBL MG France Mardi 26. Janvier 2010 8:27
La déclaration des cellules de congélation au DSV n’existe plus depuis l’abrogation des arr^tés de 95 et 97
La congélation obéit néanmoins à des règles de bon sens
Congeler des produits sains
Emballer les produits (le sous vide est une bonne approche mais non obligatoire)
Identifiez le produit (nature, date de préparation, date de congélation, DLC sous votre responsabilité)
Etre attentif sur la traçabilité du produit d’origine
Cela ne vaut que pour la congélation en petite quantité dans le cadre d’une activité de restauration traditionnelle par exemple et non dans le cas d’une congélation dans le cadre d’une activité principale
Alain Gonthier Mardi 26. Janvier 2010 9:44
Tout a fait d'accord avec cette réponse, que je me permets de compléter pour insister sur un point précis.
On considère que la nouvelle réglementation (paquet hygiène) en exigeant une obligation de résultat, n'impose plus d'obligation de moyens.
C'est vrai, il n'y a plus d'obligation réglementaire mais cette obligation de moyens existe toujours: ils doivent être définis en interne en se basant sur des données validées (Guide sectoriel, étude spécifique ou historique de l'entreprise) et être intégrés dans le PMS sous forme de procédures, fiches techniques ou tout autre document écrit.
En gros on écrit ce que l'on va faire.
Ensuite, on fait ce que l'on a écrit, on contrôle que l'on a bien fait ce que l'on a écrit et pour finir, on vérifie qu'on travaillle efficacement et on réagit si ce n'est pas le cas.
En langage courant, cela s'appelle du bon sens, en langage ISO 9000, c'est du PDCA, en langage HACCP c'est la validation surveillance vérification avec des modulations possibles en fonction des référentiels.
Le plus important n'est pas de savoir quel terme on va utiliser, mais de définir comment on va pouvoir être sûr que l'on a bien fait ce qui était écrit et que c'est efficace. Sur quels indicateurs pertinents on va pouvoir se baser et qui de ce fait imposera leurs enregistrements
Pour revenir à la question initiale: oui, la congélation artisanale (plutôt que autocongélation qui me fait penser à autophagie) est possible: elle doit être réfléchie avant pour définir les meilleurs moyens afin d'assurer le meilleur résultat possible (produit, conditionnement, refroidissement, durée de vie, décongélation, rechauffage...) en respectant les obligations de traçabilité.
Et ce n'est pas quand on a 300kg de produit qui nous reste sur les bras, que l'on va les mettre dans un congelo par ce qu'on ne sait pas quoi en faire d'autre.
ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
FIN DU DOCUMENT |
|
Page d’accueil de l’archivage thématique avec moteur de recherche |
Accès au formulaire d'inscription à la liste de discussion HYGIENE |
|
|
|
|