ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE |
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Pages d’archives connexes Les outils et méthodes de nettoyage et de désinfection Les gels utilisés pour le lavage des mains
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L’utilisation de l’alcool en tant que désinfectant |
Soumet lundi 12 juillet 1999 09:56
l'alcool est souvent utilisé pour nettoyer les sondes
de température servant à contrôler la température
au sein des aliments.
Par contre, l'alcool dénaturé
est-il autorisé à être en contact avec les
aliments pour cette même opération ?
Albert Amgar lundi 12 juillet 1999 17:56
De mémoire, il me semble que la "dénaturation" soit due à la présence de méthanol. L'activité désinfectante de l'alcool éthylique ne s'en trouve pas modifiée et sur le plan toxicologique, il n'y a pas de problème.
O. Cerf mardi 13 juillet 1999 11:37
A ma connaissance, la raison pour laquelle l'alcool est dénaturé
est de le rendre impropre à la consommation, par addition de
composé(s) toxique(s). A priori, il ne devrait donc pas être
mis en contact avec les aliments !
Cependant, dans la mesure où
l'alcool, comme le méthanol, s'évapore rapidement, et à
condition d'attendre que l'évaporation ait eu lieu, il ne
devrait plus y avoir de méthanol sur le thermomètre au
moment où le mesurage de la température est fait, donc
pas de danger pour la santé. Mais le méthanol est-il le
seul composé ajouté ? Je l'ignore.
Patrick Hau mardi 13 juillet 1999 12:54
Il faudra en outre savoir si les composantes dénaturantes
aient la même tension de vapeur que le méthanol. Dans le
cas contraire, le solvant méthanol va évaporer en
laissant un couche de soluté de substances dénaturantes
sur la sonde de mesure.
Patrick Hau
Gilles TIXIER lundi 19 juillet 1999 18:05
Sans répondre directement à votre question, j'en
profite pour signaler l'ambiguïté de la dénomination"
alcool". En effet, j'ai trouvé plusieurs fois dans des
cuisines, un produit très satisfaisant pour les inox, avec
comme seule indication du fabricant : "alcool industriel".
À l'odeur c'était en fait de l'alcool méthylique,
relativement dommageable pour les neurones !
Donc , au
préalable, il faut être sûr de la nature de
l'alcool dit
dénaturé : éthilique ou
méthilique.
HOPE XAVIER mercredi 27 septembre 2000 15:52
bonjour,
je suis à la recherche de références
sur les effets de la désinfection à l'alcool en
agroalimentaire, désinfection des mains et du matériel.
Albert Amgar avait je crois évoqué ce sujet il y a
quelque temps.
merci d'avance
xavier hopé
:o)
Hervé PETIT mercredi 27 septembre 2000 21:26
Vous pouvez contacter Xavier Lemetayer par
e-mail:
Xavier.Lemetayer@Henkel-Ecolab.com
qui
vous apportera nos connaissances dans ce domaine.
H.PETIT
Div
P3
Henkel-Ecolab
lexiservices@aol.com mercredi 27 septembre 2000 21:41
Ou alors utilisez le mot-clef "savon" sur le
site
http://www.lexiproprete.com
vous aurez le nom de trois autres fournisseurs
du marché.
lexiservices jeudi 28 septembre 2000 04:23
Les informations contenues dans le résumé de B.
PEIFFER me laissent perplexe.
Bien qu'un accord se dégage
pour dire qu'il n'y a pas de risques avec l'alcool...
J'ai trois
questions :
1 - combien de g, kg ou ml ou litre d produit doit-on
ingérer pour être en péril ?
2 - le dépot
résiduel sur une sonde est-il suffisant pour créer un
danger ?
3 - pourquoi parle-t-on encore d'alcool alors que de
nombreux produits modernes paraissent plus efficaces avec moins
d'inconvénients ?
L'usage de l'alcool n'est-il pas tout
simplement interdit dans un environnement agro-alimentaire ?
Si
la réponse est négative, l'autorisation concerne
quels usages ?
Si la réponse est positive, existe-t-il des
habitudes tenaces ?
Enfin, il est fait état de
nettoyage de supports en inox avec de l'alcool...Mon sang de
nettoyeur ne fait qu'un tour...
Mieux vaut prévoir avec un
fournisseur de produits : un détergent + adjonction d'un agent
moussant (même pour des petites surfaces) accompagnés
1 à 2 fois par semaine d'un passage acide pour détruire
les films calcaires.
felter samedi 30 septembre 2000 09:09
Si l'alcool à 70° de pharmacie est camphré,
c'est pour empêcher sa boisson.
A mon sens l'alcool,
excellent bactéricide, est intéressant en
désinfection en boulangerie pâtisserie et en
restauration.
Quid de l'usage en laboratoire d'un alcool à
70° non camphré? Guère de sens dans les métiers
habitués à utiliser tous les alcools de bouche.
Isabelle DESHURAUD jeudi 23 novembre 2000 15:32
Je vous retransmet la question d'un de mes collégues : il
travaille dans un entreprise de charcuterie et il voudrait savoir si
l'alcool à 70° est autorisé pour désinfecter
les thermosondes.
Je vous remercie par avance pour vos
réponses.
cefaq.fr jeudi 23 novembre 2000 18:03
Sur la liste des produits de l'arrêté de 1991
(pouvant rentrer en contact avec....)
on peut voir par
exemple....
Alcool éthylique
Alcool
isopropylique...
mais attention toute utilisation de telle
substance sur du matériel en contact avec les aliments...
impose un rinçage avant utilisation.... ce qui est rarement le
cas dans le cas d'un sonde....
Alors je dirais "oui"
pour l'autorisation d'utilisation.. Mais pas forcément utilisé
comme le prévoit l'arrêté.
map.mart vendredi 24 novembre 2000 14:25
L'alcool est un piètre bactéricide mais un bon
dégraissant, et à ce titre peut être utilisé
pour nettoyer une sonde.
Il est en revanche interdit en présence
de fours de cuisson pour des raisons évidentes de sécurité
incendie.
felter samedi 25 novembre 2000 19:25
Je ne suis pas d'accord avec vous. l'alcool est un meilleur
bactéricide que les ammoniums quaternaires en général,
et un mauvais fongicide.
S'il existe une meilleure activité
de molécules de type Quats, celle ci n'est jamais revendiquée
de façon précise et la normalisation européenne,
dans sa lenteur et son hésitation méditées,
encourage ce flou alors qu'il y a contradiction avec l'obligation
générale d'information et de sécurité du
consommateur
Les usages domestiques de l'alcool vendu en
pharmacie ont orienté les ventes
vers de l'alcool à
90° et sont à l'origine je pense du désintérêt
du produit comme désinfectant.
L'alcool à 90°
est en effet très peu désinfectant.
jdtotti Lundi 27 novembre 2000 17:08
Si j'ai bien lu le mail de Christian Felter, l'alcool à
70 serait plus bactéricide qu'à 90 ?
O. Cerf mercredi 29 novembre 2000 16:08
Oui, vous avez bien lu. Je confirme que l'alcool 0 70% est plus
bactéricide que l'alcool à 90%. Ce dernier, par
exemple, est un excellent milieu de suspension pour conserver des
spores bactériennes au laboratoire !
OC
arnaud.dunand@libertysurf.fr mercredi 29 novembre 2000 16:24
En effet, l'alccol 70 a une meilleure activité microbicide
que l'alccol 90 : une meilleure hydratation
permet d'augmenter la
pénétration de l'antiseptique dans la cellule.
A
noter également que les alcools éthylique et
isopropanolique (à 70° bien sûr) ont la même
activité.
L'isopropanolique est cpdt moins cher, mais sèche
plus lentement.
felter samedi 2 décembre 2000 10:44
En plus d'un temps de séchage court, il y a peut être
un avantage supplémentaire non négligeable de l'alcool
éthylique comme désinfectant : c'est un "additif"
alimentaire autorisé.
Quid de son autorisation alors dans
les cantines scolaires par contre?
Ce serait intéressant de poser la question par écrit à l'Education Nationale.
mezhoud karim lundi 30 septembre 2002 21:33
Je n'ai pas compris pourquoi la désinfection par
l'alcool est plus efficace à 70% qu'à 100% .
théoriquement l'alcool à 100% est plus fort.
Celine Rouanet mardi 1 octobre 2002 11:41
L'alcool à 70% est plus efficace que l'alcool à 90% car les menbranes bactériennes y sont plus perméables.
MOREAU JEAN-PIERREHENRI mercredi 13 novembre 2002 22:19
Je me rappelle avoir contribué à ce débat en
me référant à un article de SWISS NOSO sur le
thème "faut-il non seulement se laver les mains mais
aussi se brosser les ongles"....?? Il m'avait semblé que
si on a les ongles "en deuil", il vaut mieux éviter
de se les curer pour ne pas étaler les germes !
En fin
de matinée aujourd'hui , sur Europe 1, le journaliste Yves
Calvi a traité du sujet "Hygiène à
l'höpital et dans la vie courante"...
On y a parlé
entre autres du vieux problème "Combien de fois
faut-il se laver les mains chaque jour, et à quelles
occasions, les mains étant le
principal vecteur des germes
fécaux per os...(à destination de la bouche) "
?
Il ne suffit pas d'avoir un ou plusieurs outils en rayon, il
faut aussi les utiliser et selon la règle de l'art.
Quand
on lit sur un flacon de "crème moussante pour le lavage
des mains" (au sulfate de soude laurylé, etc..etc..- 13
composants plus le parfum - non détaillé): "usage
fréquent, doux pour la peau, même fragile" - c'est
donc de la catégorie des savons doux...!
(mode
d'emploi)
<<pour une hygiène parfaite des mains, ôter
bijoux et montre (donc se méfier des personnels mariés
ou ponctuels)
<<prélever une dose de crème
moussante, ajouter un peu d'eau et émulsionner doucement (on
ne dit pas où ni comment)
<<frotter soigneusement
mains, poignets, pourtour des ongles (donc pas "sous les
ongles"), espaces interdigitaux et pulpe des doigts
<<rincer
abondamment et sécher par tamponnement (je pense que l'on ne
doit pas le faire avec une serviette douteuse, sinon tout est à
recommencer !!!
Alors comment mettre en ouevre
l'antisepsie, à l'américaine ou à la
parisienne?
A+
JPHM
PS - Dans l'émission
d'Europe 1, il a été dit que de toute façon très
peu
de praticiens se lavaient les mains entre chaque patient.
qalig mercredi 13 août 2003 14:02
A propos de la désinfection des surfaces de matériel
en contact avec des matières alimentaires, il est d'usage de
désinfecter ponctuellement des surfaces avec l'application
d'alcool dénaturé.
Or, j'ai appris que l'alcool ne
tuait pas les germes mais les mettait dans un état végétatif,
donc succeptible de se
redévelopper ultérieurement
et de rendre insalubre les aliments.
L'alcool est-il donc
efficace ou non ?
et/ou dans quelles conditions ?
Gilles TIXIER Amplitude vendredi 6 février 2004 17:44
Deux liens indiqués récemment par Bruno PEIFFER
traitent ce sujet, avec des tests comparatifs sur les différents
moyens.
Lavage des mains avec un savon désinfectant ou
désinfection des mains par friction alcoolique ?
Mythes et
réalités
http://www.hospvd.ch/swiss-noso/cf24a2.htm
Hygiène
des mains : nouvelles
recommandations
http://www.hospvd.ch/swiss-noso/cf84a1.htm
J¹ai
rapidement lu ces articles et il semblerait que le spray alcoolique
soit plus efficace que le savon, même bactéricide
?
alors que d¹autres articles dans des messages antérieurs
sur ce forum concluaient à l¹inverse !
Albert Amgar vendredi 6 février 2004 18:39
La seconde question la réponse est à nuancer : Le risque est très faible me semble-t-il mais il faut surtout faire attention à l'utilisation des sprays à base d'alcool en lieu et place du lavage des mains. La confusion vient le plus souvent du fait que l'on lit le contaire dans des recomandations émanant du secteur hospitalier. Il faut aussi savoir que les protocoles de lavage des mains à l'hôpital et en alimentaire ne peuvent pas être les mêmes parce que tout simplement les souillures ne sont pas les mêmes. Un lavage des mains avec un détergent classique reste la référence en alimentaire alors qu'il n'en va de même en établissement de soins.
Martin CAMUS jeudi 5 août
2004 05:49
Je voudrais savoir s'il existe une
réglementation ou une norme sur les mesures de sécurité
pour l'utilisation d'alcool éthylique pour la désinfection
en cuisine? J'ai lu dans les archives hygiène que la présence
d'alcool pour la désinfection était interdit dans une
pièce où il y a un four?
Christian Felter jeudi 5 août 2004 07:58
Pour noter une pratique courante et traditionnelle de désinfection
chez les cuisiniers italiens : l'utilisation de vinaigre d'alcool
sans rinçage.
Un désinfectant homologué,
mélange eau acide sorbique et alcool, est actuellement
commercialisé en spray sans rinçage. (Environ 14 EUR le
litre).
Guy Savio lundi 6 septembre 2004 21:54
J'aurais besoin de connaître, selon la méthode HACCP,
les usages tolérés de l'alcool à brûler en
restauration :
1. pour le nettoyage des plans de
travail ?
2. pour les allume-gaz à mèche
?
Sur mon lieu de travail, on m'en interdit l'usage pour le 2,
sans doute au nom d'une prohibition qui peut, sans doute, concerner
le 1. Si l'alcool à brûler est totalement interdit,
quels sont les moyens d'allumer les fours à gaz en toute
sécurité ? On ne me propose que des brochettes en bois
et un briquet ...
Merci par avance de vos avis et des textes
qui pourraient les appuyer !
hentz.eric mercredi 8 septembre 2004 08:22
Qui exactement vous interdit d'utiliser de l'alcool à
brûler ?
Lors qu'aucune visite des services vétérinaires
n'a été évoqué l'utilisation de ce
produit.
Il se peut à mon sens que ce refus soit motivé
par des raisons de sécurité incendie.
Il est vrai
que nous n'utilisons pas dans notre cuisine l'alcool à brûler
pour le nettoyage des plans de travail mais uniquement pour les
allumes-gaz à mèche.
Le stockage du flacon ne
représente pas un risque de contamination chimique puisque
tenu à l'écart de tout aliment. Il fait l'objet de la
même attention que n'importe lequel de nos produits
d'entretien, faisant évidemment l'objet d'une formation ciblée
auprès de notre personnel.
Thierry Chapelier mercredi 8 septembre 2004 09:17
vous pouvez trouvez auprès de spécialistes du matèriel de restauration des allume-gaz qui sont aussi pratiques que vos torches et dont la tige est aussi longue.
Eric KALINOWSKI mercredi 8 septembre 2004 12:38
N'utilisez surtout pas l'alcool à brûler (même
sans odeur ou parfumer) pour désinfecter un support qui sera
en contact avec une denrée par la suite ...
regardez
l'étiquette: l'alcool est dénaturé.
Jean-Noël ou Christiane JOFFIN vendredi 10 septembre 2004 07:05
J'ai vu personnellement une utilisation de l'alcool à
brûler dans une entreprise de torréfaction de café.
Cela nous avais étonné mais ce produit était
peut être mieux adapté qu'un autre dans ce cas
particulier.
Une colistière parle de dénaturé
comme si cela impliquait un danger. C'est oublier que l'agent
dénaturant principal utilisé, à ma connaissance,
est le méthanol. Éthanol et méthanol sont
volatils et donc probablement sans danger pour le produit et forts
pratiques pour l'usager. Les concentrations obtenues dans l'air ne
sont très certainement pas très élevées
pour les manipulateurs... sauf conditions particulières.
L'alccol
à brûler a enfin l'avantage d'un coût faible et
d'une efficacité intéressante au moins dans certains
usages, biocide en plus de nettoyant.
vendredi 10 septembre 2004 09:47
EUROSURVEILLANCE 09/09/04 AU SOMMAIRE:
Alcohol hand gel: latest
attempts in England and Wales to tackle MRSA
infections
http://www.eurosurveillance.org/ew/2004/040909.asp
H.P. vendredi 10 septembre 2004 12:56
Sauf erreur, le méthanol est toxique en l'état.
Jean-Noël ou Christiane JOFFIN vendredi 10 septembre 2004 14:30
Loin de moi l'idée de dire que le méthanol n'est pas
toxique, comme d'ailleurs l'éthanol.
Mais il est VOLATIL :
on ne le trouvera d'abord dans l'atmosphère où sa
toxicité s'exercera sur les oéprateurs et non sur les
consommateurs. Ceci dit, l'alcool à brûler est vendu
sans la mention de toxicité, le principal risque étant
lié à son caractère inflammable.
Il
faudrait en effet, quand on parle de toxicité, préciser
les concentrations ou doses toxiques avant tout. On pourra trouver
sur des listes de produits cancérigènes les oestrogènes
utilisés dans les pilules : c'est vrai pour les manipulateurs
des produits purs ou concentrés mais faux pour les femmes
usant de ce moyen contraceptif. La même observation peut être
faite pour le violet cristal (ou de gentiane) considéré
comme cancérigène en poudre mais pas en solution
concentrée (selon les fiches fabriquants).
RQ : il faut
100 à 250 mL de méthanol pour tuer un homme par
ingestion.
Concentration létale pour le rat : 64 000
ppm
Teneur max admise dans l'air : 200 ppm (exposition de 8 h par
jour), 1000 ppm (exposition d'1 h par jour)
Seuil de détection
olfactif : 2000 ppm
(("Données sur les principaux
produits chimiques." de JL VIGNES)
Nicolas CHIARELLI vendredi 10 septembre 2004 17:38
Il me semble que le méthanol n'appartient pas à la
liste positive des constituants autorisés dans les produits de
nettoyage des
matériaux et objets destinés à
être mis au contact des denrées alimentaires.
Cela
exclut donc de fait l'utilisation de l'alcool à bruler pour le
nettoyage ou la désinfection de surfaces destinés à
être mis au contact des denrées alimentaires.
Gilles TIXIER vendredi 10 septembre 2004 17:59
Cette utilisation du méthanol pour allumer les gazinière
et faire les inox est répandue.
Le risque que j¹y vois
est qu¹une bouteille se déverse incidemment dans une
gamelle (en quantité voisine de la DLC et non de trace) et
comme ce produit n¹a pas mauvais goût, ça peut
passer inaperçu.
H.P. vendredi 10 septembre 2004 22:28
Reste à savoir si la méthode peut être agréée
officiellement...
Eric
Hentz vendredi 10 septembre 2004 22:34
Le produit n'a peut-être pas mauvais goût mais son
seuil de détection olfactive est suffisamment bas pour qu'un
cuisinier (dont c'est le métier) puisse détecter très
rapidement une odeur suspecte.
Permettez moi d'opposer à
votre argument les quelques points suivants :
1- les produits
d'entretien devant faire l'objet d'une sectorisation clairement
établie ne doivent pas être stockés à
proximité de matériel de préparations
culinaires.
2- les protocoles de nettoyage précisant non
seulement les méthodes mais aussi les risques chimiques liés
à l'utilisation de produit d'entretien doivent faire l'objet
d'une formation auprès du personnel
3- le plan de nettoyage
et désinfection devant prévoir un égouttage des
gamelles et contenants à l'envers après lavage et pour
le stockage, permet de prévenir une contamination
ultérieure.
4- enfin avant de l'utiliser, un personnel
convenablement sensibilisé aux bonnes pratiques hygiéniques
observera l'état d'un ustensile ou d'une gamelle.
Je ne
préconise pas expressément l'usage de l'alcool à
brûler sinon que comme allume-mèche faute de mieux mais
son interdiction ne s'impose pas.
Cependant, c'est une
illustration qu'un système HACCP dans son intégralité
permet de répondre à un risque théorique (et je
ne nie pas qu'il: puisse être réel) par une pratique
quotidienne, professionnelle d'un personnel dont il ne faut pas
offenser l'intelligence.
Martin CAMUS samedi 11
septembre 2004 10:52
Qu'en est-il de la
toxicité chronique? Y a-t-il une dose sans effet à long
terme? Je suppose qu'il y a toujours des résidus qui ne
s'évaporent pas immédiatement du plan de travail.
Jean-Noël JOFFIN samedi 11 septembre 2004 17:27
Pour les définitions concernan la toxicologie, je préfère
vous renvoyer sur les informations diffusées par un collègue,
Jean-Louis ROHAUT, beaucoup plus compétent que moi.
À
l'adresse suivante, vous trouverez, je l'espère, votre bonheur
toxicologique :
http://www.ac-creteil.fr/biotechnologies/main-toxicology.htm
(ou
http://www.ac-creteil.fr/biotechnologies/
puis choix Toxicologie)
Eric KALINOWSKI lundi 13 septembre 2004 09:28
A la remarque "Un colistier parle de dénaturé
comme si cela impliquait un
danger. C'est
> oublier que
l'agent dénaturant principal utilisé, à ma
connaissance, est
> le méthanol.
> Éthanol
et méthanol sont volatils et donc probablement sans danger
pour le
> produit et forts
> pratiques pour
l'usager".
La réponse de M. Chiarelli est exacte
dans le cas d'une mise en contact avec les denrées
alimentaires: il n'y a pas conformité du produit et sur le
terrain les services de contrôle (et non seulement les
consultants privés) veillent au protocole ND. D'ailleurs les
bidons font mention du classement toxico (nocivité de l'Alcool
méthylique) même s'il est "agréablement"
parfumé Citron ou Pin.
Jean-Noël ou Christiane JOFFIN mardi 14 septembre 2004 07:08
L'utilisation de l'alcool à brûler au contact des
aliments est évidemment à proscrire.
Il me semble
difficile d'avoir une opinion aussi tranchée sur le produit
utilisé comme nettoyant. L'éthanol comme le méthanol
sont volatils et la quantité de résidu est
probablement
faible. On se retrouve dans la situation habituelle d'un nettoyant
disparaissant après son utilisation (habituellement par
rinçage).
Je ne connais pas suffisamment les alcools
dénaturés pour apporter d'autres précisions mais
il me semble qu'il existe d'autres produits que le méthanol
pour dénaturer l'éthanol.
Eric KALINOWSKI mardi 14 septembre 2004 12:52
Voir l'Arrêté du 8 septembre 1999 (application de
l'art. 11 du Décret du 12 février 1973 modifié
portant application de la loi du 1er août 1905 sur les fraudes
et falsifications): procédés et produits utilisés
pour le nettoyage des matériaux et objets destinés à
entrer en contact avec des denrées, produits et boissons pour
l'alimentation de l'homme et des animaux.
Le texte est relatif aux
produits pour le nettoyage des matériaux destinés à
entrer en contact éventuel avec les denrées: l'alcool
associé à l'éthanol n'y est pas signalé.
Eric KALINOWSKI mardi 14 septembre 2004 12:56
Il fallait lire "Le texte est relatif aux produits pour le
nettoyage des matériaux destinés à entrer en
contact éventuel avec les denrées: l'alcool associé
au méthanol
n'y est pas signalé".
Jean-Noël JOFFIN mardi 14 septembre 2004 19:01
Dans l'Arrêté du 8 septembre 1999 pris pour
l'application de l'article 11 du décret no 73-138 du 12
février 1973 modifié portant application de la loi du
1er août 1905 sur les fraudes et falsifications en ce qui
concerne les procédés et les produits utilisés
pour le nettoyage des matériaux et objets destinés à
entrer en contact avec des denrées, produits et boissons pour
l'alimentation de l'homme et des animaux on trouve autorisation pour
l'éthanol :
« Alcool éthylique.
Cet
alcool peut éventuellement être dénaturé
par l'acétate d'amyle ou l'acétate d'éthyle
additionné de méthyl-éthylcétone.»
À
moins d'une mauvaise lecture, cela donne raison à Éric
Kalinowski pour la non utilisation règlementaire de l'alcool à
brûler contenant du méthanol.
J'espère que
l'entreprise de café dans laquelle l'éthanol est
utilisé comme agent de nettoyage prend bien en compte cette
règlementation !
VENDREDI 29 OCTOBRE 2004
AFSSA 28/10/04 Avis
de l'Agence relatif à l'emploi d'un produit à base de
30% d'alcool isopropylique, destiné à être
utilisé par pulvérisation pour la désinfection
sans rinçage ultérieur à l'eau potable, de
matériaux entrant au contact des denrées
alimentaires
http://www.afssa.fr/Ftp/Afssa/27007-27008.pdf
MARDI 16 NOVEMBRE 2004
FOOD PRODUCTION
16/11/04 Red wine has anti-bacterial impact, new
study
http://foodnavigator.com/news/ng.asp?id=56092&n=dh321&c=jigpxskoboeomgo
Clarab_h Mardi 3, Mai 2005 13:09
Je
cherche de l'alcool à usage alimentaire sans rinçage
pour désinfecter régulièrement le petit matériel
(couteaux, planches à découper...) en cours de
production.
Savez-vous où je peux en trouver?
Denis Capouillez Mardi 3, Mai 2005 18:15
L'éthanol
dénaturé avec du MEC par exemple. Voir votre
distributeur de produits chimiques (Univar - Brenntag). Mais en
Belgique des formalités sont à respecter avec
enregistrement et contrôle des douanes systématique, je
suppose qu'il en va de même en France.
Des firmes comme
Lever Diversey; Ecolab, Sopura ont sans doute d'autres solutions que
l'alcool.
Faites une recherche (Google par exemple) ou Consulter
Produits de nettoyage et désinfections pour des firmes proches
et en tenant compte de vos besoins annuels.
Emeline Bertolotti Wed, 4 May 2005 07:24:17 +0200
je
profite de ce message pour de rapides présentation, je suis
responsable qualité dans une boulangerie patisserie au
Luxembourg. Nous achetons un désinfectant de contact sans
rinçage chez ANIOS, il s agit de l INDUSPRAY SR6
Laboratoire
Anios : Pavé du Moulin / 59 260 Lille - Hellemmes / tél
:
+33/3-20-67-67-67 / fax : +33/3-20-67-67-68.
Anios fournit
pour une grande part le milieu médical , mais posséde
également toute une gamme pour l agro alimentaire.
En
espèrant que ma réponse vous aidera
Eric KALINOWSKI Wed, 4 May 2005 08:56:31 +0200
Un
produit homologué agréé pour désinfecter
du matériel pouvant entrer en contact avec les denrées
alimentaires (AM 08.09.99) ne dispense pas d'un rinçage de par
la rémanence (AQ, Isopropanol y compris)., d'autant que vous
utilisez apparemment des Saccharomyces cerevisiae.
La notice (ou
l'étiquette) doit être explicite. D'autre part,
l'agroalimentaire est un particulier (-/ choix des souches pour les
normes NF T72xxx) ... le secteur médical en est un autre.
Clarab_h Wed, 4 May 2005 08:27:17 +0200 (CEST)
j'ai
trouvé ce produit en faisant des recherches sur internet, mais
n'y a-t-il pas eu un retrait d'amm le
concernant?
http://e-phy.agriculture.gouv.fr/spe/2010460.htm
et merci pour vos réponses, passées ou à venir.
Guillaume Bonfils Wed, 4 May 2005 09:51:36 +0200
Certains
constituants des produits de nettoyage sont présentés
comme pouvant ne pas être rincés à l'eau potable
après usage cf section Ib de l’AM du
08/09/1999 JO n°
275 du 27/11/1999
HYPERLINK
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=ECOC9900090A
Eric Kalinowski Wed, 4 May 2005 10:19:07 +0200
Mais
voir aussi l'avis de l'Afssa du 13 Septembre 2004 (sur
l'isopropanol), et de plus ici dans un contexte de panification pour
l'entreprise considérée et des usages ...
Guillaume Bonfils Wed, 4 May 2005 11:02:10 +0200
En
effet l’alcool isopropylique pose problème c’est
pourquoi certains fabricants proposent plutôt des formules à
base d’alcool éthylique.
Eric KALINOWSKI Wed, 4 May 2005 13:06:34 +0200
L'Alcool
éthylique n'est pas présent dans l'annexe 1B de l'AM du
08.09..99
Guillaume Bonfils Wed, 4 May 2005
18:44:08 +0200
Je parlais de la solution
hydroalcoolique + acide sorbique qui est spécifiée dans
la section 1B de l’AM du 08/09/09. Le terme hydroalcoolique est
vague, dans les faits certains fabricants utilisent de l’alcool
éthylique. Dans son avis du 10 décembre 2003 l’AFSSA
semble favorable à cet alcool.
patricia_panechou Jeudi 19, Mai 2005 13:03
je
souhaiterais savoir à partir de quel degré d'alcool un
micro-organisme présent dans un milieu ne se développe
plus?
JEAN-PAUL SERVAIS Fri, 20 May 2005 12:38:09 +0200
j'ai
travaillé dans une entreprise fabriquant des fruits à
l'alccol, dès 15°, il n'y a pratiquement plus de risque
car en plus de l'alcool, il y avait aussi du sucre;
Christine DUEZ Thu, 20 Oct 2005 16:10:42 -0000
La
désinfection des machines par pulvérisation de
désinfectant alcoolique sans rinçage est elle
autorisée.
Quels textes précisent les interdictions
quant aux produits (détergents, désinfectants).
Caroline Franchi Thu, 20 Oct 2005 22:30:05 +0200
Je
n'ai pas connaissance de textes précisant la liste des
produits autorisés.
Il faut plutôt voir avec le
fournisseur et/ou le fabricant, si le produit est homologué à
usage alimentaire, ce n'est peut-être pas obligatoire de
rincer.
Il faut voir la composition du produit et si dans le
désinfectant alcoolique tout s'évapore ou s'il subsiste
des résidus.
elodie PERRIER Fri, 21 Oct 2005 17:38:05 +0200
(CEST)
C'est autorisé à conditions que
votre désinfectant soit autorisé "sans
rinçage"
VENDREDI 12 MAI 2006
CUISINE
COLLECTIVE MAI 2006 Le forum du Professeur Rozier. Au
sommaire:
Nettoyage à l'alcool à
brûler
http://www.la-cuisine-collective.fr/dossier/haccp/articles.asp?id=97
MARDI 07 NOVEMBRE 2006
SWISSINFO
04/11/06 L'hygiène des mains dans les hôpitaux s'est
améliorée. Solution hydro-alcoolique à la place
du savon
http://www.swissinfo.org/fre/recherche/detail/L_hygiene_des_mains_dans_les_hopitaux_s_est_amelioree_Solution_hydro_alcoolique_a_la_place_du_savon.html?siteSect=881&sid=7225408&cKey=1162636282000
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
L EXPRESS
12/11/06 QUESTIONS À DR TAJ IGNACE MANGAR, CONSULTANT EN
PÉDIATRIE
« Gastro : le virus est éliminé
avec de l'alcool à 70 %
»
http://www.lexpress.mu/display_news_dimanche.php?news_id=75857
JEUDI
08 OCTOBRE 2009
Etude
immunohistochimique de l’effet d’une consommation
chronique d'éthanol
sur les récepteurs aux IGF-I
dans des testicules de rat pendant la
période
prépubère
http://www.revmedvet.com/artdes-fr.php?id=1694
LUNDI 08 MARS 2010
Voici
le(s) dernier(s) post(s) paru(s) sur le blog d'Albert Amgar,
http://amgar.blog.processalimentaire.com/
-
Des désinfectants à base d’alcool pas meilleurs
que le lavage des mains vis-à-vis des norovirus,
http://amgar.blog.processalimentaire.com/?p=6944
LUNDI
19 AVRIL 2010
Voici
le(s) dernier(s) post(s) paru(s) sur le blog d'Albert Amgar,
http://amgar.blog.processalimentaire.com/
-
Gel antiseptique à base d’alcool seulement pour les
mains ?, http://amgar.blog.processalimentaire.com/?p=7936
MERCREDI
05 MAI 2010
MATIGNON
05/05/10 Journée mains propres : promouvoir la friction
hydro-alcoolique
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/journee-mains-propres-promouvoir-la-friction-hydro-alcoolique
Sonia Vincent-Thomas Vendredi 19. Novembre 2010 9:53
Je souhaiterai savoir si quelqu'un aurait un avis sur une différence significative éventuelle dans le pouvoir de désinfection entre un alcool à 95º GL et un alcool à 96º GL?
bahloul mariem Vendredi 19. Novembre 2010 12:01
à ma connaissance l'alcool95% et 96% n'ont pas de pouvoir désinfectant c'est l'alcool dilué à 60 ou 70.% qui a un pouvoir désinfectant!!!!!
Jimi DEVASSINE Vendredi 19. Novembre 2010 12:11
Le pic de pouvoir désinfectant de l'alcool se situe à 70% d'éthanol dilué dans de l'eau. C'est là qu'il pénètre le mieux dans les bactéries, c'est pourquoi on utilise en pharmacie de l'alcool à 70°.
Les concentrations plus élevées sont moins efficaces mais ont d'autres domaines d'activités comme par exemple l'alcool à 96° qui est utilisé pour les frictions.
jnjoffin Vendredi 19. Novembre 2010 13:16
L'unité utilisée pour les concentrations d'éthanol est, depuis belle lurette, le %, rapport du volume d'éthanol pur sur le volume de la solution (exprimé en pourcentage : une solution à 11% contient donc 11 mL d'éthanol pour 100 mL totaux ou 110 mL d'éthanol pour 1 L de solution (1)). Le degré Gay-Lussac n'est donc plus d'usage. Voir les bouteilles de vin.
Différencier l'éthanol à 96% et à 95% dans leur effet sur les microbes confine à l'absurde… C'est oublier l'incertitude sur la mesure. C'est oublier aussi que la solution d'éthanol concentrée peut attirer de l'eau atmosphérique et se diluer progressivement.
Comme dit par ailleurs, une solution à 70% est préférable pour la désinfection… mais à 90 ou 96%, on ne peut exclure une désinfection, certes moindre, apparemment, mais non nulle… De plus la solution éthanolique "nettoie" et élimine donc les microorganismes de surface sur la peau par exemple. Dans bien des cas, le lavage des plaies est beaucoup plus important que la "désinfection" pour éviter que des microorganismes extérieurs viennent coloniser la plaie. (Quant à réaliser un nettoyage d'une plaie ouverte à l'éthanol, il faut prévoir une réaction du patient ! Certains urgentiste conseillent avant tout le savon de Marseille.)
Et pour compliquer les choses, ne faudrait-il pas faire intervenir dans l'action du désinfectant la durée de contact ?
Cordialement,
jn joffin
complication supplémentaire : quand on mélange éthanol pur et eau, une contraction volumique se produit. Une solution à 11% n'est donc pas obtenue en mélangeant 11 mL d'éthanol et 89 mL d'eau pure…
bahloul mariem Vendredi 19. Novembre 2010 22:00
l'alcool 95% n'est pas fixateur des microorganismes plutot que désinfectant???
Hubert BAZIN Vendredi 19. Novembre 2010
le "pouvoir fixateur" de l'alcool, opposé à son pouvoir désinfectant est une rengaine que l'on n'entend (à ma connaissance) qu'en France d'une part et uniquement auprès du personnel médical et soignant d'autre part. Durant des années, on a enseigné cette supposée propriété dans les "écoles d'infirmières" (aujourd'hui IFSI). D'où cela vient-il ? Je n'en sais rien, peut-être de l'étape de rinçage lors de la coloration de Gram ?
Heureusement, on commence à oublier cette manière de voir les choses.
Tout le monde peut vérifier qu'une solution à 20% d'éthanol détruit (tue) les bactéries qui y sont plongées. Au laboratoire de biologie, les techniciennes (c'est une profession très féminisée) continuent à plonger leur matériel dans de l'alcool (quant il n'est pas à usage unique).
Le document suivant (que je juge un peu "amateur" quant à sa présentation trop pleine d'animations et de dessins médiocres pour le public visé), mais que l'on retrouve sur l'excellentissime site Nosobase, classe l'alcool dans les antiseptiques majeurs.
http://nosobase.chu-lyon.fr/liste/documents/Formation/LES%20ANTISEPTIQUES.ppt
dernier point : l'éthanol s'évaporant trop rapidement, on utilise plutôt l'isopropanol, aussi efficace et plus lent à s'évaporer. Voir par exemple toutes les solutions hydro-alcooliques.
Albert Amgar Samedi 20. Novembre 2010 10:55
La notion ou l'idée de fixateur de l'alcool tient sans doute au caractère glacial de l'alcool absolu voire de l'alcool à 95°, c'est-à-dire que cela "déshydrate" la surface et donc par voie de conséquence cela fixe.
Comme cela a été dit l'alcool à 65 ou 70° est un très bon bactéricide mais il n'est pas sporicide.
jnjoffin Samedi 20. Novembre 2010 15:07
On a l'habitude, en bactériologie, de "fixer à l'éthanol" (dénaturé et à 95% pas absolu vu son coût) les frottis.
Ceci dit, la fixation à la chaleur est très efficace et suffit absolument pour le Gram. On dit parfois que, pour un "produit pathologique" (frottis vaginal par exemple) mieux vaut réaliser une fixation à l'éthanol durant quelques minutes. Il existe d'autres types de fixateurs, utilisés en particulier au cabinet de gynécologie.
J'ai
noté aussi que l'éthanol n'était pas sporicide
mais aussi qu'il ne tuait pas le virus de l'hépatite B
(HBV).
eric bonnaire Mardi 13. Mars 2012 14:07
Je souhaiterais savoir si les gels hydro-alcooliques, en l'occurrence le virucid+, bactéricide, fongicide et virucide, sont encore efficaces une fois la date de péremption passée.
Je dispose d'un stock périmé depuis septembre 2011.
Je précise que je souhaite l'utiliser, par précaution, pour la désinfection des mains après manipulation de serpents dans cadre d'inventaires de terrain, ces animaux ayant la fâcheuse habitude d'émettre leurs déjections, porteuse notamment de salmonelles, quand on les capture.
Hubert
BAZIN Mardi 13. Mars 2012 15:18
amusante (pittoresque ?) activité que vous avez là. Je pense que ce n'est pas à titre d'aliment ?
s'il reste de l'alcool, il n'y a pas de raison qu'il ait perdu ses propriétés. Mais plutôt que nettoyer après contamination, je recommanderais en priorité d'utiliser des gants ...
Albert Amgar Mardi 13. Mars 2012 16:42
Attention, les gels hydro-alcooliques ne sont pas actifs sur des microbes présents dans des souillures organiques mais sur des mains visiblement propres !
Pascal Rudeaux Mardi 13. Mars 2012 18:26
Et j'ajouterais que ont plus actifs sur le germes gram-
Eric Bonnaire Mardi 13. Mars 2012 18:49
C'est certes assez éloigné de l'agroalimentaire et des préoccupations de cette liste mais c'est un monde assez fascinant.
Il se fait de tels inventaires un peu partout en France (et ailleurs), avec en outre des suivis de populations qui nécessitent la capture et le marquage, ainsi qu'un certain nombre de mesures biométriques.
En général, on préfère justement manipuler sans gant, pour une meilleure prise en main des animaux qui, ça peut paraître surprenant, doivent être manipulés avec douceur.
Pour répondre aux autres remarques, on procède d'abord à un rinçage à l'eau quand les mains sont souillées, suivi d'un séchage minutieux avant de se laver les mains avec le gel (surtout avant de manger). On évite aussi de cette façon de transporter d'éventuels pathogènes (pour les animaux) d'un site à l'autre.
Quant à ce que recommande le Muséum en la matière je n'en sais trop rien, les protocoles que j'applique nous ont été indiqués lors des formations que j'ai suivies pour apprendre à capturer et manipuler ces animaux. Certains ont même été publiés. Par exemple, il existe pour éviter la propagation d'un champignon particulièrement pathogène pour les Amphibiens (Batrachochytrium dendrobatidis), un protocole de désinfection des bottes et du matériel, qui a fait l'objet d'une publication avec note de service demandant son application chez les naturalistes de mon établissement. Et que je peux transmettre si besoin. Valable aussi pour les pathogènes des écrevisses quand on prospecte plusieurs cours d'eau au cours d'une même nuit, surtout pour les sites à écrevisses autochtone (comme l'écrevisse à pied blanc, en forte régression, et très sensible aux pathogènes des espèces introduites).
Et pour ce qui est de gram+ et -, si vous pouvez éclairer ma lanterne...
Merci
Eric Bonnaire
Albert Amgar Mardi 13. Mars 2012 19:00
Le lavage des mains suivi d'une désinfection par une lotion ou un gel bactéricide est souvent préconisée par des référentiels privés mais est-il pour tant prouvé par des études scientifique ou bien comme souvent dans ces référentiels cela est énoncé pour faire bien …
Eric Bonnaire Mardi 13. Mars 2012 19:14
Votre question me dépasse un peu...
Je ne pense pas qu'il y ait dans cas de "référentiel" validé comme il peut y en avoir dans l'agroalimentaire.
Que faudrait-il faire à votre avis ?
Albert Amgar Mardi 13. Mars 2012 19:33
Je pense que le lavage des mains peut être à lui seul suffisant pendant une durée de 15 à 20 secondes avec de l'eau et du savon !
Bernard
PICHETTO Mardi 13. Mars 2012 19:58
Éric, demande au fabricant de ton produit si celui-ci est encore efficace ; fort possible qu'il te dise non pour t'en vendre d'autres.
Et pour répondre à Hubert : le tartare de serpent, c'est possible ou il faut une cuisson à coeur ?
Deux liens pour commencer :
http://www.asih.org/files/hacc-final.pdf
http://www.anapsid.org/maincleaning.html
Bertrand CARLIER Mardi 13. Mars 2012 20:17
bien,
préalable:
pour avoir en son temps essayé de réfléchir aux meilleurs règles à mettre en œuvre lors de l'importation d'animaux à sang froid , dont des reptiles, si le danger salmonelle est réel, il est très, très, loin d'être le seul.
Maintenant concernant les animaux, en danger réel, qui doivent être dénombrés pour exister, et vu ce qui a été dit concernant l'un d'eux:
"Par exemple, il existe pour éviter la propagation d'un champignon particulièrement pathogène pour les Amphibiens (Baluchithérium dendrobatidis), un protocole de désinfection des bottes et du matériel, qui a fait l'objet d'une publication avec note de service demandant son application chez les naturalistes de mon établissement."
ta question initiale, me semble très mal formulée: je préférerai celle-ci:
quel doit être le protocole à utiliser pour telle espèce, en tel lieu, vu son degré de protection et la situation sanitaire connue, pour faire sans nuire ?
si la question est officiellement posée, je sais que tu recevras la réponse, en direct...
Eric Bonnaire Mercredi 14. Mars 2012 11:36
Pour ce qui est de la propagation de Batrachochytrium dendrobatidis d'un site à l'autre, nous utilisons un protocole testé et validé pour ce pathogène. Mais ne nous faisons pas d'illusions, nous ne ferons que retarder sa propagation ; le champignon est déjà présent un peu partout en France, seulement ce sont souvent des lignées qui ont peu d'impact. Il existe une souche vraiment virulente (probablement la recombinaison des autres) qui reste encore localisée, mais qui peut décimer des populations entières de certaines espèces. Et il n'y a que quelques naturalistes qui appliquent le protocole. Les pêcheurs, braconniers encore moins, promeneurs, exploitants forestiers etc. et même les "gardes" de certaines administrations ne s'en soucient guère. Sans parler des trafics d'espèces protégées qui sont loin d'être anodins notamment pour les espèces les plus rares qui se négocient plus cher !
Concernant les reptiles (au passage, on n'utilise plus le terme "animaux à sang froid") :
Ils sont en général en régression, comme les amphibiens, les principales causes étant la destruction, la fragmentation, de leurs habitats (urbanisation, intensification de l'agriculture, drainages, pollutions : pesticides etc.)
Ils sont tous protégés ; leur degré de protection peut varier quelque peu d'une espèce à l'autre, mais je ne pense pas que ce soit important. La nouveauté depuis quelques années est que leurs habitats sont souvent aussi protégés, au moins temporairement pendant la période d'activité (ce qui n'est pas suffisant, d'autant plus que ça souffre d'un certains nombre d'exceptions et de dérogations, quand les préfets ne s'assoient pas eux-mêmes purement et simplement sur la réglementation en autorisant abusivement des travaux ou des constructions en infraction avec la loi).
La capture est de toute façon interdite et nous devons demander des dérogations à cette interdiction pour pouvoir mener nos études.
On n'a souvent que peu de données sur l'état de conservation d'une population, dont la connaissance nécessite des suivis individuels sur plusieurs années, ce qui est très lourd à mettre en place, avec en plus des traitements statistiques des données qui nécessitent des modèles adaptés en fonction de la biologie des espèces, pas toujours au point pour telle ou telle espèce. Et le déclin d'une espèce est souvent lié à une conjonction de facteurs qui font sentir leurs effets à long terme, quand ce n'est pas un nouveau facteur aggravant qui vient subitement accélérer le mouvement. Il faut souvent de longues années années avant de mettre en évidence un tel déclin, il ne suffit pas de constater la présence de l'espèce sur un site pour en conclure que tout va bien.
Et les crédits disponibles pour ce type d'études, et pour l'environnement en général, sont loin d'être en augmentation. De plus, si on a parfois de l'argent pour réaliser une étude, on en trouve moins facilement ensuite pour mettre en place des mesures concrètes qui pourraient remédier à des dysfonctionnements, pour restaurer les écosystèmes dégradés et rétablir les corridors écologiques.
Alors si en plus, on doit auparavant faire des prélèvements sur chaque site et pour chaque espèce pour savoir quels sont les pathogènes véhiculés (ce qui nécessite d'abord d'aller sur les sites pour savoir quelles espèces sont présentes et de mettre en place un protocole de désinfection si on ne veut pas participer à la propagation de ces pathogènes... bref, on tourne en rond), on ne s'en sortira pas.
On prête une attention particulière aux pathogènes vraiment virulents, il en existe beaucoup d'autres qui occasionnent de temps à autres une mortalité ou des désordres sur une certaine proportion d'une population, et qui peuvent plus ou moins faire partie "de l'ordre des choses". IL ne faut pas oublier non plus, que nous avons affaire à des espèces le plus souvent autochtones, qu'on les manipule quelques minutes tout au plus pour les besoins de l'étude et qu'elles sont relâchées sur place. Le danger n'est peut-être pas le même qu'avec des reptiles importés d'autres pays, avec leur bactéries et autres pathogènes potentiels (et qui sont souvent les vecteurs de nouvelles maladies pour la faune locales lorsqu'ils sont par exemple relâchés dans le milieu naturel).
Vouloir avoir cette connaissance avant même de faire des inventaires ou mettre en place une quelconque gestion est à mon avis illusoire et peu réaliste. Il est déjà impossible d'avoir une connaissance exhaustive des espèces présentes en un lieu donné (plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d'espèces d'insectes, d'oiseaux, de mammifères, de reptiles, d'amphibiens, de plantes etc., sans parler de la faune et de la flore du sol dont on connaît encore peu de choses, et tout ça varie dans le temps en fonction de la dynamique des écosystèmes. En attendant, il faut bien gérer et prendre des décisions. Sachant en outre que lorsque qu'on applique des mesures de gestion en faveur d'une espèce ou d'un groupe d'espèces, on en défavorise automatiquement d'autres. Il est possible à mon avis de gérer un milieu (et ne rien faire peut être une décision de gestion) de façon à optimiser son potentiel et son fonctionnement et limiter les risques de "casse" sans avoir une connaissance complète de ses composantes, connaissance qui est encore une fois impossible à acquérir.
J'ai été un peu long et je m'éloigne beaucoup des centres d'intérêt de cette liste,
je vous prie de m'en excuser.
Amicalement
Eric Bonnaire
yboisard Mercredi 14. Mars 2012 16:45
Merci pour cette excellente synthèse qui rejoint mes modestes observations de terrain en ce qui concerne la disparition progressive des amphibiens de ma région (Isère - Hautes Alpes), y compris le crapaud commun, mais aussi Alytes et le sonneur à ventre jaune, suite au nivellement des mares et des sablières. Je surveille jalousement le bassin de mon jardin qui héberge chaque année quelques centaines de têtards et un couple de couleuvres à collier. Même les Alytes qui habitaient le bas des vieux murs dans le parc du château de Marly (78) ont disparu, les fissures ayant été rejointoyées. Il ne me reste plus que la lecture de la Hulotte ! Cordialement, Yves Boisard
Eric Bonnaire Mercredi 14. Mars 2012 9:47
Je crois que je vais opter pour l'eau et le savon finalement.
Le tartare, j'éviterais : pas sûr qu'on trouve un mode d'abattage et de découpe qui permette d'éviter la contamination de la viande.
Et de plus, il n'y a pas grand chose à manger sur ces petites bêtes, qui sont par ailleurs protégées...
Amicalement
Eric Bonnaire
jph.moreau Jeudi 15. Mars 2012 15:28
C est un peu comme les lave-vaisselle pour lesquels il est recommande de ne pas y mettre des assiettes sales pour obtenir de bons resultats !
Et puis rappelez-vous des dangers des solutions inflammables et les trois pompiers de Marseille brules, dont l un gravement, pour avoir abuse de ce type de produits avant d allumer une cigarette !
Constant Depièreux Mardi 13. Mars 2012 19:15
Un document intéressant (du moins pour les utilisateurs;-))
Cordialement
Constant Depièreux
Albert Amgar Mardi 13. Mars 2012 19:30
Merci de cet élément mais il ne s'agit que d'une recommandation de l'OMS sur lâ €™utilisation d'un produit hydro-alcoolique pour l'antisepsie des mains de routine dans la plupart des situations cliniques.
Claude MARHUENDA Mardi 13. Mars 2012 20:00
Est-ce que quelqu'un en sait un peu plus sur les effets secondaires du gel hydro alcoolique sur le foi
Pascal Rudeaux Mercredi 14. Mars 2012 0:04
La paroi de la bactérie est composée d'une structure rigide, responsable de la forme des bactéries, et leur permettant de résister à la lyse osmotique. Elle est présente chez toutes les bactéries à l'exception des mycoplasmes. Sa structure varie selon les bactéries et conditionne leur aspect après la coloration de Gram.
Au cours de cette coloration, les bactéries sont traitées dans un premier par du violet de gentiane (et du lugol), puis de l'alcool et enfin de la fuschine. Les bactéries dont la paroi résiste à l'alcool restent colorées par le violet de gentiane et sont dites Gram positif. Celles qui sont perméables à l'alcool perdent leur coloration par le violet de gentiane et sont colorées en rouge par la fuschine, ce sont les bactéries à Gram négatif.
L'alcool doit entrer dans la cellule pour la détruire. Le temps d'action de lâ €™alcool devra donc être plus long sur les gram+ .C'est bien pour cela que les gels alcooliques sont des substances multi composants pour améliorer le spectre et le temps d'action.
Ne pas oublier que l'alcool ne fonctionne que sur des mains propres…….. donc avec faible charge microbienne initiale.
ALBERT AMGAR Mardi 13. Mars 2012 20:20
Je ne sais pas mais il a été rapporté que des prisonniers ont eu des crises d'éthylisme, voir Il était une fois les solutions hydro-alcooliques.
De mêmes certaines infirmières ont été contrôlées positifs à l'alcootest en raison d'une utilisation excessive d pelotions à base d'alcool .., voir Using a lot of hand sanitizer might lead to a failed alcohol screening test.
Hubert BAZIN Mardi 13. Mars 2012 21:23
je connais des établissements hospitaliers (psychiatrie et santé mentale) dans lesquels on met les gels hydroalcoolique sous clé, car ils seraient sinon ingérés par certains patients.
Albert Amgar Mardi 13. Mars 2012 21:34
On
pourrait aussi parler du non effet de ces gels à l'hôpital
sur Clostridium difficile et dans la vie de tous les jours sur
norovirus !
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