ARCHIVAGE THEMATIQUE DES MESSAGES DU FORUM HYGIENE

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Archives chronologiques PRINCIPAUX ARTICLES FRANCOPHONES ANIMANT LE DEBAT PUBLIC SUR LES OGM des autres années

Principaux articles francophones animant le débat public sur les OGM (archives 2006 -2007)  

 



ARCHIVES CHRONOLOGIQUES



Serge Cheminade Thu, 19 Jan 2006 10:01:07 +0100

Nous sommes tous des OGM. Au cours du temps la plupart des espèces vivantes si ce n'est toutes ont la possibilité d'évoluer. Le virus de la grippe aviaire est un exemple actuel.

Cela fait déjà quelques années que les scientifiques ne croient plus que l'homme a toujours existé sur terre. Qu'on le veuille ou non il est issu de modifications génétiques.

Par idéologie on désigne par OGM des organismes vivants transformés par l'homme. Il est vrai qu'il faut faire attention aux gènes qui sont répandus dans la nature mais pourquoi les nouveaux gènes qui ne sont pas produits par l'homme ne devraient-ils pas être eux aussi surveillés ?

Les prises de positions contre les OGM sont souvent totalement irrationnelles. Elles apportent la peur chez les consommateurs non avertis. Elles se basent sur une idée simpliste : intervention de l'homme = danger. Nous voyons de nombreuses campagnes contre les OGM produits par des humains, en contre partie combien voyons-nous de campagnes d'information sur les mycotoxines ?

Pour rappel : les mycotoxines sont des poisons cent pour cent naturel, parfois très dangereux.

Lorsque l'on a la réelle volonté de respecter la santé humaine je pense que nous devons nous inquiéter de ce qui nuit vraiment à la santé. L'alcool fait des dizaines de milliers de morts chaque année, c'est officiel, mais cela fait rarement la une des journaux. Cela m'a conduit à faire un article sur ce sujet . http://www.orvinfait.fr/danger_oublie.html

(J'ai fait ce sujet après avoir recherché les arguments en faveur des boissons alcoolisées notamment sur cette liste).


LUNDI 06 FEVRIER 2006


AFP 06/02/06 OGM - Un débat passionné qui divise jusqu'à la communauté scientifique
http://www.terre-net.fr/Outils/Fiches/FicheDetail.asp?idRub=203&Id=27914

AFP 06/02/06 OGM - Sur le fil entre risques et espoirs
http://www.terre-net.fr/Outils/Fiches/FicheDetail.asp?idRub=203&Id=27917



MARDI 21 FEVRIER 2006

AGORAVOX 20/02/06 OGM : entre terreur et espoir
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=7199


JEUDI 23 MARS 2006


SAPIENCE - Compte-rendu du Débat public « Les manipulations du vivant » le
12/10/2003
http://www.sapience.fr/compterendu/ogm_antibes_2003.pdf

Pierre Abad, Directeur de recherches à l'INRA Antibes
Jacques Fleurentin, Président de la Société Française d'Ethnopharmacologie
Bertrand Jordan, Directeur de recherches au CNRS
Jacques Testart, Directeur de recherches INSERM

MERCREDI 07 JUIN 2006

LE MONDE DIPLOMATIQUE AVRIL 2006 Les transnationales mettent le vivant en coupe réglée - De l’utopie scientifique au péril sanitaire
http://www.monde-diplomatique.fr/2006/04/APOTEKER/13337

AGORAVOX 06/06/06 OGM et pollution génétique de l’eau
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=10275

 


LUNDI 31 JUILLET 2006

AFS - Les OGM en douze questions
http://www.pseudo-sciences.org/article.php3?id_article=576



LUNDI 14 AOUT 2006


USINFO 11/08/06 Des chercheurs établissent une corrélation entre la génétique et l'écologie
Les résultats de travaux dans la génétique des écosystèmes
http://usinfo.state.gov/fr/Archive/2006/Aug/11-793857.html


MERCREDI 16 AOUT 2006

LA TERRE 15/08/06 Café OGM - La mise au point de semences de café décaféiné nécessitera encore entre 15 et 20 ans de recherche.
http://www.laterre.ca/?action=detailNouvelle&menu=1&section=international&idArticle=3704



MARDI 22 AOUT 2006

Site ECO INFIRMIER
http://www.eco-infirmier.fr/Textes.html

(source atelierduvieuxpuits)



MERCREDI 13 SEPTEMBRE 2006


A7FR 12/09/06 Vers des bananes combattantes
http://www.a7fr.com/Default.aspx?tabid=52&articleType=ArticleView&articleId=23086

Une compagnie biotechnologique israélienne a développé des plants de bananes parfaitement résistants aux nématodes pathogènes, ces organismes parasites
endommageant les plantes et leurs fruits.


MERCREDI 27 SEPTEMBRE 2006

GENETHIQUE 25/09/06 OGM : tour d'horizon
http://www.genethique.org/revues/revues/2006/septembre/20060925.1.asp


LUNDI 09 OCTOBRE 2006

L HUMANITE 07/10/06 « Faut-il que les semenciers pilotent les recherches sur les OGM ? »
Entretien avec Jean Fabry , secrétaire général du SNESUP-FSU.
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-10-07/2006-10-07-838218



VENDREDI 13 OCTOBRE 2006


COURRIER DU VIETNAM 12/10/06 La biotechnologie sera appliquée progressivement dans la production agricole nationale et jouera un rôle important pour élever le rendement.
http://lecourrier.vnagency.com.vn/default.asp?CATEGORY_ID=16&NEWSPAPER_ID=38&TOPIC_ID=51&REPLY_ID=38083



MARDI 24 OCTOBRE 2006

BALKANS COURRIER 18/10/06 OGM : les produits agricoles roumains bientôt interdits d'accès en Europe ?
http://balkans.courriers.info/article7180.html


VENDREDI 15 DECEMBRE 2006


LE MONDE DIPLOMATIQUE - La planète en danger - les OGM, paris à trois inconnues
http://www.monde-diplomatique.fr/IMG/pdf/OGM-1006.pdf


JEUDI 15 FEVRIER 2007

LA PRESSE 13/02/07 OGM: un reportage fait fureur sur Internet
http://www.cyberpresse.ca/article/20070213/CPACTUALITES/702130581/6050/CPACTUALITES



mohyacine Dimanche 18. Février 2007  20:37

Il n'apparait pour personne comme un doute que les organismes génétiquement modifies (OGM) constituent un danger potentiel pour l'être humain , dont les conséquences sur sa santé se manifesteront à cours ou à long terme. Je souheterais entamer une discussion sur le sujet .


Bertrand CARLIER Dimanche 18. Février 2007 20:44


vous avez pris le temps de lire ceci :

http://www.liste-hygiene.org/arcogm.html

et
http://fr.wikipedia.org/wiki/Organisme_g%C3%A9n%C3%A9tiquement_modifi%C3%A9

si tel est le cas pourriez vous préciser votre ou vos questions, car dans sa forme actuelle, je ne voie pas ce qui peut vous être dit.


halim_chalabi Lundi 19. Février 2007  9:14


avant que le produit ou les produits "transgénique" arrivent dans notre assiette, je pose la question est-ce que les stuctures de transformation sont elles prêtes à utiliser les produits OGM comme matière première et est ce que la traçabilité et la transparence sera t elle respectée, ex. les vaches consommant du mais OGM donnent elles un lait "transgénique" qui lui donnerait un fromage ou un lait maternisé ou autre produit intégrant ce type de lait, dans les industries de transformation du lait ou d'un dérivé qui lui m^me peut être utilisé dans une autre industrie, ex la caseine ou caseinate comme additif en industrie de la viande ou patisserie ... il y a là un problème d'étiquetage et ...d'éthique et de règlementation
concernant l'importation ou l'exportation vers des pays tiers qui n'ont aucune idée sur la question et sur la répercution sur leur Santé Publique.

 

Bertrand CARLIER Lundi 19. Février 2007  9:48


si l'on commençait par le début:
le début de toute démarche de traçabilité et ou scientifique, cela
devrait être la dénomination.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Taxonomie

taxonomie ressource
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/Taxonomy/taxonomyhome.html/index.cgi?chapter=resources

on devrait donc dans les sites de taxonomie pouvoir retrouver la liste des OGM possédant une dénomination reconnue?

quelqu'un peut-il fournir un lien exemple ?

Hubert BAZIN Lundi 19. Février 2007  11:33


Deux choses au sujet des OGM

1) les techniques de "modification du patrimoine génétique" ne se limitent pas au génie biomoléculaire. Il y a des dizaines d'années que l'on utilise - à côté des techniques de
croisement "traditionnel" - des méthodes visant à obtenir des caractères nouveaux par "mutagénèse aléatoire" (ce n'est pas secret, j'ai découvert ça en cours à l'agro, il y a 25 ans). On soumet les graines de végétaux à l'action de produits chimiques reconnus pour leur caractère mutagène (par exemple le benzo-alpha-pyrène que les fumeurs devraient connaître), ou à l'action de rayonnements ionisants (rayons gamma par exemple). La grande majorité des graines meurt.

Parmi les survivantes, certaines montrent des mutations, dont une petite partie sera d'un intérêt agronomique. Si le gène muté est stable, alors on pourra cultiver la nouvelle variété. Bien sûr cette technique a des inconvénients, par exemple celui de générer des dizaines de mutations, que l'on n'identifiera jamais - pour la simple raison qu'on ne les recherche pas. Alors, on n'ira pas non plus faire d'études de toxicité. Et ces variétés sont cultivées, fabriquent du polle, qui est disséminé par le vent et les insectes. Depuis des dizaines d'années. Mais on n'utilise pas pour ces variétés le terme d'OGM. Au contraire, on aurait plutôt tendance à les considérer comme des variétés traditionnelles.

Alors, soyons pour une fois rigoureux dans l'approche : Doit - on appeler les variétés végétales issues de mutagénèse aléatoire des OGM ? Si oui, qui peut en donner la liste ? (j'ai mon idée là dessus).

2) Et puis, les OGM "issus des labos de génie génétique", il y en a (déjà ?) parout.

2 minutes de recherche sur google et on trouve ceci :

http://www.patentstorm.us/patents/6656709-fulltext.html

C'est le brevet US n°6656709 qui décrit comment on peut augmenter les rendements de synthèse de vitamine B12 par des micro-organismes en utilisant la technique de recombinaison de l'ADN - c'est à dire en faisant un OGM...

Donc il y a fort à parier que ceux qui ingérent des aliments supplémentés en B12 (cobalamines) ingèrent de temps à autre des produits issus d'OGM.

Mais c'est vrai aussi pour les amateurs de chocolat, qui n'existerait pas sous la forme que nous lui connaissons sans lécithine. Or la lécithine est souvent extraite de soja. Et le soja est souvent transgénique... Alors, les OGM, n'est-ce pas ...

cordialement et bon appétit
Hubert BAZIN

 

Ann Van Den Brande Lundi 19. Février 2007  12:35

Je n'ai pas suivi le début de la discussion, mais je tenais à exprimer mon point de vue concernant ces fameux OGM. Au delà du débat médiatique simpliste (n'est-ce pas d'ailleurs le lot de tous les sujets traités par les médias: être déformés, simplifiés, dénaturés, voire pervertis en vue de passer une idée, voire une idéologie ?), les OGM sont en effet à notre menu depuis bien longtemps et ce à notre insu. Mais je ne pourrais qu'encourager la prise de conscience (avant la prise en main) par la population de la problématique de la qualité de notre alimentation. Je ne parle pas ici de qualité microbiologique ou organoleptique mais de qualité au sens durable si vous me permettez le terme. Nos systèmes de
production subventionnés et excédentaires déstabilisent la production alimentaire mondiale et tuent les petits producteurs d'ici et d'ailleurs.

La culture d'OGM, entres autres, rend les agriculteurs dépendants des sociétés productrices de ces OGMs, les oblige à libérer annuellement des capitaux pour financer l'achat de semences, chose que les petits producteurs ne peuvent pas se permettre...,
Les OGMs s'ont pas d'autre intérêt que d'assurer la fortune de ceux qui les produisent. Pourquoi encourager leur dissémination ?

La souveraineté alimentaire, voici un projet que les professionnels de l'alimentation pourraient s'approprier...
j'invite ceux qui ont un peu de temps à consacrer à l'avenir de l'humanité à prendre connaissance du texte qui suit:

"*CAMPAGNE CNCD-11.11.11 - PFSA 2006-2007**
source: http://www.cncd.be/pages/acteurs_res_pla_souv.cfm

Hubert BAZIN Lundi 19. Février 2007  13:44

débat "simpliste", "perverti en vue de faire passer une idée" ? c'est votre point de vue, et il est respectable. Pouvez-vous alors nous donner votre définition de l'organisme génétiquement modifié ?

 

Ann Van Den Brande Lundi 19. Février 2007  14:17


non je ne saurais pas vous donner la définition qui vous satisfera, je ne souhaite pas y consacrer le temps nécessaire. Je considère que les OGMs sont moins un problème de santé publique qu'un problème de gestion équitable de l'agriculture.

Bertrand CARLIER Lundi 19. Février 2007  15:26

il me semble surtout que le débat scientifique et législatif n'est pas clos, et que comme pour le tampon sanitaire européen, on veut vendre et réfléchir ensuite. Ma position est simple(1): toute production végétale et ou animale, n'est qualifiable que si la dénomination scientifique du produit vivant à la base existe, donc dénomination scientifiques des
semences génétiquement modifiées ?

la procédure qui permet cette dénomination est certes longue, mais elle est aussi le garant d'une position scientifique qui engage les instances scientifiques représentatives de tous les pays?

Dit autrement si l'on souhaite que la démarche soit le plus neutre possible, on commence par imposer une position scientifique partagée et représentative des instances nationales ...

amicalement
Bertrand

voir dossier Bos taurus et Bos indicus ou Bos taurus taurus indicus

(1) cette position peut être un frein au progrès, je le sais et l'ai écrit, il faut donc qu'il coexiste au moins deux définitions : la légale et la ou les définitions scientifiques. Dans les cas des végétaux OGM à destination de la culture en plein champ, si la dénomination scientifique partagée n'existe pas que cela soit dit. Ce qui en très clair que ce sont alors des produits vendus avec une dénomination commerciale et sans dénomination scientifique...

Constant Depièreux Lundi 19. Février 2007 15:54


Pour interpellante qu'elle puisse paraître, la requête de Bertrand se limite à demander l'application d'un stricte cadre légal tel que prévu par :

http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:31993D0584:FR:HTML

93/584/CEE: Décision de la Commission, du 22 octobre 1993, fixant les critères d'application de procédures simplifiées pour la dissémination volontaire dans l'environnement de plantes génétiquement modifiées conformément à l'article 6 paragraphe 5 de la directive 90/220/CEE du Conseil

Journal officiel n° L 279 du 12/11/1993 p. 0042 - 0043

"Article premier

1. La Commission prend une décision concernant la demande d'application de procédures simplifiées pour la dissémination volontaire dans l'environnement de plantes génétiquement modifiées, présentée au titre de l'article 6 paragraphe 5 de la directive 90/220/ CEE, sur la base des critères énumérés aux paragraphes 2, 3 et 4 du présent article et sur la base des données indiquant que l'expérience acquise est suffisante, conformément à l'article 2.

2. Les critères relatifs aux caractéristiques des espèces végétales réceptrices sont les suivants:

a) la taxonomie et la biologie (mode de reproduction et de pollinisation, capacité de croisement avec des espèces apparentées) doivent être bien connues ..."



Hubert BAZIN Lundi 19. Février 2007  16:27

Pierre apportée à l'édifice :

Pour les OGM, un définition légale existe, elle est extraite de la Loi n°92-645 du 13 juillet 1992 (NOR RESX9100142L) :

Art. 1er. - Au sens de la présente loi, on entend par:
a) Organisme: toute entité biologique non cellulaire, cellulaire, ou multicellulaire, capable de se reproduire ou de transférer du matériel génétique; cette définition englobe les micro-organismes, y compris les virus;
b) Organisme génétiquement modifié: organisme dont le matériel génétique a été modifié autrement que par multiplication ou recombinaison naturelles;
c) Utilisation: toute opération ou ensemble d'opérations au cours desquelles des organismes sont génétiquement modifiés ou au cours desquelles des organismes génétiquement modifiés sont cultivés, mis en oeuvre, stockés, détruits ou éliminés.

si vous voulez en lire plus :

http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/Visu?cid=410178&indice=21&table=JORF&ligneDeb=21
(veillez à copier la totalité du lien dans votre barre de navigation)

Alors encore une fois, quid de la mutagénèse aléatoire : a-t-on une modification "autrement que par multiplication ou recombinaison naturelle" ?

Pour ajouter à la confusion : on explique (sans rire) que les mutations sont un phénomène naturel, qu'elles sont à l'origine de la biodiversité et qu'elles ne sont donc pas néfastes. L'irradiation gamma ou l'ajout de produits chimiques ne fait qu'accélérer le phénomène...

Alors (ter repetita): mutagénèse aléatoire = OGM ou pas ?

je vous aide : Article 2 de la même Loi :
Art. 2. - Ne sont pas soumis aux dispositions de la présente loi les organismes génétiquement modifiés obtenus par des techniques qui ne sont pas considérées, de par leur caractère naturel, comme entraînant une modification génétique ou par celles qui ont fait l'objet d'une utilisation traditionnelle sans inconvénient avéré pour la santé publique ou l'environnement.
La liste de ces techniques est fixée par décret après avis de la commission de génie génétique.

D'où : décret 93-774 du 27/03/1993 publié au JO du 30/03/1993 décret fixant la liste des techniques de modification génétique et les critères de classement des organismes génétiquement modifiés;modifié par le décret n°94-527 du 21 juin 1994; modifié par le décret n° 98-18 du 8 janvier 1998

La réponse se trouve dans le décret 93-774 :

"Les techniques visées à l'article 2 de la loi du 13 juillet 1992 susvisée sont les techniques mentionnées et répondant aux conditions ci-après :

I. A condition qu'elles ne fassent pas appel aux techniques de recombinaison de l'acide désoxyribonucléique (ADN) ou à des organismes génétiquement modifiés, les techniques suivantes :

1. La fécondation in vitro;

2. La conjugaison, la transduction, l'infection virale, la transformation ou tout autre processus naturel;

3. L'induction polyploïde.

II. A condition qu'elles ne comportent pas l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés en tant qu'organismes récepteurs ou parentaux, les techniques suivantes :

1. La mutagénèse;

2. La formation et l'utilisation d'hybridomes animaux somatiques;

3. La fusion cellulaire, y compris la fusion de protoplastes, de cellules provenant de végétaux pouvant être produits par des méthodes de culture ou de multiplication traditionnelles;

4. L'autoclonage de micro-organismes non pathogènes survenant de façon naturelle et répondant aux critères du groupe I défini à l'article 3-I pour les micro-organismes récepteurs;

5. L'infection de cellules vivantes par les virus, viroïdes ou prions."

Donc les organismes obtenus par mutagénèse sont bien des OGM (l'article 2 de la Loi parle des OGM n'étant pas soumis aux dispositions).

Mais, comme la mutagénèse (II.1) est une "technique qui a fait l'objet d'une utilisation traditionnelle sans inconvénient avéré pour la santé publique ou l'environnement", les produits issus de mutagénèse aléatoire ne sont pas soumis à la Loi sur le contrôle de l'utilisation et de la dissémination. Et pour cause ! En 1992, il était bien trop tard pour se soucier de contrôler la dissémination de plantes cultivées depuis 30 ans ...

Et pourtant, si le grand public était informé, qu'on lui détaillait le processus, quelle serait sa réaction ?

Des faits, des définitions, des textes de loi : il n'y a que ça qui compte ! (Plus peut-être l'aclairage de ceux qui connaissent ces textes et savent les interpréter - mais c'est un autre débat)

bonne soirée !

Hubert BAZIN

 

Bertrand CARLIER Lundi 19. Février 2007  16:39

merci,

donc de l'orge génétiquement modifié, cela se vend sous la dénomination : /Hordeum vulgare

http://fr.wikipedia.org/wiki/Orge

/ ne voulant pas déformer vos propos je souhaite une réponse courte . /

/bien amicalement
Bertrand /
/
ps: moi, cela me me pose un problème, mais si cela est partagé ( je pense aux OGM avec phytosanitaire dans toute la plante ) , soit.

Hubert BAZIN Lundi 19. Février 2007  17:04

Si cet orge a été obtenu par mutagénèse, sans hésitation : OUI

si il a été obenu par génie génétique ... très probablement oui.

Après tout, si l'interfertilité est la signature de l'espèce ...

Bertrand CARLIER Mardi 20. Février 2007  18:08


la position de l'EFSA:

http://www.efsa.europa.eu/en/science/gmo/gm_ff_applications.html

donc par exemple : NK603 x MON810 Maize, donc une dénomination commerciale et non scientifique...

 

Hubert BAZIN Mardi 20. Février 2007  22:15

Certes, mais si on ouvre le fichier pdf "summary", on peut y lire,
pages 6 et 7 :
a) family name : poaceae (formerly gramineae)
b) genus : Zea
c) species : mays (2n = 20)"

donc : dénomination de botaniste.

 

Bertrand CARLIER Mercredi 21. Février 2007  7:01

bonjour,

maîs :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ma%C3%AFs

dénomination binomale Zea mays L (Linné </wiki/Linn%C3%A9>, 1753
</wiki/1753> )

dans un texte comme celui ci-dessous, il est indiqué parmi les renseignements, concernant la planté *_réceptrice:_* :

http://www.efsa.europa.eu/etc/medialib/efsa/science/gmo/gm_ff_applications/more_info/486.Par.0001.File.dat/efsa_gmo_uk_2004_01bis.pdf1.pdf

d) Subspecie s
Not applicable

pourquoi ?

dénomination binomale:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nom_binominal

"Au dessous du rang d'espèce (variété ou race, sous-espèce, forme), le
nom des taxons devient *trinominal*, avec le nom de genre, *une épithète
spécifique* suivis d'*une seule épithète infraspécifique* après
l'indication du rang : /Tricholoma saponaceum/ var. /fagetorum/."

nomenclature:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nomenclature_%28biologie%29

Code international de nomenclature botanique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Code_international_de_nomenclature_botanique

Code international de nomenclature botanique de St Louis ( en français)
http://www.tela-botanica.org/page:code_botanique_st_louis


Ex. 3. Le tétraploïde fertile issu du croisement artificiel /Digitalis
grandiflora /L. × /D. purpurea /L. peut, si on le souhaite, être désigné
du nom de /D. mertonensis /B. H. Buxton & C. D. Darl. (1931); /Triticum
aestivum /L. (1753) est considéré comme une espèce, bien qu'il n'existe
pas dans la nature et que l'on a démontré que son génome est composé de
ceux de /T. dicoccoides /(Körn.) Körn., /T. speltoides /(Tausch) Gren.
ex K. Richt., et /T. tauschii /(Coss.) Schmalh.; le taxon connu sous le
nom de /Phlox divaricata /subsp. /laphamii/ (A. W. Wood) Wherry (in
Morris Arbor. Monogr. 3: 41. 1955) serait selon Levin (Evolution 21:
92-108. 1967) le produit stabilisé de l'hybridation entre /P. divaricata
/L. subsp. /divaricata /et /P. pilosa /subsp. /ozarkana /Wherry; /Rosa
canina /L. (1753), un polyploïde considéré d'origine hybride ancienne,
est traité comme une espèce.

Hubert BAZIN Mercredi 21. Février 2007  8:17

bien qu'agronome de formation, je ne suis pas un spécialiste en taxonomie. Et en particulier car la taxonomie me semble relever parfois de querelles de clocher. Les noms des espèces botaniques changent régulièrement, on "peut" appeler telle plante avec un autre nom (voir l'exemple 3 que tu cites). C'est vrai aussi dans le monde des micro-organismes.

Aujourd'hui, en ce qui concerne les bactéries ou les champignons, on a tendance à se baser sur ... la cartographie de certains gènes. On utilise ensuite des algorithmes compliqués pour mesurer la proximité génétique de telle ou telle souche. Et on peut alors décider de temps à autre qu'il faut rebaptiser une souche; il y a des commissions
internationales qui se penchent là dessus.

La difficulté augmente lorsqu'on décide de reclassifier en se basant sur des gènes différents. Pour prendre un exemple parlant : On peut classifier les êtres humains en fonction de la capacité de leur épiderme à fabriquer de la mélanine. On obtient des familles plus ou moins nettement définies. Mais si on base la classification sur les groupes sanguins, le résultat est très différent - mais les classes sont plus tranchées. A ceci près que les "subspecies" sont interfertiles, et que la génération suivante n'appartient pas au même
groupe que ses parents... Alors, quelle est la meilleure classification ? Mystère !

Le plus important pour les gestionnnaires de collections de micro-organismes, c'est de garantir l'identité des références. Le nom peut éventuellement varier, c'est moins important que la traçabilité de la souche.

Bertrand CARILER Mercredi 21. Février 2007  8:58

merci,

" la taxonomie me semble relever parfois de querelles de clocher."

il me semble que dans le domaine de l'alimentation animale et ou humaine, il y a eu bien des querelles de clocher, pour des buts plus ou moins nobles, alors autant créer les conditions qui astreignent au dépassement de ces situations:

les commissions de consensus, cela est fait pour cela, non ?

http://fr.wikipedia.org/wiki/Consensus

je sais bien que les dénominations peuvent changer. La démarche scientifique est mouvement, mais la position partagée à un instant t se devrait d'être accessible. Il me semble que cette règle simple pourra éviter bien des problèmes. J'aimerai bien lire, par exemple, la position, sur la dénomination scientifique, de la représentation des services des douanes mondiaux ?

http://www.wcoomd.org/ie/fr/fr.html

amicalement
Bertrand

ps: pour que les scientifiques des différents pays puissent travailler d'une façon coordonnée d'une part, et d'autre part pour constituer des data bases, il faut bien un point d'entrée commun, non?

nb: ces propos sont tenus, car il semble partager que les aliments serons désormais produits pour une part non négligeable, avec des ingrédients provenant de plusieurs continents ( volaille ou pisciculture par exemple ), donc que la qualification des productions alimentaires va reposer sur des démarches scientifiques produites en
plusieurs lieux. Il faut donc, il me semble, au minimum, un consensus sur la dénomination de ce qui va être utilisé et donc échangé et ou

 



Hubert BAZIN Mercredi 21. Février 2007  9:59

En toute amitié, la question sur les douanes s'apparente à un coup bas :

1 - je ne suis pas douanier et les douaniers ne semblent pas fréquenter notre forum (ou alors, très discrètement ?)
2 - les douanes relèvent des états, donc des politiques et pas des scientifiques
3 - les négos douanières sont le résultat de tractations dans lesquelles les industriels sont des groupes de pression reconnus et même attendus (cf feu le GATT, ou l'OMC).
4 - une des attribution du Codex est de publier des monographies décrivant les aliments (y compris la botanique. Par exemple la gomme arabique a longtemps été "l'exudat séché issu d'Acacia senegal", et aujourd'hui après moult péripéties, c'est l'exudat d'A. senegal ou d'A. seyal. L'intérêt financier est énorme, en particulier pour les pays de l'Afrique sub-saharienne. La plus grosse zone de production de gomme arabique se trouvant être la région du Darfour, au Soudan)

Cette modification "scientifique" a été précédée de très longues tractations politico-économiques...

Pöur le reste, je suis bien d'accord qu'un consensus clair et communiqué faciliterait le travail. Mais je répète, les scientifiques de laboratoire mettront des années avant de trouver ce consensus. Pas sur les bovins ou les ovins (relativement bien connus), mais sur les crustacés ou les végétaux, ce sera plus difficile.

Le "Generally Recognized As Safe (GRAS)" des américains est une approche qui n'est pas dénuée de mérite.

Bertrand CARLIER Mercredi 21. Février 2007  11:31

re,

nos propos ne sont pas très éloignés:

Si le CODEX est la commission de consensus concernant l'alimentation, la représentation des douanes, ne devrait_elle pas considérer que pour limiter les conflits, le consensus sur la dénomination scientifique est un préalable à la mise sur le marché mondial ?

Dit autrement, n'est -il pas temps pour redonner confiance, dynamiser les échanges mais dans le cadre d'un respect mutuel, que les règles soient appliquées , connues de tous et accessibles ?

ce qui signifierait que le CODEX doivent réellement se préoccuper de la dénomination des "produits" de bases que sont les animaux et végétaux et non pas que presque uniquement des produits dont ils sont issus (de la fourche à la fourchette, et non pas de l'industrie à l'assiette).

amicalement
Bertrand

ps: je connais un peu les douanes, j'ai d'ailleurs de très bons souvenirs . Les services des douanes ne peuvent être efficaces pour protéger la propriété intellectuelle et ou les démarches qualités, notamment sanitaire que s'ils peuvent reposer leur action sur des bases formalisées, claires et accessibles


VENDREDI 23 FEVRIER 2007


MERIDIAN INSTITUTE 21/02/07 Un « outil de délétion » génique pour augmenter la sécurité des cultures GM
http://www.merid.org/fs-agbiotech/fr/more.php?id=91



VIDEO GOOGLE 06/02/07 Vulgarisation des OGM faite par Christian Velot
http://video.google.fr/videoplay?docid=2728390780950241633

 

ylevecher Lundi 26. Février 2007  16:33

C’est vrai que la science, si elle n’est pas spectaculaire, n’a pas trop sa place à la télé. Mais en l’occurrence, l’émission en cause de Canal+ a été diffusée en crypté et donc en dehors des plages de programmes soumises à « la pub ». Votre dernière remarque emprunte donc plus à l’imaginaire collectif et aux généralisations abusives des micros trottoirs que vous dénoncez qu’à la réalité des faits. Mais cela reste anecdotique et je trouve bien plus intéressant de creuser les points soulevés dans vos recommandations sur la globalité du sujet OGM. Je ne suis pas scientifique et je n’ai pas la prétention de réaliser l’exégèse exhaustive des conclusions de telle commission officielle, tel laboratoire italien ou tel chercheur de l’INRA sur la dangerosité éventuelle des OGM à court, moyen ou long terme. Ce qui m’interpelle plus directement, c’est le but, réel ou supposé, qui est visé dans la mise au point de certains OGM. On parle dans ce cas précis d’une culture résistant à un insecte, la pyrale ; très bien, mais est-ce parce que la culture du maïs est entièrement menacée en France par cet insecte et qu’on risque de manquer de maïs? Est-ce que la production du maïs à grain et fourrager s’est effondrée, ou risque de s’effondrer ?

Sur les 16 à 17 MT produites chaque année en France (hors année de sècheresse 2003), 8 MT sont exportées vers d’autres pays européens ; on est plutôt assez loin de la crise d’approvisionnement. Je pense qu’on touche là au problème de fond des OGM quand on évoque leur finalité et la manière dont la recherche est promue : optimiser la rentabilité économique des acteurs sur ce marché semble être la seule et véritable raison derrière les grandes déclarations d’intention qui vont du Progrès Technique en majuscules jusqu’à
l’éradication de la famine dans le monde. Sinon comment expliquer qu’on a largement de quoi nourrir la planète depuis plusieurs décennies et que la famine reste d’actualité pour certaines régions du monde ? Et de quel Progrès est-il question lorsque la recherche est de fait déléguée de manière croissante aux structures privées ? Car ce n’est pas faire une réponse de micro trottoir que de constater que les structures privées ne visent pas l’intérêt public mais celui de leurs actionnaires, ce qui n’est bien souvent pas la même chose. Alors avant même de pouvoir se prononcer sur l’innocuité future de telle ou telle substance, génétiquement modifiée ou non, je pense qu’il est légitime de questionner la finalité et l’utilité réelles de leur mise au point. Et le fait que vous employiez le conditionnel («à quoi ça pourrait servir») sur les possibles applications des OGM souligne implicitement ce questionnement. Un exemple récent qui ne concerne pas un OGM mais qui illustre assez bien ce problème de finalité et d’utilité dans la recherche financée par une entreprise privée (la même que celle citée dans le reportage en l’occurrence, mais n’y voyez pas d’acharnement particulier de ma part) : le développement et la mise au point à la fin des années 80 d’une hormone de croissance bovine (rBGH) destinée à accroître la production des vaches laitières de 10 à 25%. Sans rentrer dans toutes les péripéties et conséquences sanitaires liées à cette affaire, il aurait été bon de répondre à une question basique : quel est l’intérêt de développer la production laitière quand, à la même époque, les Etats-Unis et l’Europe croulent sous les stocks de lait et produits laitiers invendus car en surproduction ? Si quelqu’un peut apporter une réponse autre que le seul
accroissement du chiffre d’affaires de la compagnie en question, je suis prêt à l’écouter.

YLV

P.S : pour celles et ceux qui veulent un résumé plus détaillé sur le cas
rBGH : http://www.mindfully.org/GE/Monsanto-rBGH-Corporate-Agriculture.htm

 

Corinne Holley Lundi 26. Février 2007  19:52

A ma connaissance, les OGM résistants à la pyrale permettent d'éviter l'utilisation de certains insecticides. Ils permettent également d'assurer le monopole de la vente des semences à leur producteur!
Le débat de la réparttion des richesses et du pouvoir est lié bien sûr mais la solution n'est pas forcément d'être contre les OGM mais peut-être d'en produire aussi pour éviter une situation de monopole qui ne saurait tarder!
C'est mon humble avis!

DIMANCHE 11 MARS 2007


AGPM 09/03/07 OGM : un gain de rendement de 9,2 q/ha
http://www.pleinchamp.com/article/detail.aspx?id=26894&menu_id=2&page=1&local=false&pub_id=2



 

Eric Bonnaire Lundi 12. Mars 2007  12:54

Corinne Holley a écrit :
"Surtout à lire dans les infos du jour :
PSEUDOSCIENCES 22/02/07 Le maïs qui rend fou - À propos d'un reportage concernant les OGM sur Canal+
par Louis-Marie Houdebine - Article qui paraîtra aussi dans le n° 276 de SPS en mars 2007.
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article676
Très pertinente la remarque sur le démocratie directe, ça fait du bien de lire des personnes raisonnables!
Quelqu'un connait l'auteur?Louis-Marie Houdebine, j'aimerais le féliciter!"

Bonjour,

C'est un peu du "réchauffé", mais j'aimerais soumettre aux membres de la liste les deux positions suivantes :

D'une part, celle de M. Houdebine, de l'INRA, extraite de l'article de Pseudosciences mentionné plus haut :

« Les opposants réclament l’accès aux dossiers que les entreprises soumettent aux experts. Ces données ne sont pas secrètes puisque des centaines d’experts les analysent. Elles sont par contre confidentielles, ce qui doit pouvoir se comprendre aisément. Mais surtout, de telles données ne sont véritablement interprétables que par des experts en toxicologie. La démocratie directe qui est à la mode ne rend pas compétent qui le veut, que cela plaise ou non. Il convient de récuser les experts et d’en changer s’ils font preuve d’incompétence ou de malversation. Dans le cas contraire, il faut leur laisser faire leur travail en paix. C’est ainsi que fonctionne la démocratie. »

Et d'autre part,
celle de Christian Velot, maître de conférence en génétique moléculaire et chercheur à l'institut de génétique et de microbiologie d'Orsay.
VIDEO GOOGLE 06/02/07 Vulgarisation des OGM faite par Christian Velot« c’est quoi les OGM ? »
http://video.google.fr/videoplay?docid=2728390780950241633
(Transcription de l'introduction de sa conférence) :

« En tant que chercheur du service public, je crois qu’il est extrêmement important, qu’il est de notre devoir je dirais, d’informer les citoyens de ce qui se trame dans nos labos.
Je crois que l’époque où les chercheurs travaillaient seuls dans leur coin sans se soucier du reste de la société est, ou devrait être en tout cas, révolue.
Les recherches, qu’elles soient fondamentales ou appliquées, ont inévitablement des retombées sur l ‘ensemble de la société, je crois que les OGM en sont un parfait exemple, et par conséquent, là encore je le répète et j’insiste, il est du devoir des chercheurs, en particulier du service public, d’informer les citoyens pour leur donner les outils, de participer justement à des grands débats citoyens sur des sujets aussi fondamentaux que les OGM, le clonage thérapeutique, le clonage humain, le nucléaire etc. »

Christian Velot cite également, lors de cette conférence, M. Houdebine qui dans Capital d'octobre 2006, dit ne pas comprendre pourquoi les consommateurs ont peur des OGM étant donné qu'ils en consommeraient depuis le début des années 80 [entendez par là les médicaments produits en milieu confiné par des bactéries OGM] sans qu'ils ne leur soit rien arrivé.
Ce qui est un grossier mensonge puisque dans ce cas, ce sont les substances *produites par* des OGM qui sont consommées et non les OGM eux-mêmes.

Il est évidemment beaucoup plus facile de manipuler une opinion qui n'a pas à sa disposition les outils pour comprendre. Mais le procédé n'est pas nouveau.
Amicalement
Eric Bonnaire

PS1 : Voir également la deuxième partie de la conférence de Christian Velot :
« c’est quoi les OGM (2) ? »
http://video.google.fr/videoplay?docid=-3872866701838828299

PS2 : Ceci me rappelle un peu le procédé mis en oeuvre pour l'utilisation du plomb comme additif dans l'essence, ( "l'histoire secrète du plomb", par Jamie Lincoln Kitman, Allia ) Voir infos du 25/09/05 :
"D'abord nier en bloc les risques. Jouer sur les incertitudes scientifiques. *Contrôler la recherche sur le sujet*. Par lobbying et subventions aux partis politiques, obtenir la complicité active du gouvernement. Nier qu'il existe des alternatives. Surestimer les bénéfices obtenus et minimiser les nuisances."

Et cette phrase qui peut elle aussi être appliquée à beaucoup d'autres domaines :
"Une fois de plus et de manière très subtile, il incombe à ceux qui émettent des doutes de fournir la preuve de ce qu'ils avancent, pendant que le monde entier sert de cobaye"

Hubert BAZIN Lundi 12. Mars 2007  14:12

Bonjour Eric

"Ce qui est un grossier mensonge puisque dans ce cas, ce sont les substances *produites par* des OGM qui sont consommées et non les OGMeux-mêmes.", dites-vous - avant de parler de manipulation...

Je me permets de vous rappeler que les "opposants" aux OGM n'ont pas un langage commun très nettement défini, qu'ils s'opposent à de très nombreuses choses, de la consommation des plantes issues de semances OGM à la dissémination de pollen issu de plantes OGM, en passant par la consommation d'acides nucléiques; que tous n'ont pas la même vision du clonage thérapeutique, etc.

De plus, je vous renvoie à un post que j'ai fait le 19 février 2007, à 16h28, dans lequel je rappelais que la mutagénèse aléatoire, technique d'obtention variétale utilisée depuis des dizaines d'années produit bien des OGM (c'est la loi n°92-645 du 13 juillet 1992 (NOR RESX9100142L) qui le dit), et qu'on (on = moi, vous, le reste de la population européenne), on les consomme donc depuis longtemps, sans dommage apparent. De même d'ailleurs qu'on consomme des acides nucléiques de très nombreuses espèces vivantes, sans dommage apparent non plus.

Je n'ai eu aucune réponse en faux à ce que j'écrivais alors...

Corinne Holley Lundi 12. Mars 2007  15:14

Bonjour à tous!
Comme je vois mon nom qui réapparait un peu "par magie" je vais éclaircir un peu ma pensée!
Il est bien évident que les scientifiques doivent consacrer du temps à expliquer ce qu'ils font. ailleurs le citoyen qui veut s'informer a, à sa portée, toute une panoplie d'outils : internet, presse écrite spécialisée ou non , conférences, ouvrages etc. Il pourra ainsi essayer de comprendre les avantages, les risques et les inconvénients des progrès techniques qu'on va lui proposer. Le citoyen devrait ensuite via le politique décider s'il veut ou non de ce progrès. Que le citoyen puisse agir directement sur le scientifique ne me parait pas raisonnable! Sinon pourquoi les ennemis des OGM n'iraient-ils pas aussi mettre le feux dans les services de cancéro, dans lesquels on utilise des nanotechnologies alors qu'on en connait très mal (voire pas du tout) la portée?
On peut être très optimiste mais tout le monde n'aura jamais tous les outils pour comprendre tout !! Il faut des années d'études puis des années d'expériences pour devenir expert!! dans UN tout petit domaine ! Il faut par contre des organes de surveillance et d'éthique qui puisse rendre des comptes. Je pense qu'en Europe nous avons tout cela. Pendant qu'on se méfie des scientifiques et du progrès on s'occupe un peu moins des vraies questions ! (chacun mettra ce qu'il voudra dans ces "vraies questions"!!!)
Très amicalement,
Corinne HOLLEY



Eric Bonnaire Mardi 13. Mars 2007  9:23

Hubert BAZIN a écrit :
> Bonjour Eric
>
> "Ce qui est un grossier mensonge puisque dans ce cas, ce sont les substances
> *produites par* des OGM qui sont consommées et non les OGM
> eux-mêmes.", dites-vous - avant de parler de manipulation...
Bonjour Hubert,

Je vous répondrai plus longuement un peu plus tard, mais d'ores et déjà :
Vous pouvez adoptez la définition des OGM que vous voulez, l'insuline que vous achetez en pharmacie, certes produite depuis 1981 par des bactéries transgéniques (en milieu confiné, ça a son importance), n'est pas un OGM. Ce n'est même pas un organisme tout cours, c'est une protéine. Faire l'amalgame en disant que nous consommons des OGM dans ce cas est tout bonnement malhonnête, et c'est l'est d'autant plus de la part d'un chercheur. C'est, comme le dit très bien Christian Velot, profiter de la crédulité des gens pour mieux faire passer des arguments sur l'agroalimentaire.


 

Sylvie DAUGUET Mardi 13. Mars 2007  20:45

Vous trouverez peut-être ma question naïve. Comment se fait-il que les scientifiques s'accordent à dire que les OGM qui ont été autorisés à la commercialisation et/ou culture en Europe sont sans danger pour l'alimentation humaine directement ou via les animaux les consommant, et qu'en même temps les citoyens en soient si peu convaincus, voire convaincus du contraire ?
Est-ce-que les scientifiques font mal leur boulot de communication ?

Ou sont-ce les politiques qui n'assument pas leurs responsabilités ?
En bref, puisqu'ils existent déjà de nombreuses études sur le sujet, pourquoi les résultats sont si peu ou si mal diffusés ? Pourquoi n'y a-t-il pas une grande campagne de communication pour affirmer ce dont on a la certitude scientifiquement ?
Après je conçois qu'on puisse être opposé pour d'autres raisons (éthiques, économiques, ...) mais je trouve très dérangeant la diffusion de mensonges, en particulier en ce qui concerne la santé.

B. Ledroit Mercredi 14. Mars 2007  4:02

Qu'est-ce qu'un OGM ?
Un être vivant dont le patrimoine génétique a été "redistribué".
Mendel étudiait déjà cette redistribution de caractères (couleur, forme propriétés de l'être vivant).
Cette redistribution s'opère à chaque fécondation par redistribution des chromosomes porteurs de gènes.
Les gènes ne sont autres que les "caractères" sous la forme de molécules codables.
Ces dernières sont essentiellement composée de 4 ou 5 "bases " ou "sucres" identiques de la bactérie à l'être humain.
Le jardinier qui fait ses semences est un producteur d'OGM quand il croise deux variété, il crée un clone quand il fait une bouture.

L'évolution ne résulte que de la Modification Génétique perpétuelle des Organismes,
c'est grâce à elle que nous sommes ce que nous sommes... !

La polémique qui règne tient au fait que l'on attribue des intentions comminatoires aux généticiens.
On pense couramment que les organismes qu'ils sélectionnent peuvent être toxiques et dangereux pour la santé.

Sur le même plan on pourrait également accuser les fabricants de voitures de commercialiser des engins dangereux.

Les risques connus des OGM relèvent le cas échéant de désordres économiques (Monopole) écologiques (plantes envahissantes).

Il se trouve qu'avec la commercialisation d'un maïs résistant à la pyrale (Insecte parasite) le végétal serait porteur d'un caractéristique néfaste à la santé des hommes.

Dans ce cas les études préalables à la mise en marché auraient dues révéler cette propriété.
Il se trouve que l'on agrée ou réfute les conclusion des de l' étude que réalise par le fabricant lui-même.
Il a donc tendance à produire des conclusions tronquées ou erronées.


A moins que le comité d'agrément ait donné son aval sans avoir la capacité de juger (incompétence, conflit d'intérêt).

Au bout du compte il n'y a pas lieu de "condamner les "OGM" en tant que tel, mais l'usage que l'on en fait et des risques potentiels.

B. Ledroit

JP Bascou Mercredi 14. Mars 2007  7:42


Laisser penser qu'un OGM n'est dans le fond qu'un "bricolage" de jardinier qui de toutes façons aurait vu le jour un jour ou l'autre me semble quelque peu dangereux. Je ne pense pas que les OGM soient si "naturels" que cela.

L'évolution ne naît pas de la modification génétique mais de la sélection Naturelle, compétition, adéquation... et contraintes d'un environnement.

Les risques des OGM ne sont pas, selon moi, seulement portés sur la santé de l'homme mais bel et bien sur un désordre supplémentaire probable de cette évolution Naturelle en mettant en péril entre autre la biodiversité. Les hybridations successives faites par les Mayas sur le maïs ont peu de chose à voir avec les expérimentations qui se pratiquent aujourd'hui dans les laboratoires ou dans les champs.
Le débat sur l'innocuité des OGM est fortement intéressant mais semble biaisé par l'opacité des enquêtes menées.
Il ne faut pas non plus confondre le risque individuel (l'automobile) avec le risque collectif, voire planétaire.

Hubert BAZIN Mardi 13. Mars 2007  22:10

La question n'est pas naïve. Les scientifiques ne font pas mal leur travail (ceux qui travaillent pour le CETIOM comme les autres). Mais ils sont peu outillés pour la communication et l'action marketing.

La réponse tient en un mot : manipulation. Il existe un excellent ouvrage de Jean-Noël KAPFERER intitulé "rumeurs, le plus vieux média du monde", où il montre que, pour enfler et se propager, la rumeur doit :
1) apporter une idée qui suscite la peur
2) viser une cible que l'on peut soupçonner

(une rumeur qui dit du bien de quelqu'un de bien : pas d'intérêt; une rumeur qui dit du bien de quelqu'un de mauvais : pas crédible; une rumeur qui dit du mal de quelqu'un de bien : peu de chances que ça morde durablement).

Ici la cible est globale "les multinationales de l'agro alimentaire" et le message "ils vous veulent du mal, et les puissants feront toujours du mal aux petits".
Cette crainte n'est d'ailleurs pas infondée, puisque des industriels pollueurs, on en connaît, des industriels "masqueurs de réalité qui fâcherait" (ex : amiante), on en a connu; des industriels vraiment prêts à beaucoup de choses pour vendre des toxiques (tabac, alcool), on en a connu aussi. Alors pourquoi pas les semenciers ?

Le message est simple, compréhensible, alors que le langage des scientifiques ne l'est pas du tout ! SI le scientifique explique, il va "embrouiller". Il est plus facile pour le citoyen d'adhérer avec ses tripes à un message clair et alarmant que de suivre des cours longs et ardus pour se convaincre de la position officielle.

Les éléments sont réunis pour faire peur. Et l'Internet a décuplé la vitesse de diffusion, et multiplié par 100 ou 1000 le nombre de personnes touchées.
Et plus l'industriel se récrie, plus les scientifiques s'exposent, plus on a les preuves de la puissance du "lobby qui nous veut du mal". Il n'y a pas grand'chose à y faire, sauf peut-être à mettre un cours de génétique moléculaire au programme de sixième (je plaisante) Et la situation est complexe : OGM, additif alimentaire extrait d'OGM, végétal non OGM greffé sur un porte-greffe OGM, produit alimentaire fermenté par un micro-organisme OGM, médicament produit par un OGM : de quoi a-t-on peur, exactement ?
Les OGM en Europe, sans être néfastes à la santé humaine, sont en revanche d'un intérêt questionnable, puisqu'ils conduisent pour certains à augmenter les quantités de désherbant utilisés lors de la culture ! En revanche un gène qui permettrait de cultiver le riz autrement que les pieds dans l'eau serait probablement un bon motif de Prix Nobel de la Paix...

Je reviens sur les procédés d'obtention des OGM, certains n'étant pas soumis à la Loi sur le contrôle et la dissémination, en vous livrant une adresse qui contribuera peut-être à calmer, peut-être à enflammer le débat : la base de données d'OGM gérée par l'IAEA (l'agence internationale de l'énergie atomique) et la FAO (en ouverture, on nous prévient que la base n'est pas complète !) :
http://www-infocris.iaea.org/MVD/default.htm
Vous y trouverez un riz indien obtenu en 1972 par mutation induite à l'oxyde d'éthylène, vous y apprendrez que les Chinois ont beaucoup utilisé le laser, que les Russes ont créé un orge avec du DMSO (solvant utilisé dans de nombreux labos), et en suivant les liens, vous trouverez un intéressant ouvrage d'horticulture :
http://www-naweb.iaea.org/nafa/pbg/public/d2-mutagenesis.html

Dans un registre similaire :
Je possède plus de 40 variantes du fameux "tract de Villejuif", document (mensonger) qui listait les additifs alimentaires avec des commentaires comme "à éviter", "dangereux", "le plus dangereux". Savez - vous quel additif était présenté comme le plus dangereux ? L'acide ascorbique, ou vitamine C !

Ce tract a été diffusé depuis 1976, le plus récent en ma possession date de 2003. La rumeur enfle, se propage, et rien ne peut la stopper. Les gens qui diffusent sont convaincus du bien fondé de ce qu'ils diffusent. Et parfois, ils s'en mordent les doigts (lorsqu'ils visent un industriel, et qu'ils signent le tract. Une association familiale bretonne doit se souvenir d'avoir dû affronter Maître Roland DUMAS, avocat de l'industriel en question. L'industriel a gagné - bien entendu )

J'ai été long ? Comme d'hab' ;-)

cordialement

Hubert BAZIN

Ann Van Den Brande Mercredi 14. Mars 2007  12:01

Un fait à ne pas négliger c'est que la technologie de recombination génétique est basée sur une sélection des organismes modifiés à l'aide d'un antibiotique. Le gène d'intérêt que l'on veut intégrer à l'organisme est pour ce faire couplé à un gène de résistance à un antibiotique. L'organisme transfecté (dans lequel on a injecté le transgène couplé au gène de résistance), est ensuite cultivé dans un milieu contenant l'antibiotique en question. Résultat: seules les cellules capables de synthétiser le gène de résistance à l'antibiotique
et donc résistantes à l'antibiotique survivent et se multiplient.

Donc, potentiellement tous les OGMs résistent à un (souvent plusieurs antibiotiques).

mes questions :
comment s'assurer que les OGMs commercialisés n'expriment plus le gène de résistance en question ? est-ce seulement possible ?
Quel effet ces gènes de résistance aux antibiotiques peuvent-ils avoir sur l'humain ? et sur les bactéries et leurs antibiorésistance ?

et je vais me répéter, mais le souci majeur des OGM est d'une part qu'on n'en a nullement besoin (les spécialistes de la banque mondiale et autre PNUD s'accordent à dire que nous produisont suffisament d'aliments pour nourrir tous les êtres humains de cette planète), c'est la gestion de la distribution qui pose problème. Et d'autre part, c'est une machine à gros sous: les OGM sont produits par des transnationales du type de monsanto qui n'ont qu'un seul et unique but: faire des bénéfices.

Rappelez-vous, monsanto il y a quelques dizaines d'années commercialisait le DDT et les pulvérisait sur la tête des gens pour soit disant les soigner... vive les pesticides et vive les ogms !!

Eric Bonnaire Mercredi 14. Mars 2007  12:15

Ann Van Den Brande a écrit :
> Et d'autre part, c'est une machine à
> gros sous: les OGM sont produits par des transnationales du type de
> monsanto qui n'ont qu'un seul et unique but: faire des bénéfices.
>

Et d'ailleurs pour illustrer ceci, rappelez-vous l'affaire Percy Schmeiser, ce paysan du Canada qui avait l'habitude de réutiliser ses semences. Et bien que ne cultivant pas d'OGM, sa culture a été contaminée par une culture d'OGM voisine sans qu'il soit au courant. Il a donc semé ensuite des graines OGM, brevetées, sans le savoir. Monsanto lui a donc fait un procès. Et M. Schmeiser a finalement perdu en dernière instance...

HBL MG France Mercredi 14. Mars 2007  12:20

Et d'autre part, c'est une machine à

> gros sous: les OGM sont produits par des transnationales du type de

> monsanto qui n'ont qu'un seul et unique but: faire des bénéfices

On ne peut reprocher à une entreprise commerciale de vouloir faire des benefices ce n'est pas non plus une association caritative.

Maintenant concernant les moyens pour y arriver c'est un autre débat

Ann Van Den Brande Mercredi 14. Mars 2007  12:34

ce qui m'effraie un peu c'est que les tenants des gros sous ont les moyens de faire passer leurs messages via les lobbying politiques, la pression exercée sur les journaux (qui pour rappel dépendent de nos jours essentiellement de l'argent des publicitaires, qui du coup ont un droit de regard sur le contenu, dont ils profitent amplement !!), le financement de projets de recherche destinés à valoriser leur produits...

et l'argent a un tel pouvoir déshumanisant qu'ils se préoccupent très peu des aspects moins éthiques liés à leur machine à sous. Si un doute existe quant au risque lié à un produit, plutôt que d'investiguer et de déterminer les dangers et probabilité d'apparition, ils vont plutôt le cacher et "communiquer" de manière positive sur les bienfaits de leurs produits.

Eric Bonnaire Mercredi 14. Mars 2007  13:15

bruno a écrit : On ne peut reprocher à une entreprise commerciale de vouloir faire des bénéfices ce n'est pas non plus une association caritative.

Bonjour,

Certes, mais quand une entreprise fait tout pour rendre les paysans dépendants de ses semences brevetées et aux produits qui vont avec, et qui, quelle coïncidence, sont fabriqués par la même boîte, tout en affirmant la main sur le coeur qu'on fait tout ça pour notre bien et pour régler le problème de la faim dans le monde, alors que comme le dit
Ann, on pourrait très bien faire autrement, ça voisine dangereusement avec la malhonnêteté.
Si ce n'est pas de la manipulation...
Surtout qu'une boîte comme Monsanto a déjà largement menti sur la toxicité du glyphosate par exemple, a pollué pendant 40 ans une petite ville d'Alabama (Anniston) aux dioxines et aux PCB, en toute connaissance de cause etc. etc.
Surtout que pour faire passer ces OGM (à pesticides pour la très grande majorité d'entre eux), un certain nombre de scientifiques font des amalgames pour mieux noyer le poisson, comme celui que j'ai déjà cité avec les médicaments issus d'OGM, de même certains nient les transferts horizontaux de gènes en affirmant qu'il n'y a aucune publication
abondant dans ce sens !
D'ailleurs, pourquoi les OGM qui produisent des pesticides ne sont-ils pas évalués selon les mêmes procédures que les pesticides, puisqu'ils en contiennent ?
Quant à la consommation des OGM depuis des années sans dommage apparent, j'aimerais bien savoir sur quelle étude épidémiologique cela est fondé, quand on ne sait pas qui consomme quoi, à quelle dose et à quelle fréquence et où est l'échantillon de population témoin ?
Ceci me rappelle, pour changer un peu de sujet (?) le problème des métaux lourds dans les forêts de guerre, quand on me rétorque que "les gens" consomment des escargots, des champignons, du gibier... de la forêt de Verdun sans qu'on ait jamais constaté quoi que ce soit. Encore une fois, qui consomme quoi, à quelle fréquence et en quelle quantité,
et où est le témoin ?
C'est sûr, les faits, il n'y a que ça de vrai !

 

Eric Bonnaire Mercredi 14. Mars 2007  13:20

Ann Van Den Brande a écrit :
>
> ce qui m'effraie un peu c'est que les tenants des gros sous ont les
> moyens de faire passer leurs messages via les lobbying politiques, la
> pression exercée sur les journaux (qui pour rappel dépendent de nos
> jours essentiellement de l'argent des publicitaires, qui du coup ont un
> droit de regard sur le contenu, dont ils profitent amplement !!), le
> financement de projets de recherche destinés à valoriser leur produits...
>
> et l'argent a un tel pouvoir déshumanisant qu'ils se préoccupent très
> peu des aspects moins éthiques liés à leur machine à sous. Si un doute
> existe quant au risque lié à un produit, plutôt que d'investiguer et de
> déterminer les dangers et probabilité d'apparition, ils vont plutôt le
> cacher et "communiquer" de manière positive sur les bienfaits de leurs
> produits.
>

Eh oui ! Je me répète, mais encore une fois :
"D'abord nier en bloc les risques. Jouer sur les incertitudes scientifiques. *Contrôler la recherche sur le sujet*. Par lobbying et subventions aux partis politiques, obtenir la complicité active du gouvernement. Nier qu'il existe des alternatives. Surestimer les bénéfices obtenus et minimiser les nuisances."

 

Yann LE VECHER Mercredi 14. Mars 2007  13:23


On en revient au problème de fond, celui de la privatisation des moyens de recherche et du manque de moyens de la Recherche Publique. Et si on étend le périmètre du débat au-delà de la seule Recherche, les soucis que vous soulignez (lobbying, publicité, information partiale, danger ?) ne sont malheureusement pas que des fantasmes agités par la rumeur. Pour étayer ce point de vue, je vous invite à faire un tour à l’adresse suivante :

http://www.thecorporation.com/

C’est un site dédié à un documentaire du même nom sorti en 2004 et qui a été diffusé à 2 reprises en France (Canal+). Au-delà des rumeurs et des messages simplistes type « les puissants veulent du mal aux petits », le documentaire décortique de manière scientifique et historique l’impact de l’entité « société commerciale » sur nos vies, nos loisirs, notre travail, notre environnement, notre santé,…. A travers de nombreux exemples et « études de cas pratiques », avec le concours de nombreux intervenants de qualité (y
compris de nombreux PDG et responsables de multinationales), le documentaire vous plonge au cœur de l’ « autre débat » souligné par Bruno, à savoir une revue des moyens utilisés par beaucoup d’entreprises pour arriver à leur but, arriver à faire des bénéfices. Pour avoir visionné la totalité du DVD, je peux vous dire que les 2h30 du documentaire et les 6h00 de commentaires et interviews « bonus » sont on ne peut plus instructives. Et, étant de formation commerciale, je pense que ce documentaire devrait être diffusé
dans l’ensemble des filières rattachées au domaine commercial.

HBL MG France Mercredi 14. Mars 2007  15:06

Soyez gentil de reprendre mon texte tel qu'il a été écrit et ne pas sortir la phrase qui vous arrange de son contexte

qualiseb Mercredi 14. Mars 2007  20:31


Ou comment les industriels doivent se baser sur des risques "potentiels" qui peut être ne peuvent être détecté qu'à une échéance de plusieurs décennies...et comment l'Etat gère le risque "avéré" d'une portion de route reconnue comme dangeureuse ( combien de morts avant d'en modifier le tracé ) ou comment les radars automatiques "fleurissent" sur des portions par forcément dangereuse, mais représentant un bon "vivier de clients"...

Combien faudra t'il d'enseignants blessés avant la mise en place d'actions correctives sérieuses ???

Combien faudra t'il de mort pour que l'on s'inquiète sérieusement des conducteurs malheureusement vieillissement et devenant malvoyant ???

Pourquoi la perte de reflexe du à des médicaments, ou des drogues, n'est' elle pas contrôlée à la même fréquence que la présence d'alcool ???

Si ce n'est des raisons économiques....

Parallèle peut être facile, mais bien réel...

Cordialement
Laurent

PS: ou comment la protection du citoyen dépend TOUJOURS de facteurs économiques, que ce soit au niveau des industriels ou de l'ETAT, ou comment "fait ce que je dit et pas ce que je fait..."

Eric Bonnaire Mercredi 14. Mars 2007  22:24

bruno a écrit : "Soyez gentil de reprendre mon texte tel qu'il a été écrit et ne pas sortir la phrase qui vous arrange de son contexte"

Bonsoir,
Pardonnez-moi, c'était maladroit de ma part (mais pas volontaire). Votre dernière phrase avait effectivement son importance :
"On ne peut reprocher à une entreprise commerciale de vouloir faire des bénéfices ce n'est pas non plus une association caritative. Maintenant concernant les moyens pour y arriver c'est un autre débat"

Amicalement
Eric Bonnaire

Corinne Holley Mercredi 14. Mars 2007  14:32

Juste une petite remarque en passant à Ann: attention de ne pas confondre : tous les eucaryotes sont résistants aux antibiotiques! Un antibiotique est un biocide antibactérien, donc il n'agit pas sur le maïs par exemple.

Vous aussi vous "résistez aux antibiotiques " heureusement !!

 

Ann Van Den Brande Mercredi 14. Mars 2007  15:17

je vous remercie pour la remarque, je me suis effectivement mal exprimée. Ce n'est pas l'effet de résistance aux antibiotiques en tant que tel qui m'inquiète, ce sont les protéines qui exercent cet effet et les niveaux importants auxquels elles sont synthétisées par les OGMs.
Quels sont les effets de ces molécules ? Elles sont majoritairement intracellulaires mais qu'en est-il après ingestion, pendant combien de temps conservent-elles leur activité dans le tube digestif, ne risquent-elles pas d'induire une dérive de flore à haute dose ?... tant de questions que j'aimerais savoir répondues avant de devoir ingurgiter des OGMs... surtout lorsqu'on sait que même les producteurs bio ne savent plus produire des produits exempts d'OGMs à cause de l'invasivité de ces derniers !!!

marie cowez Mercredi 14. Mars 2007  16:15


Je voulais simplement vous présicer qu'il existe d'autres technique de sélection des OGM comme le test Bleu Blanc qui consiste à utiliser le gène d'une protèine fluorescente. Je ne sais pas si il est très utiliser par les producteurs d'OGM mais c'est une technique moins couteuse et très rapide.
Et lorsque l'on ingère des protéines ou de l'ADN notre corps catabolise les molécules en molécules élémentaires (acides nucléique, acide aminé) et les réarange.
Je ne pense donc pas qu'il y ai des dangers pour la santé lorsque l'on consomme des OGM ou des animaux nourris aux OGM.
Mais il est vrai qu'il existe des dangers pour l'environnement et des abus économique.

Serge Cheminade Mercredi 14. Mars 2007  22:00


Je suis allé faire un tour vers votre site http://www.cetiom.fr/. Le Cetiom est l'organisme technique de recherche et de développement au service des productions oléagineuses françaises.

Comment se fait-il qu'en France l'huile végétale pure ne soit pas autorisée comme carburant pour tous contrairement à l'Allemagne par exemple ?

Je sais bien que ceux qui défendent l'huile végétale pure ne sont pas les mêmes que ceux qui défendent les OGM. Ils sont parfois opposés.

De nombreux politiques ne font pas leur travail ils préfèrent jouer sur les peurs des français et les français semblent préférer voter pour des politiques qui leur font peur. Mais ce jeu est dangereux car les français ne sont pas aussi dupes qu'on veut bien le laisser croire d'où le rejet des politiques et peut-être de la démocratie.

Les politiques préfèrent favoriser les grands groupes. C'est notamment vrai pour l'huile végétale pure où en France il sera certainement proposé un carburant industriel fabriqué à partir d'huile. Carburant issu des fruits de la recherche de Total. Ce favoritisme a été clairement exprimé par Dominique de Villepin.

Pour les OGM c'est le grand écart entre la réalité, la réglementation nationale et ce que l'on raconte aux français, la recherche française qui pourrait produire des OGM publiques adaptés à nos climats. (Il n'y a pas que des multinationales sur terre.)

Les journalistes ont également leur part. Ils jouent aussi sur la peur des gens. Il faut dire que bien souvent journalistes et politiques sortent de Science Pô. Ils semblent donc avoir la même manière de penser. Ils ne prennent pas la peine d'expliquer aux français le pour et le contre. Ils se disent sans doute que la majorité des français est trop bête pour comprendre. C'est ainsi que j'ai entendu pas plus tard que hier soir sur BFMTV que les OGM pouvaient être dangereux pour la santé en parlant de la position de greenpeace sur un maïs qui pourrait être dangereux pour la santé. http://www.greenpeace.org/france/news/20070313-ogm-mais-alimentation-toxicite. L'amalgame entre le risque que pourrait faire courir un OGM et tous les OGM est très vite fait. C'est comme si l'on démontrait que la ciguë est un poison (ce qui est vrai) et qu'à partir de là on en déduisait que toutes les plantes naturelles sont toxiques pour la santé. Par conséquent il ne faudrait pas en consommer.

Les professionnels du secteur alimentaire ont aussi leur part de responsabilité car selon moi c'est à eux de faire le plus gros du travail d'explication. C'est eux qui en percevront les dividendes. Je ne vois pas pourquoi ils compteraient sur les autres au lieu de se prendre en charge.

Derrière le rejet des OGM il y a le rejet de l'intervention humaine (voir de l'être humain et de ses valeurs). Il y a une opposition entre bio et OGM. Entre naturel et artificiel. Le discours des anti-OGM est dangereux car il désinforme. Il ne faut pas laisser faire. Mal bouffe ça vous dit quelques chose ? Qui est visé? Qui fait bien? Qui fait mal?

Je ne dis pas pour autant que les OGM sont sans risque mais prendre sa voiture constitue également un risque, tout comme le gaz, l'électricité...et même manger présente des risques. Il faut apprendre à maîtriser les risques. Pour la plupart des participants de cette liste je sais bien que c'est une évidence. Cependant c'et loin d'être le cas pour la majorité de la population. Pour cette majorité quand c'est bio c'est bon, c'est naturel, c'est sans risque, les risques sont industriels, la vache folle en est un exemple.

Pourtant dans les produits bios il y peu y avoir des mycotoxines. Il en a été trouvé plus d'une fois cela a-t-il fait la une des journaux? Pourtant ce sont parfois de très puissants poisons. Dans ces produits bios il peut y avoir bien d'autres choses qui peuvent rendre malade voir entraîner la mort. En disant cela on peut penser que l'on fait peur. Pour ma part je pense qu'il s'agit plutôt d'éducation et qu'il est absolument nécessaire que cette éducation se fasse pour tous et par le plus grand nombre. Tous ceux qui savent doivent participer à cette éducation et pas seulement pour les quelques personnes qui travaillent dans leur entreprise.

Il faut aussi faire prendre conscience que si l'espérance de vie augmente ce n'est pas seulement due aux médicaments mais aussi à la maîtrise des risques alimentaires. Si aujourd'hui, entre autres, on prend en compte les mycotoxines cela ne doit pas être sans conséquence positive sur la santé de la population.

Voir le naturel sans risque c'est aussi ne pas comprendre le danger que représente les mains sales.

J'ai bien lu les messages de cette liste sur le problème des sandwichs et autres restaurations rapides faites par des gens sans formation. Mais je n'ai pas vu la réflexion aller plus loin. Si les sandwichs présentent des risques sanitaires malgré les réglementations qu'en est-il des millions de repas préparés à domicile pour soi-même, sa famille, ses invités? Lorsqu'on ignore les risques on ne cherche pas à les maîtriser et lorsqu'on parle de risques sur un produit que l'on ne connaît pas (OGM) on a forcément peur, c'est logique, puisque les produits que l'on connaît sont forcément sans risque. (pour la majorité des non professionnels de l'alimentaire)

Cordialement

Serge Cheminade

VENDREDI 16 MARS 2007


LE FASO 15/03/07 Débat sur les OGM : Le bon sens pris en otage par l'argent
http://www.lefaso.net/article.php3?id_article=19558&id_rubrique=3

 

Bernard Ledroit Dimanche 25. Mars 2007  11:55

Le 14 mars 07 à 07:42, Waranet a écrit :
Je ne pense pas que les OGM soient si "naturels" que cela.

L'évolution ne naît pas de la modification génétique mais de la sélection Naturelle, compétition, adéquation... et contraintes d'un environnement.

Le problème posé (dans ce cas pour les OGM) soulève certaines difficultés de raisonnement biaisé par cette tendance permanente d'anthropomorphie.

Croire que le naturel est supérieur à l'artificiel (après avoir exclu l'homme de l'écosystème) amène à penser qu'il existe des " pratiques contre nature " ... les mœurs par exemple...
L'ensemble des patrimoines génétiques depuis la bactérie jusqu'à l'homme ne résulte que de combinaisons et recombinaisons faites à notre insu sans distinction d'espèce. La notion d'espèce n'est qu'une convention des hommes, créée pour des raisons didactiques afin de s'y retrouver dans une classification phylogénique retraçant le continuum entre les êtres vivants. (Phylogénie : histoire évolutive : des bactéries... des poissons... jusqu'au chimpanzé avec qui nous partageons 99 % des gênes .
Les théories de Darwin eurent du mal à s'imposer en leur temps, car elles bouleversaient les positions.

Qui pouvait évaluer avec certitude la résistance du corps humain aux accélérations produites par le chemin de fer à sa création ?

à l'époque la polémique était la même que celle des OGM ... Qui peut évaluer avec certitude l'effet des médicaments, des greffes et transplantations ?
Songeons que les maladies génétiques peuvent être éludées par la connaissance des OGM...

Ou se situe la liberté ?
Prenons le cas des vaccinations :
Au nom de ma liberté je refuse d'être vacciné,
Au nom de celle des autres il importe que je ne sois pas porteur de germes.

Il me semble que les propos de Bernard sont mal compris :
<< Au bout du compte il n'y a pas lieu de condamner les OGM en tant que tels, mais l'usage que l'on en fait : parfois très risqué pour l'économie de marché, l'indépendance de l'agriculture ou l'environnement >>.

Il faut considérer ses propos sur le plan de l'éthique (ou de la déontologie si la profession en tient compte).

Dans ces cas d'heuristique : par précaution on se méfie de l' inconnu de façon abusive, tandis qu'un danger réel mais connu se banalise et n’occasionne plus d’attitude restrictive (Le tabac ou l'alcool opposés au cannabis, l'aspirine opposé au benlate...).

Le raisonnement, est une démarche coûteuse, la société n'accepte pas le relatif (tout est noir ou blanc) elle révise difficilement ses positions de principe, ses paradigmes coûtent cher à la collectivité.

En effet il y a lieu de prendre des précautions pour agir, tandis que l'abstention est parfois le plus grands des risques quant à l'évolution, si l'on pense que l'homme est une résultante naturelle capable de réagir.

Je préfère fonder mes réflexions sur la connaissance plutôt que la croyance.

Waranet Dimanche 25. Mars 2007  4:54

Extraire une phrase d'un contexte est toujours une manipulation.

Il est bien évident, et c'est une chance, que le naturel est et reste supérieur à l'artificiel même si dans une vision immédiate des choses on peut avoir un sentiment inverse. A terme, la Nature reprend le dessus, toujours. Croire qu'un siècle à peine de tâtonnements scientifiques nous permette d'avoir un avis arrêté sur la conduite à tenir quant aux manipulations sur les espèces me semble au moins dangereux, sinon suicidaire ou criminel. Je ne vois pas que l'on ait éliminé dans l'absolu un seul des virus ou une seule des pathologies qui tuât naguère nos ancêtres. Bien sûr nous avons amélioré l'ordinaire, allongé la durée de vie, au moins dans nos pays développés. Les pestes, choléras, malarias, oreillons, rougeoles ou tuberculoses tuent toujours, ailleurs souvent et ici parfois. Notre protection risque de devenir emblématique, il suffit de peu de chose pour cela.
Dans cette liste 'hygiène', nous sommes tous plus ou moins conscients que l'accident est opportun dans le sens où c'est presque toujours le contexte qui va permettre l'apparition du vrai problème. Manquement à l'hygiène, aux bonnes pratiques, ou tout simplement au bon sens. La 'proposition' des OGM, qui malheureusement n'est plus au stade de la proposition est acceptable dans la mesure ou cette proposition est évaluée, ce qui n'est pas le cas.

Donc pour moi, l'abstinence est hygiénique, sans autre forme de procès.


B. Ledroit Lundi 26. Mars 2007  20:08

Le 25 mars 07 à 04:54, Waranet a écrit :
> Bonsoir, Extraire une phrase d'un contexte est toujours une
> manipulation.
Je m'excuse d'être à l'origine d'une "manipulation",
je pensais que sur une "liste de discussion" le contexte allait de soit, puisque chacun peut suivre le fil des propos échangés.

Au sujet du naturel voici ma réflexion :
Naturel signifie de naissance, c’est l’inné qui s’oppose à l’acquit ou à l’artificiel,

ce dernier découlant d’un processus résultant de l’activité humaine.

Si le feu peut être un phénomène naturel, la cuisson des aliments ne résulte que de la manipulation des hommes. Il en est ainsi de l’agriculteur par rapport au chasseur / cueilleur.

Qu’il s’agisse du règne minéral, végétal, animal, l’observation nous montre que l’univers n’est pas stable. Chaque élément surtout s’il est vivant interfère avec les autres, s’affirmant le cas échéant vers une suprématie temporelle, toujours remise en cause par l’entropie caractérisant cet univers. Dans la soupe primitive, les énergies et le hasard vont former les premières molécules organiques. Elles sont à l’origine du matériel génétique (ADN) d’organismes qui ne cesseront d’évoluer par combinaisons, et réorganisations multiples. Les
modalités de ces échanges seront de plus en plus sophistiquées. L’artifice de la sexualité favorisant notamment la création d’Organismes Génétiquement Modifiables.

La physionomie de la terre quant à sa végétation date du tertiaire, époque de domination des angiospermes qui supplantèrent les gymnospermes. A la fin de cette période Homo habilis puis Homo erectus vont s’approprier le feu, ils chassent, cueillent créent des objets d’art. Ils s’imposent des tabous et créent les religions. Les notions de bien, de mal ou de supériorité qui n’existent pas dans la nature vont permettre d’implanter les prémices de clivages ultérieurs, tels que celui séparant le naturel de l’artificiel.

L’ère suivante se caractérise par une explosion démographique, des migrations et invasions biologiques à travers les continents, la maîtrise de l’agriculture, de l’élevage l’usage des métaux : c’est l’artifice-ère.

A l’instar de tout être vivant et de façon naturelle l’homme va s’approprier l’environnement disponible. Il est prévisible que la courbe de son expansion soit comparable à toute celle observée dans un quelconque écosystème (phase de latence, exponentielle de croissance puis déclin).

Il en résulte que c’est la pensée qui biaise le rapport à la nature, du fait cette combinaison de gènes capables d’aboutir à l’auto-destruction, ce qui somme toute n’est que l’accomplissement naturel de toute l’évolution.

La supériorité du naturel est une notion humaine purement artificielle.

Le naturel peut alors se définir comme ce qui résulte d’un univers sans homme,

à moins que l’intervention de celui-ci soit consacrée par la coutume.

B. Ledroit

 

Eric Bonnaire Lundi 26. Mars 2007  19:20

Pour ceux qui n'auraient pas pu visionner la conférence de Christian Vélot sur les OGM :
http://www.france.attac.org/IMG/pdf/Christian_Velot.pdf



JEUDI 29 MARS 2007


NOTRE PLANETE 28/03/07 Agronomes et vétérinaires sans frontières et les OGM : Quel impact pour les familles paysannes du Sud?
http://www.notre-planete.info/actualites/com.php?id=1048




LUNDI 16 AVRIL 2007



LE MONDE DIPLOMATIQUE OCT 2006 Les OGM, pari à trois inconnues
http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/atlas-ogm



SCIENCE ET DECISION NOV 2005 Les OGM dans l'alimentation et l'agriculture
http://www.science-decision.fr/data/ALI.pdf




LUNDI 30 AVRIL 2007


LE MAGHREB 30/04/07 L'Algérie est-elle à l'abri des OGM ?
http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=3173


MERCREDI 02 MAI 2007


CONTREINFO 25/04/07 OGM dangereux : avant le maïs, il y avait les petits pois
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=879



 

palombier Samedi 19. Mai 2007  1:43

Qu'est-ce qu'un OGM ?
Un être vivant dont le patrimoine génétique a été "redistribué".
Mendel étudiait déjà la régression des caractères chez le pois. La redistribution s'opérant à chaque fécondation par migration des chromosomes. Les gènes ne sont autres que les "caractères" identifiés par 4 molécules codables. Elles sont identiques de la bactérie à l'être humain ce qui rend possible l’évolution perpétuelle du monde vivant, par des biais nombreux et variés, notamment la reproduction sexuée.
Le terme “OGM” se rapporte à un organisme résultant d’une manipulation ne portant que sur 1 gène (voire plusieurs) conférant des particularités nouvelles (par exemple la production d’insuline).

Le jardinier qui croise deux variétés vise un objectif comparable avec beaucoup moins de précision puisqu’il manipule l’ensemble des gènes. Il est aussi contraint par les règles de la reproduction sexuée (recombinaisons multiples au sein de la même espèce).

L'évolution ne résulte que de la Modification Génétique des Organismes, c'est grâce à elle que nous sommes ce que nous sommes... !

La polémique autour des OGM tient au fait que l'on attribue des intentions comminatoires aux généticiens bien que l’on ne connaisse pas à ce jour un seul accident corporel dû aux OGM. On pense cependant qu’ils peuvent être toxiques et dangereux pour la santé. Mais l’on accuse pas les fabricants de voitures qui commercialisent des engins dangereux, et l’on commence à responsabiliser les fabricants et usagers de pesticides...

Les risques connus des OGM se rapportent aux désordres économiques (monopole) voire écologiques (plantes envahissantes) mais il s’agit toujours d’une conséquence comportementale de l’espèce humaine (“d’un mésuage”).
Il se trouve qu'avec la commercialisation d'un maïs résistant à la pyrale (Insecte parasite) le végétal serait porteur d'un caractéristique néfaste à la santé des hommes. Dans ce cas les études préalables à la mise en marché auraient dues révéler cette propriété.

Car l'on agrée ou réfute les conclusions de l’étude réalisée par le fabricant lui-même. Il a donc tendance à produire des conclusions tronquées ou erronées. A moins que le comité d'agrément ait donné son aval sans avoir la capacité de juger (incompétence, conflit d'intérêt).
Au bout du compte il n'y a pas lieu de "condamner les "OGM" en tant que tel, mais l'usage que l'on en fait.

waranet Samedi 19. Mai 2007  2:42


La différence essentielle entre le jardinier qui croise ses poiriers par greffons, les mayas qui ont hybridé les maïs par pollinisation successive et les fabricants d'OGM tient en un mot et un article : le fric !
Le seul fait que les OGM ne peuvent pas se reproduirent devraient nous conduire à être plus que méfiants sur leurs avantages, qui peuvent en effet paraître évidents au premier abord.
Parler de l'innocuité des OGM compte tenu du manque de transparence des tests relève de l'incantation magique...
Bertrand, à mon sens, a tout à fait raison de s'interroger sur le fait que l'absence de sensibilité à certaines molécules ne constitue en aucun cas la certitude que cette molécule n'est pas absorbée ou transformée par le végétal trafiqué.
Nous serons probablement confrontés à un problème identique sur le vivant dans les prochaines années, si nous ne savons pas aujourd'hui prendre les bonnes résolutions et établir une éthique responsable par rapport à des firmes qui ne visent qu'à s'enrichir, les générations futures ont du soucis à se faire.

 

jph.moreau Samedi 19. Mai 2007  0:26

Je suis d’accord avec vos réactions.
On attend avec impatience sans trop y croire un gouvernement fort et déterminé qui reconnaisse officiellement que le développement des OGM, tel qu’il a été mené jusqu’à présent, conduit l’agriculture mondiale vers l’échec. Il pourrait s’appuyer pour ce faire sur les derniers rapports de la FAO qui commence à dire qu'il n'y a de durable que le bio. Voir à ce sujet la conférence qu'elle a organisé à Rome du 3 au 5 mai 2007 (on trouve les conclusions, pour l'instant seulement en anglais, sur le site http://www.fao.org/organicag/ofs/index_fr.htm)

palombier Samedi 19. Mai 2007  6:56

Relisez le courriel auquel vous répondez, on y parle pas d'innocuité.
L'une des difficultés de communication (comme en politique) tient au fait que ne sont reconnues que les positions tranchées : '' tout bon'' ou ''tout mauvais''.

je persiste sur l' incohérence comportementale entre risques avérés et supposés (pesticides/OGM).
Ainsi ne vient-on pas de confirmer la toxicité avérée du Round-up en tant que perturbateur endocrinien.
Il engendre des problèmes de fausses couches, de naissances prématurées, ou de malformations sexuelles...

Selon le CRIGEN l'homologation de cet herbicide souligne les lacunes de la réglementation européenne cf. << http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=2644>>

Il s'agit bien des modalités de Mise en Marché soulignées dans le courriel référencé ci-après.

Bertrand CARLIER Samedi 19. Mai 2007  10:28

suite à ceci :

EUROSURVEILLANCE 17/05/07 Au sommaire:
First tuberculosis cases in Italy resistant to all tested drugs
http://www.eurosurveillance.org/ew/2007/070517.asp

il semble que la stratégie de la lutte à tout prix ( exemple usage des antibio mal raisonné ) n'est pas la bonne stratégie, en agriculture, en santé humaine, comme en hygiène ( salle blanche). S'il faut dévellopper certes des outils, il faut aussi apprendre à s'en servir et surtout s'en servir correctement.

Dit autrement si la sélection a été déployée pour obtenir des produits "plus quelque chose", exemple poids taille goût, la partie des "OGM" qui pose problème est l'émergence de semence contre.

contre un défoliant , contre un insecte.


Dit autrement, se pose la question de la gestion des problèmes techniques liès à la production végétale intensive, donc en monoculture. Du temps des romains, la culture de la vigne était associée à celle de l'olive. Les oliviers étaient les supports des vignes.

Les entités scientifiques de recherche privées et publiques agronomiques sont au coeur de cet enjeu; le "contre", qui est aussi une des justifications de leur existence. Il semble que comme les moyens financiers sont limités, la part consacrée à la recherche a été bien plus importante que celle consacrée à la qualification, le dossier mélamine est édifiant sur ce point. Non pas par l'ampleur du danger, mais surtout comme révélateur de l'inadapation de bien des structures. Le coût financier estimé de cette crise est à ce stade de combien ?

L'avantage du dossier OGM est qu'il a permis de faire avancer bien des dossiers juridiques au niveau international et je doute que les juristes qui ont une connaissance réelle des dangers et des enjeux ne prennent, vu les faits produits, à ce stade, le temps de la réflexion.

halim_chalabi Dimanche 20. Mai 2007  10:23

--- Dans hygiene@yahoogroupes.fr, "jph.moreau@..." <jph.moreau@...> a
écrit :
>
> Bonsoir
>
> Je suis d'accord avec vos réactions.
> On attend avec impatience sans trop y croire un gouvernement fort
et déterminé qui reconnaisse officiellement que le développement des
OGM, tel qu'il a été mené jusqu'à présent, conduit l'agriculture
mondiale vers l'échec. Il pourrait s'appuyer pour ce faire sur les
derniers rapports de la FAO qui commence à dire qu'il n'y a de
durable que le bio. Voir à ce sujet la conférence qu'elle a organisé
à Rome du 3 au 5 mai 2007 (on trouve les conclusions, pour l'instant
seulement en anglais, sur le site
http://www.fao.org/organicag/ofs/index_fr.htm)
>
>

Le site que vous avez donné est très intéressant. Le bio, finalement revient aux traditions "naturelles" et au savoir faire local des pays du Sud de la Méditérrannée mais aussi de quelques autres régions comme par exemple la Crète avec son huile d'olive ou ses herbes aromatiques et médicinales spontanées. le "Bio" n'est peut être qu'un essai de reconstitution de cette nature en maintenant l'équilibre écologique, cela toutefois suppose moins de pollution, mois de pressions (agriculture intensive et souci du rendement ...). Il
existe des méthode de lutte contre les ravageurs de manière plus "douce". Actuellement dans le Centre de Recherche où je travaille dans une oasis algérienne, on lutte contre le puceron par l'introduction d'une espèce de coccinelle ce quui évite les pesticide en culture sous serre de tomates, poivrons...

Bertrand CARLIER Dimanche 20. Mai 2007  11:17

merci,

pour ma part je n'introduis plus de coccinelles depuis bien longtemps, elles sont là, et ce qui doit être fait pour qu'elles passent l'hiver est en place.
Le problème de la bio, c'est son sectarisme, son sectarisme* vis à vis des produits de synthèse, mais aussi vis à vis de bien autres choses aussi.

Il n'y aurait pas la possibilité de présenter les faits de façon neutre tout simplement, certains savent faire et de plus cela relancerait bien des démarches.

Un exemple très concret , il existe pas de normes sol , car les vendeurs donc les agriculteurs ne veulent pas de moins value basée sur les faits. Et dans le monde agricole ce sont les plus agés qui sont en place en x lieux... Vous imaginez une session entre père et fils avec une valeur estimée et une moins value calculée pour des erreurs de culture et ou de pratiques, accumulées...

Derrière le mot bio, il y a le mot biologie, qui me semble être une science, mais cela existe encore des scientifiques qui publient de façon neutre.
On a pas inventé l'agronomie pour rien , et dans la plupart des pays, les agronomes n'ont pas d'ordre et cela aussi, ce n'est pas un hasard...

Ils ne s'engagent pas à protéger la Vie...

amicalement
Bertrand
* en pratique: suite à de nombreuses visites de producteurs ce sectarisme varie en fonction de bien des choses , exemple anti-limace de synthèse , mais dans un pot en verre.

ps:
Les abeilles ne servent pas qu'à faire du miel
http://www.cyberpresse.ca/article/20070519/CPSCIENCES/70519081/1020/CPSCIENCES

on en parle que parce que le problème des abeilles n'a pas de solution.

 

jph.moreau Dimanche 20. Mai 2007  19:58

palombier
le
Samedi 19. Mai 2007 9:54
dit

<<L'une des difficultés de communication (comme en politique) tient au
fait que ne sont reconnues que les positions tranchées : '' tout bon'' ou
''tout mauvais''.
Je persiste sur l' incohérence comportementale entre risques avérés
et supposés (pesticides/OGM).>>


Il est vrai qu'entre 0 et 1, il y a une infinité d'intermédiaires, par exemple 0,53 ou 0,47

Pour l'évaluation des dangers des substances, on est passé de la mesure de la toxicité aigüe à celle de la toxicité chronique, puis au risque tératologique, au moins sur les rats et les souris. Il subsiste souvent deux problèmes importants, les effets indirects imprévus et les effets croisés (interaction des mélanges), pour lesquels on ne dispose malheureusement que du diagnostic à posteriori, échec ou effet indésirable inattendu .

Deux écoles s'affrontent,

l'école française (et dans une moindre mesure européenne) qui vise le maximum de précautions au départ et qui demande confirmation par enquête ou expérimentation lorsqu'une surprise advient

l'école américaine, plus pragmatique, qui n'hésite pas à commercialiser sans être sûre à 99 pour cent, mais qui en contrepartie, retire le produit dès la première alerte.

Puisqu'il est question de remettre l'Europe sur rails, voilà un beau sujet de réflexion.


palombier Lundi 21. Mai 2007  3:12

Restons impartiaaux :

<< deux écoles s'affrontent, l'école française qui vise le maximum de précaution... et l'école américaine ... >> ?

La législation européenne en phase d'harmonisation en est au micro-gramme tandis que la technologie permet le pico-gramme.
Les effets secondaires des pesticides ont été dénoncés il y a 50 ans par des américains :

Le nombre d’enfants avec des cancers dans leurs os, des leucémies dans leur sang, du poison dans leurs poumons, peut sembler statistiquement négligeable en comparaison avec les risques naturels.
Mais ces maladies ne sont pas naturelles et ne sont pas dues au hasard.

La perte d’une seule vie humaine, ou la malformation d’un seul bébé qui peut être né bien longtemps après nous, nous concerne tous !

Ce ne sont pas des statistiques auxquelles nous devons rester indifférent. ” John F. Kennedy (juin 1963)

Au sujet de l'appréciation d'un risque, "l'école américaine" est en principe contrainte par la clause dite “ Delaney ” interdisant l’erreur et visant, selon ses détracteurs, un objectif
irréalisable : le risque zéro.
Il s'en suit que l’usage de produits carcinogènes est normalement interdit en Amérique même en dessous de la dose considérée sans risque.
Cette position se consolide par le fait que certaines personnes dont les enfants ou les femmes enceintes ont un métabolisme spécifique (plus fragile).
Le chlordécone n'était-il pas interdit aux USA tandis qu'on l'utilisait en France ?

La législation française reste moins rigoureuse puisqu'elle admet l'utilisation de produits avérés tératogènes, carcinogènes, mutagènes.(voyez la liste des quelques 500 spécialités phytopharmaceutiques homologués et la raison d'être des LMR... )
Les mesures de protection sont si rigoureuses que l'on exige aux usagers de pesticides (distributeurs / agriculteurs) un certificat de capacité en pathologie végétale obtenu en quelques heures ; tandis que les médecins et vétérinaires utilisant des produits "1000" fois moins dangereux sont formés en quelques années. N'y a-t-il pas incohérence ?)

La législation française est aussi moins exigeante dans la rédaction de la déclaration internationale adoptée à Rio en 1992 qui stipule que des mesures devaient être prises en cas de dommages graves OU irréversibles ;
tandis que le texte français implique la double condition : grave ET irréversible.
Notez vous la différence ?

La législation française (et européenne) en matière de protection, précise que les mesures sont envisageables en fonction des critères de gestion économique.
Elle fixe en quelque sorte en terme monétaire le niveau de pollution acceptable ;
(ce que certains considèrent comme un droit de polluer négociable entre nations).
L’incertitude subsiste quant à savoir qui détermine et comment on estime ce qui est économiquement acceptable pour la santé des hommes ?

Hubert BAZIN Dimanche 20. Mai 2007  20:35

"l'école américaine, plus pragmatique, qui n'hésite pas à commercialiser sans être sûre à 99 pour cent, mais qui en contrepartie, retire le produit dès la première alerte"

Et en plus, ils payent des sommes astronomiques (gastronomiques ? :-D) lorsqu'un produit contamine un consommateur (à condition il est vrai de pouvoir en apporter une preuve )

La responsabilité des industriels (qu'on entend parfois invoquer, jusque dans cette liste) me semble aller de pair avec le côté "qui casse paye".

Bertrand CARLIER Mardi 22. Mai 2007  7:56

"Face à l'incertitude, d’aucuns tentent de convaincre l'opinion que cette technique ne fait que copier la nature ou en accélérer le mouvement spontané, dédouanant ainsi les OGM de risques inédits. Cette position est non seulement indéfendable du fait du manque de recul évoqué, mais elle nuit à la mise en place du dispositif de vigilance nécessaire à la détection des effets non visés inconnus ex ante non testés. "

...

"La notion d'espèce fait partie de ces repères retenus comme essentiels à l'appréhension par l’être humain de son environnement naturel. Le génie génétique semble donc
participer d'un « brouillage taxonomique » déstabilisateur, voire générateur d'angoisse. Il revient au monde scientifique de présenter les données factuelles qui permettent de donner sa juste mesure au problème : on ne crée pas de nouvelles espèces; la nature n'est pas réductible aux gènes, ceux-ci n'en constituant que des unités d'information
qui ne prennent sens que dans le contexte d'un organisme et d'un environnement particulier. A ce titre, un gène n'est « humain » que dans le contexte d'un organisme humain et en aucun cas le transfert d'un gène humain dans une plante « n'humanise » celle-ci. Quant à l'espèce, elle n'existe qu'au travers de populations d'individus qui sont autant d'assemblages aléatoires et momentanés de gènes échangés par ces populations. La focalisation sur l'espèce représente donc une tentation fixiste dans un monde
marqué par le contingent."

"on ne crée pas de nouvelles espèces; la nature n'est pas réductible aux gènes, ceux-ci n'en constituant que des unités d'information qui ne prennent sens que dans le contexte d'un organisme et d'un environnement particulier."

Avis du COMEPRA sur les OGM végétaux
http://www.inra.fr/content/download/2363/23398/file/comepra-avis-ogm2.pdf


MERCREDI 06 JUIN 2007


NATURAVOX 05/06/07 La propagande OGM débarque sur Dailymotion !
http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=980


JEUDI 07 JUIN 2007


MERIDIAN INSTITUTE 05/06/07 L'intérêt pour les cultures génétiquement modifiées : tributaire du financement
http://www.merid.org/fs-agbiotech/fr/more.php?id=276


JEUDI 14 JUIN 2007


MERIDIAN INSTITUTE 06/06/07 La génétique crée une « nouvelle génération » de cultures GM
http://www.merid.org/fs-agbiotech/fr/more.php?id=277


VENDREDI 22 JUIN 2007


ENERZINE 21/06/07 Les biocarburants poussent les OGM
http://www.enerzine.com/244/Les-biocarburants-poussent-les-OGM/participatif.html



MERCREDI 27 JUIN 2007


ACTUALITES NEWS 26/06/07 OGM : Monsanto passe à l'offensive en Amérique latine
http://www.actualites-news-environnement.com/20070626-ogm-monsanto-amerique-latine.php

NATURAVOX 26/06/07 Tabac, OGM et environnement ?
http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=1184


LUNDI 09 JUILLET 2007


BANQUE DES SAVOIRS - OGM : finalement, quels risques ?
http://www.savoirs.essonne.fr/dossiers/la-vie/biologie-genetique/article/type/0/intro/ogm-finalement-quels-risques/

SOURCE Bernard Pichetto


MERCREDI 11 JUILLET 2007


AGORAVOXTV 07/06/07 Au royaume de la pétro-tomate et des transorganismes...
Une interview de Jean-Pierre Berlan, directeur de recherche à l'INRA, extraite du film "Alerte à Babylone" de Jean Druon.
http://www.agoravox.tv/article_tous_commentaires.php3?id_article=18188



JEUDI 19 JUILLET 2007


QUESTION ÉCRITE E-2643/07 Troubles de la fécondité dus aux organismes génétiquement modifiés
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+E-2007-2643+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR

QUESTION ÉCRITE E-2557/05 Effets à long terme des OGM
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+WQ+E-2005-2557+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR


VENDREDI 17 AOUT 2007

NATURAVOX 16/08/07 Peut-on mettre un terme à la querelle des OGM ? (suite)
http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=1620



MARDI 21 AOUT 2007

WWF 17/08/07 OGM : Mirage pour les agriculteurs
http://www.newspress.fr/communique_191132_562.aspx



MERCREDI 22 AOUT 2007

LE MONDE 22/08/07 Les OGM, un choix de politique agricole
http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=1477



MARDI 28 AOUT 2007

BLIPTV 21/08/07 Reportage real video - Le pollen de la discorde
http://www.blip.tv/file/347281/



SAMEDI 08 SEPTEMBRE 2007

NATURAVOX 07/09/07 Retour sur les rats nourris aux OGM : notre santé est-elle assez considérée ?
Les OGM ont-ils des effets sur les organismes ?
http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=1800



VENDREDI 14 SEPTEMBRE 2007

A BON ENTENDEUR 05/04/05 Chassez l'OGM par la porte, il reviendra par l'étable !
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=311201&sid=5658979&cKey=1112724087000


MERCREDI 03 OCTOBRE 2007

TERRE-NET 03/10/07 OGM - Accord international pour faciliter les échanges de produits «contaminés»
http://www.terre-net.fr/actualite-agricole/europe-international/article-204-43011.html



MARDI 09 OCTOBRE 2007

LE FASO 08/10/07 Organisme génétiquement modifié : Une solution aux problèmes de sécurité alimentaire ou un désastre ?
http://www.lefaso.net/spip.php?article23884&rubrique3



MERCREDI 17 OCTOBRE 2007

BRANCHEZ VOUS 11/10/07 OGM : Un chercheur sonne l'alarme
http://environnement.branchez-vous.com/2007/10/ogm_un_chercheur_sonne_lalarme.html
(conférence de Gilles-Eric Séralini au Canada)



DIMANCHE 28 OCTOBRE 2007

17ème Festival des Sciences de Chamonix Mont-Blanc 2007
LE MONDE EST AU RISQUE !
Sur les chemins de l'incertitude...
Les débats du festival sur internet
Pour la première fois en 2007, les débats du 17e festival des sciences sont diffusés en direct sur internet.
Avec le concours de Rhône alpes tourisme et de TV Mountain.
Consultez les archives vidéo des débats:
http://festival.chamonix-mont-blanc.fr/actualite/debatlive.html

Au sommaire:
Samedi 19 mai 2007
21h: Risques émergents: nanotechnologies, OGM...


MERCREDI 31 OCTOBRE 2007

Université de Sherbrooke - Faculté de théologie, d'éthique et de philosophie
- Maîtrise en philosophie
Automne 2003-Hiver 2004
L'aspect international du débat sur les organismes génétiquement modifiés (OGM)
http://www.centreseve.org/Axe3/Protocole_Cartagena_Isaac_NIZIGAMA.pdf


Site Web de Céline Granjou
2004 - Certifier en situation d'incertitude : le cas des OGM
2004 - La gestion des risques entre technique et politique. Comités d'experts et dispositifs de traçabilité à travers les exemples de la vache folle et des OGM
http://celine.granjou.free.fr/publications/


MARDI 06 NOVEMBRE 2007

VIVAGORA 25/07/07 La tyrannie du "prêt à penser"
http://www.vivagora.org/article.php3?id_article=132

MERCREDI 21 NOVEMBRE 2007

MERID 19/11/07 Quantification des OGM dans les aliments et fourrages transformés
http://www.merid.org/fs-agbiotech/fr/more.php?id=599


JEUDI 29 NOVEMBRE 2007

NATURAVOX 28/11/07 Les plantes génétiquements modifiées - les inconnues
http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=2702


VENDREDI 07 DECEMBRE 2007

VertigO - Volume II, No 1 Les organismes génétiquement modifiés
http://www.vertigo.uqam.ca/vol2no1/index.html


JEUDI 13 DECEMBRE 2007

MERID 10/12/07 Des plantes tolérantes aux teneurs élevées en bore
http://www.merid.org/fs-agbiotech/fr/more.php?id=639

AAAS 30/11/07 Plants tolerant of high boron levels
http://www.checkbiotech.org/green_News_Genetics.aspx?infoId=16301

MERID 12/12/07 Découverte d'un gène de résistance au bore dans l'orge
http://www.merid.org/fs-agbiotech/fr/more.php?id=645




nadia8elamri Mardi 18. Décembre 2007 18:39
je suis entrain de préparer un exposé sur les produits contenant d'OGM et qu'ont été commercialisé en 2006.
domaine agroalimentaire
domaine santé
domaine agronomie
domaine industrie
s'il vous plait si vous pouvez m'aider par des documents ,n'hésitez pas.
et merci


Bernard Blanc Mercredi 19. Décembre 2007 18:28
bonjour, vous trouverez toutes les informations que vous cherchez sur
la liste forel-ogm. Voici comment y accéder. Bon exposé! bernard blanc




Hubert BAZIN Mercredi 19. Décembre 2007 21:56
navré de reprendre une marrotte qui me tient à coeur, mais vous allez passer à côté d'une partie non négligeable des OGM : ceux qui sont dispensés de l'obligation de traçabilité, et notamment tous ceux obtenus par mutagénèse aléatoire.
voir les archives (recherchez "OGM et BAZIN", ça devrait fonctionner !) pour des explications et des liens.


Eric Bonnaire Jeudi 20. Décembre 2007 10:42
Définition d'un OGM extraite de l’exposé de M. Christian Vélot, maître de conférence en génétique moléculaire (Paris XI) et chercheur à l'institut de génétique et de microbiologie d'Orsay (son implication citoyenne lui vaut aujourd'hui une mise au placard par sa hiérarchie et à terme la suppression de son labo...) :
Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme vivant (micro-organisme, végétal, animal) ayant subi une modification non naturelle de ses caractéristiques génétiques initiales, par ajout, suppression ou remplacement d’au moins un gène. Cette première définition correspond à la véritable définition (académique).
La seconde est un peu plus restrictive mais correspond à la très grande majorité des OGM :
Plus succinctement, on appelle OGM tout organisme hébergeant un ou plusieurs gènes provenant d’une espèce à laquelle il n’appartient pas.


Eric Bonnaire Jeudi 20. Décembre 2007 10:47
Hubert BAZIN a écrit : "vous allez passer à côté d'une partie non négligeable des OGM : ceux qui sont dispensés de l'obligation de traçabilité, et notamment tous ceux obtenus par mutagénèse aléatoire".
Re,
Pour répondre plus précisément à M. Bazin :
Vous faites sans doute allusion à votre message du 19 février 2007, dans lequel vous vous livrez à une analyse approfondie de la définition légale, « extraite de la »Loi n°92-645 du 13 juillet 1992 (NOR RESX9100142L) » et vous arrivez à la conclusion suivante : « Donc les organismes obtenus par mutagénèse sont bien des OGM »
Il me semble qu’il manque un mot fondamental dans votre conclusion :
Donc les organismes obtenus par mutagénèse sont LEGALEMENT bien des OGM.
Or la plupart des craintes qui tournent autour des OGM sont liées à des phénomènes biologiques (transfert, dispersion de gènes etc.) qui, j’en ai peur, se soucient peu des limites légales.
De plus, on peut se poser la question de savoir si cette loi a bien été établie sans parti pris pour les intérêts des firmes qui mettent en oeuvre et commercialisent les OGM AGRO-ALIMENTAIRES.
Le terme OGM en lui-même n’a sans doute pas été choisi par hasard. Il est suffisamment vague pour entretenir la confusion. En effet, une mutation naturelle est aussi une modification génétique et on voudrait nous faire croire qu’introduire un gène d’une espèce A dans le génôme d’une espèce B (sans maîtrise aucune ni du nombre d’exemplaires introduits, ni du lieu d’insertion dans le génome récepteur d’ailleurs) est somme toute la même chose qu’une mutation apparue naturellement.
De façon étrange, le terme OGM est apparu en même temps que les OGM agro-alimentaires, alors que l’on utilisait déjà des OGM auparavant, par exemple en recherche fondamentale ou pour fabriquer de l’insuline à partir de bactéries par exemple (en milieu confiné !). Ce terme suffisamment vague, plus présentable que chimère génétique, a permis à certains (scientifiques pour certains…) de faire un joyeux amalgame entre les OGM médicaux, ceux qui sont utilisés pour la recherche fondamentale et les OGM agro-alimentaires, avec des arguments du genre « vous connaissez sûrement un diabétique dans votre entourage, eh bien, sans les OGM, cette personne ne pourrait être soignée, donc vous ne pouvez pas être contre les OGM ».


Guy Coudert Jeudi 20. Décembre 2007 11:15
Il ya des OGM et il y a des mutants. Tous les mutants ne sont pas des OGM.
En fait il existe une définition légale des OGM, c'est celle qui a été acceptée par l'ensembles des pays signataires de la Convention sur la Biodiversité dans le cadre du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques. Cette définition est également celle de l'Union Européenne*:*
**
"Organisme vivant modifié" s'entend de tout organisme vivant possédant une combinaison de matériel génétique inédite obtenue par recours à la biotechnologie moderne;
"Organisme vivant" s'entend de toute entité biologique capable de transférer ou de répliquer du matériel génétique, y compris des organismes stériles, des virus et des viroïdes;
"Biotechnologie moderne" s'entend :
a) de l'application de techniques /in vitro/ aux acides nucléiques, y compris la recombinaison de l'acide désoxyribonucléique (ADN) et l'introduction directe d'acides nucléiques dans des cellules ou organites,
b) de la fusion cellulaire d'organismes n'appartenant pas à une même famille taxonomique, qui surmontent les barrières naturelles de la physiologie de la reproduction ou de la recombinaison et qui ne sont pas des techniques utilisées pour la reproduction et la sélection de type classique.
La mutagénèse ne produit pas des OGM, elle modifie le patrimoine génétique sans apport extérieur. Pour qu'il y ait OGM il faut un transfert de matériel génétique en provenance d'un autre organisme, et il faut que ce transfert ne soit pas possible par des voies naturelles. On peut être d'accord ou pas sur cette définition, mais elle est la seule qui soit reconnue dans le monde.


Hubert BAZIN Jeudi 20. Décembre 2007 19:57
une seule réponse à Eric Bonnaire et à Guy Coudert:
1) je m'étonne de la distinction entre les OGM "légaux" et les OGM "... quoi? scientifiques ?". J'attends un argument qui me dissuaderait de continuer à utiliser une définition légale en France aujourd'hui, qui devrait être me semble-t-il partagée par notamment ceux qui se retrouvent de temps à autre face à face, séparés par la barre d'un tribunal. Alors, "je veux bien lire !" (mais je vous préviens que je vais être difficile à convaincre. Il sera plus simple de modifier la Loi - ce qui est une option ouverte. Mais que le citoyen choisisse les lois auxquelles il accepte de se soumettre et les autres, ça fait froid dans le dos.)
2) pour reprendre les codes de la liste, merci d'accompagner le définition européenne d'un lien vers la source .
3) Certes, tous les mutants ne sont pas des OGM , et ne me faites pas dire ce que je n'ai même pas pensé. Je n'essaie pas de faire l'amalgame entre quoi que ce soit, et je je vais pas dire que les maïs résistants à l'atrazine sont des organisme géniaux, puisqu'ils permettent de polluer les nappes encore plus qu'auparavant. Oui ,des "organismes vivants génétiquements modifiés par les moyens de la biotechnologie moderne" sont utilisés pour fabriquer des enzymes (utilisés ensuite dans l'alimentaire ou la chimie), des vitamines et même des médicaments. Utiliser ces produits ne revient pas à consommer des OGM. Je le sais, je le dis et je le répète.
4) De même, oui, les OGM et les situations d'utilisation des OGM sont multiples et on ne doit pas être manichéens (que penser par exemple d'un fruit porté par un greffon non OGM sur un pied OGM ? Les botanistes diront que le fruit n'est pas OGM. Seront-ils suivis par l'opinion publique ?)
5) Pour simplifier la question de la mutagénèse aléatoire, j'aimerais une réponse au sondage suivant :
imaginons que m'étant promené l'été 2006 aux environs de Tchernobyl (Ukraine) j'ai avisé une céréale à paille qui m'a semblé vigoureuse et porteuse de gros épis. J'ai récolté la céréale en question, je l'ai ramenée en France, je l'ai multipliée en 2007 et je demande aujourd'hui aux autorités compétentes de l'inscrire au répertoire des variétés cultivables.
Rappelons que pour la réglementation française, ce n'est même pas un OGM, puis que je ne l'ai pas soumise volontairement à une irradiation, même s'il se trouve que l'environnement est plus radio actif là-bas que sur la moyenne du globe. Rappelons aussi que les grains obtenus en France ne sont (ne seraient, si mon exemple était réel) ni plus ni moins radio-actifs que d'autres grains cultivés en même temps sur le même sol.
réponse A : vous approuvez ma démarche, après tout cette céréale est le produit de 20 années de sélection naturelle, il n'y a aucune raison qu'elle soit porteuse de mutations susceptibles de porter atteinte à la santé humaine. Si elle pousse, cultivons-la et consommons-la !
réponse B : vous vous insurgez, personne n'a dénombré les mutations éventuellement portées par cette plante, ni étudié ces mutations (par exemple leur localisation dans le génome), ni étudié les effets des protéines codées par ces gènes mutés sur la santé animale ou humaine : il est indispensable d'appliquer le principe de précaution et de faire des études pour en garantir l'innocuité.
Je ne propose pas de réponses caricaturales, je voudrais juste avoir les avis des colistiers. Si vous ne souhaitez pas encombrer la liste, répondez "A" ou "B" sur mon adresse perso : hubert.bazin@wanadoo.fr je ferai une synthèse des réponses.
6) Plus tard, j'attendrai un argument solide qui me dissuaderait de me poser des questions sur le bien fondé du regard bienveillant porté par les scientifiques sur les techniques de mutagénèse aléatoire. Si principe de précaution il doit y avoir, ne faut-il pas l'appliquer à tout le monde ? Il me semble que tous les végétaux disséminent leur pollen dans la nature, pas uniquement les OGM obtenus par la biotechnologie moderne...
cordialement
Hubert BAZIN
ingénieur agro, spé biochimie appliquée
Consommateur de bio, je ne crains pas (vraiment pas) de consommer du Bacillus thuringiensis (abréviation : Bt), avec la totalité de son génôme et avec sa toxine, et même ses spores.
http://www.jardinalis.com/produits/42-protection-biologique-auxiliaires/1/0-0-0-0/
www.inra.fr/internet/Directions/DIC/presinra/SAQfiches/bioinsect.htm


Guy Coudert Vendredi 21. Décembre 2007 9:21
Cher Hubert,
Définition légale ou pas, nous avons besoin de repères. C'est la raison pour laquelle les scientifiques se sont mis d'accord pour définir ce que sont les OGM.
Pour reprendre les codes de la liste vous trouverez cette définition dans la Directive 2001/18 du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement.
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/site/fr/oj/2001/l_106/l_10620010417fr00010038.pdf
La définition que j'ai mise dans mon précédent message était celle du Protocole sur la biosécurité.
Ne croyez pas que défende les OGM sans réserve, et vous trouverez ci-joint un article que j'ai écrit en février au moment de l'annonce de jugement de José Bové.
C'est un peu, je m'en excuse par avance, mais je crois que le sujet des OGM est beaucoup trop important pour etre traité en quelques lignes.
*OGM... Qui va payer ?*
Il y en a au moins un ! C'est José Bové dont la Cour de cassation a confirmé la condamnation à quatre mois de prison ferme pour la destruction d'un champ d'OGM, en juillet 2004 en Haute-Garonne. Condamné le 15 novembre 2005 par la cour d'appel de Toulouse, José Bové et les autres prévenus justifiaient leur acte par « le principe de précaution »
contenu dans la Charte de l'environnement aujourd'hui intégrée à la Constitution. Daniel Chéron, directeur général de Limagrain, actionnaire majoritaire du semencier Vilmorin s'est félicité que le "principal destructeur" des OGM en France, José Bové, candidat à la présidentielle et ancien porte-parole de la Confédération Paysanne, ait été condamné à 4 mois de prison ferme.
Là ou le directeur de Limagrain et les semenciers restent discrets c'est sur le fait de savoir qui va payer la pénalité forfaitaire de plus de 38 millions d'euros que la Commission a demandé à la Cour de justice européenne d'imposer à la France ainsi que d'une astreinte journalière de 366 744 euros. En effet, la France aurait du transposer la directive communautaire relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement depuis 2003. Cette directive réglemente la culture des semences et des plants génétiquement modifiés.
Elle traite également de l'importation des OGM en provenance de pays tiers et/ou de leur traitement à des fins industrielles et régit les principaux aspects de l'application des OGM, dont l'obligation d'effectuer une évaluation des risques pour l'environnement avant leur autorisation, la surveillance post-commercialisation, l'étiquetage, la traçabilité, l'information visant à identifier et à détecter les OGM, et la consultation de l'Autorité européenne de sécurité des aliments. En dépit d'un avertissement de la Cour de Justice en 2004 et de deux avertissements écrits de la Commission, la France n'a toujours pas adopté cette directive. Pourquoi ? Entre autre parce que les semenciers ne sont pas pressés qu'un débat sur les OGM ait lieu à l'Assemblée, ni pressés de voir se mettre en place une législation qui les obligerait à évaluer les risques pour l'environnement de leurs produits ou de leurs effets à long terme sur la santé. Ils ont gagnés, le gouvernement va transposer par décret la directive européenne de 2001 sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), a annoncé le 14 février dernier à l'Assemblée Nationale, le ministre délégué à la Recherche François Goulard. On peut s'attendre à ce que les contraintes pour les semenciers soient légères.
Par ailleurs le directeur de Limagrain annonce également qu'au moins trente mille hectares d'OGM seront cultivés en France en 2007 contre 5.000 ha en 2006 et moins de 1.000 ha en 2005. *Il faut arrêter de** *se voiler la face, voilà une quinzaine d'années, un représentant du Congrès américain, non sans humour, pointait la nature exacte du problème. Le plus dangereux, écrivait-il au sujet de la révolution biologique, ce n'est pas que nous ayons découvert l'arbre de la connaissance, mais que nous l'ayons «vendu à Wall Street». Ironie prémonitoire, en effet.
Aujourd'hui, tandis que nous débattons gravement des questions éthiques, alors que nous tâchons, au coup par coup, de légiférer avec prudence, une puissante industrie biotechnologique se développe à travers le monde, gouvernée tout entière par la course au profit. Cette industrie
bénéficie, jour après jour, de l'affaiblissement du politique. Elle se sert de la dérégulation et de la privatisation généralisée pour acquérir une force et une autonomie sans beaucoup d'équivalent dans l'Histoire.
Les souhaits des consommateurs sont mis de côté par l'industrie des biotechnologies qui semble avoir décidé de ce qui était le mieux pour nous sans prendre notre avis en compte.
Un sondage récent a montré de manière accablante que les américains ne font pas confiance à leur gouvernement ou à l'industrie pour leur donner des informations fiables au sujet des risques et de la sécurité des biotechnologies. Ce qui est également en jeu c'est la prise de brevets sur les gènes des plantes, animaux et microorganismes, ainsi que des organismes entiers, qui deviennent privatisés à travers le système des brevets, et dont on ne parle pas. Il est nécessaire de réfléchir sur les stratégies des entreprises qui développent et mettent les OGM sur le marché. La manière dont les techniques d'ingénierie génétiques sont développées renforce le pouvoir des entreprises par la prise systématique de brevets et leur permet d'étendre un contrôle privé de la propriété des semences et d'accroître la part de marché de leurs herbicides. Incidemment ces technologies sont présentées comme une assurance de rendements plus élevés. Comme, c'est le cas aujourd'hui, ces techniques sont adoptées avant tout véritable débat public, elles ont pour effet de consolider le contrôle des multinationales sur la chaîne alimentaire globale. A cela les entreprises opposent le fait que sans brevet il n'y aurait pas de recherche et donc pas de progrès. Comme Tim Hubbard chercheur travaillant sur le Projet Génome Humain le disait lors d'une conférence en 2001 « Si vous avez un brevet sur piège pour souris, vos concurrents peuvent toujours mettre au point un meilleur piège. Ce n'est pas vrai dans le cas d'un gène. Si une personne a un brevet, elle a un vrai monopole. »
Quand ils ne sont pas sur leur garde, les scientifiques admettent qu'ils savent peu de choses sur les effets à long terme de l'ingénierie génétique et des produits de la biotechnologie. Il n'est pas nécessaire d'être diplômé en génétique pour savoir que des techniques aussi radicalement nouvelles que l'ingénierie génétique présentent des risques à la mesure de leurs bénéfices, on en trouve de nombreux exemples dans l'histoire du progrès scientifique. Cependant régulièrement une science à courte vue nous a, parfois avec entêtement, exposé à de sérieux risques. Et si les experts se trompaient sur l'innocuité de l'ingénierie génétique ? L'ADN explique certain des traits les plus distinctifs de l'hérédité, pourquoi et comment les caractéristiques des êtres vivants sont similaires de génération en génération. Mais la science cherche encore à comprendre comment des organismes qui partagent la plus grande partie d'un même patrimoine génétique - comme les chimpanzés et les humains par exemple -- sont et se comportent de manière si différente.
*De manière plus précise, 99% des 3 milliards de paires de bases formant notre double hélice d'ADN sont identiques à celles du chimpanzé*. Si la science ne peut expliquer ce fait, elle peut difficilement exprimer avec autorité que l'ajout ou le réarrangement de l'ADN d'un organisme vivant qui se reproduit est sans risque.
Les organismes vivants sont influencés par un effet de seuil, lorsqu'au fil du temps trop de traits nuisibles s'accumulent, une population ou parfois un écosystème entier va trop loin et bascule au-delà de toute réparation. Parce que les OGM sont officiellement « sûrs » aux USA, aucun d'entre eux n'est suivi ou étudié au champ. Mais que se passera t'il si des caractères nuisibles que nous ne suivons pas s'accumulent ? Un des principaux risques cité par les scientifiques préoccupés par les OGM cultivés -- particulièrement ceux qui sont transformés pour produire des molécules chimiques ou médicamenteuses -- est que ces OGM ne deviennent sauvages et entrent en compétition avec les populations naturelles juste comme n'importe qu'elle espèce invasive. Comme il est physiquement impossible de les confiner, un nouveau secteur de la biotechnologie le « bio confinement » se développe, mais personne, y compris les scientifiques qui mettent au point ces techniques ne croient réellement, qu'elles seront vraiment efficaces. Et c'est le cas ! La Justice des USA vient de condamner la légèreté avec laquelle l'administration américaine a autorisé deux OGM, une luzerne et une graminée utilisée sur les gazons et cours de golf. Ces deux OGM sont résistants à l'herbicide Round up et disséminés par le vent et les insectes, se répandent loin des endroits ou ils devaient en principe rester confinés. Sont-ils dangereux ? Pas intrinsèquement, mais ils se comportent comme des mauvaises herbes qu'il est impossible de détruire car ils sont résistants au Round Up ! Que se passera t'il avec des OGM produisant des molécules à usage médical ?
On pourrait penser que les promesses des produits alimentaires transgéniques, les produits de la biotechnologie les plus largement commercialisés, cultivés et consommés par les humains sur le globe devraient être maintenant acceptés. Que se passe t'il réellement ? Est-ce que les promesses de l'industrie ont tenues au cours du temps ?
Pourquoi le succès des récoltes transgéniques n'a-t-il pas réduit au silence les critiques une bonne fois pour toutes ? Pourquoi n'y a t-il pas d'études des bénéfices qu'apportent ces produits -- études conduites avec rigueur scientifique. Partant du principe qu'il n'y a pas de risque zéro, les entreprises font des calculs approfondis de rapport coûts-bénéfices. Malheureusement bien souvent ces analyses ne prennent généralement pas en considération les facteurs qui ne sont pas, en fin de compte, mesurés en termes économiques, tels que l'impact sur la biodiversité. La façon dont ils vont prennent en compte dans leurs calculs les préoccupations publiques et privées - En d'autres termes la façon dont ils déterminent qui paye et qui bénéficie -- influe sur notre confiance dans les décisions des gouvernants qui nécessitent une expertise scientifique.
Aux USA on dit couramment : « Laissez le marché décider », mais si le marché cache ou ignore les dangers des technologies qu'il invente et vend, comment allons-nous intervenir pour modifier la course des choses ? Le moyen le plus efficace de le faire est à travers de meilleures lois ainsi qu'un meilleur conseil aux faiseurs de lois. La voie adoptée par notre gouvernement, mal conseillé par le lobby semencier -- légiférer par décret - est la plus mauvaise et ne fera qu'encourager les Bové et autres opposants à de nouvelles actions illégales car elle va nous priver d'un véritable débat. Elle ne réglera pas le problème des évaluations sur la biodiversité et sur la santé.
Elle ne réglera pas la question des suivis des cultures à long terme. Elle ne réglera en rien le problème de la propriété sur le vivant. Elle n'apportera rien à la confiance du public dans le progrès scientifique et dans le domaine des biotechnologies de la santé, domaine dont on parle peu mais dans lequel la France avec l'Allemagne sont en pointe en Europe -- ce sont nos deux pays qui, après les USA, avaient envoyé le plus d'exposants lors de la Convention Internationale de Biotechnologie à Chicago en Avril dernier. Alors, OGM.... Qui va payer ?
Amicalement
Guy Coudert
Docteur es Sciences (Biochimie de la Nutrition)


Hubert BAZIN Vendredi 21. Décembre 2007 13:51
Cher Rémi,
"Une irradiation ou une pollution chimique peut mener à une mutation (tout comme le mécanisme viral), mais cela reste accidentel." écrivez-vous
Cela reste accidentel, SAUF dans le cas de l'obtention de nouvelles variétés par mutagénèse aléatoire, technique "VOLONTAIRE", "DE LA MAIN DE L'HOMME", "dans un but COMMERCIAL", conférant à la variété un "avantage sélectif" sur les variété sauvages : J'ai l'impression de lire dans vos propos ce que j'avais écrit, mais j'enrage de parler une langue étrangère :-(
Au risque de lasser, je répète : la mutagénèse aléatoire par utilisation de produits chimiques mutagènes ou de rayonnements EST une technique autorisée - et utilisée. J'ai vu de mes yeux une chambre d'irradiation gamma avec des vitres au plomb de 80 cm d'épaisseur, et des chariots entiers de semances et de plantes s'y faire traiter. Je n'ai pris l'exemple du grain "sauvage" de Tchernobyl que pour rendre le débat plus simple, puisque j'élimine l'industriel (et ses intérêts supposés) de l'équation. A ce propos, quelle est votre réponse à mon sondage ?


Rémi Michalowski Jeudi 20. Décembre 2007 21:50
Je dirais qu'il ne s'agit pas (vraiment) d'un problème de risque sanitaire mais de choix, la liberté de consommation et d'information. A cela, on pourrait également ajouter le fait que les agriculteurs perdent leur liberté également, puisqu'ils ont une véritable relation de servage avec les semenciers.
Les mutations apparaissent de manière naturelle, c'est en effet la vie. Une irradiation ou une pollution chimique peut mener à une mutation (tout comme le mécanisme viral), mais cela reste accidentel.
Mais les OGMs sont les produits d'une manipulation VOLONTAIRE, par introduction de matos étranger à l'espèce (et même au règne), et il y a introduction VOLONTAIRE d'une espèce nouvelle dans un biotope, en contact avec d'autres espèces, autochtones. Cet OGM produit une substance chimique risquant de s'accumuler dans la chaîne alimentaire tout en contaminant les autres espèces (Principe phytosanitaire?).
De plus, d'un point de vue strictement technologique, l'intérêt des OGM mis sur le marché (pour la production agricole, s'entend) est toujours à démontrer; de mon point de vue (après tout, pour exemple, les USA et l'Argentine ont vu les champs OGM augmenter en superficie, année après année, et la productivité diminuer, l'usage des pesticides et herbicides n'a de cesse d'augmenter, et les OGM ont tout, d'un point de vue botanique, d'une mauvaise herbe).
Enfin, si certains OGM sont utiles à la communauté (cas de la production d'insuline ou autres) quel est l'intérêt d'autoriser la culture d'un maïs OGM producteur de lipase gastrique, en plein air? (voir les conférences et interventions du DR. Velot)
Dans tous les cas (et passé cette tirade, certes contre les OGMs commercialisés), la définition légale est valide et tout simplement axée sur une modification VOLONTAIRE i.e. de la MAIN DE L'HOMME dans un but COMMERCIAL avec introduction de matériel génétique étranger pour l'espèce qui lui permettra d'avoir des avantages sélectifs sur ces consœurs "conventionnelles": le contrat commercial et la résistance à de fortes doses d'engrais ou de pesticides / herbicides.
Votre question sur les OGM "spontannés" ou "accidentels" est certes légitime mais, du point de vue empirique, si ils posaient un danger pour la santé humaine ou animale, ne perdraient-ils pas un avantage sélectif, leur dissémination se voyant limité?
Cordialement,
Dipl. Ing. Rémi Michalowski
Food Technologist


jph.moreau Vendredi 21. Décembre 2007 3:06
Je profite de cette discussion pour vous envoyer la mise au point sur l'historique de la brevetabilité et du brevetage que je vous avais promis.
Dans les années 50, on allait à la "pêche à la ligne" en provoquant des mutations soit à l'aide du Cobalt 60 (j'ai participé en 1956 à des essais sur des plantules d'avoine que l'on testait ensuite au labo pour leur comportement vis à vis d'insectes phytophages), soit avec des substances mutagènes (gaz moutarde, colchicine...) avec l'espoir d'obtenir des végétaux améliorés. On ne parlait pas alors d'OGM.
Si on définit un OGM comme un organisme ayant intégré un ou plusieurs gènes étrangers, on peut se poser la question "Qu'est ce qu'un gène étranger ?" Préexistant chez une autre espèce...chez un autre individu ? Le résultat d'une reproduction sexuée n'est-il pas déjà un "OGM" ? Un gène muté spontanément ou de manière provoquée est-il un gène "étranger" ?
Après cette digression philosophique, voici mon texte sur l'origine des brevets du vivant
$$$$$$$$$$$
Historique de la brevetabilité et du brevetage des inventions, obtentions et selections.
La brevetabilité et le brevetage du vivant animal ont résulté finalement de l’étape du brevetage de l’inerte (concernant la propriété industrielle) puis plus tard de celui du vivant végétal. L’ensemble a demandé un siècle et demi, depuis 1844. Même si le vivant animal a des formes de conservation inertes pas toujours évidentes pour le grand public, c’est surtout le monde végétal qui a cette caractéristique commune avec le monde minéral. Sans oublier les blés de pharaons, exemple classique de la durée dans le temps, il y a des semences de plantes cultivées ou sauvages qui ont une très longue pérennité. Il n’est donc pas étonnant que les hommes ayant vocation de conservateurs s’y soient intéressé et se soient demandé s’il était possible d’obtenir sur elles un droit de possession et de propriété transmissible et monnayable.
Ma source a été pour cette mise au point
le Bulletin de l’Association Internationale des Sélectionneurs de Plantes
Recueil de l’année 1931
L’association était forte alors de près de 400 membres, individus ou associations
En France : une centaine d’adhérents
Trente autres pays étaient représentés, dont par importance décroissante
Hollande, Pologne, Tchécoslovaquie : 38 membres chacun
Roumanie : 34
Allemagne et Hongrie : 21 chacun
Italie : 16
Belgique et Indes néerlandaises : 15 chacun
Les vingt autres n’avaient au total que 57 adhérents
A noter l’absence du Royaume-Uni et des Etats-Unis d’Amérique
Une préoccupation centrale de cette association était l'Amélioration : « Ne rien adopter qui ne soit un progrès ». Cette déontologie, théorique toujours et pratique le plus souvent, était et est restée commune à tous les inventeurs, breveteurs, obtenteurs, et autres sélectionneurs dans les différents domaines, de l’inerte d’abord puis ensuite du vivant. Avec l’arrivée du brevetage du monde animal, cet aspect a perdu de sa primordialité, car ce qui intéresse, ce n’est pas toujours « un mieux » pour tous mais souvent « un plus » pour certains. On justifie couramment une inscription en disant qu’en plus de son intérêt agronomique, elle ouvre des espoirs pour les domaines médicaux, nutritionnels ou environnementaux, ce qui est fort heureusement vrai dans bien des cas.
Ce qui suit est extrait de l’exposé du Pr. Emile SCHRIBAUX, Président fondateur de l’Association Internationale des Sélectionneurs de Plantes de Grande Culture. Cet exposé s’intitulait « La Protection de la propriété des nouveautés végétales au point de vue national et international ».
Depuis la reconnaissance des brevets d’invention en matière industrielle (Loi du 5 juillet 1844), et la Convention internationale du 20 mars 1883 pour la protection de la propriété industrielle, modifiée par l’acte additionnel du 14 décembre 1900, un rapport a été présenté au Parlement français le 27 septembre 1913 par M. NOMBLOT, en se basant sur des comptes rendus de la Société Pomologique en 1910 et de la Société nationale d’Horticulture de France en 1912. Ce rapport demandait d’étendre aux obtentions et aux introductions horticoles le bénéfice de la loi de 1844 sur les brevets d’invention.
La Grande Guerre a interrompu ces projets. Mais dès mai 1919, à l’ordre du jour du Congrès horticole, le rapporteur M. DUCOMET réclamait de nouveau le brevetage du végétal. Il fallait, selon SCHRIVAUX, réhabiliter la plante dans les milieux agricoles, où depuis LIEBIG et BOUSSINGAULT, la chimie régnait en souveraine, savants et professeurs s’étant complus dans l’étude du sol et surtout des engrais Il en est résulté le projet de loi de 1921 sur la propriété horticole, puis la loi visant la protection de la propriété horticole et agricole (1928-29).
J'ai commencé à rédiger une suite sur la période actuelle et sur les réglements en vigueur.
Bonnes fêtes de fin d'année à toutes et tous
JPHM


Rémi Michalowski Vendredi 21. Décembre 2007 19:55
Oui, oui. Je me suis permis d'insister sur certains points.
Quant à l'usage des méthodes "anté-recombinatoires" pour la modif génique, le problème fut son faible succès productique comparé aux "nouvelles" méthodes.
Donc, la proba d'avoir recours à de telles méthodes est bien faible pour l'industriel, donc pas à considérer pour le législateur.
Ensuite, pour une mutation "chaotique", pourquoi le législateur (et même le consommateur) devrait considérer un tel scénario? toujours l'histoire de probabilité (ou alors, pourrions-nous voir un mécanisme à l'Escherichia coli productrice de shiga-toxines comme pour la viande de boeuf? communication E. coli / Shigella via phages suite au stress de l'animal, etc.). Le législateur ne devrait même pas se permettre de mettre sur la scène de tel scénario (pourquoi effrayer la populace avec de telle possibilité???)
Cependant, dans votre exemple, les prinicpes de biosécurité / phytosanitaire, ne s'appliquent-ils pas?
De toute façon, et pour des raisons environnementales (non pas sanitaires) i.e. protéger l'écosystème local, une évaluation est nécessaire. Donc option B.
Bien cordialement,
Dipl. Ing. Rémi Michalowski
Food Technologist



MERCREDI 26 DECEMBRE 2007

Conférence de Christian Vélot, en deux parties :
http://senshumus.wordpress.com/2007/03/28/deux-conferences/



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