ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
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THEME : Métaux lourds dans l'alimentation animale
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LIENS FONDAMENTAUX
ARCHIVES CHRONOLOGIQUES
Chrystele Bourely Sun, 18 Sep 2005 03:31:47 +0200
(CEST)
Nous sommes plusieurs éleveurs à
suspecter un fabricant de croquettes pour chats et chiens d'être
à l'origine d'une intoxication de métaux lourds, ayant
pour conséquence des décès liés à
une faiblesse immunitaire (cancer, avortement, décès de
nouveaux nés etc ..).
Mais comment expliquer la
présence de métaux lourds dans cette alimentation
industrielle ?
J'ai pensé aux cuves ou aux
canalisations, lors de la fabrication des croquettes ou bien à
la mauvaise qualité des aliments sélectionnés
pour les fabriquer.
Plusieurs autopsies et analyses ont été
faites : pb d'immunité (en majorité, septicémie
sur de jeunes animaux), présence d'un fort taux de plomb,
alimunium et mercure lors d'une analyse de poils. Reste à
faire analyser des échantillons de croquettes litigieuses.
Plusieurs vétos travaillent en ce moment à trouver la
cause ... mais pour l'instant une telle intoxication reste la cause
la plus plausible
Ceci dit je cherche une explication de la
présence de métaux lourds ...et surtout pourquoi le
fabricant n'aurait pas cherché à éliminer le pb
.. vu le nombre de témoignages reçus qui semblent dire
que les pb ne datent pas d'hier !! !!!! pb dont ledit fabricant
aurait été informé depuis longtemps mais qui
fait celui qui n'a jamais reçu de mécontents
....
Merci !
Bertrand CARLIER Sun, 18 Sep 2005 09:35:20 +0200
Les
explications sont extrémement simples : absence de HACCP et
communication sur le respect des bonnes pratiques.
Les
éleveurs de chiens de chats sont alors considérés
comme des consommateurs, c'est à dire ...
JL FLINOIS Sun, 18 Sep 2005 04:20:53 EDT
il
n'est pas évident de faire la relation entre la mortalité
et/ou la morbidité et une cause précise.
En
général les causes sont multiples et seule la
découverte d'une même étiologie sur plusieurs
individus doit orienter les recherches et les motiver.
Dans le
cas présent il apparait qu'un seul cas d'intoxication aux
métauds lourds ait été révélé.
Le reste est pure spéculation.
Quant à la mise à
disposition des CCPet des infos afférentes, il apparait que
l'industriel n'en donnera le contenu précis que s'il doit se
justifier face à un groupe (association d'éleveurs,
médias, organisation de consommateurs...) ou une entité
(DRCCRF, DDSV, Justice....).
hbl mg france Sun, 18 Sep 2005 10:26:54 +0200 (Paris,
Madrid)
La nourrirure pour animaux obéit aux
mêmes règles de traçabilité et d hygiène,
le pack hygiène 2006 renforce cette notion
Antoine SAILLY Sun, 18 Sep 2005 13:00:38 +0200
Il
convient de faire la distinction entre animaux de rente (dont le
produit est destiné à la consommation) et animaux de
compagnie, les premiers ainsi que leur alimentation rentrent bien
dans le cadre du règlement 178/2002 et plus généralement
dans le pack hygiène alors que les seconds dépendent
d’une législation particulière.
Il est
donc d’un point de vue purement réglementaire de
considérer que l’alimentation pour animaux de compagnie
suit les mêmes règles que l’alimentation pour le
bétail de rente. Cela n’empêche pas que les
fabricants d’aliments pour animaux de compagnie de mettre en
place un système HACCP spécifique à ce secteur
et notamment sous la pression des
distributeurs imposant l’IFS
pour les fabricants d’aliments à marque distributeur
Bertrand CARLIER Date : Sun, 18 Sep 2005 13:24:49
+0200
"Le reste est pure spéculation."
est-ce
la position de: "Membre du groupe Agro-consultants." ?
"il
n'est pas évident de faire la relation entre la mortalité
et/ou la morbidité et une cause précise."
il
me semble que c'est la fonction des vétérinaires, mais
je veut bien lire.
bertrand
ps: en production
primaire animale comme végét
ale il ne peut y avoir que des productions aux normes. La Loi
prévoie désormais que les productions soient triées.
La confiance réapparaitra le jour où la preuve que les
démarches de tri sont effectives sera apportée.
La
nécessité de dévellopper des filières
biocarburants est une chance, car cela permettra de ne pas considérer
les lots incriminés comme des déchets, mais comme des
produits à destination spécifiée.
nb:
dans le cas des élevages de chats qui sont des animaux bien
plus "fragiles" ou "sensibles" que les chiens,
j'admet que les causes peuvent être autres que métaux
lourds , mais où sont les moyens de maitrise par exemple en
abattoir ???
Chrystele Bourely Sat, 4 Mar 2006 14:20:22 +0100
(CET)
Existe-t-il des normes concernant le seuil de
toxicité pour la présence de métaux lourds
(plomb, arsenic) dans des aliments industriels pour chiens/chats ?
Je suppose qu'aucune étude n'a été faite ? et dans d'autres espèces ?
A l'heure actuelle, les fabricants du marché du petfood auraient-ils toute liberté dans la conception de leurs produits ? (en dehors du contrôle réglementaire d'enteriobacteriae dont la recherche de salmonelles) Ainsi rien ne serait choquant à trouver des doses de plomb et d'arsenic de la même importance que le dosage d'oligo éléments (tels que sélénium) dans des croquettes pour chats et chiens ?
Marc Kieny Sat, 4 Mar 2006 15:41:41 +0100
Les
"petfood", en tant qu'aliments pour animaux, sont visés
par la directive 2002/32/CE du Parlement européen et du
Conseil du 7 mai 2002 sur les substances indésirables dans les
aliments pour animaux.
Cette directive, modifiée à
cinq reprises, prévoit que les aliments pour animaux sont
considérés comme non conformes (et donc ne peuvent être
importés ni mis en circulation dans la Communauté, ou
utilisés) si leur teneur en substances indésirables
dépasse celles fixées dans l'annexe I de cette
directive.
Cette annexe I comprend notamment :
- l'arsenic (n°
1 dans la liste),
- le plomb (n° 2),
- le mercure (n°
4),
- le cadmium (n° 6).
En droit français,
cette directive 2002/32/CE a été transposée (ou,
en tous cas, visée...) par, notamment :
- Décret n°
2003-751 du 1er août 2003 modifiant le décret n°
86-1037 du 15 septembre 1986 portant application de la loi du 1er
août 1905 sur les fraudes et falsifications en matière
de produits ou de services en ce qui concerne les produits et
substances destinés à l'alimentation animale
[ECOC0300025D] (JORF du 6.8.2003, p. 13571)
- Arrêté
du 5 août 2003 modifiant l'arrêté du 12 janvier
2001 fixant les teneurs maximales pour les substances et produits
indésirables dans l'alimentation des animaux [ECOC0300047A]
(JORF du 17.8.2003)
- Arrêté du 4 septembre 2003 modifiant l'arrêté
du 28 février 2000 relatif à l'agrément et à
l'enregistrement de certains établissements et intermédiaires
dans le secteur de l'alimentation animale [AGRG0302039A] (JORF n°
237 du 12.10.2003, p. 17429)
-Note de service
DGAL/SDSPA/N2003-8124 du 21 juillet 2003 : substances indésirables
dans les matières premières destinées à
l'alimentation pour animaux (BO MINAGRI n° 16 du
28.7.2003)
S'agissant des autres questions posées dans
votre message:
- ces textes n'identifient pas une catégorie
spécifique qui serait celle des "aliments industriels"
(catégorie non autrement définie).
- quant aux
études faites en amont de ces textes réglementaires,
des recherches complémentaires seraient à effectuer
pour les identifier ; peut-être d'autres co-listiers...
?
Amicalement,
Marc Kieny
EMCA Editions &
Conseil
http://www.emcastore.com
Bertrand CARLIER Sat, 4 Mar 2006 17:06:57 +0100
le
plomb:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Plomb
le saturnisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Saturnisme
"Elle est plus fréquente chez les enfants, parce
qu'ils sont plus susceptibles d'ingérer des substances
contaminées et surtout parce que de 40 à 50% du plomb
ingéré par un enfant passe dans son sang, contre 5 à
10% pour un adulte."
ce sujet a été abordé
x fois sur cette
liste:
http://www.liste-hygiene.org/arcchimmetaux.html
ceci conduit à une pratique de plus en plus
employée:
http://www.liste-hygiene.org/arcphytoremediation.htm
ce qui pose effectivement des problèmes potentiels pour les
animaux consommateurs de produits d'animaux consommant des végétaux
.
Prétendre que les acteurs industriels ne font
rien, n'est pas juste, mais et vous pourrez facilement en convenir,
ils ne sont pas trés transparents et sur leur stratégie
de contrôle, et sur la communication de leurs résultats.
Cette façon de faire, qui est soit-disant celle qui
permet de " faire de l'argent " est en fait une habitude
dans certaines filières, voir un message d'il y a peu
http://fr.groups.yahoo.com/group/hygiene/message/30296
Si la définition du professionalisme est :
la capacité
à maitriser les dangers scientifiquement identifiés et
donc aussi à communiquer sur ces sujets, il me semble qu'il y
a encore beaucoup de travail
.
Erick KALINOWSKI Sat, 4 Mar 2006 20:42:33 +0100
Est-ce
les cinq modificatioons citées de la Directive CE 2002-32 et
les nombreuses transpositions et/ou interprétations concernent
les deux métaux lourds (question initiale)?
Marc Kieny Sun, 5 Mar 2006 13:01:10 +0100
1.
Oui, plusieurs textes modificateurs ont amendé les parties de
l'annexe relatives aux contaminants que j'ai relevé :
- les
données pour l'arsenic ont été remplacées
par la directive modificatrice 2003/100/CE;
- les données
pour le plomb ont été remplacées par la
directive modificatrice 2003/100/CE, complétées par la
directive modificatrice 2005/8/CE, remplacées en dernier lieu
par la directive 2005/87/CE (en vigueur le 26.12.2005, mais devant
être transposée le 26.12.2006 au plus tard);
- les
données pour le mercure ont été remplacées
par la directive 2005/8/CE;
- les données pour le cadmium
ont été remplacées par la directive 2005/87/CE
(voir observation plus haut)
2. S'agissant des textes
français:
- l'arrêté du 5 août 2003 cité
remplace notamment les données relatives à l'arsenic et
au plomb dans l'arrêté du 12 janvier 2001, et transpose
sur ce point la directive 2003/100/CE;
- l'arrêté du
7 novembre 2005 modifiant (en dernier lieu) l'arrêté du
12 janvier 2001 [ECOC0500110A] - (JORF n° 268 du 18 novembre
2005, p. 17978 - texte n° 14) (non cité dans mon précédent
message : il ne vise pas la directive 2002/32/CE) remplace notamment
les données relatives au mercure dans l'arrêté du
12 janvier 2001, et transpose sur ce point la directive 2005/8/CE ;
-
je n'avais cité qu'indirectement (dans le titre des arrêtés
transposant la directive 2003/32/CE qui le modifient) l'arrêté
du 12 janvier 2001 fixant les teneurs maximales pour les substances
et produits indésirables dans l'alimentation des animaux
[ECOC0000124A] (JORF n° 17 du 20 janvier 2001, p. 1049) : il ne
vise pas lui-même (il lui est antérieur...) la directive
2003/32/CE ; voilà qui est fait, pour disposer de ses
références (je n'ose plus le dire, mais cet arrêté
a été modifié par cinq arrêtés
ultérieurs - dont ceux cités); c'est cet arrêté
qui publie l'ensemble des teneurs maximales en contaminants - pas
seulement (mais aussi) pour les métaux lourds;
- la
directive 2005/87/CE n'est pas encore transposée - ce qui est
normal vu la date fixée pour cette transposition;
- les
autres actes cités (qui visent tous la directive 2002/32/CE)
ne semblent pas concerner spécifiquement les métaux
lourds, sous bénéfice d'inventaire ; leurs
dispositions, éventuellement plus générales,
peuvent toutefois, bien évidemment, concerner aussi les métaux
lourds...
3. Ma réponse précédente
n'avait aucunement la prétention de décrire
exhaustivement l'état du droit relatif aux métaux
lourds dans l'alimentation des animaux de compagnie (je peux vous
établir un devis, si cela vous intéresse), mais de
répondre rapidement et gracieusement à une demande sur
la liste quant à l'existence de normes réglementaires
sur ce sujet : il me semble y avoir répondu de façon
utile.
Que j'aie pris le soin de signaler que la directive en
question a été modifiée, et d'indiquer (y
compris avec leurs références complètes) les
textes réglementaires de droit français qui la visent
(car ses dispositions ne sont pas directement applicables, elles
doivent être transposées), résulte d'un souci
d'exactitude et permettait d'éviter que le texte original
de
cette directive, tel que trouvable notamment sur le site des JO
communautaires, ne serve en l'état.
4. Merci donc à
l'auteur du précédent message d'avoir posé sa
très pertinente, très intelligente et, surtout, fort
aimable question : cela m'a permis de communiquer des informations
complémentaires que je n'avais pu mentionner dans ma première
réponse, un peu succincte.
Marc Kieny
EMCA Editions
& Conseil
http://www.emcastore.com
LUNDI 18 AOUT 2008
BULGARIE
Trakia Journal of
Sciences, Vol. 5, No. 2, pp 61-66, 2007 STUDY ON THE LEVEL
OF
HEAVY METAL CONTAMINATION IN
FEED MATERIALS AND COMPOUND FEED FOR
PIGS AND POULTRY
IN
BULGARIA
http://www.uni-sz.bg/tsj/Vol5N2_2007/alexieva%20et%20al.pdf
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